kirstineCitation:derka
la Turquie qui posséde une armée capable de raser ces criminels rapidement et qui a l'avantage d'etre sur place ne fait rien et au contraire c'est une passoire pour les jihadistes qui veulent rejoindre leurs rangs. Ca veut dire beaucoup de chose
Normal, Derka car la Turquie est contente que d'autres fassent le nettoyage pour elle.
Le vrai défi: la question kurde
Au-delà de l'Etat islamique et son avancée fulgurante, la Turquie est surtout préoccupée par la question kurde, qui reste le principal défi d'Ankara. "Aujourd'hui, ceux qui combattent les jihadistes sont essentiellement des militants du PKK, le Parti des travailleurs du Kurdistan, et sa projection syrienne, le PYD, Parti de l'union démocratique. Le PKK est considéré comme une organisation terroriste par la Turquie", rappelle Didier Billion. La Turquie craint qu'en cas de victoire sur les jihadistes de Daesh (l'acronyme arabe de l'Etat islamique, ndlr), le PKK et le PYD renforcent leur poids dans la région. Autrement dit, leur venir en aide à Kobané reviendrait à les renforcer, et à ouvrir la possibilité aux Kurdes de Syrie de constituer une entité autonome telle qu'elle existe déjà en Irak, avec le Kurdistan irakien. Voire, scénario encore plus cauchemardesque pour Ankara, de donner des idées aux Kurdes de Turquie, qui représentent 20% de la population du pays.
Les Kurdes ont d'ailleurs violemment manifesté dans le sud-est de la Turquie à l'appel du PKK, contre le refus du gouvernement d'intervenir en Syrie, forçant Ankara à instaurer un couvre-feu dans six provinces. Quatorze personnes ont trouvé la mort dans les émeutes.
et deuxièmement....La lutte contre Assad, priorité numéro un d'Ankara
Par ailleurs, la lutte contre le régime de Bachar al-Assad reste l'objectif premier d'Ankara, bien avant l'élimination des jihadistes de Daesh. La semaine dernière, le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu avait déclaré, au cours d'une émission de télévision, qu'il ne voulait pas mettre au même niveau le président syrien et l'Etat islamique, le premier étant responsable de 200.000 morts.
"L'obsession d'Ankara d'abattre le régime d'Assad depuis maintenant plus de trois ans l'a conduit à soutenir de façon indistincte tous les groupes qui s'opposaient à lui", rappelle Didier Billion. "Or, des groupes radicaux se sont affirmés sur le terrain, comme le Front al-Nosra et l'Etat islamique, pour lesquels Ankara a fait preuve d'une certaine forme de complaisance", poursuit l'expert. Une attitude permissive qui se retourne aujourd'hui contre les intérêts de la Turquie elle-même.