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ISRAEL DE A...Z
Posté par: nanouche (IP enregistrè)
Date: 15 juin 2007 : 19:48



















Le lieu de naissance du peuple juif est le Pays d'Israël. C'est là que s'est déroulée une partie importante de sa longue histoire, dont le premier millénaire est relaté dans la Bible ; c'est là que s'est forgée son identité culturelle, religieuse et nationale ; et là également qu'il a maintenu une présence physique ininterrompue au cours des siècles, même lorsque la majorité du peuple a été déportée en exil. Pendant les longues années de sa dispersion, le peuple juif n'a jamais oublié ses attaches avec le Pays. Avec la création de l'Etat d'Israël en 1948, l'indépendance juive, perdue il y a deux mille ans, est redevenue une réalité.
L'archéologie en Israël permet d'appréhender le lien entre le pays et son passé dans près de 3500 sites qui témoignent de millénaires d'histoire. De nombreuses découvertes confirment la continuité des liens entre le peuple juif et la Terre d'Israël, par exemple les écuries de Salomon à Meggido (vallée de Jezreel), les maisons de l'époque du royaume d'Isra&eulm;l dans la Cité de David (Jérusalem), les bains rituels à Massada, d'innombrables synagogues et les manuscrits de la mer Morte contenant la plus ancienne copie du Livre d'Isaïe en une écriture hébraïque d'une grande lisibilité. D'autres fouilles ont également mis à jour des vestiges d'autres civilisations qui ont laissé leur empreinte sur le pays au cours des siècles. Toutes les découvertes sont répertoriées; les sites historiques sont soigneusement préservés et signalés dans l'intérêt des chercheurs et des visiteurs.
POINTS DE REPERES HISTORIQUES
XVIIe-VIe siècle : L'EPOQUE BIBLIQUE (Avant l'ère chrétienne)
XVIIe siècle env. Abraham, Isaac, Jacob - patriarches du peuple juif et porteurs de la croyance en un Dieu Un - s'installent sur la Terre d'Israël.La famine contraint les Enfants d'Israël à émigrer en Egypte.
XIIIe siècle env. Exode d'Egypte des Enfants d'Israël sous la direction de Moïse. Errance de 40 ans dans le désert.Don de la Torah (y compris les Dix Commandements) sur le mont Sinaï.
XIIIe-XIIe siècle Installation des Hébreux en Terre d'Israël.
vers 1020 Etablissement de la monarchie ; Saül, premier roi.
vers 1000 Jérusalem devient la capitale du royaume de David.
vers 960 Le Premier Temple, centre national et spirituel du peuple juif, est construit à Jérusalem par le roi Salomon.
vers 930 Schisme du royaume : Juda et Israël.
722-720 Israël conquis par l'Assyrie ; exil des 10 tribus (les Dix Tribus perdues ).
586 Conquête du royaume de Juda par les Babyloniens; Destruction de Jérusalem et du Premier Temple; Exil de la plupart des juifs.
536-142 : L'EPOQUES PERSE ET HELLENISTIQUE
538-515 De nombreux juifs rentrent de Babylone; Reconstruction du Temple.
332 Conquête du pays par Alexandre le Grand ; domination hellénistique.
166-160 Révolte des Maccabées (Asmonéens) contre les interdictions de pratiquer le judaïsme et profanation du Temple.
142-129 Autonomie juive sous les Asmonéens.
129-63 Indépendance juive sous la monarchie asmonéenne.
63 Pompée, à la tête d'une armée romaine, s'empare de Jérusalem.
63 av - 313 ap. : LA DOMINATION ROMAINE (Ere chrétienne)
63 - 4 av. Le roi Hérode, vassal des Romains, règne sur le Pays d'Israël.Restauration du Temple de Jérusalem.
vers 20-33 Prêches de Jésus de Nazareth.
66 Révolte juive contre les Romains.
70 Destruction de Jérusalem et du Second Temple.
73 Dernier bastion juif à Massada.
132-135 Soulèvement de Bar Kochba contre Rome.
c. 210 Achèvement de la codification de la Loi orale juive (Michna).
313-636 : LA DOMINATION BYZANTINE
vers 390 Achèvement du commentaire de la Michna (Talmud de Jérusalem).
614 Invasion perse
636-1099 : LA DOMINATION ARABE
691 Construction à Jérusalem du Dôme du Rocher par le calife Abd el-Malik sur le site du Premier et du Second Temple.
1099-1291 : LES CROISES (Royaume latin de Jérusalem)
1291-1516 : LA DOMINATION MAMELUKE
1517-1917 : LA DOMINATION OTTOMANE
1564 Publication du Choulkhan Aroukh (codification de la loi juive).
1860 Construction du premier quartier à l'extérieur des murailles de Jérusalem.
1882-1903 Première Aliyah (vague d'immigration), principalement de Russie.
1897 Premier Congrès sioniste réuni à Bâle (Suisse) par Théodore Herzl.Création de l'Organisation sioniste.
1904-14 Deuxième Aliyah, principalement de Russie et de Pologne.
1909 Création de Degania, premier kibboutz, et de Tel Aviv, la première ville juive moderne.
1917 La conquête britannique met fin à 400 ans de domination ottomane;Lord Balfour, ministre des Affaires étrangères, s'engage à soutenir la création d'un foyer national juif en Palestine .


1918-1948 : L'ADMINISTRATION BRITANNIQUE
1919-23 Troisième Aliyah, principalement de Russie.
1920 Création de la Histadrout (Confédération générale du travail) et de la Haganah (organisation juive de défense).Mise en place du Vaad Leoumi (Conseil national) par la communauté juive (yishouv) pour diriger les affaires publiques
1921 Création du premier moshav (village coopératif), Nahalal.
1922 La Société des Nations confie à la Grande-Bretagne un mandat sur la Palestine (Terre d'Israël) création de la Transjordanie sur les trois quarts du territoire, le foyer national juif n'en recevant qu'un quart.Création de l'Agence juive qui représente la communauté juive vis-à-vis des autorités mandataires.
1924 Ouverture à Haïfa du Technion, premier institut de technologie.
1924-32 Quatrième Aliyah, principalement de Pologne.
1925 Ouverture de l'Université hébraïque de Jérusalem sur le mont Scopus.
1929 Massacre des juifs de Hébron par des émeutiers arabes.
1931 Création de l'Etzel, organisation juive clandestine.
1933-39 Cinquième Aliyah, principalement d'Allemagne.
1936-39 Emeutes anti-juives fomentées par des militants arabes.
1939 Le Livre blanc britannique limite sévèrement l'immigration juive.
1939-45 Seconde Guerre mondiale ; Shoah en Europe.
1941 Constitution du Lehi, mouvement de résistance clandestin et du Palmakh, bataillons de choc de la Haganah.
1944 Intégration de la Brigade juive aux forces britanniques.
1947 L'ONU propose la création d'un Etat juif et d'un Etat arabe dans le pays.

1948 : L'ETAT D'ISRAEL



1948 Fin du Mandat britannique (14 mai)
Proclamation de l'Etat d'Israël (15 mai).
Invasion d'Israël par cinq armées arabes (15 mai).
Guerre d'Indépendance (mai 1948 - juillet 1949).
Création de Tsahal (Forces de défense d'Israël).
1949 Accords d'armistice signés avec l'Egypte, la Jordanie, la Syrie et le Liban.Jérusalem divisé entre Israël et la Jordanie.Election de la première Knesset (Parlement).Admission d'Israël aux Nations unies (59ème membre).
1948-52 Vague d'immigration en provenance d'Europe et des pays arabes.
1956 Campagne du Sinaï
1962 Procès et exécution d'Adolf Eichmann, pour son rôle dans la Shoah.
1964 Mise en service de la Conduite nationale d'eau, acheminant l'eau du lac de Tibériade (au nord) vers le sud semi-aride.
1967 Guerre des Six jours; Réunification de Jérusalem.
1968-70 Guerre d'usure de l'Egypte contre Israël
1973 Guerre de Kippour
1975 Israël devient un membre associé de la CEE.
1977 Après les élections législatives, le Likoud forme le gouvernement ; fin de 30 années de pouvoir travailliste.
1978 Accords de Camp David, proposant un cadre pour une paix globale au Moyen Orient et l'autonomie palestinienne.
1979 Signature du traité de paix israélo-égyptien.Le prix Nobel de la paix est décerné au premier ministre Ménahem Begin et au président Anouar Sadate.
1981 L'aviation israélienne détruit le réacteur nucléaire d'Irak juste avant qu'il ne devienne opérationnel.
1982 Achèvement de l'évacuation en trois étapes de la péninsule du Sinaï par Israël.
Opération Paix pour la Galilée : les terroristes de l'OLP (Organisation de libération de la Palestine) sont expulsés du Liban.
1984 Constitution après les élections d'un gouvernement d'unité nationale (Likoud et Travaillistes).Opération Moïse : immigration des juifs d'Ethiopie.
1985 Signature d'un accord de libre échange avec les Etats-Unis.
1987 Des violences généralisées (intifada) éclatent dans les territoires administrés par Israël.
1988 Après les élections, arrivée au pouvoir d'un gouvernement Likoud. 1989 Israël prend l'initiative d'un plan de paix en quatre points .Début de la vague d'aliyah des juifs de l'ex-Union soviétique.
1991 Attaque d'Israël par des missiles Scud irakiens pendant la guerre du Golfe.Réunion à Madrid de la conférence de paix au Moyen Orient.Opération Salomon : pont aérien acheminant les juifs d'Ethiopie.
1992 Etablissement de relations diplomatiques avec la Chine et l'Inde.Nouveau gouvernement dirigé par Yitzhak Rabin (travailliste).
1993 Signature par Israël et l'OLP (représentant les Palestiniens) d'une Déclaration de principes sur l'accord intérimaire d'autonomie pour les Palestiniens.
1994 Mise en oeuvre de l'autonomie palestinienne dans la bande de Gaza et la région de Jéricho.Relations diplomatiques avec le Saint-Siège.Ouverture au Maroc et en Tunisie de bureaux de liaison.Signature du traité de paix israélo-jordanien.Prix Nobel de la paix décerné à Rabin, Pérès et Arafat.
1995 Extension de l'autonomie palestinienne dans la Rive occidentale et dans la bande de Gaza ; élection du Conseil palestinien.Assassinat du premier ministre Yitzhak Rabin lors d'un rassemblement pour la paix.Shimon Pérès devient premier ministre
1996 Regain du terrorisme arabe fondamentaliste contre Israël.Opération Raisins de la colère en représailles contre les attaques terroristes du Hizbollah au nord d'Israël.Représentations commerciales ouvertes à Oman et au Qatar.Benjamin Netanyahu élu premier ministre ; constitution d'un gouvernement de coalition dirigé par le Likoud.Ouverture à Tel Aviv d'une représentation commerciale d'Oman.
1997 Signature du Protocole de Hébron par Israël et l'Autorité palestinienne. Israël et l'OLP signent le Mémorandum de Wye River relatif à la mise en oeuvre de l'Accord intérimaire.
1999 Ehoud Barak (parti de gauche Israël Ahad) élu premier ministre, constitue un gouvernement de coalition.Israël et l'OLP signent le Mémorandum de Sharm-el-Sheikh.
2000 Visite du pape Jean-Paul II.Israël retire ses forces de la zone de sécurité du Sud-Liban.Israël admis à l'ONU dans le groupe des pays d'Europe occidentale et assimilés.Regain de violence.Démission du premier ministre Barak.
2001 Ariel Sharon (Likoud), élu premier ministre, constitue un gouvernement d'union nationale à base très large.Publication du rapport de la commission d'enquête de Sharm-el-Sheikh (rapport Mitchell).Proposition d'un plan de sécurité israélo-palestinien (plan Tenet sur le cessez-le-feu).Assassinat deRechavam Ze'evy, Ministre de tourisme, par terroristes palestiniens.
2002 Israël lance l'opération Rempart de protection en riposte à la vague d'attentats terroristes palestiniens.Le premier ministre Sharon dissout la Knesset, appelant à de nouvelles élections qui ont lieu le 28 janvier 2003.







Re: ISRAEL DE A...Z
Posté par: nanouche (IP enregistrè)
Date: 16 juin 2007 : 16:47

Les temps bibliques

Les Patriarches
L'histoire juive commence il y a environ 4 000 ans (vers le XVIIe siècle avant l'ère chrétienne) avec les patriarches : Abraham, son fils Isaac et son petit-fils Jacob.

Des documents exhumés en Mésopotamie et datant d'environ 2 000 - 1 500 avant l'ère chrétienne, confirment la description de leur vie de nomades qu'en donne la Bible.

Le Livre de la Genèse rapporte comment Abraham, se trouvant à Ur en Chaldée, reçut l'injonction de se rendre dans le pays de Canaan pour y fonder un peuple croyant en un Dieu Un.

Lorsqu'une famine frappa le pays de Canaan, Jacob (Israël), ses douze fils et leurs familles s'établirent en Egypte où leurs descendants furent réduits en esclavage et soumis à des travaux forcés.




Exode et peuplement


Après 400 ans de servitude, les Enfants d'Israël furent libérés par Moïse qui, selon le récit biblique, avait été choisi par Dieu pour emmener son peuple hors d'Egypte et retourner vers le pays d'Israël promis à leurs ancêtres (XIIIe-XIIe siècle avant l'ère chrétienne). C'est au cours des 40 années que dura leur errance dans le désert du Sinaï, qu'ils devinrent une nation. Ils y reçurent la Torah (Pentateuque) qui comprend les Dix Commandements, et donnèrent une forme et un contenu à leur foi monothéiste. L'exode d'Egypte (vers 1 300 avant l'ère chrétienne) a marqué de façon indélébile la mémoire nationale du peuple juif et est devenu le symbole de la liberté. Chaque année, les juifs célèbrent Pessah (la Pâque), Shavouot (Pentecôte, fête du don de la Loi) et Souccot (fête des Tabernacles), commémorant les événements de cette époque.
Au cours des deux siècles suivants, les Enfants d'Israël conquirent la majeure partie du Pays d'Israël et devinrent paysans et artisans, ce qui leur permit de consolider l'économie et la société. Des périodes de paix relative alternaient avec des périodes de guerres durant lesquelles le peuple se ralliait à des chefs politiques, les Juges , élevés à ce rang en raison de leurs compétences politiques et militaires ainsi que de leur qualité de dirigeants. La faiblesse inhérente à cette organisation tribale face aux menaces des Philistins (peuple de marins d'Asie Mineure installée sur la côte méditerranéenne) montra la nécessité de se doter d'un chef qui unirait toutes les tribus et qui serait investi d'une autorité permanente, transmissible par héritage.


L'Exode

Les divers iténéraires de l'Exode, dont on voit ici plusieurs tracés hypothétiques, sont établis en fonction des plans d'eau traversés par les hébreux.



La Monarchie


Saül, le premier roi, (vers 1020 av.) assura le passage entre cette organisation tribale aux liens distendus et l'instauration d'une monarchie par son successeur David.
Le roi David (1004-965 av.) fit de son royaume une puissance importante dans la région en menant des expéditions militaires victorieuses et en particulier en provoquant la défaite définitive des Philistins, ainsi qu'en élaborant un réseau d'alliances avec les royaumes voisins. Son autorité fut alors reconnue des frontières de l'Egypte et de la mer Rouge aux rives de l'Euphrate. Sur le plan intérieur, il unifia les douze tribus d'Israël en un royaume avec Jérusalem pour capitale et il fit de la monarchie le centre de la vie nationale juive du pays. La tradition biblique lui attribue des dons de poète et de musicien révélés dans bien des versets du Livre des Psaumes.

Que l'Eternel te bénisse et te protège;
Que l'Eternel fasse rayonner sa face sur toi et te soit bien-veillant;
Que l'Eternel dirige son regard vers toi et t'accords la paix. (Nombres 6:24-26)


Son fils Salomon (965-930 av.) lui succéda et renforça le royaume. Des traités avec les rois voisins, consolidés par des mariages politiques, assurèrent la paix de son royaume et en firent l'égal des grandes puissances de l'époque. Il développa le commerce extérieur et assura la prospérité intérieure en créant de grandes entreprises comme l'exploitation des mines de cuivre et la fonte des métaux. Il fortifia des villes d'importance stratégique et économique et en créa de nouvelles. Le couronnement de son oeuvre fut la construction du Temple de Jérusalem qui devint le centre de la vie nationale et religieuse du peuple juif. La Bible attribue au roi Salomon le Livre des Proverbes et le Cantique des Cantiques.
Les Prophètes

Ces sages religieux et charismatiques considérés comme étant dotés du don divin de la révélation, ont prêché à l'époque de la monarchie jusqu'environ un siècle après la destruction de Jérusalem (586 av.). Conseillers des rois en matière religieuse, morale et politique, ou critiques de leurs actions au nom des relations entre l'individu et Dieu, les prophètes étaient guidés par leur aspiration à la justice et diffusaient de puissantes paroles sur la moralité de la vie nationale juive.

Leurs révélations sont conservées dans des livres inspirés de prose et de poésie dont bon nombre ont été incorporés au canon biblique.
Le message éternel et universel des Prophètes provient de leur exigence fondamentale de respecter les valeurs humaines.

Des propos comme ceux d'Isaïe (1 : 17) Apprenez à faire le bien, dévouez-vous à la justice, aidez les victimes, défendez les droits de l'orphelin et la cause de la veuve inspirent toujours l'humanité dans sa quête de justice sociale.

La fin du règne de Salomon fut envenimée par le mécontentement du peuple lourdement imposé pour financer ses ambitieux projets. En outre, le traitement de faveur accordé à sa propre tribu suscitait des rancoeurs chez les autres, et l'antagonisme entre la monarchie et le séparatisme tribal s'exacerba. Après la mort du roi Salomon (930 av.), une insurrection ouverte provoqua la scission des tribus du nord et le partage du pays en un royaume du nord, Israël, et un royaume du Sud, Juda, sur le territoire des tribus de Juda et de Benjamin.
Le royaume d'Israël, avec Samarie pour capitale, dura plus de deux cents ans et 19 rois y régnèrent, tandis que le royaume de Juda, fut gouverné à partir de Jérusalem pendant 400 ans par des rois de la dynastie de David, également au nombre de 19. L'expansion des empires assyrien et babylonien aboutit à soumettre d'abord Israël et plus tard Juda à une domination étrangère. Le royaume d'Israël fut détruit par les Assyriens (en 722 av.) et ses habitants, déportés en exil, tombèrent dans l'oubli. Une centaine d'années plus tard, en 586, la Babylonie conquérait le royaume de Juda, exilant la majeure partie de ses habitants et détruisant Jérusalem et le Temple.


La conquête babylonienne mit fin au premier Etat juif (période du Premier Temple) mais n'entama pas les liens entre le peuple juif et le Pays d'Israël. Sur les rives de Babylone, les déportés firent le serment de ne jamais oublier leur patrie : Si je t'oublie Jérusalem, que ma droite me refuse son service ; que ma langue se colle à mon palais si je ne place Jérusalem au faîte de ma joie (Psaume 137, 5-6).

L'exil de Babylone, après la destruction du Premier Temple (586 av.) marque le début de la diaspora juive. C'est alors que le judaïsme commence à élaborer un cadre religieux et un mode de vie hors du Pays d'Israël, assurant ainsi la survie nationale et l'identité spirituelle du peuple et lui insufflant la vitalité nécessaire pour préserver son avenir en tant que nation.



Re: ISRAEL DE A...Z
Posté par: nanouche (IP enregistrè)
Date: 17 juin 2007 : 15:00


La Période du Second Temple



Le Second Retour : la période perse et hellénistique (538-142 av)


Assuérus-Xerxès, l'un des grands rois perses, représenté en relief sur les murs d'un palais de Persépolis
Par suite d'un décret de Cyrus, roi de Perse et conquérant de l'empire de Babylonie (538 av.) près de 50 000 juifs, sous la direction de Zorobabel, descendant de la Maison de David, prirent le chemin du retour dans leur pays. Moins d'un siècle plus tard, le Second Retour fut conduit par Ezra le Scribe. Pendant les quatre siècles suivants, les juifs connurent divers degrés d'autonomie sous la domination perse (538-333 av.) puis hellénistique (Lagides et Séleucides) de 332 à 142 avant l'ère chrétienne.
Le rapatriement des juifs sous la direction inspirée d'Ezra, la construction du Second Temple, la fortification des murailles de Jérusalem et la constitution de l'organisme juridique et religieux suprême, la Knesset Haguedola (la Grande Assemblée) marquèrent les débuts de l'ère du Second Etat juif (période du Second Temple). Au sein de l'Empire perse, la Judée était une nation dont la direction était confiée au grand-prêtre et au Conseil des anciens à Jérusalem.

Faisant partie de l'ancien monde conquis par Alexandre le Grand (332 av.) de Macédoine, le Pays demeurait une théocratie juive sous contrôle des gouvernants séleucides au pouvoir en Syrie. Leur tentative d'imposer la culture et des coutumes d'inspiration grecque à l'ensemble de la population, en interdisant aux juifs de pratiquer le judaïsme et profanant le Temple, déclencha un soulèvement (166 av.).

La dynastie asmonéene (142-63 av)

D'abord menés par Mattathias de la dynastie sacerdotale des Asmonéens, puis par son fils Judah, dit le Maccabée, les juifs pénétrèrent dans Jérusalem et purifièrent le Temple (164 av.). Ces événements sont commémorés chaque année lors de la fête de Hanouka.

Par suite des victoires asmonéennes (147 av.), les Séleucides rétablirent l'autonomie de la Judée, comme on appelait alors le Pays d'Israël, et lors de l'effondrement du royaume séleucide (129 av.), le pays obtint à nouveau une indépendance complète. Sous la dynastie asmonéenne qui dura environ 80 ans, le royaume récupéra des frontières presque semblables à celles du royaume de Salomon. Le pouvoir politique fut consolidé et la vie juive connut un nouvel essor.


Lorsque les Romains, devenus la grande puissance de la région, succédèrent aux Séleucides, ils accordèrent au roi asmonéen régnant, Hyrcan II, une autorité limitée, sous le contrôle du gouverneur romain de Damas. Les juifs, hostiles au nouveau régime, multiplièrent les insurrections au cours des années suivantes. C'est Mattathias Antigone qui fit la dernière tentative de restaurer la gloire de la dynastie asmonéenne. Sa défaite et sa mort mirent fin au régime des Asmonéens (40 av.) et le pays devint une province de l'Empire romain.
En 37 av., Hérode, gendre d'Hyrcan II, fut nommé roi de Judée par les Romains. Jouissant d'une autonomie quasi illimitée pour les affaires intérieures du pays, il devint l'un des monarques les plus puissants de la partie orientale de l'Empire romain. Grand admirateur de la culture gréco-romaine, Hérode lança un vaste programme de construction comprenant les villes de Césarée et Sébastia et les forteresses d'Hérodion et de Massada. Il restaura également le Temple et en fit l'un des édifices les plus magnifiques de l'époque. Mais en dépit de toutes ses réalisations, Hérode ne parvint pas à gagner la confiance et le soutien de ses sujets juifs.
Dix ans après la mort d'Hérode (4 av.), la Judée passa sous administration romaine directe. La colère croissante contre la suppression systématique de la vie juive dégénéra en violences sporadiques qui culminèrent dans une révolte de grande envergure en l'an 66 de l'ère chrétienne. Des forces romaines supérieures menées par Titus finirent par l'emporter, rasant Jérusalem (an 70) et réduisant le dernier bastion de Massada (an 73).



MASSADA


Près de 1 000 hommes, femmes et enfants juifs qui avaient survécu à la destruction de Jérusalem, occupèrent et fortifièrent le palais du roi Hérode situé au sommet d'une montagne près de la mer Morte. Pendant trois ans, ils résistèrent aux assauts répétés des Romains pour les déloger. Lorsque les Romains finirent par percer une brèche et pénétrer à l'intérieur, ils découvrirent que les défenseurs et leurs familles avaient préféré se donner la mort plutôt que d'être réduits en esclavage.


Destruction du second Temple



La destruction totale de Jérusalem et du second Temple fut une catastrophe pour le peuple juif. Selon l'historien de l'époque Flavius Josèphe, des centaines de milliers de juifs périrent durant le siège de Jérusalem et ailleurs dans le pays, et plusieurs milliers furent réduits en esclavage.

Le chef d'une dernière révolte, Shimon Bar Kokhba (132) réussit à restaurer brièvement la souveraineté juive et à reconquérir Jérusalem et la Judée. Mais étant donné l'écrasante puissance des Romains, le résultat était inévitable. Trois ans plus tard, conformément à la coutume romaine, Jérusalem fut rasée et son sol labouré par une charrue tirée par un boeuf . La Judée est désormais appelée Palaestina et Jérusalem Aelia Capitolina.

Le Temple détruit et Jérusalem réduite en cendres, les juifs survécurent à l'affrontement avec Rome. Le corps législatif et judiciaire suprême, le Sanhédrin (successeur de la Knesset HaGuedola) se réunit à Yavné (70) et plus tard à Tibériade. Privé du cadre unificateur de l'Etat et du Temple, la petite communauté juive demeurant dans le pays se rétablit progressivement, épisodiquement renforcée par le retour des exilés. Les institutions et la vie communautaire furent restaurées, les prêtres cédant la place aux rabbins et la synagogue devenant le foyer central des communautés juives, comme en témoignent les vestiges de synagogues retrouvés à Capharnaüm, Korazin, Bar'am, Gamla et ailleurs. La Halakhah (droit religieux) devint le lien unissant les juifs et se transmit de génération en génération.



La Halakha


La Halakhah est l'ensemble des lois réglant la vie juive depuis les temps post-bibliques dans le monde entier. Elle détermine les obligations religieuses des juifs, aussi bien dans leurs relations personnelles que dans le domaine rituel et couvre pratiquement tous les aspects du comportement humain : naissance et mariage, joie et deuil, agriculture et commerce, morale et théologie.
Enracinée dans la Bible, l'autorité de la Halakhah se fonde sur le Talmud, ensemble de lois et de savoir juifs (achevé vers 400), comprenant la Mishna, première compilation écrite de la Loi orale (codifiée vers 210) et la Guemara, commentaire de la Mishna. Pour permettre aux juifs de se retrouver dans l'immensité de la Halakhah des résumés succincts et pratiques ont été composés par des sages dès les premiers siècles de l'ère chrétienne. Parmi les codes qui jouissent de la plus grande autorité, il faut citer le Choulkhan Aroukh, rédigé par Joseph Caro à Safed (Tzfat) au XVIe siècle.




Re: ISRAEL DE A...Z
Posté par: nanouche (IP enregistrè)
Date: 18 juin 2007 : 11:38




La reconstruction du Temple
La reconstruction du Temple, qui avait commencé sous Cyrus après la conquête de l'Empire babylonien par les Perses, et qui avait été interrompue pendant dix-huit ans, a repris avec la bénédiction de Darius II, le roi de Perse dont beaucoup pensent qu'il a été le fils d'Esther.
Le travail est achevé en 350 avant l'ère commune et le Temple est inauguré à nouveau. Mais il n'est pas le même qu'avant.



L'intense spiritualité qui entourait le premier Temple n'est plus présente dans le deuxième. Les miracles permanents ont disparu. La prophétie a cessé. L'Arche de l'Alliance ne s'y trouve pas, et le Saint des saints, s'il existe toujours, reste vide.
Qu'est-il advenu de l'Arche de l'Alliance ?

L'Arche, ce coffre de cèdre plaqué d'or qui avait contenu les tables des Dix Commandements, était le lieu où la chekhina, la Présence de Dieu, descendait du ciel entre les ailes déployées des deux chérubins d'or. Que lui est-il arrivé ? Le Talmud (dans le traité Ta'anith) cite à ce sujet deux opinions. Pour l'une, les Babyloniens l'ont emportée en captivité. Selon d'autres, elle a été cachée par le roi Josias qui avait prévu l'invasion et la destruction imminentes.

On raconte dans le Talmud l'histoire célèbre d'un kohen, un prêtre, qui avait trouvé une pierre qui se détachait du sol du Mont du Temple et qui s'était rendu compte qu'elle marquait le lieu où l'Arche était cachée. En cours de route pour aller raconter sa découverte, il mourut. Cette anecdote entend nous signifier que nous n'avons pas à chercher où se trouve l'Arche, du moins pas encore...

Le Temple d'Hérode
Le plus ambitieux des projets d'Hérode a été la reconstruction du Temple. Elle devait lui permettre de se rendre populaire auprès de ses sujets qui, il le savait bien, le tenaient dans le plus profond mépris.

Il lui a fallu 10 000 hommes et dix ans rien que pour construire les murs de soutènement autour du Mont du Temple (au sommet duquel se trouve aujourd'hui le sanctuaire musulman appelé le Dôme du Rocher).

Le Mur Occidental (connu jadis comme le "Mur des Lamentations") ne constitue qu'une partie de ce mur de soutènement de 500 mètres de longueur, conçu pour contenir une énorme esplanade artificielle qui aurait pu accueillir douze terrains de football.

Pourquoi Hérode a-t-il tellement agrandi le Mont du Temple ?

Les historiens évaluent le nombre de Juifs vivant dans l'Empire Romain à environ six à sept millions (plus un autre million en Perse), dont beaucoup venaient à Jérusalem pour les trois fêtes de pèlerinage : Pessa'h, Chavou'oth et Soukoth. Aussi fallait-il disposer de beaucoup de place pour accueillir tant de gens. D'où la taille de l'esplanade.

Quand il entreprit de construire le Temple lui-même sur cette esplanade, Hérode se surpassa véritablement, et même le Talmud reconnaît que le résultat a été spectaculaire.


La Temple hérodien d'après la maquette du Second Temple de Jérusalem









Re: ISRAEL DE A...Z
Posté par: nanouche (IP enregistrè)
Date: 19 juin 2007 : 16:47

Le Saint des Saints était couvert d'or ;

les murs et les colonnes des autres bâtiments étaient en marbre blanc ;

les sols étaient en marbre de Carrare, dont la couleur bleue donnait l'impression d'une mer en mouvement ;

les rideaux étaient constitués par des tapisseries de fil bleu, blanc, écarlate et pourpre, lesquelles décrivaient, selon Flavius Josèphe, " la vue entière des cieux "



Flavius Josèphe décrit son extraordinaire apparence :

De quelque endroit qu'on le contemplât, le Sanctuaire avait tout ce qu'il fallait pour éblouir l'esprit et les yeux. Renvoyés dans toutes les directions par les énormes plaques d'or, les premiers rayons du soleil reflétaient d'énormes rayonnements de feu qui forçaient ceux qui les contemplaient à détourner leurs regards comme s'ils avaient observé directement le soleil. Aux étrangers qui s'approchaient, il ressemblait à distance à une montagne couverte de neige, car tout ce qui n'était pas couvert par de l'or était d'un blanc éblouissant... (Guerre juive, p. 304)

Hérode trouva cependant bon de placer à l'entrée principale un énorme aigle romain, ce que les Juifs pieux ont tenu pour un sacrilège. Un groupe d'étudiants en Tora brisa promptement cet emblème d'idolâtrie et d'oppression, mais Hérode les fit pourchasser, traîner sous des chaînes jusqu'à sa résidence de Jéricho, où ils furent brûlés vivants.






Re: ISRAEL DE A...Z
Posté par: nanouche (IP enregistrè)
Date: 22 juin 2007 : 16:25

Massada
Une forteresse du desert surplombant la Mer Morte





Surplombant la mer Morte, Massada (vocable hébraïque signifiant forteresse') est situé au sommet d'une falaise isolée, à l'extrémité occidentale du désert de Judée. C'est là un site d'une beauté majestueuse et désolée.
A l'est, la falaise dévale en à pic sur près de 450 mètres vers la mer Morte (le point le plus bas du monde, à quelque 400 mètres au-dessous du niveau de la mer). A l'ouest, elle domine d'une centaine de mètres le terrain environnant. La topographie rend des plus difficiles l'accès au sommet de l'escarpement.
La seule source écrite concernant Massada est l'ouvrage de l'historien Flavius Josèphe, La guerre des Juifs. Né Joseph ben Matityahou dans une famille de prêtres, c'était un jeune dirigeant, nommé gouverneur de Galilée lors de la grande rébellion contre Rome, en 66 de l'ère chrétienne. Il réussit à survivre au pacte collectif de suicide des derniers défenseurs de Jodfat et se rendit à Vespasien, qui allait peu après être proclamé empereur. Se faisant appeler Flavius Josèphe, il devint citoyen romain, historien de renom, et relata en détails tous ces événements. Son récit, compte non tenu de ses jugements moraux, s'est révélé exact pour l'essentiel.
Selon lui, c'est Hérode le Grand qui bâtit la forteresse de Massada entre 37 et 31 avant J.-C.. Hérode, un Iduméen couronné roi de Judée par ses maîtres romains, était honni de ses sujets juifs. Maître d'uvre de Massada, il "avait conçu cette forteresse comme un refuge pour lui-même". On y trouve des fortifications tout autour du plateau, des entrepôts, de vastes réservoirs emplis d'eau de pluie, des casernes, des palais et une armurerie.
Quelque 75 ans après la mort d'Hérode, au début de la guerre des Juifs contre Rome, en l'an 66 de l'ère chrétienne, un groupe de rebelles juifs vainquit la garnison romaine de Massada. Après la chute de Jérusalem et la destruction du Temple (70 de l'ère chrétienne), ils y furent rejoints par des zélotes et leurs familles, fuyant Jérusalem. Prenant Massada pour base, ils effectuèrent des raids et harcelèrent les Romains durant deux ans. En l'an 73 de l'ère chrétienne, le gouverneur romain Flavius Silva marcha contre Massada avec la Dixième légion romaine, des unités auxiliaires et des milliers de prisonniers de guerre juifs. Les Romains dressèrent des camps au pied de Massada, mirent la place en état de siège et édifièrent des retranchements. Puis ils construisirent un rempart de milliers de tonnes de pierres et de terre battue contre le flanc ouest de la forteresse et, au printemps 74, ils firent monter un bélier mobile le long de cette rampe et opérèrent une brèche dans la muraille de la forteresse.
Flavius Josèphe relate sur le mode dramatique le récit qui lui a été rapporté par deux survivantes. Dirigés par Eleazar ben Yaïr, les défenseurs - presque un millier d'hommes, de femmes et d'enfants - décidèrent de brûler la forteresse et de se suicider plutôt que d'être pris vivants. Et les Romains virent la multitude des cadavres, mais ne purent y prendre plaisir, puisque la mort avait été administrée par leurs ennemis. Ils ne purent qu'admirer le courage de cette résolution, et ce dédain de la mort que leurs ennemis avaient manifesté en si grand nombre, écrit Flavius Josèphe.
Ce récit héroïque attira dans le désert de Judée de nombreux explorateurs cherchant à localiser les vestiges de la forteresse. Le site fut identifié dès 1842, mais des fouilles d'envergure ne furent organisées qu'en 1963-65, avec l'aide enthousiaste de centaines de volontaires, venus d'Israël et de nombreux pays étrangers, désireux de participer à cette passionnante aventure archéologique. Pour eux comme pour le public israélien, Massada symbolise la volonté du peuple juif de vivre libre sur sa propre terre.

La destruction du Temple






Jérusalem, capitale de l'ancien royaume de Judée, est mise à sac par l'armée romaine le 8 septembre de l'an 70 (*), après un siège atroce de deux ans.

Un roi cruel
Profitant des divisions entre les juifs, le général romain Pompée a conquis la Samarie et la Judée en 63 avant J-C. Un protégé des Romains, Hérode, en profite pour liquider la dynastie des Asmonéens et devenir roi de Judée (ou pays des Juifs) en l'an -37.

De cet homme célèbre pour sa cruauté et son absence de scrupules, l'empereur romain Auguste aurait dit : «Mieux vaut être le porc d'Hérode que son fils»... Hérode le Grand partage son royaume entre trois de ses fils, avant de mourir en l'an 4 de notre ère.

Sa dynastie s'arrête là. En l'an 6, l'empereur Auguste transforme la Judée en une province romaine gouvernée par un simple procurateur.

Première guerre juive
Décontenancés par les croyances monothéistes des habitants, les Romains laissent ceux-ci libres de s'organiser comme ils l'entendent sous l'autorité de leur Tribunal religieux, le Sanhédrin. Mais les Juifs ne manquent pas de se quereller et de se diviser sur la conduite à tenir vis-à-vis de l'occupant.

Les grands prêtres et le parti des Pharisiens s'accommodent de l'occupation étrangère tandis que dans les milieux populaires, la secte des Zélotes appelle à la résistance et veut hâter la réalisation des promesses divines.

Les Zélotes déclenchent une violente révolte en août 66. Ils massacrent les grands prêtres et s'emparent de Jérusalem. Mais les Romains, sous la direction du général Vespasien, mènent la reconquête avec détermination.

Vespasien étant devenu empereur, c'est à son fils Titus qu'il revient d'achever le siège de Jérusalem. Il ne s'agit pas d'une mince affaire car la population de la ville s'élève déjà à cette époque à environ 80.000 habitants. Les habitants sont déportés comme esclaves cependant que le Temple, haut lieu de la religion juive, est complètement détruit (à l'exception d'un pan du mur d'enceinte, le futur «Mur des Lamentations»).

Le vainqueur, Titus, rentre à Rome où il reçoit un magnifique triomphe. Un arc est bâti en souvenir de ce triomphe à l'entrée des forums romains.

Ses bas-reliefs relatent les exploits des Romains en Judée et notamment le pillage des trésors du Temple, en particulier un fameux chandelier sacré à sept branches, la Ménorah (ce chandelier disparaît en 455 suite au pillage de Rome par les Vandales de Genséric).

La destruction de Jérusalem et du Temple ne met cependant pas fin à la première guerre juive... Au-dessus de la Mer Morte, la forteresse de Massada continue de résister sous la direction d'un chef zélote, Éleazar...

La chute de Massada




Construite au temps des Asmonéens, la forteresse de Massada, qui surplombe de 400 mètres les rives sauvages de la mer Morte, est le dernier îlot de résistance juive à l'occupation romaine.

Sous la conduite d'un chef nommé Eleazar ben Jair, un millier de Zélotes, hommes, femmes et enfants, résistent pendant trois ans à plus de 15.000 légionnaires.

Ceux-ci n'arrivent à accéder aux murailles qu'en aménageant une rampe artificielle depuis le pied du rocher.

Quand ils pénètrent dans la forteresse, ils ne découvrent que des cadavres, dix des assiégés ayant tué tous les autres avant de se suicider eux-mêmes pour ne pas tomber sous la loi étrangère.

On ne retrouve que sept survivants : deux femmes et cinq enfants, cachés dans un puits. Le récit de ce drame nous a été rapporté par l'historien juif Flavius Josèphe. Les découvertes archéologiques récentes, sur le site de Massada, corroborent ses propos.
Le 2 mai 73, la forteresse de Massada tombe aux mains des légionnaires. C'en est fini de la première guerre juive contre la domination de Rome. De Massada à Varsovie
Le souvenir de Massada a ressurgi avec brutalité en avril-mai 1943, lorsque 60.000 juifs du ghetto de Varsovie se sont soulevés contre les SS allemands, dans une tentative héroïque et désespérée. Ce fut pratiquement le seul acte de résistance armée au génocide organisé par les nazis.

Deuxième guerre juive
En Palestine même, le sentiment national n'est pas mort avec la prise de Massada. Le particularisme juif demeure vivace.

L'empereur romain Hadrien est frappé lors de son passage en Judée par les témoignages d'irrédentisme. Il décide une campagne d'hellénisation (*). La circoncision est prohibée, Jérusalem rebaptisée «Colonia Ælia Capitolina» et un temple dédié à Jupiter Capitolinus est édifié sur les ruines du précédent.

Un jeune exalté du nom de Bar Kochba («Fils de l'étoile») prend la tête d'une nouvelle révolte et s'empare de Jérusalem. Il malmène la légion égyptienne XXII Deiotariana chargée de faire régner l'ordre.

Hadrien se rend sur les lieux et appelle la Xe légion bretonne avec son général Gaius Julius Severus pour mater la rébellion. La campagne va durer trois ans et coûter selon certaines sources plusieurs centaines de milliers de morts juives (133-135). La Judée en restera durablement désertée et l'accès des Juifs à Colonia Ælia Capitolina interdit.






Re: ISRAEL DE A...Z
Posté par: nanouche (IP enregistrè)
Date: 23 juin 2007 : 12:38

Massada
Système de récupération des eaux de pluie




L'approvisionnement en eau était fourni par un réseau de vastes réservoirs creusés à même le roc, qui s'emplissaient en hiver des eaux de pluie dévalant en flots ce versant de la montagne.
Les citernes supérieures suffisaient aux besoins immédiats des habitants de Massada et pouvaient également servir en cas de siège.
Certaines citernes ont été creusées dans la roche dure par les ingénieurs d'Hérode.
Massada comportait 9 citernes géantes aux parois revétues d'un platre blanc hydrofuge.
Les citernes étaient alimentées par des acqueducs transportant l'eau des crues subites qui remplissaient les oueds (cours d'eau temporaires) des environs.

Des canalisations creusées dans la roche, conduisent les eaux de pluies dans ces citernes.








Re: ISRAEL DE A...Z
Posté par: nanouche (IP enregistrè)
Date: 24 juin 2007 : 22:25

Massada
Une forteresse, un symbole "Massada ne tombera plus !"

La situation : les derniers jours



Lorsque les juifs se révoltent en l'an 66, les Sicaires (Zélotes) s'emparent de Massada en réduisant à merci sa garnison romaine. Après la chute et le sac de Jérusalem par Titus en l'an 70, les survivants les rejoignent à Massada dont ils font un camp retranché, sous le commandement d'Eléazar ben Yaïr.

C'est maintenant le dernier bastion juif, où 960 hommes, femmes et enfants resistent encore aux romains, qui sont résolus à écraser définitivement la rebellion. A l'automne 72, le général Flavius Silva assiège Massada avec la Dixième Légion, des troupes auxilliaires, et des milliers de captifs juifs. Disposant d'énormes quantités de vivres, les assiégés ne peuvent être réduit par la famine. Silva batit huits camps stratégiquements placés - dont on voit encore le tracé - et un mur qui encercle la forteresse. A l'ouest, à l'endroit où le rocher fait une saillie, il fait, élever une solide levée surmontée d'une plate-forme et d'une tour qui permet aux romains de tenir la forteresse sous un tir nourri. En même temps, il fait construire un grand bélier qui finit par faire une brèche dans la muraille. Mais c'est pour tomber sur un mur capable de resister aux coups de bélier : deux rangées de longues poutres séparées par un remblai de terre de l'épaisseur d'un rempart.






La situation : les dernières heures

Silva ordonne alors d'y mettre le feu. Sachant l'attaque imminente, Eléazar réunit ses compagnons et les exhorte au suicide collectif. :"Nous avons décidé depuis longtemps, braves soldats, de n'être ni esclaves ni des Romains ni des personnes autre que Dieu, car lui seul est le maître véritable et juste des hommes. Voici maintenant venue la situation qui nous commande de prouver par nos actes notre sincérité. Pour nous, nous sommes sûrs d'être pris à l'aube, mais nous pouvons choisir, avant, de mourir noblement avec ceux que nous aimons le plus. Car nos ennemis ne peuvent pas plus nous en empêcher - bien que leur voeu le plus cher soit de nous prendre vivants - que nous ne pouvons désormais les vaincre en combattant.

... que nos femmes meurent sans avoir subi de violences, nos enfants sans faire l'expérience de l'esclavage, et après, rendons nous ce généreux service les uns aux autres en préservant notre liberté come un noble linceul. Mais auparvant, détruisons par l'incendie tous nos biens et la forteresse. Ce sera un crève-coeur pour les Romains, j'en suis sûr, de ne pouvoir s'emparer de nos personnes et d'être frustrés du profit. Laissons simplement les vivres, car ils témoigneront après notre mort que nous n'avons pas été vaincus par la famine, mais que conformément à notre décision initiale, nous avons préféré la mort à l'esclavage.

Après avoir tué de leurs propres mains leurs femmes et leurs enfants, les chefs de famille firent un tas de tout ce qu'ils possédaient et y mirent le feu.

Puis ils tirèrent au sort les dix d'entre eux qui seraient chargés d'égorger tous les autres, et le dernier qui devait mettre le feu au palais avant de se jeter sur son épée.

S'attendant à une résistance, les Romains s'étaient préparés à prendre la forteresse d'assaut. mais ils ne trouvèrent qu'une "terrifiante solitude", le silence et un monceau de cadavres. enfin deux femmes émergèrent de l'acqueduc et dirent aux Romains comment les choses s'étaient passées.

C'est ainsi que prit fin la guerre des Juifs contre la puissance et la brutalité de Rome : le Pays d'Israël devint une province de l'empire romain.

La chute de Massada le 10 avril 73, marque la fin de l'indépendance juive.





Le Symbole

Cette indépendance ne sera rétablie que le 15 mai 1948 avec la proclamation de l'Etat d'Israël.



La première cérémonie de Tsahal sur le site de Massada.



Re: ISRAEL DE A...Z
Posté par: nanouche (IP enregistrè)
Date: 26 juin 2007 : 13:48

[b]Massada - LA FORTERESSE D'HERODE






1. Petits bains
2. Palais d'Hérode
3. Entrepôts
4. Bâtiment résidentiel
5. Porte du sentier du serpent
6. Fortifications7. Habitations des zélotes
8. Citerne souterraine
9. Bastion sud
10. Palais occidental d'Hérode
11. Salle du trône
12. Porte ouest
13. Synagogue
14. Grands bains



Le plateau plat en losange de Massada mesure 600 sur 300 mètres. Les fortifications - deux murailles parallèles, avec des parois intérieures divisant en salles l'espace qui les sépare - ont 1 400 mètres de long sur 4 mètres de large. Edifiées le long du rebord du plateau, au-dessus de l'à-pic, elles incluaient de nombreuses tours.

Trois sentiers étroits et sinueux menaient aux portes fortifiées. L'approvisionnement en eau était fourni par un réseau de vastes réservoirs creusés à même le roc, qui s'emplissaient en hiver des eaux de pluie dévalant en flots ce versant de la montagne. Les citernes supérieures suffisaient aux besoins immédiats des habitants de Massada et pouvaient également servir en cas de siège.
Pour conserver une certain fraîcheur malgré le climat chaud et sec de Massada, les nombreuses bâtisses, de tailles et de fonctions variées, possédaient des murs épais, faits de plusieurs couches de dure pierre dolomitique enduite de plâtre.

A l'extrémité nord de Massada, un réseau dense de bâtisses servait de centre administratif et incluait des entrepôts, un vaste établissement de bains et des cantonnements confortables pour les officiers et leurs familles.

Le palais résidentiel d'Hérode s'élevait sur le bord septentrional de la falaise. Dotée d'une vue splendide, cette élégante villa était séparée de la forteresse par une muraille, offrant ainsi une intimité et une sécurité maximales. Le palais consiste en trois niveaux luxueusement construits, et reliés par un étroit escalier taillé dans le roc.





Sur la terrasse supérieure, plusieurs salles servaient d'appartements, précédés d'un balcon semi-circulaire aux deux rangées concentriques de colonnes. Des mosaïques aux motifs géométriques blancs et noirs pavaient les chambres.

Les deux terrasses inférieures étaient des lieux de loisirs et de détente. Le niveau moyen possédait deux murs concentriques à colonnade couverte, formant un portique autour d'une cour centrale.
La terrasse la plus basse, de forme carrée, s'étendait autour d'une cour centrale à ciel ouvert entourée de portiques. Ses colonnes aux chapiteaux corinthiens étaient enduites de plâtre cannelé. Des peintures à fresque, aux motifs géométriques multicolores ou imitant le marbre, agrémentaient la partie inférieure des murs. On trouvait également à ce niveau des bains privés de modestes dimensions. C'est là, sous une épaisse couche de débris, que furent découverts les restes de trois squelettes : un homme, une femme et un enfant. La magnifique chevelure tressée de la femme était bien conservée, et ses sandales intactes se trouvaient près d'elle, ainsi que des centaines d'écailles de bronze de l'armure de l'homme, sans doute un butin pris aux Romains.






Les entrepôts. Ils consistaient en deux rangées de longues salles ouvrant sur un corridor central. Le sol de ces entrepôts était couvert d'un épais enduit, et la charpente de bois recouverte de plâtre dur.

On découvrit sur ces lieux un grand nombre de récipients brisés ayant contenu de grandes quantités d'huile, de vin, de graines et autres denrées alimentaires.






L'établissement de bains. Ingénieusement conçu, servant sans doute aux invités de marque et aux responsables de Massada, il incluait une vaste cour entourée de portiques et plusieurs pièces au sol de carrelage ou de mosaïque, dont les murs étaient parfois décorés de fresques. La plus grande de ces salles s'appelait le caldarium (chambre chaude). Son sol reposait sur des rangées de piliers bas, ce qui permettait de porter la salle à la température désirée en y insufflant de l'air chaud provenant d'un fourneau et qui circulait sous le sol et dans des tuyaux disposés le long des murs.
Le palais occidental. Ce palais, le plus vaste édifice de Massada, couvrait 4 000 mètres carrés. Situé au milieu des fortifications occidentales, près de l'entrée principale donnant sur la Judée et sur Jérusalem, il servait de centre administratif de la forteresse, et de palais d'apparat pour le roi. Ses quatre ailes incluaient d'élégants appartements royaux, un secteur d'ateliers, et une unité administrative. Les appartements royaux comprenaient de nombreuses salles distribuées autour d'une cour centrale, avec côté sud une vaste chambre dotée de deux colonnes doriques supportant le toit et aux murs décorés de panneaux moulés en stuc blanc. Côté est, se trouvaient plusieurs salles aux sols de mosaïque superbement colorée. Le sol de la plus vaste était décoré d'une mosaïque particulièrement décorative, avec des motifs floraux et géométriques et des bandes carrées concentriques. C'était peut-être la salle du trône du roi Hérode, le siège de son autorité lorsqu'il résidait à Massada.




MASSADA, FIEF ZELOTE


Dans cette construction hérodienne, la synagogue de 12,5 sur 10,5 mètres, orientée vers Jérusalem, s'insérait dans la section nord-ouest des fortifications. Elle servit également aux juifs qui vécurent à Massada durant la grande révolte contre les Romains. Les fidèles avaient construit quatre rangées de bancs de plâtre le long des murs, ainsi que des colonnes soutenant le toit. Cet édifice est considéré comme le meilleur exemple d'entre les synagogues antérieures à la destruction du Temple de Jérusalem en l'an 70.
Un ostracon, tesson de terre cuite, portant l'inscription Maasser Cohen (dîme pour le prêtre) a été découvert dans la synagogue. Des fragments de deux rouleaux, contenant des textes du Deutéronome et de Ezéchiel 37 (y compris la "vision de la vallée des ossements") ont également été trouvés dans des excavations creusées sous le sol d'une petite pièce située à l'intérieur de la synagogue.

Objets façonnés.



Parmi les nombreux petits objets - la plupart datant de l'époque des zélotes - figurent des ustensiles de poterie et des récipients de pierre, des armes (surtout des pointes de flèche), des restes de tissu et de nourriture préservés par la sécheresse du climat, des centaines de tessons de poteries, parfois avec des inscriptions en lettres hébraïques, des pièces de bronze et des sicles d'argent.
L'un des tessons des amphores utilisées pour l'importation du vin de Rome (marquées du nom de C. Sentius Saturnius, consul en l'an 19 av. J.- C.) est spécialement intéressant ; il porte en effet l'inscription : A Hérode, roi des Juifs.
Quantité de pièces de bronze et des dizaines de sicles et demi-sicles d'argent avaient été cachés par les zélotes. Les sicles, découverts en excellent état de conservation, datent de toutes les années de la révolte, depuis l'an un jusqu'aux très rares exemplaires frappés en l'an cinq (70 de l'ère chrétienne), l'année où le Temple fut détruit.

Devant le palais septentrional, onze petits ostracae ont été découverts, portant chacun un unique nom. Sur l'un d'entre eux, on peut lire "ben Yaïr", peut-être mis en abrégé pour Eleazar ben Yaïr, le commandant de la forteresse. On a suggéré que les autres dix noms étaient ceux des hommes tirés au sort pour tuer les autres habitants de Massada puis se suicider, comme le relate Flavius Josèphe.
Les traces d'un énorme incendie sont omniprésentes. Le feu a probablement été mis par les derniers des zélotes avant leur suicide. Flavius Josèphe écrit que tout avait été incendié, excepté les entrepôts - afin de prouver aux Romains que ce n'était pas la faim qui avait conduit les défenseurs de Massada au suicide.

Deux mille ans se sont écoulés depuis que Massada est tombée. Le climat de la région et l'isolement ont contribué à garder le site dans un extraordinaire état de conservation. Aujourd'hui, un téléphérique hisse les visiteurs au sommet de la falaise où s'élevait la dernière forteresse juive à avoir résisté aux Romains.

Les fouilles ont été dirigées par Y. Yadin pour le compte de l'université hébraïque de Jérusalem, de la Société d'exploration d'Israël et de l'Office des antiquités et musées d'Israël (aujourd'hui Direction des antiquités d'Israël).





Re: ISRAEL DE A...Z
Posté par: nanouche (IP enregistrè)
Date: 27 juin 2007 : 17:38

Sous domination étrangère

Sous domination byzantine (313-636)

Entrée de la basilique du Saint-Sépulcre


Vers la fin du IVe siècle, après la conversion au christianisme de l'empereur Constantin (313) et le création de l'Empire byzantin, la Terre d'Israël devint un pays à prédominance chrétienne.

Des églises furent construites sur les lieux saints chrétiens à Jérusalem, Bethléem et en Galilée, et des monastères furent installés en divers endroits du pays.
Les juifs étaient privés de leur ancienne autonomie relative ainsi que du droit d'occuper des fonctions publiques ; l'entrée de Jérusalem leur fut interdite sauf un jour par an (Tisha BeAv, le 9 Av) pour pleurer la destruction du Temple.
L'invasion perse de 614 fut soutenue par les juifs inspirés par l'espérance messianique de délivrance. En reconnaissance pour leur aide, ils obtinrent l'administration de Jérusalem, intermède qui ne dura qu'environ trois ans.
En effet, l'armée byzantine reprit la ville (629) et en expulsa à nouveau ses habitants juifs.

Mosaïque du Ve siècle sur la sol de l'église
de l'église de la Multiplication des pains et des poissons




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