Jacky Moulière
Né le 15 avril 1944 dans la région parisienne, Jacky Moulière apparaît d'abord au cinéma dans des films des années 1950 à l'âge de 8 ans où il joue des rôles d'enfant comme dans "Chiens perdus sans collier" de Jean Delannoy 1955 ou "Les Assassins du Dimanche" d' Alex Joffé, au coté de Gérard Philippe.
Sa carrière discographique démarre en janvier 1963 avec un premier disque distribué sous le parrainage d'Henri Salvador. Il connait un succès immédiat grâce à une bonne adaptation de "Next Door To An Angel", morceau américain de Neil Sedaka qui devient en français "A deux pas d'un ange" qu'il présente aussitôt à Discorama..
Au printemps, il frappe fort avec le deuxième disque qui contient une fantastique adaptation : "C'est la seule fille que j'aime" des Crystals et une non moins fantastique création : "Commande Baby".
Pour l'été, c'est encore le succès avec un troisième disque contenant deux adaptations : "Un beau jour" des Chiffons, "Danse le Birdland" de Chubby Checker, et deux de ses compositions : "Valérie", l'un des tubes de cet été-là et "Ma première chanson" , agréable ballade sentimentale.
Un quatrième disque pour la rentrée 63 est enregistré avec "Lam' Di Lam'" ("Mickey's Monkey" de Smokey Robinson & the Miracles). A l'été 1964, Jacky Moulière connait encore un ultime gros succès avec le très tonifiant "Drôl'ment sympa !", sur un 45 tour 4 titres intitulé "Jacky chante Moulière"
Archimyope, les yeux bridés et la mèche brune, Moulière souffre d'énormes complexes. Compositeur d'une partie de son répertoire, ses passages à l'Alhambra, dans le spectacle de Gene Vincent, sont très remarqués.
Mais malgré ses talents de chanteur et de compositeur et malgré la qualité de ses adaptations, le succès n'est bientôt plus au rendez-vous. Il faut dire qu'à cette époque, dans la mouvance dite "yéyé", il commence à y avoir beaucoup de monde et la concurrence est acharnée.
A la fin des années 60, il gagne 900.000 Francs dans un procès qu'il intente au chanteur Christophe, où il l'accusait d'avoir plagié une de ses musiques pour écrie "Aline" ; somme qu'il reperdra plus tard quand la justice lui donnera finalement tort.