USA :
La communauté juive élit un musulman
Publié le 08 juillet 2010 par AJIB.fr
Situé dans l’Etat du New Jersey, la ville de Teaneck pourrait être citée comme exemple réussi de cohabitation des différentes communautés.
Teaneck est en effet une ville cosmopolite ce qui lui donne une dimension internationale. La communauté juive y est largement majoritaire, les magasins casher sont nombreux et l’on dénombre environ 14 synagogues pour 40 000 habitants.
La ville vote plutôt démocrate, aux élections de 2004 John Kerry a reçu 69 % des voix contre 30% pour Georges Bush et en 2008, 78% des habitants ont voté Obama contre 27% pour le républicain John McCain.
Récemment, la vie politique local a marqué tournant puisqu’il y a quelques jours un musulman a été élu au poste de Premier Magistrat du Conseil. Mohammed Hameeduddin est donc en charge des dépenses du budget public s’élevant à plusieurs millions de dollars. L’élu a très largement bénéficié des voix de l’électorat juif, il le déclare lui même :
« les Juifs de Teaneck m’ont aidé à être élu. Juifs et non-Juifs veulent la même chose : avoir des enfants, une meilleure vie pour nos enfant, vivre dans une ville où l’éducation et la qualité de vie sont bonnes, c’est tout. Nous voulons tout simplement vivre le rêve américain. »
Mohammed Hameeduddin n’est pas le premier élu musulman de l’Etat du New Jersey, on en compte environ une poignée. Est ce pour autant que ces villes sont devenues des villes musulmanes, que le port de la barbe est obligatoire, que les femmes sont toutes voilées ? non bien entendu. Osons imaginer quelques minutes si la scène avait eu lieu en France, on aurait tout de suite crier à l’islamisation de la ville, à une tentative de prise de pouvoir par les islamistes et l’élection aurait été remis en cause.
D’un point de vue sociologique, la France n’est pas encore tout à fait prête à voir à la tête de ses institutions des concitoyens de confession musulmane, les quelques hauts fonctionnaires de l’État comme Fadela Amara et Rachida Datti ne sont par ailleurs pas représentatifs de la communauté. Une autre question est aussi à se poser, est ce que les musulmans eux même sont prêts à accéder à des postes de responsabilité public sans pour autant édulcorer ses confessions ? Le parcours du nouveau parti musulman NUFR nous le dira