Les marchands a la sauvette: voici un extrait de l'article publie par Liberation.
Les "Kachachas", ces vendeurs d'articles usés écumant souks et certains espaces publics, deviennent plus nombreux à Casablanca. La nature des objets qu'ils vendent, les prestations qu'ils offrent aussi bien que leurs prix ne semblent pas sans susciter des questions.
Dimanche à souk El Massira, un marché populaire établi au milieu de quelques baraques. Il est la destination de la majorité de la population de trois quartiers : Hay El Massira, Hay El Falah et Hay Moulay Rachid. Les vendeurs de bric-à -brac ont conquis une grande surface qui demeure maintenant un rendez-vous quotidien pour les amateurs d'objets déjà utilisés. Du lundi au dimanche, cette place qu'on appelle la kicha est restée jusqu'à un certain temps dominée par les hommes. Mais on a assisté ces deux dernières années à l'arrivée en force des femmes. Ces dernières se sont accaparé une grande partie des lieux que l'on nomme maintenant Souk Laâyalat. Elles y vendent des choses anciennes, des djellabas, des sandales, des foulards, des robes, et même des bijoux entre autres. Ces femmes gagnent, comme elles le disent, leur quotidien. "Je viens ici pour nourrir mes enfants, mon mari ne travaille pas et pour subvenir aux besoins de la famille, il est indispensable que je m'y rende", affirme Fatima.
Les hommes, eux, ne semblent pas avoir peur de leurs homologues féminins, car ils ont leurs propres bric-à -brac. Une casserole trouée, un robinet, des tuyaux, une marmite sans couvercle, des clés et des verrouilles, des chaussures usées, une roue de bicyclette ou moteur, une chaîne, un marteau, une pince, un agenda ancien, des livres, des magazines dont la diffusion date de quelques mois ou même des médicaments périmés, peuvent en majorité constituer la vente.
Le manque de travail reste en gros la raison pour laquelle ces derniers s'impliquent dans ce genre de commerce: "Il faut que je vienne ici pour m'acheter des cigarettes et d'autres besoins. Pour une pièce, je peux gagner de 5 dh jusqu'à 40 ou 50 dh de bénéfices selon la négociation et la tête du client. Parfois je n'ai même pas besoin de négocier, le client vient et achète", dit Hassan, détenteur d'une "ferracha".
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