Tellement touchant ce sujet !
Ma grand mere, avec ses lunettes de grand-mere, c'est-a-dire rond et sur le bord du nez, crochetait, crochetait a longueur de journee de jolies napperons, des chales, des nappes, des collerettes, etc....
J'ai encore en souvenir son visage penche sur l'ouvrage et comme a la fin de sa vie, elle avait en plus du Parkinson (la maladie qui fait trembler) alors le portrait de la meme crochetant etait au complet !
Ma mere, elle, c'etait plutot le tricot qu'elle affectionnait. Nous portions tous d'ailleurs ses nombreux pulls qu'elle fabriquait a la ronde pour nous tous et evidemment a mon pere aussi. Ils avaient cet aspect fait main qui transmettait amour et chaleur que la confection industrielle n'egalera jamais.
C'est elle qui d'ailleurs nous a enseigne le tricot et vers les 14 ans deja, nous avions nos aiguilles et notre laine et avec les copines, nos journees passaient a cliquetter avec nos aiguilles jusqu'a l'epuisement. J'ai toujours mon premier joli pull tricote que je garde precieusement. De temps en temps, il m'arrive de le porter ! Et oui, il est intact et d'un joli bleu-ciel. Sa laine etait une laine synthetique (les premiers synthetiques !) et d'ou sa conservation intacte.
C'est avec beaucoup de tendresse que je me souviens de tout cela. Ces travaux manuels avaient un charme et une douceur qu'il m'arrive beaucoup de regretter. Mes filles aujourd'hui seraient incapables de mettre le temps et la patience que nous avions a leur age pour realiser de pareils ouvrages. Bien dommage !
Voici un exemplaire des centaines de napperons que ma grand-mere fabriquait a longueur de journee lorsqu'elle ne preparait pas des gateaux.