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Un royaume juif au Maroc - Les manuscrits secrets du Draa
Posté par: akachmir (IP enregistrè)
Date: 01 janvier 2008 : 23:13

Selon une tradition orale répandue dans le Sud du Maroc et rapportée par le Rabbin Moshé Yaacov Tolédano dans son livre « Ner Hamarav » (histoire des Juifs du Maghreb), un vaste royaume juif s’était imposé dans le Souss avec comme capitale Oufrane.

Le premier souverain de la tribu d’Ephraïm, Abraham Haéphrati (à l’origine du nom Afriat), il aurait imposé son autorité aux tribus berbères et fondé une dynastie. Leur situation était si prospère que lorsque Ezra Hasopher les appela pour participer à la reconstruction du Second Temple, ils refusèrent leur appui préférant les délices de l’Exil aux épreuves de la renaissance nationale. Ce péché qui sera à l’origine du déclin et de la destruction de ce royaume juif qui a tant enflammé les imaginations à plusieurs périodes.

Les Juifs jouissent de toutes les libertés civiles et religieuses comme dans les autres provinces de l’Empire. Il semble que les Juifs s’adonnent à un prosélytisme actif et des tribus berbères se convertissent plus au moins complètement au judaïsme.

Le rabbin Moshé Tolédano ajoute dans son « Ner Hammarav », se fait l’écho d’une tradition encore vivante au début du xx e siècle parmi les Juifs d’Oufrane au sujet du martyr de 50 Juifs de la ville brulés par les Chrétiens.

Sous la domination romaine, le Maroc est resté un fournisseur de matières premières. La « Pax Romana » va mettre le judaïsme en concurrence avec le Christianisme qui développe sa propagande. La domination vandale, par la suite, va être de courte durée. Les Byzantins reprennent le contrôle de toute l’Afrique du Nord. La situation des Juifs du Maroc restait au total tolérable en tout cas meilleure que dans autres provinces de l’Afrique du Nord. Mais ils semblent avoir perdu le contact avec les centres les plus importants de la vie juive en Eretz Israel et en Babylone. Ils ignoraient le Tamud et la Michna et même l’existence de la fête de Pourim.

L’histoire n’en a conservé aucune trace. La conquête arabe va mettre fin à cet isolement et mettre le judaïsme nord-africain en contact avec les centres de la création juive dont il deviendra partie prenante.




Un royaume juif au Maroc
Posté par: alex (IP enregistrè)
Date: 02 janvier 2008 : 10:34

c est la 1ere fois que j entend parle de ca, cependant je sais que KAHINA la grande heroine de la resistance amazigh contre l invasion arabe etait une juive et donc les juifs devraient avoir un pouvoir major jusqu a l arrive de conquerants arabes et meme apres.

j ai lu que Idriss 1er s'est appuie sur le soutien d'un general juif ( avec une grande armee juif evidement) pour combattre une autre armee de d' autres tribus juifs qui le rejetent (donc il prendra contrôle des 2 en les faisant combatre l'un contre l'autre, alors qui il n arrivait pas seul) a toi d'imaginer le pouvoir et l'influence des juifs en ce temps la.




Un royaume juif au Maroc
Posté par: akachmir (IP enregistrè)
Date: 02 janvier 2008 : 20:03

A moi, aussi à toi cher Alex, le pouvoir et l'influence des Juifs marocains n'est pas limité du premier temps (Idrissides) mais jusqu'au temps de Mohammed VI. Les Juifs marocains sont nous.

Un royaume juif au Maroc
Posté par: alex (IP enregistrè)
Date: 03 janvier 2008 : 08:17

c est une presence merite. les juifs ont combattus pour la conserver, pas avec des armes mais avec une culture et une pense bien developpe.

25 siecles plein de dangers dans un territoire toujours en trouble . ils etaient la cible favorite de tout ceux qui voulait exprimer leur mepris de l'Etat ou de la vie tout simplement.
Et pourtant ce peuple a su laisser une empreinte sur ce pays jusqu'a aujourd hui. c est pas une exageration de dire que les juifs sont un pilier et element fondamentale de la nation marocaine. et non des simple refugies qui venaient au pays de tolerance pour fuir l'antisemitisme mondial de l'epoque de Babel jusqu'a l' incquisition espagnole, en passant par l empire romaine.

Le maroc n a jamais ete un paradis pour eux mais un pays avec ces bons et ces mauvais cotes.




Un royaume juif au Maroc
Posté par: mriziga (IP enregistrè)
Date: 23 novembre 2008 : 23:32

Je crois que le sagesse c'est de ne rien dire?

Un royaume juif au Maroc - Les manuscrits secrets du Draa
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 25 novembre 2008 : 01:20

Ce sont des textes que je releve d'un livre passionnant sur l'histoire du Maroc et sur lequel il y a une revelation d'une extreme importance sur la presence d'une centaine de manuscrits d'origine juive, ecrits en hebreu mais phonetiquement en arabe qui attestent, non seulement de la presence des Juifs au VI et Vieme siecle avant J.C. mais temoignent d'un royaume dont ils etaient les maitres.

Ces manuscrits, comme vous le lirez, ont ete "voles" et seuls un ou deux textes ont pu etre conserves, miraculeusement, par M. Moise Toledano et ils ont ete traduit en francais par M. Abraham Isaac Laredo.


Il s'agit de l'excellent livre de Jean Mazel - Enigme du Maroc - Editions Laffont - p. 135 - 136



"Certes Allah a fait alliance avec les fils d'Israël.
D'entre eux, Nous avons fait surgir douze chefs".

(Coran, Sourate V, 15/12)


"J'ai eu la chance, à diverses reprises, de pouvoir m'entretenir longuement avec les derniers rabbins des synagogues du Draa, et aussi avec les sages et les inities qui les entouraient.

Ils habitaient avec leur communautés dans des kasbahs juive - des mellâhs fortifies - ou ils menaient une vie austère partagée entre la prière, la contemplation et l'étude. Ils savaient l'hébreu, langue réservée pour le culte, mais ne parlaient entre eux et avec moi qu'en arabe.
J'avais le sentiment, à leurs cotes, de me trouver dans l'univers des origines de notre spiritualité ; ils me parlaient de Moise et du roi Salomon comme de personnages familiers, que l'on avait quittes avant-hier et que l'on retrouverait après-demain.
Ils étaient avertis des choses du monde avec une étonnante précision et s'adonnaient aux sciences exactes aussi bien qu'à la recherche ésotérique."

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Un royaume juif au Maroc - Les manuscrits secrets du Draa
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 25 novembre 2008 : 01:31

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Avec les Rabbins d'AMZROU

A Amzrou en particulier, entre l'oued Draa (près de Zagora), et le "pain de sucre" calcine du Djébel Tazagorai, je me souviens d'avoir vecu un débat passionnant, auquel participaient des rabbins venus de mellâhs voisins.
Leur déclarations, leurs explications, issues d'une très ancienne traditions orale, me fascinaient littéralement. Du fond de leur mémoire, du fond de la mémoire de leur plus lointains ancêtres, qu'ils portaient toujours en eux, les antiques récits remontaient comme un flux, avec des alternances de silence.
Ils évoquaient le siège de Jérusalem, Nabuchodonosor, la déportation a Babylone comme ils auraient parle de la Seconde Guerre Mondiale.

C'est a cette époque, entre 587 et 580 av. J.C., selon leur tradition, qu'un certain nombre de familles juives avaient réussi à échapper à la captivité et à parvenir, après de longues marches, dans le Sud du Maroc.

C'est de ce temps que daterait l'arrivée des premières familles juives dans les palmeraies du moyen cours du Draa, et aussi dans celles du Tafilalet. Leur "évasion" et leur migration auraient été facilitées par les enfants de Koush, les peuples noirs.


Sur place, ils auraient trouve également des Koushites, des Noirs qui auraient embrasse la religion juive - les ancêtres, sans nul doute, des Harratins d'aujourd'hui.
Et quand j'évoquai à ce sujet la Koushite, la femme noire, chère au cœur de Moise, de cordiale, la réunion devint chaleureuse.

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La tradition conservée par les rabbins du Draa attestait d'autres arrives d'immigrants juifs : à la suite des persécutions grecques et surtout romaines.

Un peuple juif venu du Yémen ainsi que l'exode de Khaibar semblent avoir fortement marqué les mémoires.

Les dernières vagues de Juifs fuyant les développement de l'Islam seraient parvenues au Ier siècle de l'hégire, ne se doutant pas que leur cousins sémites musulmans allaient les rejoindre au Maroc.

Cela représenterait au total douze siècles d'une migration d'ethnies judeo-arabes.
Il n'est, des lors, plus possible de penser que les Juifs auraient ete tenus à l'écart du "grand élan" des bâtisseurs de kasbahs.

Les Juifs, spécialistes des métiers d'art, ont été, de tout temps au Maroc, serruriers, forgerons, bijoutiers, matelassiers, peintres, cordonniers, selliers, voire menuisiers.
A ce titre, si les fils des Himyars ont bâti "les gros œuvres" on peut imaginer - sans grande chance de se tromper - que les Judeo-Arabes, passes maitres dans le domaine de l'habileté manuelle, ont contribue pour une part appréciable à la décoration et à l'aménagement des kasbahs.


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Un royaume juif au Maroc - Les manuscrits secrets du Draa
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 25 novembre 2008 : 01:41

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Entre-temps, j'avais eu la chance de rencontrer Jean Gattefosse, geologue et occultiste. Ce chercheur au visage de patriarche doux et evanescent avait arpente l'oued Draa en tous sens. Combinant des missions - geologie - sociologie - il avait conserve un document precieux relatif a l'Histoire secrete des Juifs du Draa -

En effet, aux premieres heures du protectorat francais, existaient encore, dans certaines synagogues du Sud Marocain, des manuscrits ou se trouvaient consignes - en caractere hebraiques, mais en phonetique arabe - des textes intitules "Histoire du Draa".
Les differents exemplaires comportaient des variantes mais, en fait provenaient d'un texte de base original qui daterait du XIIe siecle apres J.C.

Or, peu a peu, les manuscrits des synagogues du Draa ont disparu.

De mysterieux emissaires - ou des antiquaires peu scrupuleux - firent main basse a une certaine epoque, sur ces precieuses sources d'informations.
Un marchand palestinien, operant pour un antiquaire de New-York, aurait a lui seul, en 1933 "rafle" une centaine d'ouvrages "judeo-arabes"


Heureusement, Jean Gattefosse a pu retrouver des transcriptions francaises de deux de ces fameux manuscrits. L'une se rapporte a un exemplaire, dont le texte lu en dialecte, specialement pour lui, par Mr. Moise Toledano, a ete traduit en francais par M. Abraham Isaac Laredo. L'autre est le travail d'un officier francais, le lieutenant Moulin, qui a traduit un des exemplaires du manuscrit trouve a Tinzouline, et qu'un rabbin du Dades avait conserve, par la suite, a Tiliit, acienne cite juive du Dades.

Il est bon de citer - aussi integralement que possible - ces deux documents, afin de pouvoir ensuite les comparer et en tirer les conlcusions qui s'imposent.


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Jean Mazel - Enigme du Maroc - p. 138 - 139




Un royaume juif au Maroc - Les manuscrits secrets du Draa
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 25 novembre 2008 : 02:28

LE MANUSCRIT DE TOLEDANO



"Les chretiens du Draa se multiplierent et, a la mort de Nabia ou Sif (?) vint le regne de Jacob Bahab. Les chretiens partagerent alors l'oued Zitoun avec les Juifs, moitie par moitie, et ces derniers l'appelerent oued Dra' et ils partagerent... (ici deux mots incomprehensibles). Les Juifs et les chretiens s'entendirent tous.

"Plus tard, les chretiens trahirent les juifs et en tuerent dix a l'interieur de leur propre pays, a Rbat el Hdjar (camp de Pierres). Les Juifs s'enfuirent et se refugierent a Tagmadarit. Aussitot que le roi Joseph et son fils Jacob apprirent cet evenement, ils sortirent a la tete d'une armee et rencontrerent les chretiens a Tagmadarit. Un grand combat s'engagea et ils tuerent environ seize mille guerriers et des vieillards, des enfants et des femmes sans nombre. Les Juifs se rejouirent beaucoup de la mort de leurs ennemis.

"Et Branes, vizir de Seita, qui etait a l'epoque la reine des chretiens, mourut dans la ville de Djeblain (deux Montagnes). Les chretiens qui restaient se refugierent a Goulmassa et les juifs occuperent leur territoire.

"Ensuite, les fils de Jacob et de Samuel les poursuivirent et en tuerent environ huit mille a Goulmassa. Les chretiens se rendirent ensuite dans la ville de Qmat (Ghmat). Quand les Juifs connurent ce refuge, ils les attaquerent de nouveau a Qmat et tuerent, parmi ceux qui restaient encore, dans les huit mille, y compris le vizir. Ceux qui echapperent s'enfuirent dans leur ville de Fes, ou ils sont encore.

"Apres Jacob et Samuel retournerent a la ville de Rbat etl-Hdjar (...) a Tamagrout, ou ils furent tranquilles plusieurs mois. Ensuite, ils apprirent que Seita etait revenue et campait au Foum el-Djebel ("entree de la Montagne") qui est la ville de Djeblain. Ils l'assiegerent pendant sept mois et la prirent, elle et ses troupes et la tuerent, elle et ses troupes. Les Juifs eurent enfin termine avec elle et se reposerent dans leur ville d'El-Hdjar.

"Apres, virent les musulmans a Oued Dra' et ils s'installerent sous la domination juive et ils furent en paix pendant cent ans.




Commentaires de Jean Gattefosse :

Le manuscrit se poursuit par l'histoire des luttes entre Juifs et Musulmans du Dra jusqu'en l'annee 90 de l'hegire (710). Une tres belle legende, celle de l'esclave judaise Maimoun, qui serait l'ancetre du fameux marabout Sidi Mhammed ben Naser, fondateur de l'ordre des Nasiriya qui occuperent la Zaouia de Tamegrout a partir du XVIIe siecle, comporte la majeure partie du texte ; cette meme legende figure identiquement sur le manuscrit de Tiliit et nous avons pu constater qu'elle est contee, dans la tradition orale, avec une parfaite identite de details. Cela a son importance, car la tradition orale a conserve des notions de lieux qui ne figurent pas dans les manuscrits et peuvent eclairer la question. C'est ainsi que l'on sait, dans le Dra, que l'aventure de Maimoun se deroula a Beni Gh'allouf dans le Fezouata, non loin de la Zaouia."




Un royaume juif au Maroc - Les manuscrits secrets du Draa
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 17 décembre 2008 : 05:04

Second document retrouve par Jean Gattefosse. La transcription francaise de ce manuscrit a ete le travail d'un officier francais, le lieutenant Moulin, qui a traduit un des exemplaires du manuscrit trouve a Tinzouline, et qu'un rabbin du Dades avait conserve, par la suite, a Tiliit(1), acienne cite juive du Dades.

Je precise a nouveau que, aux premieres heures du protectorat francais, existaient encore, dans certaines synagogues du Sud Marocain, ces manuscrits ou se trouvaient consignes - en caractere hebraiques, mais en phonetique arabe - des textes intitules "Histoire du Draa".
Les differents exemplaires comportaient des variantes mais, en fait provenaient d'un texte de base original qui daterait du XIIe siecle apres J.C.

Or, peu a peu, les manuscrits des synagogues du Draa ont disparu.

De mysterieux emissaires - ou des antiquaires peu scrupuleux - firent main basse a une certaine epoque, sur ces precieuses sources d'informations.
Un marchand palestinien, operant pour un antiquaire de New-York, aurait a lui seul, en 1933 "rafle" une centaine d'ouvrages "judeo-arabes"



LE MANUSCRIT DE TILIIT


"De l'Oued Dra', les chretiens et les Berberes sont partis vers l'Est.

"Autrefois, oued Dra' s'appelait oued Zitoun (rivieres des Oliviers"). C'est le tres ancien pays des enfants de Koush ben Ham ben Nouah, lequel a fait les deux montagnes appelees Tazrout.

"Les enfants de Koush etaient chretiens et ils avaient un roi dont l'armee comptait quatre mille hommes, du clan de Koush ben Nouah. Ce roi regna sur l'Ouest pendant trois cents ans, puis il s'allia aux chretiens. Il etait a Tazrout ou etaient Ephraim, qui dut s'enfuir de pays en pays jusqu'a Massa, ou il resta longtemps ; on disait qu'il descendait de Sidna Jacob Ennebi. Quand Ephraim mourt, on l'enterra a Tamegrout elKhdim ("l'Ancienne"). Il laissa douze enfants ; l'un d'eux, Joseph, fils de Jacob, lui succeda. Le frere de Jacob ou Smouhyin demeura sous le commandement de Joseph.

"Alors vinrent les chretiens du coeur de la mer. Ils tuerent beaucoup d'entre eux, les vainquirent et prirent leurs troupeaux. Les Juifs survivants s'enfuirent a oued Zitoun, arriverent a Mdint el-Hdjar ("ville des Pierres"), qu'on appelle Tazrout, et y habiterent cent ans.

"Alors les chretiens revirent et s'installerent dans l'oued Zitoun, ou il residerent cent ans.

"Joseph Ennebi et Jacob ou Smouhyin, son frere, apprirent cela ; ils se battirent ; les chretiens furent vainqueurs et une treve fut conclue pour sept ans. Quand les sept annees furent ecoulees, les chretiens repartirent chez eux et y devinrent nombreux ; le roi Joseph mourut et son frere Jacob ou Samouyin le remplaca.

"Alors les chretiens et les juifs et les Berberes se reunirent et se partagerent l'oued Zitoun, coudee par coudee (draa) ; c'est a cause de cela qu'on l'appelle maintenant oued Dra'. Tous resterent de nombreuses annees en paix.

"Puis les chretiens trahirent les juifs et en tuerent douze mille, et cela au milieu de leurs pays de Tbat el-Hdjar de Tazrout. Quand cette nouvelle parvint aux compagnons de Jacob ou Smouyin, ceux-ci se reunirent et formerent une grande armee ; ils les attaquerent a Tamegrout et tuerent douze mille guerriers (...) Alors mourut le chef de l'armee, nommee Bernikh le Guerrier, et les juifs s'en rejouirent beaucoup, car il avait ete leur grand ennemi. Les juifs revinrent alors a la ville de Djeblain ("Deux Montagnes"), qu'on appelle Zagora.

"Il y revinrent, se battirent et les chretiens tuerent huit mille juifs. Puis les chretiens s'enfuirent jusqu'a Ghmat, les autres a Fes. Alors, Jacob ou Smouyin revint a Tamegrout et ils y sejournerent en paix (on ne sait) combient d'annees...

"Ensuite ils apprirent que Seita, fille du roi des chretiens, etait venue a Djeblain et y avait bati Tansita. Elle vint de la ville des Deux Montagnes, elle encercla les juifs et les musulmans pendant sept mois ; les juifs envoyerent tuer Seita et ils en furent delivres.

"Alors les juifs et les musulmans se reunirent ; les musulmans furent sous l'autorite des juifs et ils resterent ainsi en paix pendant cent ans."





(1) Tiliit fut la capitale des juifs de la vallee presaharienne du Dades. Citadelle batie en terre battue, au bord de vergers et de palmiers, au coeur meme de la tribu berbere des Yourteguine. Cette tribu, comme ces autres Berberes, les Ait Oucharahil (IS--RA--EL), passe pour etre d'origine juive.




Un royaume juif au Maroc - Les manuscrits secrets du Draa
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 17 décembre 2008 : 05:16

JUIFS ET CHRÉTIENS

"Ces deux textes, malgré des divergences de caractere anecdotique, présentent une trame historique commune.
Ils traitent d'une serie d'évènements échelonnées sur sept cent a sept cent cinquante ans, et attribuerent l'un et l'autre la priorité au Koushites..., premiers habitants de la vallée, sans conteste les Harratins d'aujourd'hui.

Les noms de lieux et de citadelles indiques, et communs aux deux transcriptions, correspondent aux noms actuels. (Une enigme toutefois subsiste : qui peuvent bien être ces "chrétiens du cœur de la Mer" dont parle le manuscrit de Tiliit ?)

Ces textes comportent par ailleurs de précieuses indications sur la modification progressive du climat.

Trois haut lieux "judeo-chrétiens " semblent jouir d'une priorité et d'un prestige particuliers dans les esprits :

L'antique Kasbah juive de Tiliit, dans la vallee verdoyante du Dades, ou je suis retourne dernièrement et ou je n'ai plus retrouve un juif.

Toutes les maisons, avant le départ, avaient ete vendues ou louées à des Berbères.

Tinzouline, ou étaient jadis les précieux manuscrits (emportes a New-York...), et ou devaient cohabiter juifs et chrétiens. Tout dernièrement, j'ai pu y filmer cette danse du sabre que l'on trouve que dans cette valee du Draa et aussi, a l'autre bout de l'Arabie, au Hadramaout.
Une fois la danse terminée et les sabres rengaines, dans un verger de la palmeraie, au crépuscule, les Noirs se sont mis a chanter. Cet instant fut marque, pour les amis qui m'accompagnaient et pour moi-même, par une émotion intense, ressentie a l'unisson.

Le choeur nous faisait penser aux récitatifs des psalmiste bibliques, a ces récitatifs de la religion commune d'Abraham, entonnées par les fils de Koush..., les Harratins d'aujourd'hui.

Enfin, troisième haut lieu : Tidri. base juive (on dirait aujourd'hui "centre d'immigration") au seuil de la terre promise du Draa ; Tidri, qui pose l'énigme de la nécropole géante toute proche."




Texte tire du livre de Jean Mazel - Énigmes du Maroc - paru en 1971 - Éditions Robert Laffont. p. 144 - 145.




Un royaume juif au Maroc - Les manuscrits secrets du Draa
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 15 juin 2009 : 17:29

Juifs et chretiens dans le coude du Dra du Xe au XIe siecle Av JC(*)




- Le Dra avant l'ère chrétienne
- Premières installations juives
- Le Dra dans les premiers siècles de l'ère chrétienne
- Le Dra vers le Ve siècle J.C.
- Le Dra vers le VIIe siècle J.C.
- Arrivée des Musulmans dans le Dra (VIIe VIIIe s. J.C. ?)

Réflexions sur l'histoire ancienne du Dra

En ce qui a trait à l'antiquité protohistorique, l'érudition juive conçoit l'arrivée des juifs dans l'Extrême-Occident en deux époques principales. La première époque est l'époque tyrienne et correspond à l'expansion de la navigation phénicienne, au Xe siècle avant notre ère. Sous les règnes de David et de Salomon, des Israélites seraient venus sur le littoral du Sud Marocain -marchands juifs embarqués sur des bateaux phéniciens; ils auraient débarqué, dit-on, au Ras Guerizim, entre Aglou (au Nord-Ouest de Tiznite) et Ifni. D'autres seraient arrivés au Maroc après la destruction du royaume d'Israël par Salamanassar, roi d'Assyrie, et la déportation des dix tribus d'Israël au VIIIe siècle av. J.C.

Cependant, d'après les autres auteurs anciens, la plus importante des immigrations juives au Maroc aurait coïncidé avec le développement de la colonisation phénicienne, du VIe au IVe siècle av. J.C


Le Dra avant l'ère chrétienne

La vallée du Dra est un très ancien foyer de vie humaine. Depuis un temps immémorial, elle est le domaine des Kouchites -noirs ou négroïdes, descendants de Kouch fils de Ham fils de Noé- c'est à dire des Hamites ou Ethiopiens occidentaux des auteurs anciens. Les Kouchites sont païens. Sédentaires, il s'adonnent à la culture. Peut-être sont-ils déjà solidement fixés dans le Moyen Dra, à la hauteur de Zagora, sur le site privilégié de Tazroute où nous les trouverons au début de l'ère chrétienne. Aujourd'hui les descendants des Kouchites sont les Haratines -appelés aussi les Draoua- Noirs ou Négroïdes qui forment encore une partie importante de la population des oasis dans tout le Sud Marocain et principalement dans la vallée du Dra.

Premières installations juives

Dès une époque plus ancienne, des Blancs de Palestine apparaissent dans le coude du Dra. Les juifs y arrivent au Xe siècle avant notre ère à la suite de Joab -chef des armées du Roi David - poursuivant les philistins en déroute jusqu'à la montagne appelée Hajer Slimane, ou Hajer Soleïmane (la « pierre de Salomon ») où ils fondent une ville… L'armée de Joab est suivie -peut-être même a-t-elle été précédée- de nomades et de marchands car le roi Salomon envoie les juifs à la recherche des pays producteurs d'or et ils s'installent alors au Maroc. Nomades , aventuriers ou marchands, les juifs se sédentarisent rapidement et fondent leur premier établissement à l'extrémité du Jebel Beni Selmane, à Tidri, c'est à dire au coude du Dra, là où l'Oued se resserre pour franchir dans un étranglement la branche méridionale du Bani -Jebel Beni Selmane à l'Ouest, Jebel Meggag à l'Est - entre l'oasis des Lektaoua au Nord et celle des Mehamid au Sud.

Des ruines nombreuses s'élèvent encore auprès de ce site grandiose mais aujourd'hui désolé, parmi lesquelles celles d'Irhir n Tidri sur la rive droite et de Taourirt n Tidri sur la rive gauche. Leurs environs sont tout à fait désertiques mais ils étaient jadis renommés pour leur fertilité et leur luxuriance : oliviers et figuiers y croissaient en abondance sur la rive gauche tandis que la rive droite était peuplée par de palmiers. Des uns et des autres, il ne reste plus qu'un souvenir enchanté Israélites et Musulmans se rendent encore en pèlerinage à Tidri pour y sacrifier sur la tombe vénérée de Sidi Bou Is'ch'aq. Parmi les ruines du site, l'une d'elles - située sur la rive droite - est particulièrement importante et domine de haut les alentours : c'est l'Irherm n Irhir n Tidri, la « Place forte du Rocher de Tidri ». Peut-être des ruines, d'où la vue s'étend au loin vers tous les horizons, sont-elles les vestiges de la villes légendaires fondée par Joab pourchassant les philistins jusqu'au Maghreb extrême.
Tout autour des sites en ruines de Tidri se voient d'innombrables tumuli, notamment à l'Ouest du Dra : là, sur le jebel Beni Selmane, s'étend l'immense champ de sépultures connu sous le nom de nécropole de Foumm le-Rjam (« Cluse des Tumuli »), l'une des plus grandes nécropoles à tumuli connues, non seulement au Maroc mais dans tout le Maghreb. Et selon les rabbins des Lektaoua, c'est là que Tidri - première cité fondée par les juifs dans le Dra- ensevelissait ses morts.

Le Dra dans les premiers siècles de l'ère chrétienne

Les kouchites chrétiens et les Juifs

Au cours des premiers siècles de notre ère, l'Oued Dra s'appelle l'Oued ez-Zitoune, « l'Oued aux Olives ». peut-être la culture du palmier n'est-elle pas encore introduite dans la vallée ou n'y est-elle du moins pas encore largement répandue. Les kouchites du Dra sont alors chrétiens -sans que nous puissions déceler d'où ils ont reçu le Christianisme. Peut-être ont-ils été convertis au IIIe ou au VIe siècle par l'intermédiaire des Kouchites d'Abyssine et à la voie des oasis sahariennes -appartenant à l'église alexandrite avec les Coptes d'Egypte. Les Kouchites ont un roi dont l'armée compte quatre mille hommes du clan de Kouch ben Nouah (Kouch fils de Noé); il réside à Tazroute (Jebel Zagora), lui-même et ses successeurs règnent plusieurs centaines d'années sur la contrée.

Après s'être installés à Tidri dans le coude du Dra, les juifs essaiment et fondent d'autre établissement : aux Mehamid, à Meggag, aux Lektaoua (Beni Sbih', Beni H'ayyoun); et surtout dans le Fezouata, à Tameggroute qui deviennent la capitale de leur principauté. Sans doute le nombre des juifs est-il grossi d'éléments kouchites judaïsés. La multiplication du nombre des juifs et des judaïsés détermine leur progression vers l'amont de la vallée du Dra pour s'y installer sur de nouveaux territoires. Là, ils se heurtent aux Kouchites christianisés dont les ancêtres y résident depuis un temps immémorial et, de cette collusion, s'élèvent des conflits entre les Kouchites christianisés et les juifs. Ces conflits entrecoupés de répits et de trêves, se poursuivront pendant des siècles, au moins semble-t-il jusqu'à la fin du VIIe ou le début du VIIIe siècle; les Chrétiens seront alors évincés du Dra et les juifs en resteront les maîtres, jusqu'à ce qu'ils perdent eux-mêmes leur suprématie au profit des Musulmans vers le milieu ou la fin du XIe siècle.

Dés les premiers siècles de notre ère, il semble que les Kouchites christianisés se voient déjà contraints de céder aux Juifs et Judaïsés une part de leur territoire et de les associer à Tazroute (Jebel Zagora) au commandement du pays. En effet, les Juifs ont pris pied à Tazroute et le roi du Kouch n'y règne plus seul : un chef juif y est présent lui aussi, c'est Ephraïm fils de Youssef mais, persécuté par le roi de Kouch, il est contraint de s'enfuir de pays en pays jusqu'à Sijilmassa où il reste longtemps, y ayant retrouvé - peut-on croire - des coreligionnaires pour les accueillir.

Quand Euphraïm revient, il s'installent à Tameggroute au cœur du Fez'ouata. Il a une armée et commande à tout le pays. À sa mort, on l'enterre à Tameggroute l'Ancienne. Il laisse le commandement a son fils Youssef qui lui succède.

Le Dra vers le Ve siècle J.C.

Arrivée des Chrétiens du coeur de la Mer

Peut-être atteignons-nous ainsi le Ve siècle de notre ère. C'est alors qu'arrivent les Chrétiens venus du Coeur de la Mer, appelés Nosrim - Berbères blancs christianisés peut-être - auxquels s'allient les Kouchites chrétiens. Venus semble-t-il de la région de Volubilis et du Moyen Atlas les Nosrim n'atteignent pas d'emblée l'Oued ez-Zitoune, ils s'installent d'abord - peut-on croire - dans la région de Sijilmassa où se livrent les premiers combats.

Les juifs habitent toujours à Tameggroute et sont installés maintenant plus en amont à Tazroute (Jebel Zagora) dont la situation topographique et stratégique est d'une importance primordiale. C'est la première fois que nous voyons les Juifs tenir cette position qui était auparavant occupée par les Kouchite chrétiens, Noirs ou Négroïdes. Quant à ceux-ci, ils disparaissent alors de l'histoire du Dra - du moins n'en est-il plus question explicitement - mais si la primauté leur échappe, il s'étend que les Kouchites ou leurs descendants - noirs ou négroïdes - n'ont pas cessé de peupler le pays comme ils le font encore aujourd'hui.

Les Chrétiens du Coeur de la Mer reprennent leurs assauts, envahissent l'Oued ez-Zitoune et s'y installent. Mais après une trêve de sept ans, ils retournent chez eux à Sijilmassa et y deviennent très nombreux.
À ce moment-là, Youssef - roi des Juifs du Dra - meurt; son fils Yâaqoub et son fils Samuel lui succèdent et sont d'avis de conclure un arrangement avec les Nirsim afin de ne pas provoquer de nouveaux conflits. Chrétiens et Juifs partagent donc l'Oued ez-Zitoune en deux partie, moitié par moitié, coudée par coudée, et c'est pour cela qu'il s'appelle maintenant l'Oued Dra. À la suite de cet arrangement, les Juifs et les Chrétiens restent en paix pendant un certain nombre d'années.

Le Dra vers le VIIe siècle J.C.

Entreprises de Séita princesse chrétienne

Vers la fin du VIIe siècle J.C., Séita étant alors reine des Chrétiens - ou fille du roi des Chrétiens - ceux-ci attaquent les Juifs chez eux dans leur camp de Tazroute (Jebel Zagora). Les Juifs s'enfuient et se réfugient à Tagmaddarte, abandonnant Tazroute aux Chrétiens. Apprenant cela, le roi Yaâqoub et Samuel accourent avec une armée nombreuse et, avant que les Norsim aient pu rassembler leurs forces, un grand combat s'engage entre Tagmaddarte et Tameggroute combat au cours duquel les Chrétiens sont vaincus : peu après, leur chef de guerre meurt à Tazroute. Désemparés, les Chrétiens abandonnent Tazroute et replient sur Sijilmassa; les Juifs occupent leurs villes et leurs territoires dans l'Oued Dra.

Tandis qu'une partie des combattants revient occuper Tazroute - qu'on appelle Zagora - le reste de l'armée s'élance vers Sijilmassa. Poursuit les Chrétiens, les rejoint et en tue des milliers. Toujours poursuivis par Yaâqoub et Samuel à la tête des Juifs qui en font d'affreux carnages, les Norsim s'enfuient jusqu'à Agmate - ou Arhmate - et au delà jusque dans leur ville de Fès : Volubilis.
Les Juifs retournent alors au camp de Tazroute (Rbate el-H'ajar et à Tameggroute leur capitale; leur autorité s'étend à l'ensemble du pays qu'ils partageaient autrefois avec les Norsim et ils restent en paix pendant des mois ou des années.

Cependant les Chrétiens n'ont pas accepté leur éviction du Dra : la princesse Séita - fille du roi des Chrétiens - revient camper à proximité de Tazoute (Jeblaïne, Jebel Zagora) et y bâtit Tanesita sur la rive droite du Dra. Avant que les Chrétiens aient eu le temps de terminer leur préparatifs, Yaâqoub, Samuel et leurs troupes juives passent à l'attaque : ils cernent la ville, en font le siège pendant sept mois, la prennent s'emparent de Séita et de ses troupes, les tuent et démolissent la ville.

Les Juifs restent vainqueurs

En ayant terminé avec Séita et les Chrétiens, les Juifs peuvent enfin se reposer en paix dans leur ville de Tazroute (El-H'ajar). Désormais, il ne reste plus de Chrétiens dans le Dra.


Arrivée des Musulmans dans le Dra (VIIe-VIIIe s. J.C. ?)

Après le triomphe des Juifs, la mort de Séita et la défaite définitive des Chrétiens à Zagora vers la fin du VIIe siècle, les Musulmans - qui avaient commencé à s'infiltrer dans le Dra - continuent d'arriver au cours du VIIIe siècle. Il s'agit semble-t-il de petites groupes pacifiques venant de Sijilmassa où des Berbères Zénètes, les Miknaça Kharijites, s'installent en 722-723 et fondent leur cité en 757-758. À cette époque, les Musulmans qui s'introduisent dans le Dra se mettent sous la protection des Juifs et, ensemble, ils vivent en paix pendant assez longtemps.

À la fin du VIIIe siècle, lorsqu'Idris Ier occupe l'intérieur du Maroc, il apprend l'existence d'un grand pays appelé Oued Dra, proche du Sahara. Les Juifs y sont bien organisés, ont un gouvernement solide et une armée puissante qui tient les autres peuples en respect. Aussi Idris Ier s'abstient-il de pousser jusque-là.
Devenus nombreux et forts, les Musulmans du Dra veulent obtenir de partager le pays avec les Juifs comme les Chrétiens du Coeur de la Mer l'avaient autrefois obtenu. Et les juifs partagent de la même manière qu'avec les Chrétiens.

Peu après commencent les querelles entre les Juifs et les Musulmans du Dra. Après uns succession de luttes et de trêves au cours desquelles les Juifs ne cessent de tenir Tazroute (Jebel Zagora), les Musulmans assiègent cette place forte inexpugnables pendant de longs mois sans obtenir sa reddition. Alors les Musulmans se servent de ruse; ils cachent leurs armes sous le sable, font sortir les Juifs de Tazroute sous prétexte de faire la paix, puis les mettent en demeure de devenir Musulmans. Les Juifs refusent d'abjurer, les Musulmans massacrent les notables désarmés venus à leur rencontre. Puis ils montent à la ville de Tazroute, tuent les hommes, les femmes et les enfants, ne laissent en vie que les Nègres esclaves des Juifs. Si des Juifs échappent alors au massacre, ils tomberont ensuite sous l'autorité des Musulmans.

L'incertitude des textes ne nous permet pas de déterminer avec certitude l'époque à laquelle eut lieu le siège de Tazroute par les Musulmans et l'écrasement des Juifs du Dra. Ce n'est peut-être qu'au XIe ou au XIIe siècle que les Musulmans l'emporteront définitivement sur les Juifs et que les Almoravides (XIe siècle) puis les Almohades (XIIe siècle) s'installent tour à tour sur l'ancien site fortifié de Tazroute (Tazagourte, Zagora) d'où ils domineront les alentours de l'Oued Dra. Entre la disparition des Chrétiens vers la fin du VIIe et le triomphe des Almoravides au milieu du XIe siècle, il semble que les Juifs aient pu être indépendants dans le Dra et y exercer l'autorité de fait, même s'ils avaient accepté l'autorité nominale d'un gouvernement musulman: Midrarides de Sijilmassa ou - plus tard - Almoravides et Almohades. Ainsi l'histoire et la légende se rejoindraient-elles sans conflit fondamental ni incohérence.

Réflexions sur l'histoire ancienne du Dra

L'histoire ancienne du Moyen Dra semble donc avoir été bouleversée à maintes reprises, déchirée par les guerres et les massacres, coupée d'accalmies et de trêves. Telle qu'elle nous apparaît, bien des points restent dans l'ombre mais elle laisse entrevoir certains faits et leur succession au cours des temps. Elle suggère aussi certaines remarques.





(*) Extrait de: D. Jacques Meunié « Le Maroc Saharien des origines au XVIe siècle » Librairie Klincksieck, 1982, pp 175-187.

Un royaume juif au Maroc - Les manuscrits secrets du Draa
Posté par: Arrik (IP enregistrè)
Date: 16 juin 2009 : 02:32

Darlett coucou

Toute cette longue page émane de toi, c'est dire l'importance que revêt pour toi ce sujet !

Bravo.

Au moins ce site aura servi a quelque chose comme de donner de la littérature et des idées à des doctorants et chercheurs

Bise

Arrik

Un royaume juif au Maroc - Les manuscrits secrets du Draa
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 16 juin 2009 : 02:56

Tu es sympa cher ami Arrik, mais il me faut tout de meme signaler que cette derniere page me vient, en fait, de toi puisque c'est toi qui me l'a envoyee par courriel.

Mais tu as raison de dire que le sujet me preoccupe et de fil en aiguille, on retrouve des tas de details extremement importants comme ces manuscrits dont on ne soupconnait meme pas l'existence et qui ont une si grande importance pour nous les Juifs du Maroc.

Toda raba, shoukran ve salam hlikoumA=:




Un royaume juif au Maroc - Les manuscrits secrets du Draa
Posté par: Arrik (IP enregistrè)
Date: 17 juin 2009 : 19:34

Quand je pense que notre judaisme touche à sa fin.....

Dur-dur de résister....et de persister dans 10 ans par exmple. Mais ton site est là pour créer des gardes-fous et faire du rappel

Ciao bella

Arrikoooooooooooo

L'artisanat juif de la vallée du Drâa tombe dans l'oubli
Posté par: Helouane (IP enregistrè)
Date: 20 décembre 2011 : 19:54

Bonjour

un article relativement intéressant du magazine LE POINT datant du 19/12/2011.

"À Amzrou, dans le Sud marocain, une boutique propose des objets d'art fabriqués par des artisans juifs il y a plus d'un demi-siècle.
Dans une pièce sombre, faiblement éclairée par un puits de lumière, des hommes, assis à même le sol, fondent de l'argent et le versent dans des moules en argile. Sur sa carte de visite bariolée, Douini Barzouk, patron de la boutique, indique "fabrication de bijoux" et "anciens objets d'art". De quoi s'agit-il ? Il nous entraîne, à travers les ruelles couvertes d'Amzrou, dans le Sud marocain, à l'intérieur d'un immense entrepôt, contenant un invraisemblable bric-à-brac. D'imposantes portes sculptées, des vases, et, dans un coin, un plateau en bois, orné d'un chandelier à sept branches et d'une étoile de David à six branches.

"Il y avait des artisans juifs ici. Ils sont partis en Israël, il y a très longtemps", évoque Douini Barzouk. "Des Arabes travaillaient avec les juifs. Ils ont perpétué la tradition", ajoute-t-il, estimant le départ des dernières familles juives autour de 1962-1963. Notre accompagnateur, originaire de la région, estime que les juifs ont plutôt quitté la vallée du Drâa après 1956, date de l'indépendance du Maroc. Agnès Bensimon, dans Hassan II et les juifs. Histoire d'une émigration secrète, écrit qu'après l'indépendance "de Ouarzazate, à Mhamid, le long de l'oued Drâa, de Ouarzazate à Ksar-es-Souk, de là vers Taouz par l'oued Ziz et à l'est de Ksar-es-Souk jusqu'à Figuig, à la frontière algérienne, ils [les juifs] sont un peu plus d'une dizaine de milliers, essaimés sur l'espace immense et ingrat du Grand Sud marocain" .
Amzrou est une petite bourgade assoupie, jouxtant la ville de Zagora, siège du gouvernorat, au coeur de la vallée du Drâa, dans le Sud marocain. Notre accompagnateur nous conduit ensuite jusqu'à la synagogue du quartier du Mellah. Nous sonnons chez un voisin pour obtenir la clé de la porte d'entrée de la synagogue. La pièce est vide, mais les murs en pisé sont bien entretenus. Quelques touristes viennent la visiter. Les habitants d'Amzrou mettent parfois un peu de réticence à évoquer cette importante communauté juive qui vivait en bonne entente avec les musulmans. Mais, ensuite, ils en parlent sans aucune animosité.


La présence juive au Maroc est attestée dès le IIe siècle avant Jésus-Christ. "À l'époque de l'expansion phénicienne, des colons issus des tribus d'Israël s'établissent avec les fondateurs de Carthage sur les côtes de l'Afrique", raconte Agnès Bensimon. Cette communauté est renforcée au VIIe siècle par les juifs d'Espagne, fuyant les persécutions wisigothes. Beaucoup plus tard, entre 1391 et 1492, durant la Reconquista par les rois catholiques, les communautés juives de la péninsule ibérique (Espagne et Portugal) sont contraintes de s'exiler au Maroc.

Le pays, devenu un protectorat français, comptait 204 000 juifs, selon le recensement de 1947, soit 2,3 % de la population marocaine. L'indépendance, en 1956, intervient sans bain de sang. Un juif, le docteur Léon Benzaquen, médecin et ami personnel du roi Mohammed V, devient ministre des Postes dans le premier gouvernement marocain. Mais aujourd'hui la communauté juive compte moins de 7 000 membres, concentrés dans les grandes villes, Casablanca, Rabat. En revanche, la vallée du Drâa, après deux millénaires de présence interrompue, oublie peu à peu ses bijoutiers juifs"

L'artisanat juif de la vallée du Drâa tombe dans l'oubli
Posté par: gerard (IP enregistrè)
Date: 21 décembre 2011 : 05:19

Dans une pièce sombre, faiblement éclairée par un puits de lumière, des hommes, assis à même le sol, fondent de l'argent et le versent dans des moules en argile. Sur sa carte de visite bariolée, Douini Barzouk, patron de la boutique, indique "fabrication de bijoux" et "anciens objets d'art". De quoi s'agit-il ? Il nous entraîne, à travers les ruelles couvertes d'Amzrou, dans le Sud marocain, à l'intérieur d'un immense entrepôt, contenant un invraisemblable bric-à-brac. D'imposantes portes sculptées, des vases, et, dans un coin, un plateau en bois, orné d'un chandelier à sept branches et d'une étoile de David à six branches.



"Il y avait des artisans juifs ici. Ils sont partis en Israël, il y a très longtemps",évoque Douini Barzouk. "Des Arabes travaillaient avec les juifs. Ils ont perpétué la tradition", ajoute-t-il, estimant le départ des dernières familles juives autour de 1962-1963. Notre accompagnateur, originaire de la région, estime que les juifs ont plutôt quitté la vallée du Drâa après 1956, date de l'indépendance du Maroc. Agnès Bensimon, dans Hassan II et les juifs. Histoire d'une émigration secrète, écrit qu'après l'indépendance "de Ouarzazate, à Mhamid, le long de l'oued Drâa, de Ouarzazate à Ksar-es-Souk, de là vers Taouz par l'oued Ziz et à l'est de Ksar-es-Souk jusqu'à Figuig, à la frontière algérienne, ils [les juifs] sont un peu plus d'une dizaine de milliers, essaimés sur l'espace immense et ingrat du Grand Sud marocain" (*).

Bonne entente avec les musulmans

Amzrou est une petite bourgade assoupie, jouxtant la ville de Zagora, siège du gouvernorat, au coeur de la vallée du Drâa, dans le Sud marocain. Notre accompagnateur nous conduit ensuite jusqu'à la synagogue du quartier du Mellah. Nous sonnons chez un voisin pour obtenir la clé de la porte d'entrée de la synagogue. La pièce est vide, mais les murs en pisé sont bien entretenus. Quelques touristes viennent la visiter. Les habitants d'Amzrou mettent parfois un peu de réticence à évoquer cette importante communauté juive qui vivait en bonne entente avec les musulmans. Mais, ensuite, ils en parlent sans aucune animosité.

La présence juive au Maroc est attestée dès le IIe siècle avant Jésus-Christ. "À l'époque de l'expansion phénicienne, des colons issus des tribus d'Israël s'établissent avec les fondateurs de Carthage sur les côtes de l'Afrique", raconte Agnès Bensimon. Cette communauté est renforcée au VIIe siècle par les juifs d'Espagne, fuyant les persécutions wisigothes. Beaucoup plus tard, entre 1391 et 1492, durant la Reconquista par les rois catholiques, les communautés juives de la péninsule ibérique (Espagne et Portugal) sont contraintes de s'exiler au Maroc.

Le pays, devenu un protectorat français, comptait 204 000 juifs, selon le recensement de 1947, soit 2,3 % de la population marocaine. L'indépendance, en 1956, intervient sans bain de sang. Un juif, le docteur Léon Benzaquen, médecin et ami personnel du roi Mohammed V, devient ministre des Postes dans le premier gouvernement marocain. Mais aujourd'hui la communauté juive compte moins de 7 000 membres, concentrés dans les grandes villes, Casablanca, Rabat. En revanche, la vallée du Drâa, après deux millénaires de présence interrompue, oublie peu à peu ses bijoutiers juifs.

Par IAN HAMEL, DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL D'AMZROU
(*) Le Seuil, L'histoire immédiate, 1991.
Source: lepoint.fr



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