«Il est possible que Trump échoue, mais le phénomène qui a créé Donald Trump va rester avec nous jusqu’à ce que la classe politique réponde aux préoccupations de la population»
Dans le passé les médias étaient des opposants de l'Etablishment, aujourd'hui les médias sont l'Etablishment et veulent faire la morale aux gens.
«Ce populisme et cette rupture politique que l'on voit vont continuer tant et aussi longtemps qu'on ne s'attaquera pas aux problèmes et aux inquiétudes des populistes. On ne peut pas prétendre que ces inquiétudes sont imaginaires. La réalité, c'est que les gains pour les familles ordinaires et les travailleurs dans plusieurs pays ne sont pas au rendez-vous »
"Mike Pompeo fait du bon travail, je suis fier de lui. Son prédécesseur Rex Tillerson, n'avait pas les capacités mentales requises. Il était bête comme ses pieds et je n'ai pas pu m'en débarrasser assez vite. il était fainéant. Maintenant c'est un tout nouveau match, il y a un bon esprit au département d'état"
« Votre pays. Votre avenir. C'est maintenant »
"En chaque adulte, sommeille l’enfant qu’il était jadis"
Amos Oz zal, 1939 - 2018
Citation:« la vie, c’est le compromis. Et l’opposé du compromis, ce n’est pas l’idéalisme, mais le fanatisme et la mort. »
L'écriture et l'engagement politique "sont deux activités différentes qui puisent dans la même motivation : se préoccuper de l’humanité. Quand je me sens à 100 % d’accord avec ce que je pense, je n’écris pas une histoire, j’écris un article pour dire à mon gouvernement d’aller au diable. Et quand je suis un peu en désaccord avec moi-même, quand j’entends plus d’une voix en moi, alors je sais que je suis 'enceint' d’un livre (...). Je ne raconte pas des histoires pour dire aux gens ce qu’ils doivent faire. J’écris des histoires pour la même raison que je rêve : je n’ai pas le choix de rêver ou non, je n’ai pas non plus le choix du sujet de mon rêve. De la même manière, je ne choisis pas le sujet sur lequel je vais écrire, l’histoire vient à moi
« la plupart des personnages du livre attendent que quelque chose se concrétise, très souvent les personnages ne savent pas ce qu’ils attendent. Mais je pense que ceci est la condition dans laquelle nous vivons tous, n’est ce pas ? »
Citation:"Il était âgé d’environ vingt-cinq ans, corpulent, barbu, timide, émotif, socialiste, asthmatique, cyclothymique, les épaules massives, un cou de taureau, des doigts courts et boudinés : on aurait dit qu’il leur manquait une phalange. Des poils crépus, comme de la paille de fer, lui poussaient par tous les pores des joues et cou. Sa barbe fusionnait avec sa tignasse frisée et rejoignait les boucles de sa toison. Hiver comme été, il avait l’air survolté, en sueur. "
Citation:"Un vieil homme, une couverture jetée sur les épaules, tel un châle de prière, était assis derrière le halo lumineux, entre deux chariots métalliques bourrés de livres, de dossiers, de classeurs et de cahiers volumineux. Il parlait au téléphone. Il était laid, de haute taille, les épaules larges, difforme, bossu, le nez acéré comme le bec d’un oiseau assoiffé, le menton pareil àune faux. Une belle chevelure grise, presque féminine"
Citation:"La belle femme distante au regard perçant et ironique dont la voix chaude au timbre lent et sensuel démentait les sarcasmes"
Citation:Jésus était l’unique mortel dont « on peut dire sans exagérer que sa mort a eu plus d’importance que sa vie »
Que de discriminations, de persécutions, de souffrances et de sang innocent versé par nos ennemis au nom de Cet Homme!
Jésus était un Juif pieux qui n’entendait absolument pas fonder une nouvelle religion ni se prendre pour Dieu, et ce n’est qu’après sa mort que la chrétienté aurait dénaturé,le personnage pour les besoins de la cause en lui octroyant une dimension divine.
Jésus n’était pas chrétien. Il est né et il est mort juif. Il n’a jamais eu l’intention de fonder une nouvelle religion. C’est Paul, Saül de Tarse, qui a inventé le christianisme. Jésus lui-même dit explicitement : “Je ne suis pas venu abolir la Loi.” Si les Juifs l’avaient reconnu, l’histoire aurait été différente. L’Église n’aurait pas existé. Et peut-être que l’Europe aurait adopté une version plus souple et épurée du judaïsme. Nous aurions évité l’exil, les persécutions, les pogroms, l’Inquisition, les massacres, les discriminations, sans parler de la Shoah
Citation:Toute la puissance du monde ne suffirait pas à transformer la haine en amour. On peut changer un adversaire en esclave, mais pas en ami.
Ai-je dit que la puissance militaire était inutile ? Le ciel nous en préserve ! Une telle ineptie ne me serait jamais venue à l’idée.
Je sais comme vous que c’est la force, notre puissance militaire, qui s’interpose entre nous et la mort, à tout moment, même maintenant, pendant que nous parlons. En attendant, user de la force peut nous éviter d’être exterminés, à condition que nous nous rappelions toujours, à chaque instant, qu’elle n’est qu’un moyen de dissuasion. Elle ne réglera ni ne résoudra rien. Elle ne pourra que différer provisoirement la catastrophe.
Mon cher ami, je ne crois pas en l’amour universel. L’amour est limité par nature. On peut aimer cinq personnes, peut-être dix, très rarement quinze.
Mais ne venez pas me dire que vous aimez le tiers-monde tout entier, ou l’Amérique latine, ou le beau sexe. Ce n’est pas de l’amour, c’est de la rhétorique. Des paroles en l’air. Des slogans. Nous ne sommes pas nés pour aimer plus qu’un petit nombre d’êtres humains. L’amour est une affaire intime, étrange et pleine de contradictions.
On peut aimer quelqu’un parce qu’on s’aime soi-même, par égoïsme, convoitise, par désir ou par besoin de dominer l' objet de cet amour, le soumettre ou, à l’inverse, se livrer à lui. Au fond, l’amour est pareil à la haine, encore plus qu’on le croit. Ainsi, par exemple, qu’on aime ou qu’on déteste quelqu’un, on cherche toujours à savoir où il se trouve, avec qui, s’il va bien ou non, ce qu’il fait, à quoi il pense ou s’il a peur de quelque chose. “Rien n’est plus trompeur que le cœur humain. On ne peut rien y comprendre”, dit le prophète Jérémie. Thomas Mann a écrit quelque part que la haine n’est autre que l’amour affecté du signe “moins”. La jalousie est la preuve que l’amour est semblable à la haine car dans la jalousie, amour et haine se confondent. Le Cantique nous dit dans le même verset : “L’amour est fort comme la mort, la jalousie inflexible comme l’enfer."
Tout le monde ou presque traverse l’existence, de la naissance à la mort, les yeux fermés. Vous et moi, mon cher Shmuel, ne faisons pas exception. Les yeux fermés.
Si on les ouvrait une fraction de seconde, on pousserait des hurlements effroyables sans jamais s’arrêter. Sinon, cela voudrait dire que nous avons toujours les yeux fermés
Ce terme « israélite » montrait qu’ils étaient des Français, juifs seulement par leur religion, comme d’autres étaient catholiques ou protestants. La France était leur patrie, le judaïsme leur religion. La République laïque consacrait ces principes. Tout était clair pour ces Israélites français, ardents patriotes et républicains convaincus.
Cet amour n’était pas toujours payé de retour. Les Français, en majorité catholiques et ruraux, ne connaissaient souvent des juifs que les clichés hostiles ou méprisants, répétés inlassablement à leur sujet : ils étaient riches, avares et étrangers à la « vraie » France, celle des villages et des églises dont les clochers se dressaient dans le ciel.
Mais bien des Français ne les considéraient pas comme de « vrais » Français, même s’ils l’étaient depuis des siècles. Pour eux, les juifs avaient beau donner tous les gages du patriotisme, ils n’en demeuraient pas moins des étrangers sur la terre de France, plus hospitalière dans ses lois que dans les cœurs.
Dès le mois de juillet 1940, alors que la nation connaissait le pire désastre militaire de son histoire, que le pays tout entier n’était plus qu’un corps blessé, à quoi en effet se consacrait en priorité à Vichy l’entourage du maréchal Pétain, chef de l’État français ? À rédiger des lois contre les naturalisés, les immigrés et les juifs.
Souvent, je me suis interrogé : que pensait-il lorsque, à Drancy, en mars 1943, il montait dans le train qui le conduirait au camp d’extermination de Sobibor, en Pologne ? Arrêté à Lyon par Klaus Barbie, et déporté sur son ordre, c’était aux nazis qu’il devait sa fin atroce, à quarante-huit ans. Mais au camp de Pithiviers ou de Drancy, qui le gardait, sinon des gardes mobiles français ? Tel que je l’ai connu, aimant si profondément la France, a-t-il jusqu’au bout conservé sa foi en elle ? On ne fait pas parler les morts. Mais cette question-là, si cruelle, n’a jamais cessé de me hanter.