Citation:Lakhdar Omar
Bonjour à tous,
Voilà un autre personnage connu au niveau national et surtout à Essaouira:
Haj Omar Taïssir, l'enfant prodigue des Haha
Haj omar Taïssir est l'un des hommes les plus connus dans les annales de la vie économique du Maroc, au cours de ces dernières décennies. Né à Tamanar, village situé à soixante dix kilomètres au sud d'Essaouira, il commença à travailler dès l'âge de quatorze ans pour subvenir à ses besoins et à celui de ses parents. Il se consacra d'abord à la vente des œufs qu'il achetait dans son village pour les revendre dans les autres souks de la région. Il s'y rendait, à pied, à dos d'âne ou en car. N'ayant pas pu fréquenter les bancs de l'école, c'est en comptant et en recomptant ses œufs qu'il avait appris sa table de multiplication. Au cours de ses voyages, il demandait souvent au receveur du transport s'il ne devait payer qu'une mi-place, en raison de son allure chétive et sa taille moyenne, d'où son surnom de "Nass blassa ".
Lassé par le commerce des œufs, il se lança dans le concassage des pierres. Il travailla au temps du Protectorat avec certaines sociétés françaises qui lui confiaient des marchés dans ce domaine. Il créa ensuite une entreprise de travaux publics qui allait devenir l’une des plus importantes institutions dans le pays. Des ingénieurs des GrandesEcoles, des financiers, des techiniciens et des milliers d’ouvriers travaillaient pour son compte. En 1960, un séisme rasa la ville d'Agadir.
A peine son entreprise de bâtiment fut-elle créée qu'il participa au déblaiement de la ville et à sa reconstruction en lançant partout des chantiers. Infatigable, Haj Omar parcourait le Maroc en long et en large, pour contrôler ses travaux. Souvent, sa voiture lui servait de bureau et de chambre à coucher. Grâce à lui, une bonne partie du réseau routier du pays avait été réalisée. La première autoroute du Maroc reliant Casablanca à Rabat, fit partie de ses réalisations. Il travailla avec toutes les administrations publiques: l'ONCF, l'ONEP, l'OCP, l'ORMVA et l'ONDA. Il n'hésita pas à s'associer avec des groupes étrangers pour réaliser des projets de grandes envergures. A lui seul, Haj Omar, faisait office de multinationale marocaine vers laquelle l'Etat se tournait souvent pour confier des projets gigantesques. Il ne refusait jamais le travail; Il savait qu'il s'agit avant tout de l'intérêt national. Sa renommée franchit les frontières nationales pour s'établir sous d'autres cieux, notamment en Afrique. En Guinée, il construisit la grande mosquée de Conakry pour laquelle il avait été félicité par feu Hassan II et par l'ancien président de la République guinéenne, Mamadou Sékou Touré. Il travailla aussi au Sénégal, au Gabon et en Libye où il exporta son savoir-faire.
Haj Omar décéda le 26 mai 1979, dans une clinique, à Marseille... Il aurait sûrement pensé comme Maurice Contant cette phrase avant de rendre son dernier souffle, en pensant à sa chère tribu des Haha qui l'avait vu naître, grandir et s’épanouir:
Haha m'a donné tous les bonheurs du monde …
Sauf un … celui d'y mourir.
Lakhdar Omar,
Cet homage dédié à Haj Omar Nass Blassa "ALLAH YARHAMOU" me touche car il me rappel mon père "ALLAH YARHAMOU".
Au fait mon père était chauffeur de car chez Sheikh Saiid (car d'Aitmzal) il faisait Mogadore /Souss/Casa.
Haj Omar attendait à TAMANAR le passage de mon père pour monter dans le car avec comme bagage des oeufs de l'huile d'argan et du poulet pour les vendre à casa, au retour il ramène des ustensiles de cuisine en aluminium pour les vendre à TAMANAR.
En prenant place dans le car il demandait à mon père de lui faire payer une demi-place,car il est de petite taille et c'est depuis cet époque quil avait pris ce surnom(nass blassa).
Brahim