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Le 15/11/42 nous etions sur le point d'etre deportes
Posté par: A.PINTO (IP enregistrè)
Date: 30 mars 2006 : 11:01

Auteur: A. PINTO
Date: 5 March 2006 a 03:54


lE 15/11/42, Quelques jours avant l'arrivee miraculeuse des forces americaines au Maroc. Nous etions sur le point d'etre deportes.
Si vous vous souvenez, faites le savoir.

A. PINTO





Re: Le 15/11/42 nous etions sur le point d'etre deportes
Posté par: andre (IP enregistrè)
Date: 01 avril 2006 : 13:04

A A.Pinto,


Les juifs du Maroc avaient belle et bien ete recenses par les autotites francaises sous le regime de Vichy, dans le but d'une deportation ulterieure, mais c'est la premiere fois que j'entends la date fixee, comme etant le 15 novembre 1942...

D'ou detiens tu cette information?

"A"




Re: Le 15/11/42 nous etions sur le point d'etre deportes
Posté par: charlotte (IP enregistrè)
Date: 02 avril 2006 : 14:30

A A.PINTO

JE m'appelle comme toi E.PINTO et j'aimerais bien savoir si tu es comme moi originaire de Tanger - Merci-

Re: Le 15/11/42 nous etions sur le point d'etre deportes
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 02 avril 2006 : 17:50

Une photo placee par Hassan il y a quelque temps deja et que je replace ici.


Les memes chars americains a la meme epoque arrivant a casa
quelle epoque mon dieu

hassan





Re: Le 15/11/42 nous etions sur le point d'etre deportes
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 02 avril 2006 : 17:53

Un message de Simonicci a ce sujet


Auteur: simonicci
Date: 11 June 2005 a 18:35


Mon cher David;
Te souviens-tu de ce jour de Novembre 1942; quand les troupes Americaines debarquees 'a safi et en route vers le nord et Casablanca sont passees 'a Mazagan.
Ils ont longe le jardin parc demersane ; et nous n'avions jamais vu auparavant les dizaines de tanks qui deflaient devant nous.
Nous etions ebahis; car l'armee Francaise avait pour tous vehicules des chartettes tirees par des chevaux lents et enormes qu'on disait etre des (boulonnais ) probablement de la region de boulogne.
La caserne militaire Francaise etait situee face aux remparts pas loin de la porte du mellah
Ma mere m'a dit et je n'ai jamais oublie < Les Americains sont venus nous delivrer>
Il faut dire que les petainistes du gouvernement de vichy ( allies des allemands avec leur legion et leurs berets inclines nous faisaient craindre le pire.
Les juifs on du faire une declaration listant leurs biens ; et mon voisin Meyer Haziza a ete arrete pour possession de livres Anglaises.
Les Francais seuls avaient droit 'a certains produits comme le chocolat.Je n'ai jamais oublie cette periode de craintes et d'incertitude.
Si tu te rappelle ; raffraichis ma memoire.
Affectueusement
Isaac


Re: Le 15/11/42 nous etions sur le point d'etre deportes
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 02 avril 2006 : 17:54

La reponse de Anidavid


Auteur: anidavid
Date: 11 June 2005 a 19:44


Mon cher Isaac,
Je me souviens tres distinctement de tout ce que tu as evoque.
J'etais la le jour ou les Americains ont defile a Mersane en passant pres de la fontaine dans leurs belles Jeeps en nous jetant des Chewing gums et des bonbons sans oublier les premieres boites de cafe instantane que nous avons jete a la poubelle ne sachant quoi en faire.
Certains avaient ete blesses dans les affrontements avec l'Armee Francaise lors de leur debarquement pres de Safi et portaient fierement leurs pansements.

Quand Petain ( Imah Shemoh) vint au pouvoir chaque enfant juif a Mazagan fut contraint d'acheter une photo de lui et d'apprendre la fameuse chanson, " Marechal nous voila devant toi le sauveur de la France".Je peux encore chanter toute la chanson mais je crois que c'est assez d'avoir mentioner son nom.Par consequent on nous a colle 6 de ses photos pour notre seule famille,en plus chaque classe avait son portrait au milieu .

Je me souviens aussi que les Juifs avaient ete obliges de faire la fameuse "Declaration des biens" preparee par les Francais comme prelude a l'elimination de la Communaute Juive. Pris de frayeur mon pauvre pere Messod avait juge bon de jeter toute sa marchandise a la mer devant le Cimetiere Juif croyant peut-etre que cela nous epargnerait.

Isaac je me souviens de tout et plus encore, on devrait se rencontrer quant tu voudras ici ou a Montreal.Qu'est-ce que tu en dis ?

Bien a Toi

David

Re: Le 15/11/42 nous etions sur le point d'etre deportes
Posté par: A. PINTO (IP enregistrè)
Date: 02 avril 2006 : 18:27

Ma famille est originaire de Tanger. J'ai un arbre genealogique qui commence par mon arriere-arriere-arriere grand-pere, aux annees 1750, a peux pres. Cet arbre est sur l'internet.




Re: Le 15/11/42 nous etions sur le point d'etre deportes
Posté par: A. PINTO (IP enregistrè)
Date: 02 avril 2006 : 18:32

D'ou j'ai cedtte information?

Mais la date 15/11/42 etait marquee sur tous les murs de la ville de Casa, je me rappelle comme si c'etait hier. Il y en avait une en bas de chez nous, Passage Toledano. Ceux qui sont de cet age et qui vivait a Casa doivent se rappeler, comme l'a confirme quelqu'un dans l'internet.

Re: Le 15/11/42 nous etions sur le point d'etre deportes
Posté par: A. PINTO (IP enregistrè)
Date: 02 avril 2006 : 18:37

Si vous etes de Safi, et si vous etes de l'age a connaitre l'annee 1942, vous vous souvenez peut etre de mon frere Leon PINTo, maitre a l'Alliance de Safi.
Dites moi si ca vous dit quelque chose
Albert PINTO

Re: Le 15/11/42 nous etions sur le point d'etre deportes
Posté par: charlotte (IP enregistrè)
Date: 03 avril 2006 : 13:35

A A.PINTO

J'ai un cousin qui s'appelle Leon PINTO ET QUI HABITE toronto (CANADA) son pere (mon oncle ) ?tait tres connu a Tanger AARON PINTO il etait depositaire de la marque BRAUN a TANGER. leon PINTO avait deux freres MOISE pinto et VICTOR PINTO et une soeur LILIANE PINTO mariee avec ABECASSIS.




Re: Le 15/11/42 nous etions sur le point d'etre deportes
Posté par: andre (IP enregistrè)
Date: 03 avril 2006 : 18:10

A A.Pinto,

A l'ecole primaire, J'avais un ami de classe qui s'appelait Pinto et dont le pere avait un commerce de gros en denrees alimentaires sur l'avenue du Gl. Drude a Casablanca.
Est-ce-quelqu?un de ta famille?

Le nom " passage Toledano" m'est familie, masi peux-tu me rappeler ou il etait situe?

"A"




Re: Le 15/11/42 nous etions sur le point d'etre deportes
Posté par: A. PINTO (IP enregistrè)
Date: 28 avril 2006 : 06:26

A Andre,

Ce Pinto, dont le pere avait un commerce Avenue Drude, est Leon Pinto, mon cousin germain.




Re: Le 15/11/42 nous etions sur le point d'etre deportes
Posté par: andre (IP enregistrè)
Date: 08 mai 2006 : 18:53

A A. pinto,

Est-ce-que ton cousin Leon Pinto avait habite a la rue Nationale, premier immeuble a droite en rentrant par la rue Gallieni?

(peut-etre que je me trompe)

Qu'est-il devenu?

"A"

smiling smiley






Re: Le 15/11/42 nous etions sur le point d'etre deportes
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 14 mai 2006 : 16:35

Dahir du 5 aout 1941, extrait du Bulletin officiel du Protectorat français, relatif aux mesures discriminatoires contre les Juifs au Maroc, sous le gouvernement de Vichy.



et du 31 mars 1943





et encore la suite du Dahir du 5 Aout 1941









Re: Le 15/11/42 nous etions sur le point d'etre deportes
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 14 mai 2006 : 16:42

L'opposition du sultan Sidi Mohammed ben Youssef aux mesures antisemites du regime de Vichy au Maroc.









Re: Le 15/11/42 nous etions sur le point d'etre deportes
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 14 mai 2006 : 16:48


Article extrait de la Une du journal "Le Petit Marocain", du 9 novembre 1940, relatant la mise en application des lois antisemites au Maroc, selon les directives du gouvernement de Vichy.









Re: Le 15/11/42 nous etions sur le point d'etre deportes
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 14 mai 2006 : 16:57

LES MESURES ANTISEMITES

[www.lylytech.net]

Bien qu'epargne par l'occupation allemande, le Maroc doit s'aligner sur la politique autoritaire et antisemite du regime de Vichy, de juillet 1940 a novembre 1942.

Le Protectorat met ainsi en place les statuts discriminatoires etablis par l'Etat francais, en 1940 et 1941, qui excluent les juifs de l'enseignement, de la fonction publique et les ecartent de secteurs majeurs de la vie economique. A Casablanca, par exemple, 26 avocats juifs sur 30 sont radies du barreau et 13 medecins sur 16 sont rayes de l'ordre. Parallelement, 10 000 juifs algeriens, vivant au Maroc, sont prives de leur nationalite francaise et relegues au statut d' ? indigene ?.

En aout 1941, les israelites nouvellement installes dans les ? quartiers europeens ? des villes marocaines depuis 1939, sont contraints, en theorie, de quitter les lieux . A Casablanca, une decision du pacha, en 1937, leur ayant interdit la nouvelle medina, ils n'ont d'autre choix que de s'entasser dans le mellah (quartier juif de l'ancienne medina) ou de quitter la ville.

Ces mesures discriminatoires frappent aussi les enfants israelites. Abraham Serfaty, alors sur les bancs du Lyc?e Lyautey de Casablanca, racontera plus tard : " s'il n'y eut pas d'arrestations, nous eumes cependant droit aux interdits et exclusions. Ainsi ma soeur dut-elle quitter le Lycee, le numerus clausus qui la frappait m'ayant en revanche epargne. " Le soir, certains professeurs bravent ces mesures iniques et assurent des cours clandestins a ces jeunes victimes de l'antisemitisme ! Il faudra attendre 1943 pour que tous les eleves juifs retrouvent les bancs de leur classe et leurs camarades.



Enfin, quelques centaines de juifs francais et etrangers, d'Europe centrale essentiellement, sont internes dans des ? camps de s?jour surveille ?, veritables camps de travail, repartis sur le territoire marocain, comme a El Jadida, Ain Leuh, Beni Mellal, Bou Arfa, Tadla, Mrirt, Tazmamart, Agdz, et Ghbila. Ils y cotoient d'autres detenus francais et marocains, des socialistes, des communistes et des francs-macons.

Neanmoins, ces internements ne concernent pas les juifs marocains et ne presentent pas de caracteres systematique et massif pour les autres. Aucun juif dans le royaume cherifien n'est deporte dans les camps de concentration et d'extermination nazis en Europe, echappant ainsi au plus terrible genocide de l'Histoire, surnomme la Shoah, qui entraine la mort de plus de 6 millions de juifs. Si les israelites du Maroc ont ainsi pu eviter le sort dramatique de leurs coreligionnaires d'Europe, ils le doivent en grande partie a la protection du sultan Sidi Mohammed ben Youssef et aux amenagements de la politique antisemite, qu'ont du lui conceder les autorites du Protectorat, fideles a Vichy. Vichy, dont l'autorite s'efface progressivement au Maroc apres le d?barquement des Americains, en novembre 1942, et avec elle toutes les mesures discriminatoires a l'encontre des juifs.

Pres de 250 000 juifs marocains ont donc globalement traverse les annees 1940-1942 " a l'abri de toute persecution, la majorite d'entre eux ignorant l'existence de camps de travail force qui etaient mis en place au Maroc par le Regime de Vichy. (...) Les juifs marocains avaient subi un certain nombre de mesures comme l'inventaire des biens, mais ils n'ont jamais eete inquietes grace a la protection salvatrice de feu SM Mohammed V, alors que des juifs francais et etrangers avaient ete incarceres en secret par les autorites du Protectorat. " (Serge Berdugo, secretaire general du Conseil des communautes israelites du Maroc, lors du 60e anniversaire de la Shoah, le 30 janvier 2005).






Re: Le 15/11/42 nous etions sur le point d'etre deportes
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 29 mai 2006 : 00:50

J'ai recu cet email de la part d'un certain Jacques Cohen que je remercie vivement pour m'avoir transmis ce temoignage emouvant.

Le voici :

Novembre 1942 est dans ma memoire comme si c'etait hier, j'avais 5 ans,j'etais au balcon de notre appartement au deuxieme etage sur le boulevard de Bordeaux en face l'ecole moise nahon, quand je vis cette parade de soldats allemands qui etaient a casablanca pour deporter tous les juifs ( mon pere et ma mere en parlait en espagnol pour que moi et mes frere et soeurs n'etaient pas supposer comprendre, nous les enfants ( 5 a ce moment ) n'avaient aucune idee a propos de ce temps tragique, quelques jours plus tard avec l'arrivee des forces americaines qui aussi paradaient sur ma rue en jetant des chocolats et bonbons un obus tirer du jean bart ( je crois ) est passe au dessus de notre imeuble et fait un trou immense dans le mur de l'ecole moise nahon ( le cote des filles ).
j'ai habite pendants 17 ans l'immeuble melilli au coin du boulevard de Bordeaux et d'Anfa.
je m'appele jacques cohen et etais connu comme coco, j'ai vecu en israel pendant 19 ans et apres 3 guerres dechirantes j'ai emmigre aux etats unis en 1974.

merci a. pinto pour ces souvenirs, j'en tremble encore et ma femme ( americaine ) se demande ce qui me prends, je vais tout lui raconter.

Re: Le 15/11/42 nous etions sur le point d'etre deportes
Posté par: gilou (IP enregistrè)
Date: 29 mai 2006 : 09:30

Il n'y a jamais eu de soldats allemands au Maroc,et les hommes en uniforme etaient des miliciens qui la veille du 7 novembre etaient venus reperer les quartiers ou les bandes organisees d'arabes devaient deferler et agresser les juifs le 15 novembre.
L'obus de 500kg qui a ricoch? dans la rue de Lesseps et a fini Bd moulay Youssef etait americain,identique a ceux qui ont coule le jean-bart.





Re: Le 15/11/42 nous etions sur le point d'etre deportes
Posté par: andre (IP enregistrè)
Date: 29 mai 2006 : 11:39

A Jacques Cohen,

Tu fais grande erreur. Il n'y a jamais eu de troupes allemandes a Casablanca. Il y avait une delegation allemande et des espions.

Ce que tu as probablement vu de ton balcon etait des troupes francaises,qui se preparaient a un afrontement avec les americains qui debarquaient, car lorsque tu parles d'un obus americain, il ne peut s'agir que des journees entre le 7 et 9 novembre 1942.

Il faut simplement remettre l'horloge a l'heure. On ne peux pas avoir de souvenirs si detailles a l'age de 5 ans.

"A"

smiling smiley




Re: Le 15/11/42 nous etions sur le point d'etre deportes
Posté par: odlek (IP enregistrè)
Date: 29 mai 2006 : 11:41

voici une carte de circulation temporaire delivree a mon oncle, sujet marocain, le 28 juin 1940, par les autorites fran?aises, lesquelles avaient anticipe les lois antijuives.




Re: Le 15/11/42 nous etions sur le point d'etre deportes
Posté par: abdou (IP enregistrè)
Date: 31 mai 2006 : 02:36

A Jacques Cohen,

Il se trouve que j'ai vecu cette partie de notre histoire:

Le bombardement de la ville eu lieu les 7 et 8 novembre 1942.

La "parade des soldats allemands":

Les membres de la commission allemande de controle, issue des accords d'Armistice ont sejourne a Casablanca dans des hotels comme l'Anfa ... Ils avaient quittes la ville le 7-11-1942.

Quand a la milice ? c'est la premi?re fois que j'entend parler d'une milice = organisation paramilitaire !!!

Comme tous les jeunes de notre age, nous pouvons parfois donner libre cours a notre imagination, c'est un droit sacre et puis... le respect de la liberte de l'oubli, c'est aussi un droit.

Une photo de la fameuse milice!!! prise en novembre 1942.

Il s'agit des seuls "soldats" et ou "suppletifs" charges de la securite de notre ville qui n'avaient aucuns rapport avec l'ntervention americaine...

Amities
Abdou










Re: Le 15/11/42 nous etions sur le point d'etre deportes
Posté par: gilou (IP enregistrè)
Date: 31 mai 2006 : 10:47

La photo représente les marocains de l'armée espagnole qui ont participé à la guerre civile espagnole avec Franco.
La Milice de vichy était très implantée au Maroc,et ses membres étaient les instigateurs des troubles qui devaient avoir lieu le 15 novembre 1942.Certains d'entre eux faisaient partie des engagés français de la gestapo qui en France occupée sévissaient avec plus de sauvagerie que les allemands.Les autorités se sont bien gardées de chercher à élucider les circonstances de leur mort au cours des mois qui ont suivi la libération de l'ADN.
Les "supplétifs" de la police étaient des "Assès" équipés de bâtons,qui n'avaient aucun rapport avec les "Goumiers" de l'armée.

Re: Le 15/11/42 nous etions sur le point d'etre deportes
Posté par: abdou (IP enregistrè)
Date: 31 mai 2006 : 14:14

A Jacques Cohen,

A propos de la photo d'hier.

Il ne s'agit nullement de marocains de l'arm?e espagnole etc... mais bel et bien de... bien lire la l?gende.

Pour la petite histoire, la presse de l'?poque devait obtenir une autorisation des services de la censure pour publier une photo...
Le num?ro de l'autorisation de la pr?sente photo, publi?e par le Petit Marocain est ...WH 1187.

Amiti?s
Abdou

N.B Il existe une riche bibliographie, richement illustr?e sur ces ?v?nements, connus sous le nom d'Op?ration Torch.













Re: Le 15/11/42 nous etions sur le point d'etre deportes
Posté par: gilou (IP enregistrè)
Date: 31 mai 2006 : 16:30

Le sous-officier porte la casquette et l'uniforme de l'armee espagnole .Les officiers fran?ais de l'epoque portaient le kepi.le turban tresse est distinctif des goumiers de l'armee espagnole, ceux de l'armee francaise etaint noirs . La legende doit etre erronnee.




Re: Le 15/11/42 nous etions sur le point d'etre deportes
Posté par: abdou (IP enregistrè)
Date: 31 mai 2006 : 17:13

Bonjour Jacques Cohen,

A propos de cette date le "15-11-42" , je te communique un article paru dans le quotidien "le Petit Marocain":

On lit cette etonnante annonce " intrigues comme vous tous, par cette inscription qui depuis quelques jours couvre les murs de notre ville et de ces environs, nous avons essaye d'en connaitre la signification.

Suivant certaines rumeurs, a partir de cette date nous devrions nous attendre a l'apparition d'un produit alimentaire nouvel appele a faire revolution..."

Comme on peut le constater, ce n'est pas une vue de l'esprit ou une quelconque "hallucinations", mais bel et bien d'une realite.

Je me rappelle en 2002, l'orsque j'ai assiste a la Fac de Ben M'sik au 50 eme anniversaire de l'Operation Torch, manifestation patronnee par l'Ambassade des E.U, les Assistants ont eu droit a des interventions "saugrenues" dans le cadre des questions posees!

Mais il fallait tenir compte de la competence,de la science et de la maitrise du sujet par des animateurs, qui avaient pour noms:

Guy Martinet (Historien) et Abdelmalek Lahlou (Auteur d'un livre sur l'op?ration TORCH) disparus depuis.

La disparition de ces hommes, pour lesquels j'avais un profond respect, laissa un enorme vide dans l'histoire de notre ville.

Je vais tenter d'envoyer une photo de ces personnages.

Amities
Abdou















Re: Le 15/11/42 nous etions sur le point d'etre deportes
Posté par: abdou (IP enregistrè)
Date: 31 mai 2006 : 20:02

Tiens! un goumier avec un turban tresse et de surcroit photographie par un certain Flandrin.

A moins que ca soit un tirailleur algerien et ou tunisien ?

En attendant, c'est le goumier du terroir et bien de chez nous du pays Zayan tout simplement.








Re: Le 15/11/42 nous etions sur le point d'etre deportes
Posté par: gilou (IP enregistrè)
Date: 31 mai 2006 : 22:17

Abdou
Les uniformes ne font pas partie de tes connaissances historiques. Ce tirailleur n'est pas un "goumier",toujours vetu de sa djellaba tissee exclusivement par les tribus de l'Atlas avec des laines locales et coiffe du turban noir caracteristique. Mais c'est sans importance.
Des precisions a propos de mes remarques auraient ete certainement plus utiles pour comprendre les evenements
de cette epoque qui sont le sujet de nos interventions.





Re: Le 15/11/42 nous etions sur le point d'etre deportes
Posté par: abdou (IP enregistrè)
Date: 31 mai 2006 : 23:06

Bravo gilou et merci de me faire rectifier, la legende est pourtant assez explicite.

Cependant, le turban du ... tirailleur est tresse.

A propos de tes remarques relatives au sous-officier, je pensais que c'etait un officier? comment peut-on faire la difference et merci pour le renseignement.

Pour les kepis et casquettes, je t'envoie pour avis cette photo prise a Casablanca et au stade philip en 1942, on voit une personne en uniforme avec la casquette"?spagnole" et les autres personnes en kepi "francais".

Je te serais reconnaissant de nous informer.







Re: Le 15/11/42 nous etions sur le point d'etre deportes
Posté par: gilou (IP enregistrè)
Date: 01 juin 2006 : 02:21

C'est probablement un membre de l'aviation militaire.Quant au tirailleur,la photo ne semble correspondre a aucune unite.Le cheche galonne et pas tresse pourrait etre de la garde royale,mais la cartouchiere sur le ventre est plutot incongrue.Les pelotons de goumiers de l'armee espagnole ?taient commandes par des sous-officiers.




Re: Le 15/11/42 nous etions sur le point d'etre deportes
Posté par: abdou (IP enregistrè)
Date: 01 juin 2006 : 02:54

Bonsoir gilou.

Il me semble que ton " C'est probablement un membre de l'aviation militaire." laisse planer quelques doutes sur tes connaissances historiques ayant trait au sujet qui nous interesse.

Peut-tu m'orienter pour mettre la main sur un texte qui evoquerait la presence de milices a Casablanca comme souligne dans ton message du 29 mai ? 5 heures 30 et merci.

Et pour ton gouverne, je te confirme qu'il ne s'agit nullement d'un membre de l'aviation... Mais tout simplement d'un agent de la s?curit? ? Casablanca EN 1942.

Ci-joint une autre photo, prise ? l'int?rieur du stade philip d'un fameux joueur de foot, d?rri?re lui nous remarquons la pr?sence de notre "chef" en casquette.







Re: Le 15/11/42 nous etions sur le point d'etre deportes
Posté par: abdou (IP enregistrè)
Date: 01 juin 2006 : 16:55

gilou a ecrit:
-------------------------------------------------------
> Le sous-officier porte la casquette et l'uniforme
> de l'armee espagnole .Les officiers franeais de
> l'epoque portaient le kepi.le turban tresse est
> distinctif des goumiers de l'armee espagnole,ceux
> de l'armee fran?aise etaint noirs .La legende doit
> etre erronnee.

Bonjour gilou,

Je me suis mis au travail des ce matin, pour me faire confirmer la presence de la milice de vichy que tu as eu l'amabilite de nous signaler a Casablanca en 1942.

Les deux Casablancais que j'ai rencontre ce matin ( dont l'un est un ancien sous officier, stationne a la caserne de Ain Borja) n'ont a priori jamais entendu parler de cette... milice vichyste, un Niet categorique.

Je te demande de me communiquer soit une photo de cette milice ou au moins une reference bibliographique ou tout au moins un article de presse, car en tant que darnneur, je ne voudrais pas rester sur la deffensive! donc il faut me donner des arguments palpables.

Quand a la legende erronnee de la photo, comme tu l'as souligne hier, je te signale que les services de la censure en periode de guerre, ne peuvent en aucuns cas autoriser la publication d'une photo relative a la securite de la ville en lui attribuant un numero le WH 1187.

Je ne sais pas si tu te rappelle ( jusqu'en 1944) la presse de l'epoque ( Petit Marocain et La Vigie Marocaine) confondues paraissaient parfois avec la moitie d'une page blanche par la ...censure!

N.B le moteur de recherche "google" ne m'as pas permis de trouver trace de cette "milice vichyste" a Casablanca.

Amiti?s
Abdou











Re: Le 15/11/42 nous etions sur le point d'etre deportes
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 01 juin 2006 : 18:29

Message de Jacques Cohen par email

" je n'avais aucune intention de commencer un debat argumentatif, mais a chacun son opinion, si ce n'etaient pas des allemands qui ont parades en bas de chez moi , c'etait quelqu'un de tres ressemblant, uniforme et facon de marcher.

merci darlett et merci a tout ceux qui m'ont ecrit, j'apprecie.

jacques cohen




Re: Le 15/11/42 nous etions sur le point d'etre deportes
Posté par: gilou (IP enregistrè)
Date: 01 juin 2006 : 19:10

Abdou
La Legion Francaise des Combattants etait l'organisation creee par Petain en 1940 qui controlait le SOL (service d'ordre l?gionnaire),devenu plus tard la Milice Francaise charges de la chasse aux resistants et aux Juifs
Une recherche dans les archives de l'epoque te fournira les renseignements utiles.
Au Maroc,les membres de la Milice agissaient sous l'autorite directe de
la hierarchie legionnaire en dehors de tout statut administratif.Elle ne pouvait agir qu'avec le soutien logistique de la police allemande.Le declenchement des emeutes organisees pour le 15 nov 1942 devait preceder son intervention directe,justifiee par la necessite de proteger les juifs contre les exactions arabes en les internant.Puis en organisant leur extermination.
.Un jour peut-etre,quand tous les acteurs de l'epoque auront disparu,certains de nos heritiers feront connaitre les actions
que des juifs avaient prevues avec les mouvements de resistance essentiellement communistes,persuades de l'impuissance du pouvoir marocain a nous proteger contre les nazis,autrement plus dangereux que les autorites affaiblies du protectorat.
Quant a l'article du journal,ce ne serait pas la premiere fois qu'une photo ne correspond pas a l'article,la justification de la censure que tu invoques n'ayant pas de valeur de preuve.Nous en avons assez d'exemples avec les montages televises actuels,pouvant enflammer la planete sur une information fabriquee de toutes pi?ces.






Re: Le 15/11/42 nous etions sur le point d'etre deportes
Posté par: abdou (IP enregistrè)
Date: 01 juin 2006 : 19:33

Bravo gilou pour l'exclusivite de ses precieuses informations.

Les gens s'entetent a vouloir des preuves ou des references bibliographiques, mais a quoi ca va servir ? du moment que tu l'ecris et qu'a priori tu as assiste a ces evenements.

De mon point de vue, c'est amplement suffisant et en plus entre darnneurs il y a un minimum de confiance!

C'est vrai il devient de plus en plus difficile de faire confiance aux medias avec leurs entourloupes etc... On s'y perd alors que la, il n'y a pas photo.









Re: Le 15/11/42 nous etions sur le point d'etre deportes
Posté par: arik (IP enregistrè)
Date: 04 juin 2006 : 00:23

pour ceux qui seraient interesse sur le sujet du debarquement vous aurez des details dans le livre de mr Robert Asseraf: une certaine histoire des juifs du maroc.
pour ce qui est du recencement:en 1978 dans les archives familiales j'ai decouvert le bulletin de recencement de mon pere.
heuresement que nos freres d'Algerie ont reussi a convaincre les Americains de debarquer en afrique du nord.

Re: Le 15/11/42 nous etions sur le point d'etre deportes
Posté par: odlek (IP enregistrè)
Date: 07 juin 2006 : 21:56

les autorites francaises avaient anticipe les lois antijuives et ce des le mois de juin 1940.







Re: Le 15/11/42 nous etions sur le point d'etre deportes
Posté par: odlek (IP enregistrè)
Date: 07 juin 2006 : 21:58

suite







Re: Le 15/11/42 nous etions sur le point d'etre deportes
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 07 juin 2006 : 22:11

T E R R I B L E !!!!!!!!!!!!! ET CECI DATE DE 1940 !!!!!!

Re: Le 15/11/42 nous etions sur le point d'etre deportes
Posté par: A. PINTO (IP enregistrè)
Date: 16 juillet 2006 : 03:43

En effet, il n'y avait pas de soldats allemands au Maroc en Novembre 1942. Mais il'y avait une legation, qui habitait au Blvd de la Gare, juste a cote du Marche central. On pouvait voir son drapeau flotter au vent, comme je me le rappelle si bien.
Le cuirasse francais Jean Bart n'a pas ete coule par les americains, il a ete plutot endommage, puisque, un fois repare apres la guerre, il a pu rejoindre d'autres batiments francais.
Les evenements n'ont pas commence le 7 Novembre, mais le 8. Le seul evenement qui a eu lieu le 7 etait l'arrivee de l'amiral Darlan en Algerie, pour visiter son fils, qui etait atteint de polyo. On parlait beaucoup de l'amiral Darlan, qu'on disait dauphin du marechal, alors que les allemands l'avaient remplace par le crapule de Laval (execute apres la liberation.) On se rappellera que Darlan avait arrete Mendes France le 31 Aout 1940 et l'avait incarcere dans les prisons de Casa.
Donc le 8 au petit matin, on entendait des avions survoler le ciel de Casa, c'etait les americains, venus nous liberer de l'etau nazi. Ils lancaient des tracts, ecrits en francais et en arabe, pour nous annoncer qu'ils venaient en amis, non en enemis. Ces tracts etaient signes par le lieutenant general Eisenhower ( a trois etoiles ),
sous les ordres du president Roosevelt.
Les francais nazis ne voulaient pas se joinder aux allies et, pendant trois jous, les americains bombardaient le port, avariant le Jean Bart, et coulant pas mal de batiments francais au large de Casa. On avait recu un eclat d'obus dans notre rue, et les enfants s'etaient precipite pour le rammasser, non sans se bruler les mains.
Il y eut une bombe qui avait atterri dans notre synaguoge, et s'etait implantee dans un de ses murs, sand exploser ( parlez d'un miracle! ).

La France nageait dans la honte, c'etait la troisieme fois qu'ell se faisait battre par la race teutone en moins d'un siecle. On avait remplace la devise Liberte, Egalite, Fraternite, que l'on prononcait la tete haute, par la device en tutelle de Travail, Famille, Patrie, tout aussi trompeuse que celle qui "accueuillait" les prisonniers dans les camps de concentration, "Arbeit macht frei", le travail rend
la liberte. Faites mois rire! Ou plutot pleurer! La marseillaise n'existait plus, on entonnait plutot la chanson de "Marechal, nous voila, ... ", comme l'a rpporte Darlett.
Les americains avaient menace d'attaquer la ville si les francais de Vichy ne se rendaient pas, ce qu'ils ont finalement fait trois jours plus tard, le 11 Novembre, par ordre de Darlan. Le resident de France au Maroc, le general nogues, etait plus nazi que les allemands, et ne se rendait pas tant que l'ordre ne venait pas de Darlan.
Celui-ci se trouva par la suite, recompense par les americains, qui l'ont fait, bon gre, mal gre, Haut Commissaire de toute l'afrique du nord, ce qui enragea le general De Gaulle, et d'autres. Darlan fut assassine en decembre par le jeune royaliste De La Chapelle, aux
ordres sans doute des royalistes comme le comte de Paris, qui se trouvait a cette epoque au Maroc, souffrant du paludisme. De La Chappelle fut rapidement execute le 26 Decembre 1942, sans doute pour etouffer l'affaire.
Le lendemain de l'arrivee des americains au Maroc, les allemands occupaient le reste de la France, qu'ils n'occupaient qu'en partie. Le 27 Novembre, les francais sabordaient leur flotte a Toulon.
Le peloton sur la photo, etait espagnol. Le kepi du sous-officier espagnol est de taille differente de celle du francais. Aller chercher des explications dans les journaux Le Petit Marocain ou La Vigie Marocaine est semblable a dire a la poule et au coq de se renseigner chez le loup. Ces journaux etaient tout simplement des organes tout aussi nazis que Nogues. Les renseignements fournis par gilou sont
les plus exacts ( bravo gilou ). Quant a la soi-disant milice, on l'appelait les legionnaires ( ne pas confondre avec la legion etrangere ). Comme l'a si bien rapporte gilou, il s'agissait du SOL
( Service d'ordre legionnaire ), ou legion francaise des
combattants, organe nazi forme seulement pour l'arrestation des juifs, des francs macons et des resistants.

La date du 15/11/42, comme nous le voyons maintenant apres tous ces temoignages, etait organisee pour arreter les juifs, et pour les expedier dans des camps de concentrations, tout comme
ceux qui existaient deja en Algerie, sous le nom de camps de deportation.
Notre rue comptait plus de 80% de residents juifs. Et nous avions particulierement plus peur, parce que mon pere etait franc macon en plus. Le 15/11/42 etait dans toutes les rues a population juive.

Le livre de Robert Assaraf, mentionne par arik, raconte tout ca en detail. Vous pouvez l'acheter, son titre: Une Certaine Histoire des Juifs du Maroc, Jean-Claude Gawsewitch, editeur, ISBN: 2-35013-005-3.
Je cite, page 455: "Une date est meme fixee pour le debut de cette croisade et les premiers pogroms: le 15 Novembre 1942"... "Des affiches etaint collees sur les murs"...

En conclusion, nous devons notre vie aux liberateurs americains qui ont, non seulement libere nos peuples, mais rehausse l'honneur de la France dans une periode des plus basses de son histoire.

Re: Le 15/11/42 nous etions sur le point d'etre deportes
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 14 septembre 2006 : 16:44

Ces photos me sont parvenues par A.Pinto et je les place avec retard, sorry. Albert, mille excuses et chana tova !










Re: Le 15/11/42 nous etions sur le point d'etre deportes
Posté par: Réfail (IP enregistrè)
Date: 14 septembre 2006 : 19:22

Je me rappele de la distribution de bonbons et des jouets par les américains a la porte de la synaguogue BENAROCH,et du gigantesque trou
fait par une bombe a l'entrée de l'école du centre.(j'ai entendu souvent la phrase "IMA- SHEMO"je me doute a peut prés de quoi il s'agit ,mais quoi exactement,'merci de me renseigner
Amitié Réfail

Re: Le 15/11/42 nous etions sur le point d'etre deportes
Posté par: odlek (IP enregistrè)
Date: 14 septembre 2006 : 23:13

"ima-shemo" veut dire, à mon avis, que son nom soit effacé.

Re: Le 15/11/42 nous etions sur le point d'etre deportes
Posté par: laredo (IP enregistrè)
Date: 15 septembre 2006 : 14:42

J'avais 16ans et 1/2 en Nov 1942. Je me souviens bien des affiches partout annoncant le 15 Nov. Je crois que l'operation Torch est venu just a temps pour les juifs du Maroc.
J'ai souvent apercu des Allemands de la mission militaire, jamais en uniforme mais avec de longs manteaux gris.
Le matin du 8 Nov nous etions reveilles par les avions americains qui attaquaient le port (le Jean Bart). Ils volaient tres bas au dessus des immeubles de l'Avenue d'Amade et ouvraient le feu presqu'au dessus du Passage Tazi ou nous habitions.
Je crois que les premieres troupes debarquees a Fedala entrerent a Casa le 10 Nov et le lendemain, le 11 Nov, il y eut un grand defile de troupes americaines et francaises.
J'ai quelques photos prises avec mon appareil Kodak primitif au dessus des tetes des spectateurs. Je crois que les premieres sont de l'arrive des Americains Bld de la Gare et les autres sont du defile du 11 Nov 1942.








Re: Le 15/11/42 nous etions sur le point d'etre deportes
Posté par: laredo (IP enregistrè)
Date: 15 septembre 2006 : 14:46

Photo No 2







Re: Le 15/11/42 nous etions sur le point d'etre deportes
Posté par: laredo (IP enregistrè)
Date: 15 septembre 2006 : 14:47

Photo No 3







Re: Le 15/11/42 nous etions sur le point d'etre deportes
Posté par: laredo (IP enregistrè)
Date: 15 septembre 2006 : 14:48

Phot No 4








Re: Le 15/11/42 nous etions sur le point d'etre deportes
Posté par: laredo (IP enregistrè)
Date: 15 septembre 2006 : 14:49

Photo No 5







Re: Le 15/11/42 nous etions sur le point d'etre deportes
Posté par: laredo (IP enregistrè)
Date: 15 septembre 2006 : 14:50

photo No 6






Re: Le 15/11/42 nous etions sur le point d'etre deportes
Posté par: Sylvain (IP enregistrè)
Date: 15 septembre 2006 : 22:38

Bonjour, je viens de plonger dans ce sujet et j'aimerais apporter quelques suggestions :

L'officier "espagnol" ressemble bougrement a un officier Anglais : casquette, baudrier, bottes. Je pense sans etre sur à 100 pour cent que sa presence est plus probable qu'un officier franquiste.On en voit avec le meme uniforme dans le film "Lawrence d'Arabie"

Les troupes allemandes à Casa : non, il n'y a pas eu de soldats allemands au Maroc mais une commission d'armistice Italo-Allemande. Ils étaient chargés du recensement des juifs et des possibilités de ravitaillement a partir du Maroc. Un tres vieux souvenir est le défilé, bien apres le débarquement, des prisionniers allemands et italiens en unifrormes vert de gris que les autorités francaises faisaient defiler dans toutes les rues de Casablance et ce a titre de Propragande.

le Jean-Bart : apres s'etre opposé au débarquement pour le baroud d'honneur voulu par cette ganache de Nogues, un avion americain lui lacha une bombe sur l'arriere. Le Jean-Bart coula mais le fond etant faible, il reposa sur sa quille, et toujours amarré au quai, continua à tirer qaund meme sur les navires americains.
J'ai encore en tete de formidable grondement du départ de ses canons.
Pour épargner la population civile, les américains tiraient souvent a obus pleins, sans explosif, sur la ville.
La mere d'un de mes amis, ayant trouve par terre un de ces obus de 2 pouces, l'utilisat pour casser du sucre et piler des ingredients de cuisine. Lorsqu'un de ces voisins, militaires lui dit que c'était un obus non explosé, elle tomba dans les pommes de peur retrospective ..
Drole de Dni Maareez.

Accuillis avec sympathie, les americains purent étaler leur formidable equipement, et la distribution de bonbons, rations K, chewing gum et leurs PX ajouterent encore plus à leur popularite ...

amities

Sylvain

photo du jean bart touché






Re: Le 15/11/42 nous etions sur le point d'etre deportes
Posté par: abdou (IP enregistrè)
Date: 15 septembre 2006 : 23:41

A propos du Jean Bart et de la journée du 10 Novembre 1942, un extrait :

A partir de sa position, le Jean – Bart – reconnaissable à sa peinture de camouflage jaune dans le port envahi par les incendies – continua pourtant à tirer, et bien. Mais, dans l’après – midi du mardi 10 novembre, une première vague de bombardiers Douglas – Dauntless conduit par le capitaine de corvette Embree, décollait du porte – avion Rangers, tandis que l’amiral E. Mc – Whorter ordonnait par radio à Embree :

- Faites – moi taire ce damné bateau jaune !
Quelques instants plus tard, les bombes de mille livres glissaient du ventre des avions américains. Et Embree adressait au Ranger ce message de jubilation :
- No more Jean - Bart (Il n’y a plus de Jean – Bart) !
C’était passablement exagéré. Mais, pendant ce temps, les colonnes motorisées et l’infanterie de Patton se rapprochaient de Casablanca…
Il été 13 h, ce mercredi 11 novembre, lorsque le major général George Patton sortit sur le perron de son QG, près de la plage de Fédala, et s’avança en souriant à la rencontre du vice – amiral français Michelier, venu de Casablanca.

- Accepteriez – vous de déjeuner avec moi ? demanda l’Américain.
- Avec grand plaisir, répondit le Français.

Un moment après, l’amiral Hewitt arrivait, tandis que photographes et opérateurs de cinéma filmaient sous tous les angles le repas historique qui scellait la fin des combats entre Américains et Français…


Re: Le 15/11/42 nous etions sur le point d'etre deportes
Posté par: suzanne (IP enregistrè)
Date: 18 septembre 2006 : 17:32

disons que nous sommes vivants par miracle alors.
etant jeune , je ne connaissais pas cette histoire de deportation des juifs marocains.




Re: Le 15/11/42 nous etions sur le point d'etre deportes
Posté par: lazare (IP enregistrè)
Date: 20 septembre 2006 : 01:16

S'il ya des doutes au sujet de la date exacte de la deportation des juifs Marocain il n'y a pas du tout au sujet des intentions de autorites du protectorat
En effet en 1941 les etudiants juifs avaient ete chasses des universites et des Lycees.
Tous les juifs qui travaillaient dans l'administration ou dans des services affiles a elle ont ete licencies.
Ci joint la lettre de licenciement de mon pere datant de cette epoque.
Lazare

Re: Le 15/11/42 nous etions sur le point d'etre deportes
Posté par: lazare (IP enregistrè)
Date: 26 septembre 2006 : 01:07

A tout celui qui douterait encore des veritables intentions des autorites Francaises Vichyssoises en 1941 a propos des juifs Marocains
je voudrais rappeller qu'a cette epoque les etudiants juifs des lycees et universites ont tous ete expulses,il en est de meme pour tous ceux qui travaillaient a l'administration ou dans un organisme gouvernemental comme le prouve la lettre qui a ete envoyee a mon pere Simon Ruimy en Fevrier 1941.
Lazare







Re: Le 15/11/42 nous etions sur le point d'etre deportes
Posté par: nesst (IP enregistrè)
Date: 28 septembre 2006 : 10:16

bonjour Lazare,

j espere que tu vas bien,
oui je me souviens tres bien que ma mere me racontait que sous vichy elle n avait plus le droit d aller à l ecole ,idem pour ton pére pour son travail..
est ce que ce jacquety etait celui qui habitait juste en face de chez nous (route de casa)

amitiées

Re: Le 15/11/42 nous etions sur le point d'etre deportes
Posté par: gilou (IP enregistrè)
Date: 28 septembre 2006 : 10:45

Jaquetty a par la suite dirigé la Coopérative de Casa située à l'Oasis,gardant vis-à-vis des juifs l'attitude méprisante héritée des mesures de Vichy.J'ai eu l'occasion de le lui faire regretter au cours de nos relations professionnelles.

Re: Le 15/11/42 nous etions sur le point d'etre deportes
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 28 septembre 2006 : 13:49

C'est terrifiant de lire un tel temoignage !!!!!

Est-ce que les lecons ont ete apprises ???

Re: Le 15/11/42 nous etions sur le point d'etre deportes
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 21 mai 2007 : 15:52

Quelques articles parus sur le site ci-dessous et que je retranscris en totalite car interessants.


[81.192.152.252]


UN PAYS EPARGNE PAR L'OCCUPATION ALLEMANDE



Durant la Seconde Guerre mondiale, le Maroc est une véritable terre d'asile pour les réfugiés de toutes origines, fuyant une Europe soumise au joug du nazisme et du fascisme. Il devient un lieu d'étapes pour ceux qui veulent s'enfuir en Amérique, dans les pays neutres ou continuer la lutte en gagnant l'Angleterre.



Pour toutes ces personnes, la vie au Maroc paraît plus douce qu'en Europe occupée. Malgré la pénurie et le rationnement, on y mange mieux qu'en France, qui doit faire face à un véritable pillage organisé par l'Allemagne. De plus, il n'y a pas de couvre-feu ni de terreur policière imposés par les Nazis. La présence allemande au Maroc, outre deux consulats à Tanger et Ceuta, se limite à des commissions militaires germano-italiennes, chargées de vérifier le respect des clauses de l'armistice de juin 1940.



Cette tâche est d'abord assurée par la seule commission italienne d'armistice, assistée par l'inspection du contrôle allemand pour l'Afrique (KIA), jusqu'au printemps 1941. Epoque à partir de laquelle l'Allemagne décide d'imposer son contrôle militaire exclusif sur le Maroc. Le général Schulteiss est le chef de cette inspection du contrôle allemand, qui se divise en deux commissions : l'une pour la marine et l'aviation, installée à Casablanca, l'autre pour l'armée de terre, siégeant à Fédala (Mohammedia).



A Casablanca, ces soldats allemands, assez discrets, vivent dans le quartier d'Anfa. S'ajoutent aussi quelques éléments de la Gestapo (police politique allemande) et des membres des services secrets nazis. Durant les premières années de la guerre, Casablanca se transforme, d'ailleurs, en véritable nid d'espions des pays belligérants !






Re: Le 15/11/42 nous etions sur le point d'etre deportes
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 21 mai 2007 : 15:55

L'INTERNEMENT D'ESPAGNOLS ET D'ITALIENS



Une autre catégorie de population subit, sous Vichy, des mesures discriminatoires : les centaines de républicains espagnols réfugiés au Maroc depuis 1939, après la victoire de Franco et du fascisme en Espagne, au terme d'une terrible guerre civile. Beaucoup de ces réfugiés sont installés à Casablanca (ils représentent par exemple 15 % de la population du quartier du Mâarif). Cette communauté, dont les idéaux politiques de gauche ou d'extrême gauche sont exécrés par Vichy, est placée sous la surveillance des autorités du Protectorat. Des Espagnols sont même arrêtés et internés dans des camps, comme ceux d'Azemmour ou de Oued-Zem.



Les francs-maçons et les quelques résistants gaullistes, engagés de la première heure, sont également traqués par les autorités françaises, avec parfois le concours de la Gestapo et des services secrets allemands.



Après le débarquement américain au Maroc, en novembre 1942, le Protectorat, qui est passé dans le camp des Alliés, libère les républicains espagnols, les francs-maçons et les résistants français.



C'est au tour de la population italienne d'être suspectée... L'Italie fasciste de Mussolini étant l'alliée de l'Allemagne nazie. A Casablanca, par exemple, des Italiens sont enfermés dans un camp situé dans le Maarif : baraquements en bois avec fils de barbelés, pour ces hommes qui se font parfois traiter de fascistes... Par leurs propres voisins !

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Re: Le 15/11/42 nous etions sur le point d'etre deportes
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 21 mai 2007 : 15:56

CASABLANCA BOMBARDEE



A l'aube du 8 novembre 1942, la population casablancaise est réveillée par le mugissement des sirènes de la ville, suivi d'une violente canonnade. La guerre, dans sa réalité la plus brutale et sa dimension la plus cruelle, arrive alors aux portes de Casablanca. L'US Navy bombarde, en effet, la marine française, en mouillage dans le port, qui a reçu l'ordre, du gouvernement de Vichy, de résister au débarquement américain au Maroc. Le pilonnage est intense, parfois des bombes ratent leur objectif et explosent dans les quartiers autour du port (dont l'ancienne médina) et même au-delà, faisant les premières victimes civiles de l'opération Torch.



Jacqueline Remer-Bardon, alors âgée de 13 ans, racontera : « La sirène retentit. Que se passe-t-il en ce dimanche 8 novembre ? Nous nous apprêtions, maman et moi, à aller à la messe au Mâarif (...) quand mon oncle arrive essoufflé : « Restez ici. La sirène sonne. Ne bougez pas ». Mon père prend son vélo et rejoint le centre de sécurité auquel il était affecté en cas de problème. Maman et moi, curieuses malgré tout, restons sur le trottoir et discutons avec les voisins. Tout à coup, un objet énorme passe au dessus de nous en sifflant. « C'est un obus ! » s'exclame un des voisins. En un instant, nous rentrons dans nos villas respectives et nous n'en bougeons plus. D'autres bruits étranges nous parviennent. Le soir même, à la radio, nous apprenons que les écoles et lycées seraient fermés le lendemain (...) »



Pendant les trois jours, que durent la bataille de Casablanca, les civils, angoissés par la tournure des évènements, se terrent en effet dans leurs foyers. La ville perd alors sa légendaire agitation et son atmosphère fiévreuse. Casablanca évite cependant le pire, puisque le bombardement massif de la ville, prévu le 11 novembre par les Américains, est finalement annulé, après l'annonce du cessez-le-feu ordonné par le Résident général. La population casablancaise compte néanmoins des dizaines de morts et de blessés.



Quelques semaines plus tard, dans la nuit du 30 au 31 décembre 1942, un autre bombardement frappe la ville. Il s'agit cette fois d'un raid aérien allemand, mené par dix huit avions en provenance de Toulouse, qui a pour objectif les infrastructures du port, où s'accumulent le carburant et le matériel américain.



Gênés par les défenses anti-aériennes américaines, les appareils lancent en fait leurs bombes à l'aveuglette, touchant des quartiers d'habitation. Ainsi quatre bombes tombent sur la nouvelle médina, faisant 110 victimes. Ce raid aérien sur Casablanca est le seul que les Allemands mèneront durant la guerre. Il est vrai que celui-ci leur coûte cher pour de piètres résultats, puisque au cours du retour ils perdent les 2/3 de leurs bombardiers, en grande partie à cause d'un manque de carburant !


[81.192.152.252]


Re: Le 15/11/42 nous etions sur le point d'etre deportes
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 21 mai 2007 : 15:57

L'AMERICANISATION DE CASABLANCA



Après le débarquement américain, la population observe, impressionnée, le déploiement de force de l'armée des Etats-Unis, dans les différents ports du Royaume, et au regard duquel la puissance française fait bien pâle figure ! Un jeune soldat français, Raymond Lescastreyres, écrit à cette époque : « Nous sommes en admiration devant leur équipement (...) ce qui nous étonne le plus c'est la sophistication du matériel dont ils sont dotés. En comparaison, le nôtre se trouve à des années-lumières en retrait. »



Pendant de longs mois, Casablanca offre alors un visage étonnant : des dizaines de milliers de tonnes de matériel sont stockées temporairement dans la ville, avant leur transfert pour le front de Tunisie (de novembre 1942 à mai 1943) puis vers des camps militaires, où sont équipées de nouvelles unités françaises, en application des accords d'Anfa. Casablanca se transforme ainsi en véritable entrepôt militaire à ciel ouvert : sur ses quais, aux abords de son port et même sur sa vaste place Administrative (actuelle place Mohammed V), qui accueille une chaîne de montage de véhicules de guerre !



Les rues des villes côtières grouillent d'uniformes américains. Dans les cafés, dans les cinémas, dans chaque lieu public, impossible de ne pas remarquer ces GI's hauts en couleur. Et dont certains s'amusent, parfois, à descendre les rues de Casablanca... A cheval et au galop ! Nombreux sont les habitants, jeunes ou adultes, qui découvrent ou redécouvrent le chewing-gum, les barres de chocolat, le coca-cola, les cigarettes américaines. Des petites boutiques se spécialisent dans les produits issus des stocks de l'armée américaine. Abraham Serfaty précisera : « la présence américaine au Maroc m'apportait aussi l'accès à la littérature immense de ce pays. Dans les kiosques, je trouvais à des prix dérisoires les livres de poche vendus par les soldats américains et je découvris ainsi Hemingway, Steinbeck et tant d'autres ».



Parallèlement, de nouveaux idéaux culturels se diffusent, sous la forme d'une américanisation, qui se reflète dans les modes de vie et dans l'architecture de l'habitation bourgeoise. C'est aussi l'époque où Hollywood s'intéresse à Casablanca et réalise un film du même nom, avec Humphrey Bogart et Ingrid Bergman !



Cette influence américaine au Maroc inspire alors le chansonnier Lhoussine Slaoui, qui compose un air populaire « Les beaux gars aux yeux bleus », dont les paroles sont très significatives : « Oh ! Oh ! Comme les temps ont changé ! Les Américains sont arrivés, les gens ont pris de l'assurance et les femmes leurs aises (... ) Même les vieilles ont mis des voilettes et mâchent du chewing-gum. Les épouses ont pris prétexte pour quitter leur domicile. Les beaux gars aux yeux bleus sont arrivés avec beaucoup de cadeaux (...) Ils distribuent des bonbons, des cigares et même des dollars (...) Même les petites filles ont appris l'américain. Tu n'entends plus que OK, OK, Come On, Bye Bye ! »

[81.192.152.252]



Re: Le 15/11/42 nous etions sur le point d'etre deportes
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 21 mai 2007 : 18:59

Des prisonniers allemands de la seconde guerre mondiale debarques a Casa



Re: Le 15/11/42 nous etions sur le point d'etre deportes
Posté par: andre (IP enregistrè)
Date: 21 mai 2007 : 21:56

Darlett,

Je suis persuadé que sur la photo ci-dessus, les prisonniers émanent de la première guerre mondiale, et non de la seconde.

amitiés

"A"

Re: Le 15/11/42 nous etions sur le point d'etre deportes
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 22 mai 2007 : 02:32

Oui en effet, je crois que tu as raison.

Voici le site d'ou cette photo a ete prise et en effet, il n'y a pas ecrit "seconde guerre" mais "grande guerre". C'est moi qui ai fait le changement car il me semblait evident que ce ne pouvait etre des allemands faits prisonniers au Maroc lors que la guerre de 14-18. Desolee et merci pour la correction.

[81.192.152.252]




Re: Le 15/11/42 nous etions sur le point d'etre deportes
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 22 mai 2007 : 03:09

En ce qui concerne les prisonniers allemands. Il y a eu en effet, suivant la source mentionnee ci-dessus, 5500 prisonniers allemands debarques au Maroc et envoyes dans des camps d'internement a Ain-e-beida proche de Casablanca, mais lors de la seconde guerre mondiale, le chiffre etait meme plus eleve, comme il est mentionne ci-dessous

"En décembre 1944, alors que la Seconde Guerre mondiale arrive bientôt à son terme, près de 14 500 soldats allemands (et près de 12 000 soldats italiens) sont internés dans divers camps de prisonniers : 400 officiers à Ouarzazate, 1500 sous-officiers à Ksar Es Souk, les autres troupes sur l'ensemble du territoire. Ces captifs, comme en 14-18, peuvent être employés à des tâches d'intérêt général, encouragées par le gouvernement français. Ainsi à Casablanca, des prisonniers allemands et italiens travaillent pour les soeurs de l'orphelinat et l'école de la Maison d'Anfa, de 1945 à 1947, des centaines d'autres sur divers chantiers..."

Voici a nouveau ma source


[81.192.152.252]

Re: Le 15/11/42 nous etions sur le point d'etre deportes
Posté par: arair (IP enregistrè)
Date: 18 juin 2007 : 19:01

...De sources de grands parents, des prisonniers allemands se trouvaient aussi dans le territoir des Ouled Hriz, dans le Sahel sur le litoral entre Had Soualem et Bir Jdid affectés dans les travaux agricoles!!!!

Je retiens l'historique détermination de notre illustre ROI et père feu Mohamed V qui lui était pris entre plusieurs feux... Garder son trône, demeurer Amir Almouminine, protéger tous ses sujets recouvrer l'indépendence de son pays?
Ceci donne la chaire de poule!

LES TROUPES MAROCAINES PRISES ENTRE DEUX LEGITIMITES ET LE SULTAN DU MAROC FIDELE A SES CONVICTIONS

Les soldats marocains, à l’instar des autres troupes d'outre-mer de l'armée française, se retrouvent donc confrontés à cette lutte entre deux légitimités, le gouvernement de Vichy et la France libre. Lutte, dont un grand nombre d'entre eux ne comprennent guère le sens.

En fait, c'est avant tout le drapeau du régiment et ses chefs, que servent et suivent les soldats marocains, avec une indéniable loyauté mais sans état d'âme. Comme les évènements de Syrie, en 1941, vont le montrer…

Attristé par la défaite française de 1940, Sidi Mohammed ben Youssef se résout, quant à lui, à suivre la décision du Résident général Noguès, qui a choisi de demeurer fidèle au gouvernement légal de la France, celui du maréchal Pétain.

Mais le Sultan du Maroc ne trahit pas ses convictions profondes. Bien qu’approché par des représentants des puissances de l’Axe, il refuse ainsi tout contact officiel avec les Allemands et les Italiens. Face aux autorités du Protectorat, qui mettent en place les statuts antisémites établis par le régime de Vichy, en 1940 et 1941, Sidi Mohammed ben Youssef condamne avec éclat cette politique discriminatoire. A l'occasion de la fête du Trône, en 1941, il déclare publiquement : « Je n'approuve nullement les nouvelles lois antisémites (...) Comme par le passé, les Israélites restent sous ma protection et je refuse qu'aucune distinction soit faite entre mes sujets. » Grâce à cette opposition du Sultan et aux aménagements de la politique antisémite, que doivent lui concéder les autorités du Protectorat, les juifs du Maroc évitent le sort tragique de leurs coreligionnaires d'Europe, dans les ghettos ou les camps d'extermination nazis.

Source du même site sus indiqué.




Le 15/11/42 nous etions sur le point d'etre deportes
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 22 août 2007 : 23:05

Voici justement au sujet de l'holaucoste un texte redige par Robert Satlof, directeur du Washington Institute for Near East
Policy.

Il est l’auteur du livre :

"Parmi les Justes : histoires perdues de l’Holocauste dans les pays arabes"

Voici ce qu'il ecrit justement au sujet de ces camps et des difficultes de logistiques concernant la deportation des Juifs des pays arabes.

"Il n'y avait pas de camps de la mort, mais plusieurs milliers de juifs furent internés dans plus de 100 camps de travail forcé, où l’on
ne trouvait parfois que des Juifs. Souvenons-nous de l'avertissement du commandant Strasser à l'épouse du dirigeant tchèque clandestin,
Ilsa, dans le film "Casablanca" de 1942 : "Il est possible les autorités françaises décident qu’il faudra un camp de concentration ici-même." De fait, c’est dans les territoires arabes de l'Algérie et du Maroc que se trouvaient les premiers camps de concentration libérés par des troupes alliées.

Environ 4.000 à 5.000 juifs d’Afrique du Nord, 1 pour cent du total ont péri dans des territoires arabes contrôlés par les puissances de l’Axe, alors que ce fut le cas de plus de la moitié des Juifs européens. Ces Juifs avaient la chance d’habiter sur la rive méridionale de la Méditerranée, où les combats prirent fin relativement tôt et où il aurait fallu des bateaux, et pas seulement des trains à bestiaux, pour les conduire vers les fours, en Europe.
Mais si les États-Unis et les troupes britanniques n'avaient pas expulsé les forces de l'Axe du continent africain en mai 1943, les Juifs d'Algérie, de Libye, du Maroc, de Tunisie, peut-être même ceux d’Égypte et de Palestine auraient presque certainement connu le même destin que les Juifs d’Europe."


Pour lire tout l'article dont je mentionne un passage, suivre le lien

[www.gatago.org]

Le 15/11/42 nous etions sur le point d'etre deportes
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 26 août 2007 : 00:02

L'arrivee des Americains en 1942 a Mazagan

Formidable photo postee par Moyali


Le 15/11/42 nous etions sur le point d'etre deportes
Posté par: lena (IP enregistrè)
Date: 26 août 2007 : 02:50

Impressionnante cette photo et on y ressent presque l'émotion de l'époque. Je n'y étais pas, ni n'étais née mais je peux ressentir la joie et le soulagement lors du débarquement américain au Maroc.
Merci à vous
Lena




Le 15/11/42 nous etions sur le point d'etre deportes
Posté par: Albert Azoulay (IP enregistrè)
Date: 09 octobre 2007 : 20:38

Merci Monsieur Pinto pour garder vivante l'histoire des juifs marocains. Cependant, je vous prie de nous dire franchement et sans gène, selon vos connaissances, Ce qu'a été la position de feu sa majesté Mohammed V, Que D.ieu bénisse son âme, pendant cette période atroce pour le peuple juif.

M. André Azoulay, conseiller du roi Mohamed VI, se plaignait lors d'un de ses discours que les enfants du Maroc ne connaissaient pas son histoire (la notre) et qu'il était dépositaire de 2000 ans d'histoire, expliquant par là que les juifs vivaient au Maroc, des siecles avant l'arrivée des arabes. On peut en déduire par là que M. André Azoulay connaît très bien l'histoire du Maroc. Mais j'estime que la vraie histoire est celle qui a été racontée par ceux qui l'ont vécuE.

Dans un autre de son discours M. André Azoulay a expliqué que le roi Mohammed V était intervenu personnellement pour sauver les juifs du Maroc, du régime Pétain. Or je n'ai pas pu dechiffrer les decrets signés par lui que vous avez joints ici. M. André Azoulay est né en 1942 et ne peut témoigner de cette époque. Cependant, étant donné qu'il a accès aux archives du palais et que c'est un homme de paix et honnête on devra le croire.
Je prie Hashem de vous accorder longue vie AD MEA VEESRIM.

A propos j'aurais bien voulu poser ces questions à André Azoulay. Si vous avez son EMAIL, pourriez-vous me le transmettre,

Merci

le 20 aout
Posté par: MONIQUE1108 (IP enregistrè)
Date: 10 octobre 2007 : 19:08

gogol j' ai lu ce que tu as ecris pourle 20 aout 1950
ma famille c'est bensimon haviv ma mere c'est rachel
nous aussi ont nous a brule notre maison
et on nous a mis dant la salle de sport et apres le camp d'Arenas
mois javais 5 ans
j'ai mis une photos de cette epoque il y a ma famille avec d'autres
avec nous est ce que tu les connais ? les photos sont dans
photos bensimon haviv du 27/9/07




Le 15/11/42 nous etions sur le point d'etre deportes
Posté par: james cohen (IP enregistrè)
Date: 14 octobre 2007 : 01:29

B*%
Citation:
A.PINTO
Auteur: A. PINTO
Date: 5 March 2006 a 03:54


lE 15/11/42, Quelques jours avant l'arrivee miraculeuse des forces americaines au Maroc. Nous etions sur le point d'etre deportes.
Si vous vous souvenez, faites le savoir.

A. PINTO
EVIDEMENT QUE JE M'EN SOUVIENS !!J'HABITAIS RABAT ,RUE PAUL DOUMER, FACE A LA REGION CIVILE ,D'APRES MES PARENTS TOUS LES JUIFS DU MAROC, PAR UN ACCORD DU GOUVERNEMENT DE VICHY AVEC LES DELEGUES ALLEMANDS,DEVAIENT ETRE DEPORTES VERS LES CAMPS D'EXTERMINATION, MAIS IL PARAIT QUE ( C'EST CE QUE L'ON A DIT APRES LA LIBERATION , QUE LE SULTAN ( ON PEUT SANS REMORS DIRE SIDNA MOHAMMED V ) S'Y ETAIT FORMELEMENT OPPOSE, ET JE CROIS QU'A LA VEILLE DU DEBARQUEMENT ALLIE AU MAROC, CE FURENT LES DOCUMENTS QUE NOUS AVIONS VU BRULER DANS LES JARDINS DE LA REGION CIVILE , FACE A NOTRE MAISON.
EN CE QUI CONCERNE "LA LIBERATION" JE ME SOUVIENS QUE LE 8 NOVEMBRE 1942,MALGRE L'ALERTE, JE N'AVAIS QUE SEPT ANS, J'ETAIS SORTI AU BALCON ,TOUJOURS RUE PAUL DOUMER, POUR VOIR LES CHASSEURS DE LA ROYAL AIR FORCE (JE LE SUS APRES ) VOLANT EN RASE MOTTES ,OURSUIVANT LES AVIONS FRANCAIS ( ENCORE DE VICHY).

LE 11 NOVEMBRE J'ASSISTAIS AVEC MES PARENTS AU DEFILE DES FORCES AMERICAINES SUR L'AVENUE DAR EL MACHZEN , DRAPEAUX AMERICAINS,FRANCAIS ET JE CROIS AUSSI MAROCAINS EN TETE.

JE M'EN SOUVIENS PARFAITEMENT,CE FUT UN GRAND MIRACLE !!B*%

Le 15/11/42 nous etions sur le point d'etre deportes
Posté par: jo de nice (IP enregistrè)
Date: 10 février 2008 : 21:55

Au sujet du debarquement americain au maroc j'avais environ 17 ans j'etais a mazagan et quand la France avait la ligne maginot on chantait on frappait mais il n'y avait pas encore l'ordre d'attaquer. Ensuite, les allemands sont rentres en France par la Belgique et la ligne Maginot est tombee sans combat puis Petain est venu. On disait rmano d'Allemane.
A Mazagan il y avait une fille juive, la seule qui faisait des passes dans sa maison et son pere venait manger avec ses clients et il les traitait bien il disait vous etes my rmanos en espagnol et on le traitait de maquereau, et quand on parlait des Francais en France au lieu de dire francais on disait rmano maquereau des allemands, ainsi les etrangers ne comprenaient pas mais voila qu'approche de quelques jours le debarquement et les Francais de Mazagan laissaient faire les policiers arabes ou faire l'ordre a leur place.
Au debut, on ne laissait par les juifs monter et circuler plus haut pour ne pas arriver au centre seulement au commencement de la place Brudo et on a vu tout le long du bord de mer des plages, des policiers arabes installer des soldats senegalais avec des fusils antiques montes sur des traiteaux, cela nous faisait rire.
La surprise c'est que les Americains n'ont pas debarque a Casa ou a Mazagan, c'etait plus facile pour eux de venir par la plage de Safi vers le Nord avec les Djeeps qu'on voyait pour la premiere fois et des camions montes de canons qui tournaient dans tout les sens pour descendre les avions et je dirais, que pas un coup de feu n'a ete tire a Mazagan. Le commandant des Americains s'est presente chez le controleur civil de la ville en pleine avenue principale et celui ci lui dit : je ne connais que le marechal Petain.
Une semaine apres, nous avons fraternise avec les soldats americains et la police arabe nous a ramasses et diriges au commissairiat.
La, le commissaire un francais raciste dit "avec les autres" et on nous a mis en prison. Deux jours avant les jeunes arabes nous jettaient des pierres, les gens se sauvaient j'ai ete un des seuls a repondre par des pierres voila que mon pere vient me chercher au commissairiat, le commissaire francais dit a mon pere : 'les juifs vous donnez vos filles aux ammericains' ! mon pere qui repond : 'je donne ma mere car ils nous sauvent de vous, collaborateurs des allemands.
Le commissaire donne l'ordre de relacher tous les jeunes on etait 17 et mon pere demande au commissaire, pourquoi arreter et relacher ???
Nous sommes restes longtemps avant de partir puis le lendemain, la communaute israelite et venu me demander si je voulais porter plainte on a dit oui mais les parents des 17 garcons, eux ne voulaient pas et je suis reste seul ;
Quelques jours apres j'avais repere ou habitait ce commissaire il etait gros, marchait vite et j'avais ete l'attendre une nuit avec des grosses pierres et je lui ai lance quelques unes dessus et il est tombe sur le dos et suis parti vite vite !! Ca a ete sur le journal ensuite !




La vérité sur le débarquement américain
Posté par: akachmir (IP enregistrè)
Date: 18 février 2008 : 20:05

La vérité sur le débarquement américain
A l’arrivée en force des Américains en novembre 1942. Mohamed V applaudit des deux mains, mais n’a aucun moyen d’empêcher le Général Noguès de bombarder les troupes « yankees » au moment de leur débarquement. La réalité des camps de concentration a été sciemment gommée des esprits. Beaucoup, même parmi les officiels marocains, en ignorent jusqu’à l’existence! Les Américains, eux, ne se posent pas de questions. Ils investissent rapidement le terrain, en conquérants, et bouleversent peu à peu les mentalités. Car la donne a changé et c’est l’histoire, la grande, celle du Maroc comme celle des Juifs marocains, qui vire du tout au tout… Mohamed V est le premier à profiter pour monter la pression sur l’occupant français et s’ouvre pour de bon aux nationalistes, ce qui amène la déclaration du Manifeste d’indépendance en 1944.
Le débarquement s’est accompagnée, en douce, des premières percées sionistes au Maroc, des israélites marocains, des élites comme du « peuple », choisissent déjà la voie de l’émigration vers la « terre promise ». Le Sultan devra encore patienter quelques années pour oser la « grève du sceau », équivalant à un geste de rébellion (tant attendu) vis-à-vis de la France. Les Juifs, eux, sont gagnés par l’exode (Israël, l’Europe, les Etats-Unis) et certains, y compris parmi le Conseil gouvernemental que la France installe au Maroc en 1945, vont jusqu’à demander ouvertement la nationalité française. Le trouble gagne même la rue puisque, entre 1945- 1948, date de création de l’Etat d’ Israël, la plupart des grandes villes connaissent des appels au pogrom (mort aux Juifs) plus au moins manipulés par la présence française… Ces incidents, qui échappent au contrôle de Mohamed V, atteignent leur paroxysme dans la cité minière de Jerada avec plusieurs dizaines de morts tant du côté juif que musulman.
(Résumé de Mostapha Bouaziz)

Si le coeur qui bat pouvait parler

La vérité sur le débarquement américain
Posté par: andre (IP enregistrè)
Date: 20 février 2008 : 00:10

Akachmir,

L´entête de l´article que tu as inséré est "La vérité sur le débarquement américain"

Mais de quelle vérité s´agit-il??..




La vérité sur le débarquement américain
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 23 octobre 2008 : 17:08

Andre bonjour,

Je reponds moi-meme, un peu tardivement a cette question que tu posais a Akachmir.

Je suppose que par "verite", et en mentionnant la position limitee du roi Mohamed V face aux agissements de la Residence fidele a l'esprit de Vichy et a ses directives concernant les Juifs, Akachmir desirait souligner l'impact "reduit" du roi Mohamed V qui bien que oppose aux mesures contre les Juifs et oppose aux bombardements francais dictes par Nogues, des forces Allies lors du debarquement, il ne put rien faire pour les empecher.

Le Resident general presentait ses recommandations au Sultan qui etaient autant de "diktats". En tant que souverain d'un Protectorat francais, Mohamed V a regne mais pas gouverne.

En 2006 Robert Satloff a ecrit un livre - "Among the Righteous: Lost Stories from the Holocaust's Long Reach into Arab Lands" paru en 2007, a ce sujet et dont voici sur ce document en PDF presente par le site du www.washingtoninstitute.org, quelques idees et echanges interessants.

[www.washingtoninstitute.org]


La vérité sur le débarquement américain
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 23 octobre 2008 : 17:14

Suivant Robert Satloff (livre mentionne ci-dessus) et Michel Abitbol dans son livre recent "Les Juifs d'Afrique du Nord sous Vichy" , le debarquement Allie n'a pas ete l'occasion de l'annulation des lois raciales imposees par les Francais aux Juifs sur l'ordre de Vichy mais il a fallu attendre jusqu'en 1942 pour que petit a petit, les Juifs furent rehabilites et leur statut plus ou moins, retabli.

La vérité sur le débarquement américain
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 23 novembre 2008 : 06:31

Un recit de guerre paru sur le journal de la communaute juive du Maroc en 1950.








La vérité sur le débarquement américain
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 16 juin 2009 : 03:19

Encore au sujet du geste tres symbolique du magnifique roi du Maroc, Mohammed V, qui tenta de s'opposer aux persecutions de l'administration francaise a l'encontre des Juifs du Maroc suivant Robert Assaraf dans son livre"Mohammed V et les Juifs du Maroc à l'époque de Vichy"

Comment Mohammed V sauva «ses» juifs des lois de Vichy
par Périco Légasse Maurice

A l'heure où la France, selon le mauvais mot d'Henri Amouroux, tente d'«en finir avec Vichy» en jugeant Maurice Papon pour crimes contre l'humanité, Robert Assaraf retrace l'itinéraire (1) exemplaire d'un prince marocain, Mohammed V. Dès 1940, à l'inverse de Pétain et au nom de l'honneur, celui-ci refuse la persécution des juifs de son royaume, tandis que Vichy livre assidûment des citoyens français aux nazis. Non pas que le Maroc ait été, au long de son histoire, exempt d'antisémitisme. De tous temps les mellahs eurent à subir d'aussi épouvantables pogroms que les ghettos d'Europe de l'Est. L'humanisme ne s'est pas soudain emparé d'un régime féodal et autocratique, placé qui plus est sous occupation étrangère. Mais une forme de contrat moral avait été établie depuis des siècles entre les juifs du Maroc et le sultan, entre un roi et ses sujets: ceux-ci pouvaient exercer librement leur religion contre le renoncement à certains droits fondamentaux, tout en faisant profiter celui-là de leurs talents en échange de sa protection personnelle. Sur cette base, juifs et musulmans cohabitaient, tant bien que mal.


La France découvre cette réalité-là quand Lyautey impose le protectorat au sultan Moulay Hafid, en mars 1912. Mohammed V veut préserver ces acquis lorsque, en 1940, Vichy exige l'application d'un statut des juifs. Analysant une situation apparemment paradoxale, Robert Assaraf détaille sa complexité: d'un côté une communauté juive, tiraillée par deux tendances contradictoires - l'identitarisme et l'intégration; et, de l'autre, le palais royal, lui-même confronté à un nationalisme marocain parfois virulent envers les juifs et, enfin, l'administration française toujours agressive. En 1940, que peut donc bien peser le sort des juifs, minorité isolée au coeur d'un pays arabe et musulman occupé par une puissance vaincue ayant donné force de loi à un antisémitisme doctrinal ? Pas grand-chose. C'est compter sans Sidi Mohammed Ben Youssef, sultan du Maroc. Il n'a que 30 ans, peu d'expérience, un pouvoir bridé, des moyens dérisoires et pourtant, à l'heure où Vichy collabore, il résiste. Pour défendre son trône ? Non. Sa patrie, sa religion, son argent ? Non. Mais alors quoi ? Les juifs, «ses» juifs.

Robert Assaraf aborde cette étape décisive de la vie du souverain en éclairant l'histoire bouleversée de la diaspora marocaine et ses rapports avec la très judéo-phile dynastie Alaouite. La tragédie sur le point de la frapper au nom de l'axe pétaino-hitlérien n'est pas seulement une heure de vérité, elle scelle un destin. Pour quelle raison Mohammed V prend-il de tels risques pour assurer une protection aussi tenace à des sujets mis, depuis toujours, au ban de la société ? Il réagit sans cesse là où on ne l'attend pas. Dès la déclaration de guerre, en septembre 1939, il refuse la neutralité et proclame son infaillible soutien à la France. Après la défaite, idem. Cette attitude tranche avec celle de la plupart des leaders du tiers-monde, complaisants, par anticolonialisme mal digéré, envers l'Allemagne nazie, notamment le grand mufti de Jérusalem, Haj Amir El Husseini, qui s'installe à Berlin à l'invitation d'Hitler. Quand Noguès lui soumet le projet de statut des juifs, le Marocain cache mal son dégoût et va s'y opposer. En douceur. Noguès, le résident général, fait pourtant preuve de zèle pour mètre en oeuvre les cosniges de Vichy.

En réalité, il était absurde d'exiger l'application d'un statut des juifs dans un pays où ceux-ci n'avaient jamais pu s'immiscer - hormis quelques exceptions limitées au Palais - ni dans la vie publique ni dans les rouages essentiels de la nation. En fait, le «statut» des juifs a toujours existé au Maroc puisque la Dhimma, cette règle ancestrale qui délimite le sort et le rôle des juifs dans la société marocaine, remonte au LXe siècle. Citoyens de seconde zone, malgré la bienveillance plus ou moins constante des sultans, comment leur retirer ce qu'ils n'ont jamais eu ? Sidi Mohammed estime qu'accepter la discrimination raciale d'une partie de son peuple, sur ordre des Français, revient, au regard de l'islam, à se discriminer soi-même, puisque l'infériorité des juifs repose, selon la loi coranique, sur des critères religieux, mais en aucun cas ethniques. Aussi est-ce sur ce terrain-là qu'il tient tête à Noguès, lui rappelant que le statut de Vichy est contradictoire avec la condition de dhimmi qui fait des juifs les sujets protégés du sultan. Bien qu'il puisse bloquer le projet en refusant d'y apposer son sceau, il ne court pas le risque de provoquer une crise majeure avec la France. Après deux mois de résistance, il signe finalement le décret royal du 31 octobre 1940 portant application au Maroc sur le statut des juifs. Il l'a renégocié ligne après ligne avec Noguès pour en atténuer la sévérité originelle. Mais, dès 1941, la pression de Vichy se fait plus lourde. Le nouveau commissaire aux affaires juives, Xavier Vallat, souhaite imposer un nouveau statut, encore plus ignoble que celui appliqué en métropole. Il le fait promulguer le 22 août 1941. Mohammed Ben Youssef, cette fois, change de stratégie. Il choisit l'obstruction systématique, ralentissant les effets avant de les rendre dérisoires, interprétant les textes, donnant consigne à son administration de contourner toutes les dispositions antijuives des autorités françaises. Vichy le rappelle à l'ordre. Rien n'y fait. On ne touchera pas aux juifs du Maroc. Lorsque les «petits blancs» antisémites et la propagande de Radio Berlin incitent les musulmans à lancer des pogroms dans les mellahs, le sultan assure, une fois encore, les juifs de sa protection.

Mohammed V n'a pas seulement sauvé son honneur et celui de son royaume. Il aura surtout limité, chez lui, les horreurs du vichysme. Une leçon de dignité pour la mémoire. Bien longtemps, l'Eglise de France est restée silencieuse sur cette période. Mohammed Ben Youssef, tout Commandeur des croyants qu'il était, n'aura pas eu, lui, à demander pardon.

Mohammed V et les Juifs du Maroc à l'époque de Vichy, de Robert Assaraf, Plon, 286 p., 130 F.




Le 15/11/42 nous etions sur le point d'etre deportes
Posté par: A. PINTO (IP enregistrè)
Date: 13 mars 2013 : 02:46

Le Sultan a l'epoqu e n'avait aucun pouvoir contre les francais. Sa soi-disant "protection"des juifs est donc illusoire. N'oubliez pas que les francais l'ont deporte a Madagascar, et l'ont remplace par un sultant fantoche.

Le 15/11/42 nous etions sur le point d'etre deportes
Posté par: gilou (IP enregistrè)
Date: 13 mars 2013 : 12:45

La seule decision que le resident Nogues respecta fut de ne pas reduire les rations alimentaires des Juifs marocains en prononcant la pa célèbre phrase dans laquelle il declara qu'il ne faisait aucune distinction entre ses sujets.Il faut preciser que la peur panique du gouvernement de Vichy etait de s'aliéner l'opinion des Arabes que les nazis courtisaient.

De plus ,quelques jours avant le pogrom programmé par la Milice qui devait preceder la venue de la Gestapo,une delegation de Juifs fut recue par le Roi pour s'informer de sa position dans cette eventualité.La reponse fut que contre les nazis il ne pouvait s'opposer .Ils apprirent que Nogues prendrait pretexte de la violence anti-juive pour procéder à un "regroupement" dans des camps qui precederait le transfert par l'Algerie,et l'extermination en Europe . Le roi evoqua la possibilité de sauver des enfants juifs en incitant des familles arabes à les adopter .
C'etait moins pour les sauver que pour obeir au devoir islamique de proselytisme.Les Juifs de la delegation se gardèrent bien d'y repondre favorablement preferant le probable genocide physique à celui des âmes de leurs enfants.
Le mythe de sauveur fut soigneusement entretenu pour des raisons qu'il est inutile de rappeler et que beaucoup de Juifs prefèrent oublier !!!

Mon pere faisait partie de cette delegation ,j'avais 11
ans.






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