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Fes, centre spirituel et culturel du Maroc Traditionnel
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 02 juin 2005 : 13:13






Premiere capitale du royaume en 808 avec Idriss II, puis deux fois encore, au XIIIeme siecle sous le regne de Moulay Abdallah, centre spirituel et culturel du Maroc traditionnel : Fes est une ville multiple, unique par sa splendeur.

Outre la ville europeenne construite apres la premiere guerre mondiale, Fes se dedouble en Fes el Jedid ("la Nouvelle") et Fes el Bali ("l'Ancienne"). Fes el Bali se compose elle-meme de deux quartiers.

En 818, plusieurs centaines de familles musulmanes, chassees d'Andalousie par les armees chretiennes, s'installerent sur la rive droite de l'oued Fes. Sept ans plus tard, 300 familles kerouanaises s'etablirent sur l'autre rive.

Les Arabes d'Andalousie apporterent l'art et le savoir d'une civilisation a l'apogee de sa gloire. Le quartier des Andalous saisit par sa splendeur et par la profusion de ses edifices. Les palais rivalisent d'ornements : boiseries sculptees, bronzes ciseles, zelliges polychromes, moucharabiehs, colonnes et platres sculptes...

A deux pas, la porte monumentale de la Mosquee des Andalous invite les fideles au recueillement. Signalee par son minaret vert et blanc, la medersa el Sahrij (construite en l'an 1321) semble ruisseler de sa luxueuse decoration. Toutes les medersas abritent une cour pavee de marbre ou d'onyx qu'on apercoit par les portes entrouvertes comme un sanctuaire de lumiere. Par une fenetre s'echappent des voix d'enfants qui psalmodient. Pretez l'oreille et vous entendrez vibrer, comme des cordes, les liens qui unissent un peuple a sa culture, la terre au ciel, la matiere a l'esprit.




Voici pour ouvrir le sujet un texte de Raphael Ohayon


Au pied de montagnes généreuses par leurs cours d'eau, entourée de pleines favorables aux diverses cultures, tant maraîchères qu'arboricoles. Située à la croisée des chemins entre Tanger, ville et port international, la fertile zone espagnole, la proximité de la frontière algérienne, etc.. Fès, ville de culture de progrès et de sommités intellectuelles, tant par son université coranique que par son école de "Dayanim". Ville surtout peuplée par les expulsés de l'Espagne catholique où vécut l'âge d'or judéo- islamique, avec ses poètes, ses savants, ses écrivains, ses astronomes, et astrologues etc...
Ville d'hommes de valeur, ayant été la première à voir sortir de ses fils les premiers médecins, ingénieurs, journalistes, et j'en passe.
La ville d'où sont sortis les premiers éléments ayant lutté et obtenu l'indépendance du Pays.
Enfin, ville dont la population juive a brillé par son art de vivre, sa finesse, et ses capacités.
Les intérieurs de leur logement, somptueux, respectant l'art local, dépourvues de tous complexes,
avec des salons de réceptions meublés avec gout et finesse, sans aucune extravagance.
La cuisine, les mets, les tables, les fêtes respectant les saisons.
La Mimouna avec ses tables de pâtisseries "à perte de vue", son "Zabane" (nougat liquide fait à domicile) spécifique préparé pour la circonstance. Son eau de fleurs d'orangers distillée à la maison à l'aide de pétales de fleurs d'orangers.
Ses plats de ce poisson somptueux (essabel/l'alose) tellement apprécié par les juifs marocains adultes, les enfants ne l'appréciant pas à cause de sa multitude d'arêtes).
Ses juifs qui sont seuls au Maroc à ne pas revendiquer le titre de "casablancais", même s'ils avaient résidé à Casablanca pendant des dizaines d'années. Leur titre de "Fassi" pour eux est plus noble que n'importe quel autre titre.
Enfin, la Famille Hamou, que j'ai toujours prise comme modèle, et que je prie Dieu de les protéger tous, maintiennent et conservent cette lignée de gens de valeur réelle, de qualités et de comportement des plus nobles, tant par leur judaïté, hospitalité, finesse dans l'art de vivre, que relationnel.
Quant à toi, BETTY, !!!!!.
Tu as incarné en toi seule toutes les valeurs et les qualités héritées de tes aïeuls, de ta Ville et de sa Communauté juive. Ta demeure (dans laquelle tu vivras, avec l'aide de Dieu, toi et tes descendants, le plus grand bonheur) est à l'image des somptueuses maisons de Fès. Ton accueil, ton adresse, et ta table expriment le joie de la traditionnelle hospitalité du Patriarche Abraham. Et que Dieu te fasse éterniser tout le bonheur qui te revient.
......Et je n'ai pas dit tout le bien et l'admiration que je pense et que je ressens au fond de moi.
Raphaël OHAYON.
VERSAILLES 22 Février 2005.





Re: Fes, centre spirituel et culturel du Maroc Traditionnel
Posté par: Sylvain (IP enregistrè)
Date: 02 juin 2005 : 13:20

Bonjour,
J'ai trouvé sur un livre ancien du 18eme siecle, des gravures sur Fes








Re: Fes, centre spirituel et culturel du Maroc Traditionnel
Posté par: Sylvain (IP enregistrè)
Date: 02 juin 2005 : 13:23

une autre gravure







Re: Fes, centre spirituel et culturel du Maroc Traditionnel
Posté par: Sylvain (IP enregistrè)
Date: 02 juin 2005 : 13:35

Cette Photo sur les premiers Francais venus s'installer à Fes, nous montre la ville ancienne dans son état d'origine.






Re: Fes, centre spirituel et culturel du Maroc Traditionnel
Posté par: Sylvain (IP enregistrè)
Date: 02 juin 2005 : 13:41

Une vue ancienne du Mellah de Fez, avec une rue plutot encombrée..







Re: Fes, centre spirituel et culturel du Maroc Traditionnel
Posté par: Sylvain (IP enregistrè)
Date: 02 juin 2005 : 13:43

et comment ne pas parler de Fez sans évoquer la Place du Commerce et son celebre Café du Commerce..







Re: Fes, centre spirituel et culturel du Maroc Traditionnel
Posté par: Sylvain (IP enregistrè)
Date: 02 juin 2005 : 13:45

Une autre vue du Fez ancien







Re: Fes, centre spirituel et culturel du Maroc Traditionnel
Posté par: Sylvain (IP enregistrè)
Date: 02 juin 2005 : 13:48

Le Mellah de Fez







Re: Fes, centre spirituel et culturel du Maroc Traditionnel
Posté par: Sylvain (IP enregistrè)
Date: 02 juin 2005 : 13:51

Belle vue génerale de Fez






Re: Fes, centre spirituel et culturel du Maroc Traditionnel
Posté par: Sylvain (IP enregistrè)
Date: 02 juin 2005 : 13:57

Avenue du Gral Poemyreau , Fez Ville nouvelle mais il y a 80 ans...







Re: Fes, centre spirituel et culturel du Maroc Traditionnel
Posté par: Sylvain (IP enregistrè)
Date: 02 juin 2005 : 14:01

Le Palais du Sultan







Re: Fes, centre spirituel et culturel du Maroc Traditionnel
Posté par: youssef (IP enregistrè)
Date: 04 juin 2005 : 14:11

artisan de fes







Re: Fes, centre spirituel et culturel du Maroc Traditionnel
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 05 juin 2005 : 11:16

Merci Youssef pour ta contribution.




"Fes des sa fondation attire une immigration juive de haut niveau de toute la diaspora : de Kairouan, en Tunisie, d'Egypte, de Perse, de Babylone et d'Espagne. Aux 800 familles musulmanes d'Andalousie se joignent egalement de nombreuses familles juives qui, sur invitation d'Idriss II, viennent faire beneficier la nouvelle capitale de leur savoir et de leur art. Fes devient le centre juif par excellence du Maroc, et l'un des centres de culture juive de premier plan. Sur le plan culturel, l'Afrique du Nord s'ouvre lentement a la penetration du Talmud, prenant position contre le courant karaite qui veut en rester au seul pentateuque. Les echanges avec les Gueonim de Babylonie se developpent avec comme centre de relais la ville de Kairouan, a l'est, centre flamboyant de la culture juive et musulmane de l'epoque".

www.loebtree.com/fez.html

Re: Fes, centre spirituel et culturel du Maroc Traditionnel
Posté par: Sylvain (IP enregistrè)
Date: 07 juin 2005 : 09:52

Fez, la ville nouvelle dans les années 1930 et le cafe de la Renaissance







Re: Fes, centre spirituel et culturel du Maroc Traditionnel
Posté par: lilas (IP enregistrè)
Date: 07 juin 2005 : 11:15

sylvain, cette photo du café La Renaissance est très belle, en dehors des costumes et des véhicules, rien n'a changé!

Re: Fes, centre spirituel et culturel du Maroc Traditionnel
Posté par: ETTEDGUI ALBERT (IP enregistrè)
Date: 07 juin 2005 : 13:42

EN CE MOMENT A FES A LIEU LE FESTIVAL DE MUSIQUE SACRE . UN TRES BEAU FESTIVAL.
AMITIES ALBERT E

Re: Fes, centre spirituel et culturel du Maroc Traditionnel
Posté par: Sylvain (IP enregistrè)
Date: 08 juin 2005 : 12:59

Fes est aussi un centre economique tres important pour la Region
-Immeuble de l'Urbaine
Sylvain







Re: Fes, centre spirituel et culturel du Maroc Traditionnel
Posté par: Sylvain (IP enregistrè)
Date: 14 juin 2005 : 12:29

Fez, la mosquee Moulay Idriss il y a bien 70 ans...







Re: Fes, centre spirituel et culturel du Maroc Traditionnel
Posté par: lilas (IP enregistrè)
Date: 16 juin 2005 : 12:44

lors de nos vacances au Maroc, nous allions nous baigner au Palais Jamaï, nous y avons même croisé une année l'équipe du tournage de
"à la poursuite du diamant vert" avec Michael Douglas

Re: Fes, centre spirituel et culturel du Maroc Traditionnel
Posté par: lilas (IP enregistrè)
Date: 16 juin 2005 : 13:08

café la Renaissance, rebaptisé Brasserie la Renaissance.
ça a drôlement embelli!!







Re: Fes, centre spirituel et culturel du Maroc Traditionnel
Posté par: lilas (IP enregistrè)
Date: 16 juin 2005 : 13:47

publicité murale







Re: Fes, centre spirituel et culturel du Maroc Traditionnel
Posté par: place de france (IP enregistrè)
Date: 12 juillet 2005 : 21:31

Fès

Première capitale du royaume en 789 avec Idriss II, puis deux fois encore, au XIIIème siècle sous le règne de Moulay Abdallah, centre spirituel et culturel du Maroc traditionnel : Fès est une ville multiple, unique par sa splendeur.
Outre la ville européenne dont la construction a débutée sous le protectorat, Fès se dédouble en Fès el Bali, la partie la plus ancienne de la ville, et Fès el Jédid, construite à côté de Fès el-Bali par les Mérinides en 1276 et qui a été la capitale du Maroc pendant des siècles. En 818, plusieurs centaines de familles musulmanes, chassées d'Andalousie par les armées chrétiennes, s'installèrent sur la rive droite de l'oued Fès. Sept ans plus tard, 300 familles kérouanaises s'établirent sur l'autre rive.
Les Arabes d'Andalousie apportèrent l'art et le savoir d'une civilisation à l'apogée de sa gloire. Le quartier des Andalous saisit par sa splendeur et par la profusion de ses édifices. Les palais rivalisent d'ornements : boiseries sculptées, bronzes ciselés, zelliges polychromes, moucharabiehs, colonnes et plâtres sculptés...
De nos jours, Fès est sans doute la ville la plus authentique d'Afrique du Nord. Le rayonnement intellectuel de son université coranique, sa célèbre mosquée Karaouiyne, ses trésors de l'art arabo-andalou, sa médina médiévale de Fès el-Bali et ses artisans de grand talent en font la gardienne des traditions de l'islam.

MUSEE DU DAR BATHA

Ce palais hispano-mauresque de la fin du XIXe siècle abrite d'admirables collections d'art traditionnel de Fès. Bois sculptés, zelliges, fers forgés ou plâtres sculptés, les matériaux décoratifs appartiennent au domaine de l'art. Broderies, tapis, bijoux et monnaies rivalisent d'intérêt. Mais le clou du musée se trouve dans la salle des poteries. Les plus belles céramiques marocaines sont dues à l'art fassi. Spécialisés dans cette technique depuis le Xe siècle, ses artisans ont inventé le célèbre " bleu de Fès " obtenu à partir du cobalt. Sur fond d'émail blanc ou rehaussés de couleurs, les motifs floraux stylisés y dessinent des entrelacs aussi savants qu'harmonieux.

MOSQUEE QUARAOUIYNE

Après Al Azhar au Caire, la Qaraouiyine est la mosquée la plus importante du monde arabe. Fondée au IXe siècle par les réfugiés kairouanais, elle deviendra un centre éminent rayonnant dans le monde dès le XIe siècle. Entre temps, elle gagnera la place de plus grande mosquée de Fès et donc du royaume. Pouvant accueillir jusqu'à 20 000 fidèles, elle constitue un chef-d'¦uvre architectural de la même veine que les grands bâtiments andalous. Elle possède encore une bibliothèque riche de 30 000 ouvrages, dont 10 000 manuscrits. Ici fut formée une pensée musulmane ouverte et tolérante, renforcée par les plus grands philosophes arabes et même quelques Papes. Pour les non-musulmans, il est possible d'entrevoir la vie pieuse quotidienne que l'on y entretient par l'une des quatorze portes.




Re: Fes, centre spirituel et culturel du Maroc Traditionnel
Posté par: place de france (IP enregistrè)
Date: 12 juillet 2005 : 21:33

ZAOUIA DE MOULAY IDRISS II

Entre le souk Attarine et la place En Nejjarine apparaît la zaouia dédiée au saint patron de Fès, Moulay Idriss II. Deuxième sultan du royaume, il poursuivit la fondation de la ville décidée par son père, au VIIIe siècle. L'accès étant interdit aux non-musulmans, on appréciera surtout la cohue qui règne autour de ce lieu. Des poteaux de bois barrent symboliquement l'accès à proximité de la zaouia, marquant les limites de l'espace de sainteté. Autrefois, les profanes devaient s'arrêter à cette distance respectueuse des portes du sanctuaire, qui était aussi une zone d'asile où les autorités ne pouvaient intervenir. Par l'une des deux portes, il est possible d'apprécier la ferveur qui règne à l'intérieur de la zaouia, ainsi que d'apercevoir le tombeau du saint, recouvert d'un catafalque richement brodé.

FOUNDOUK EN NEJJARINE

Ce foudouk accueillait autrefois les étrangers de passage dans la ville. Au rez ­de- chaussée, ornées de moucharabiehs, les galeries divisées en cellules abritaient les bêtes. A l'étage, les hôtes étaient logés dans des chambres. Aujourd'hui, les foundouks sont occupés par les artisans et commerçants et servent d'entrepôt aux grossistes. Les détaillants des souks viennent s'y approvisionner.

MUSEE DES ARMES

Cet ancien fort du XVIe siècle situé près des remparts demeure fidèle à sa tradition militaire puisqu'il a été transformé en Musée des Armes.
Constituées principalement de dons royaux, les collections comptent des pièces rarissimes. Les amateurs d'armes apprécieront l'évolution des techniques, les amateurs d'art la splendeur des objets. Vivez l'épopée des armes : toutes figurent ici, depuis la hache préhistorique jusqu'au fusil moderne. Et toutes les civilisations sont représentées : indienne, européenne ou asiatique. La palme revient au Maroc : poignards incrustés de pierreries ou fusils à crosse damasquinée. Pièce maîtresse, déjà par sa taille et son poids, un canon de 5 mètres de long et de12 tonnes, utilisé pendant la bataille des Trois Rois.

MOSQUEE DES ANDALOUS

On accède à ce quartier par les tanneries de Chouara ou par Bab Ftouh. Fondée au IXe s., la mosquée des Andalous fut, à l'origine, un simple oratoire. Elle est célèbre pour sa grande porte nord, ornée de zelliges et d'un auvent de bois sculpté.




Re: Fes, centre spirituel et culturel du Maroc Traditionnel
Posté par: place de france (IP enregistrè)
Date: 12 juillet 2005 : 21:34

TOMBEAUX MERINIDES

Au nord de la médina, sur les flancs d'une colline brûlée par le soleil, on trouve les modestes tombes mérinides. C'est sur ces coteaux-là que sont les anciens cimetières de la ville, champs d'herbe jaunie parsemés des tâches blanches des stèles. C'est l'un des lieux les plus doux et les plus beaux de la ville. Depuis ce cimetière s'offre une vue fascinante sur la médina et les collines du sud. Quelques bergers et leurs maigres troupeaux, des hommes en djellaba traversent ce décor : on croirait voir une toile romantique. Les tombeaux de la dynastie mérinide datent pour la plupart du XIVe siècle. Peu nombreux, isolés face à la ville grouillante au loin, ils sont une belle leçon de modestie.

LE MELLAH

Ce terme désigne au Maroc tous les quartiers juifs et vient du mot melh (le sel). Le mellah de Fès, considéré comme le premier du Maroc tout d'abord placé auprès de l'actuel palais Jamaï fut déplacé au XVe siècle près du palais royal par le Mérinide Abou Saïd. Le sultan avait promis sa protection aux juifs moyennant un impôt supplémentaire. Dans ce quartier fermé la nuit jusqu'au XIXe siècle, les juifs subissaient de nombreuses contraintes : interdiction de porter des babouches et de chevaucher leur monture. Ces mesures leur furent imposées jusqu'au protectorat. Aujourd'hui le mellah est habité par des familles musulmanes fraîchement arrivées ici, poussées par l'exode rural.

QUARTIER DES TANNEURS

Au bord de l'oued Fès, le quartier des tanneurs de Chouara étale ses couleurs vives. Depuis les maisons alentours, la vue plonge dans une série de bassins de teinture rouge et fauve. Partout des peaux sèchent au soleil . La tradition artisanale du travail du cuir remonte à l'époque médiévale au Maroc. Le cuir marocain et en particulier le cuir fassi est depuis des siècles considéré comme l'un des plus beaux au monde. Dans les tanneries de Fès comme de Marrakech, le travail du cuir a peu changé depuis des siècles. Les peaux sont portées à dos d'âne dans le souk des tanneurs. Elles sont ensuite travaillées




Re: Fes, centre spirituel et culturel du Maroc Traditionnel
Posté par: MESSAGE DEPLACE (IP enregistrè)
Date: 20 décembre 2005 : 15:06

SOUVENIRS DE FEZ
Auteur: charlotte
Date: 20 December 2005 a 12:47


JE RECHERCHE DES PHOTOS DU CAFE LE CRISTAL A FEZ OU DU LOTISSEMENT HAY AMAL A FEZ

Re: Fes, centre spirituel et culturel du Maroc Traditionnel
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 15 février 2006 : 00:21

Cartes postales anciennes de Fes





Fes - Broyage des olives



Fes - Cour Interieure




Fes - Elbali



Fes - Entree du Palais



Fes - Fatma du Bled



Fes - Fete arabe



Fes - Fetes des Aissaouias



Fes - Fontaine de maison



Fes - Incendie au Mellah en 1912, les ruines



Fes - Mechoui



Fes - Mellah



Fes - Mellah en ruine apres un incendie



Fes - Mellah proche d'un cimetiere Juif



Fes - Mellah Marchand d'huile



Fes - Place du commerce



Fes - Porte de Boujeloud



Fes - Porte du mellah



Fes - Rue Djedid



Fes - Rue Djedid



Fes - Rue principale



Fes - Serment fait au Sultan







Re: Fes, centre spirituel et culturel du Maroc Traditionnel
Posté par: GOGOL (IP enregistrè)
Date: 19 février 2006 : 22:39

En parlant de Fes comme centre spirituel ,qui se rapelle de l'epoque tragique , dramatique et sanglante de ce qu'on appelle le "tritel"le ce pogrom contre la communaute juive du mercredi 17 avril jusqu'au vendredi 19 avril 1912!








Re: Fes, centre spirituel et culturel du Maroc Traditionnel
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 19 février 2006 : 23:28

Bonsoir Golgol,

Tu t'adresses aux centenaires de Darnna puisque tu fais appel aux souvenirs de Avril 1912. Nous sommes tous des croulants en herbe mais pas tant que ca ! smiling smiley




Re: Fes, centre spirituel et culturel du Maroc Traditionnel
Posté par: alad (IP enregistrè)
Date: 21 février 2006 : 14:26

gogol
ma mere m a souvent parle des evenements de 1912 (tritel) . mon grand-pere a ete blesse ce qui lui a cause une invalidite definitive. les femmes se badigeonnaient la face avec des "cendres" afin de ne pas etre violees.




Re: Fes, centre spirituel et culturel du Maroc Traditionnel
Posté par: alad (IP enregistrè)
Date: 21 février 2006 : 14:28

gogol
les objets de valeur etaient jetes dans le puit . il y avait un puit dans chaque maison




Re: Fes, centre spirituel et culturel du Maroc Traditionnel
Posté par: GOGOL (IP enregistrè)
Date: 26 février 2006 : 18:18

Pour tous les feziens un diaporama musical 100% Fez

il faut simplement cliquer et downloader

[www.sendit.co.il]

Gogol-Igal

Re: Fes, centre spirituel et culturel du Maroc Traditionnel
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 13 mars 2007 : 08:15

Pour les anciens de Fes, voici un document qui remonte loin !C'est une somme remise a l'eleve Bensoussan Mimoun en 1958 - Oeuvre d'assistance aux enfants d'Indigenes (!) des ecoles.


Re: Fes, centre spirituel et culturel du Maroc Traditionnel
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 13 mars 2007 : 08:16

Un carnet de correspondance comme on en avait tous au college, mais celui-ci est de Fes et il date de 1961 - Lycee Mixte de Fes


Re: Fes, centre spirituel et culturel du Maroc Traditionnel
Posté par: gerard (IP enregistrè)
Date: 02 juin 2007 : 17:37

Fès où les cultures se rencontrent:


Nous prenons à peine la sortie menant à Fès pour découvrir les toits parsemés d’antennes paraboliques dans la vallée en contrebas, quand Marrakchi Benjaafar oublie son rôle très officiel de guide de l’Office du toursime marocain pour se transformer en... Stevie Wonder!
«Isn’t She Lovely...» chante-t-il soudainement, un sourire illuminant son visage comme s’il était un enfant.

Marrakchi est né et a grandi à Fès. Il a récemment fait l’acquisition d’une bâtisse qu’il entend rénover lui-même à côté de celle de son cousin. Sa réaction vient droit du coeur. Il revient à la maison et la joie qu’il ressent, nous avouera-t-il plus tard, «arrête le temps».

C’est peut-être vrai, mais en fait, le temps semble rattraper cette ville qui compte parmi les plus libérales du monde arabe. Les différentes cultures se rencontrent à Fès bien plus qu’elles ne s’entrechoquent.

Plusieurs de ses habitants - ils sont plus d’un million - ont délaissé la djellaba pour les jeans, les bulldozers font compétition aux charrettes et les clients des restaurants ont le choix entre le couscous et les MacDonald’s.

Classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, Fès une ville universitaire, la première capitale du royaume (en 808) de même que sa capitale intellectuelle.

De nos jours, des arrivants de partout en Europe, ainsi que différentes tribus marocaines font de cette ville une mosaïque aussi colorée que les tapis pour lesquels elle est célèbre.

C’est une cité qui, comme le dit Marrakchi, «appartient à tous les Marocains», même s’ils sont Juifs (bien que le vieux quartier juif se soit graduellement intégré au reste de la ville).

L’imam peut bien appeler à la prière cinq fois par jour des nombreux minarets de la ville, à Fès, la race, la religion et le sexe des habitants sont des éléments rassembleurs, et non le contraire. Source: Canoe

Re: Fes, centre spirituel et culturel du Maroc Traditionnel
Posté par: arfidsanta (IP enregistrè)
Date: 02 juin 2007 : 22:37

mon cher gogol
ton lien ne fonctionne pas
++



Re: Fes, centre spirituel et culturel du Maroc Traditionnel
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 18 août 2007 : 06:39

Voici un document interessant date de 1933 signe Azouz Cohen appelant les Juifs a continuer a apprendre l'Arabe.



Affiche parue sur le livre "Juifs de Fes" - Editions Elysee




Re: Fes, centre spirituel et culturel du Maroc Traditionnel
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 21 août 2007 : 02:08

Voici quelques cartes postales du Mellah de Fes
que me transmet Martin Weil et que je remercie vivement
Ces cartes postales font partie de sa collection personnelle

La premiere... Une vue lointaine du Mellah





Une autre vue plus rapprochee.








Re: Fes, centre spirituel et culturel du Maroc Traditionnel
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 28 août 2007 : 22:03

Ceci est un texte redige par Vidal Serfaty, chirurgien-dentiste de profession mais qui s'est pas mal penche sur l'histoire des Juifs du Maroc et particulierement sur les origines de l'ancienne communaute Juive de Fes et particulierement celles de sa famille, les Sarfaty.

Vidal Serfaty est egalement l'auteur de l'article concernant le Tritel de Fes (Saccage) en 1912 publie egalement sur ce forum.

Ce texte est egalement publie dans la revue Scientifique "ETSI", tout comme celui du Tritel de Fes. ETSI est une revue de Genealogie et Histoire Sepharades






Re: Fes, centre spirituel et culturel du Maroc Traditionnel
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 28 août 2007 : 22:05

Page 2



Re: Fes, centre spirituel et culturel du Maroc Traditionnel
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 28 août 2007 : 22:06

Page 3...




Re: Fes, centre spirituel et culturel du Maroc Traditionnel
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 28 août 2007 : 22:12

Voici ici aussi les textes concernant la genalogie de la famille Serfaty.

Page 4









Re: Fes, centre spirituel et culturel du Maroc Traditionnel
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 28 août 2007 : 22:13

Page 5








Re: Fes, centre spirituel et culturel du Maroc Traditionnel
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 28 août 2007 : 22:13

Page 6




Re: Fes, centre spirituel et culturel du Maroc Traditionnel
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 28 août 2007 : 22:14

Page 7




Re: Fes, centre spirituel et culturel du Maroc Traditionnel
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 28 août 2007 : 22:15

Page 8








Re: Fes, centre spirituel et culturel du Maroc Traditionnel
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 28 août 2007 : 22:15

Page 9




Fes, centre spirituel et culturel du Maroc Traditionnel
Posté par: tetrapod (IP enregistrè)
Date: 21 octobre 2007 : 12:26

Bonjour,

une petite publicité de 1950.
pub fes 1950.jpg

Fes, centre spirituel et culturel du Maroc Traditionnel
Posté par: MESSAGE DEPLACE (IP enregistrè)
Date: 02 décembre 2007 : 04:50

Posté par: doukali
Date: 30 novembre 2007 a 16:37


Fes, centre spirituel et culturel du Maroc Traditionnel
Posté par: doukali (IP enregistrè)
Date: 02 décembre 2007 : 16:30

IMGP0031.JPG

Fes, centre spirituel et culturel du Maroc Traditionnel
Posté par: doukali (IP enregistrè)
Date: 02 décembre 2007 : 16:30

IMGP0032.JPG

Fes, centre spirituel et culturel du Maroc Traditionnel
Posté par: shaloui (IP enregistrè)
Date: 18 décembre 2007 : 13:12

Chers amis je suis allée a Fès cet été et jai pris de nombreuses photos du mellah qui peut m'indiquer comment le sdownloader pour le spartager avec vous

j'ai pris en photo une maison a la façade en bois avec des khamsa en bois dessus au niveau de l'étage qui se souvient de cette maison .

J'ai aussi pris en photo l'interieur de l'ancien cinema de la place du commerce et du cimetière .

j'ai aussi pris de forts jolies photos de lavenue de france réamenagée et fleurie .

Fes, centre spirituel et culturel du Maroc Traditionnel
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 19 décembre 2007 : 10:30

Bonjour Shaloui et bienvenue sur darnna,

Ce serait super sympa de placer des photos du mellah de Fes et pour placer des photos, ce n'est pas tres difficile, il y a sur darnna une rubrique sur laquelle tu trouvera pas mal d'explications a ce sujet et il y a aussi sur darnna quelques veterans qui, tels que je les connais, se feront un plaisir de t'enseigner (Leon Oiknine, par exemple) Il suffit d'envoyer un message prive et de leur demander de t'indiquer comment proceder.

Voici aussi le lien sur darnna pour la technique des photos


[www.darnna.com]

Merci et au plaisir de te lire souvent

Darlett

Fes, centre spirituel et culturel du Maroc Traditionnel
Posté par: doukali (IP enregistrè)
Date: 24 décembre 2007 : 15:41

IMGP0355.JPG

Fes, centre spirituel et culturel du Maroc Traditionnel
Posté par: doukali (IP enregistrè)
Date: 24 décembre 2007 : 15:43

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Fes, centre spirituel et culturel du Maroc Traditionnel
Posté par: doukali (IP enregistrè)
Date: 24 décembre 2007 : 15:43

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Fes, centre spirituel et culturel du Maroc Traditionnel
Posté par: doukali (IP enregistrè)
Date: 24 décembre 2007 : 15:44

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Fes, centre spirituel et culturel du Maroc Traditionnel
Posté par: doukali (IP enregistrè)
Date: 24 décembre 2007 : 15:44

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Posté par: doukali (IP enregistrè)
Date: 24 décembre 2007 : 15:45

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Posté par: doukali (IP enregistrè)
Date: 24 décembre 2007 : 15:46

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Fes, centre spirituel et culturel du Maroc Traditionnel
Posté par: echkol (IP enregistrè)
Date: 24 décembre 2007 : 20:56

DOUKALI

merci a toi pour ces photos du temps
moi aussi j'en est mis sur le sit et cela m'a cree que des problemes
c'est a croire que l'on me veux du mal
et puis je m'en tape le principale c'est le partage

david

Fes, centre spirituel et culturel du Maroc Traditionnel
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 23 janvier 2008 : 01:50


Fès
Place centrale du Mellah
Début du XX° Siècle


Photo transmise par Arrik Delouya



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Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 23 janvier 2008 : 01:51

Fès

Cimetière israélite


Photo transmise par Arrik Delouya



Fes, centre spirituel et culturel du Maroc Traditionnel
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 23 janvier 2008 : 01:52

Fès
Riche intérieur Juif Marocain
Salon de Réception
Vers 1915


Photo transmise par Arrik Delouya


Fes, centre spirituel et culturel du Maroc Traditionnel
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 23 janvier 2008 : 01:53

Fès
Intérieur d'une synagogue


Photo transmise par Arrik Delouya



Fes, centre spirituel et culturel du Maroc Traditionnel
Posté par: GAELLE13 (IP enregistrè)
Date: 01 juillet 2008 : 19:17

Bonjour,

arrivée par hasard sur ce site, je voulais vous remercier pour la gentillesse de votre message concernant ma famille. Je suis la fille de Simone HAMOU et peite fille de David et Anah HAMOU

Fes, centre spirituel et culturel du Maroc Traditionnel
Posté par: gerard (IP enregistrè)
Date: 13 juillet 2008 : 02:03

La carte sociolinguistique de Fès
A l’occasion de la célébration du 1200ème anniversaire de la fondation de la ville de Fès, capitale spirituelle du Maroc, « L’Opinion » publie une étude sociolinguistique de cette ville. Ladite étude a été réalisée récemment par M. Hilili Abdelaziz, professeur d’enseignement supérieur, docteur d’Etat en linguistique générale et arabe de la Sorbonne Nouvelle (Paris III), auteur de cinq livres publiés en 1990 et 2004. Il est aussi l’auteur d’un 6ème livre intitulé « Phonologie de l’arabe classique et de l’arabe fassi, étude comparative » qui va apparaître bientôt à l’occasion des festivités de cet anniversaire.
L’établissement de la carte sociolinguistique de Fès avant la fin de la première moitié du vingtième siècle nécessite la présentation des quartiers qui composaient cette ville, de leurs habitants et de leurs parlers.

Le choix de la période qui précède l’indépendance du Maroc se justifie par le fait qu’après 1956 ce pays est entré dans une étape de grands changements qui ont touché tous les domaines : économique, politique, socioculturel, linguistique... etc, qui ont beaucoup influencé la carte sociolinguistique de ce pays, en général, et celle de Fès en particulier.

Les quartiers de Fès

Fès était composée de trois grands quartiers distincts depuis les Mérinides. Avec l’avènement du protectorat, un quatrième quartier était né. Après l’indépendance de nouveaux quartiers ont vu le jour tout autour des anciens. Fès compte actuellement près de 750.000 habitants.

La médina

Vers la fin du VIIIème siècle, Idriss 1er, descendant d’Ali (le gendre du Prophète Mohammed) s’enfuit du Moyen Orient où sa famille était persécutée par la dynastie Abbasside de Baghdad. Une fois arrivé au Maroc, il décida de rester définitivement à Walila, où il prend pacifiquement le pouvoir quelques temps après. Des groupes d’arabes et de berbères de différentes régions du Maghreb et d’Andalousie, viennent le rejoindre dans cette petite ville berbère qui devient bientôt surpeuplée. Idriss 1er ordonne, alors, la fondation d’une ville capable d’accueillir une grande population et d’être en même temps une base logistique pour ses expéditions vers tous les coins du pays. Ainsi, une première cité arabe naît au Maroc en 789 dans le vallon de l’Oued El Jawahir sur sa rive droite et constitue le premier quartier de Fès. En l’an 809, son successeur fonde un nouveau quartier sur la rive gauche de l’Oued. Deux quartiers (ou plutôt les deux villes) sont ainsi nés avec leurs mosquées, leurs marchés et leurs murailles et forment, depuis, la médina.

En 1075, Fès reçoit une impulsion nouvelle sous le règne des Almoravides.

Ces deux quartiers s’unifient et deviennent la base logistique des expéditions militaires en Espagne. Mais Fès perd son rôle de capitale politique et administrative du Maroc en faveur de Marrakech. Il faut attendre l’arrivée de la dynastie Mérinide pour que cette ville retrouve ce rôle.

Fès Jdid et le Mellah

Avec la consolidation et l’extension du pouvoir des Mérinides, la population de la ville devient plus importante et sa surface s’élargit. Ainsi, les nouveaux dirigeants fondent une cité administrative et militaire (1276) à quelques centaines de mètres au Sud-Ouest de l’ancienne ville. D’abord appelée El Madina El bayda (la ville blanche), cette cité devient bientôt Fès Jdid (Fès neuf) par opposition à Fès l-bali « Fès l’ancien ». Autour du palais, élément fondamental de la ville neuve, des quartiers se développent rapidement et s’ordonnent selon un plan bien structuré. L’un de ces quartiers devient le Mellah, au XIVème siècle, et regroupe tous les juifs qui habitaient l’ancienne ville.

Fès Jdid devient la cité gouvernementale, mais la médina reste toujours la cité intellectuelle et religieuse. De somptueuses medersas, à la fois collège et logement universitaire, y sont construites par les Mérinides. Ces monuments restent jusqu’à nos jours parmi les plus beaux témoignages de l’art hispano-mauresque.

Au début du XVIème siècle, la dynastie saâdienne s’empare du pouvoir à Fès et y construit deux forteresses qui la dominent, l’une au Nord et l’autre au Sud.

En 1666, le premier souverain alaouite, Moulay Rachid, prend le pouvoir dans cette ville, y édifie plusieurs monuments et une kasba pour le logement d’une tribu militaire (Cherarda). Son successeur Moulay Ismail décide de prendre Meknès comme capitale. Aussi, Fès perd-t-elle à nouveau son rôle de capitale politique et ne le retrouve qu’au XIXème siècle sous le règne de Moulay El Hassan, mais ne tarde d’ailleurs pas à le reperdre au début de la 3ème décennie du XXème siècle.

Dar-Dbibegh (la ville nouvelle)

Le 30 mars 1912, la France impose à Moulay Hafid le traité de Fès instituant son protectorat sur le Maroc, commence alors à se développer une nouvelle cité, au Sud-Ouet de Fès Jdid à caractère nouveau avec de grandes avenues et des habitations de type européen, c’est Dar Dbibegh.

Après l’indépendance du Maroc en 1956, un quartier industriel s’implante sur la route de Rabat et d’importantes usines de textiles et d’armements s’installent sur la route de Sefrou et de Meknès, Fès est actuellement formée de trois grands quartiers :

1) La médina

2) Fès Jdid et le Mellah

3) Dar Dbibagh et les nouveaux quartiers

La population de Fès au début du XXème siècle

Au début du XXème siècle Fès était formée de trois agglomérations. La médina, Fès Jdid et le Mellah ; sa population totale était de près de 125.000 habitants.

La population de Fès Jdid

Fès Jdid était peuplé de familles des tribus militaires de Tafilalet, du Souss et d’Africains descendants des soldats noirs de Moulay Ismaïl. Ces populations originaires de différentes régions du Maroc, « avaient toutes ceci en commun (dit Le Tourneau). Elles étaient toutes bédouines, leur métier de soldat les avait empêchés de prendre aucune habitude citadine, les habitants de ce quartier ont toujours parlé un dialecte arabe bédouin, différent de celui du Mellah et de la Médina ».

La population du Mellah

Le Mellah est le quartier des juifs. La communauté israélite de Fès comprenait vraisemblablement des descendants des juifs établis dans la ville depuis sa fondation (juifs venus du Moyen-Orient et berbères judaïsés) et des juifs espagnols réfugiés au Maroc à partir du XVème siècle. A la fin du XIXème siècle, on parlait, encore, espagnol dans plusieurs familles juives à Fès. Le judéo-arabe de Fès est un parler citadin qui a fait l’objet d’une étude assez exhaustive de la part de L. Brunot et E. Malka .

Ce parler différait sur beaucoup de points des parlers de Fès Jdid et de la Médina. « L’usage linguistique des juifs dit D. Coohen au sujet de Fès - s’y distingue de celui des Musulmans sur divers points : (M)Q : (j) ? (M) s . z, s.

z. seulement (S. Z au contact d’emphatiques), (j) forme unique en C1C2 V c à l’accompli de la 3ème pers, du fem, des 2èmes et 1ères pers (M) distinction entre C1 VC2C3-t pour la 3ème pers du fem et C1C2VC3 pour les autres... de même (j) confond sous la forme , les pronoms mas et fem. de la 2ème pers. du sing. restées distinctes ailleurs.

La population de la Médina

R. Le Tourneau dit au sujet des originaires de la Médina, dont les deux principales activités étaient le commerce et l’artisanat « quand on fiat allusion aux fassis, on veut parler de bourgeois riches ou pauvres, possesseurs ou non d’une belle maison, mais correctement vêtus et pénétrés de ce qu’on appelle là-bas la qaïda, autrement dit les règles impérieuses presque tyranniques, du savoir vivre fassi » les origines de ces « fassis » étaient variées (voir origines du parler fassi ci-dessous) mais ils étaient tous très attachés à leur civilisation et à leur mode de vie et étaient fiers de l’histoire de la culture de leur ville. A côté de ces bourgeois et mêlés à eux vivaient des groupes divers plus ou moins fixé dans la Médina. On trouvait parmi ces groupes : une masse flottante constituée d’hommes de passage qui venaient particulièrement des tribus arabophones de la région Ouest de Fès. Outre ces hommes, on trouvait des amazighs de l’Atlas qui venaient exercer le métier, de portefaix, les natifs du Souss qui constituaient le gros, sinon la totalité, des corporations des gargotiers, des détaillants d’huile, de miel, de savon, etc. Les natifs du Sahara formaient le groupe des maçons, des porteurs d’eau, etc. d’après R. Le Tourneau.

Ces divers groupes et d’autres gardaient une certaine cohésion interne, ils vivaient entre-eux et se mariaient dans leur région d’origine. Ils constituaient un peu plus du 1/10 de la population de la Médina.

Le parler des « fassis » était un parler citadin, l’un des plus anciens parlers arabes d’Afrique du Nord, et celui qui aurait conservé le plus de traits archaïques jusqu’après l’indépendance du Maroc en 1956. Ce parler constitue avec l’arabe classique l’objet central de cette étude. Origine de l’arabe fassi

L’arabe et ses variantes

1- Rappelons, tout d’abord, que l’arabe est une langue sémitique. Elle est actuellement la première langue au Moyen-Orient, en AfrIque du Nord et serait la seconde langue étrangère dans certains pays européens comme la France et certains pays africains comme le Niger, le Mali ou le Sénégal. Cette langue se rencontre, chez une Intime minorité, dans des pays d’Amérique du Nord et du Sud ainsi que dans certaines républiques asiatiques de l’ancienne URSS.

Aujourd’hui, on distingue entre :

L’arabe classique, c’est-à-dire l’arabe du Coran, de la littérature et de l’écrit ;
Les dialectes et les parlers arabes
L’arabe médian qui est un niveau en émergence depuis quelques décennies ; c’est un brassage entre l’arabe classique et les parlers arabes contemporains. Il est un trait d’union entre la première et les seconds.

2- On divise généralement les parlers et les dialectes arabes en deux grands groupes : les parlers citadins ou sédentaires, dont le fassi fait partie, et les parlers nomades ou bédouins. Ces derniers trouvent leur origine dans les parlers des tribus nomades qui ont émigré hors de la péninsule arabique pendant et après les conquêtes islamiques et qui se sont installées définitivement dans différentes régions du monde musulmane (1).

La variété des traits caractéristiques des parlers arabes citadins et la formation de ces parlers ont conduit à l’apparition de plusieurs thèses, plus ou moins différentes, au sujet de leur origine.

3- Avant de présenter les éléments qui semblent avoir été à la base de la construction du fassi, nous résumons en quelques phrases, les principales thèses avancées au sujet de l’origine des parlers arabes citadins (ou sédentaires) en général.

a- Vollers, l’un des premiers orientalistes qui a posé le problème de l’origine des dialectes arabes et de l’arabe classique, croit que la base des parlers sédentaires est le dialecte hedjazi (2)

b. M. Cohen considère (au début du 20ème siècle) qu’une sorte de koïné militaire, formée à partir de divers dialectes arabes de l’époque du prophète Mohammed et des califes, a évolué dans différentes régions du monde musulman et a fini en plusieurs dialectes arabes sédentaires (3).

c- J. Fück pense, quant à lui, que le brassage des dialectes de la péninsule arabique a donné naissance à l’arabe classique au début de l’époque islamique. Cette langue classique s’est ramifiée, sous l’Influence des contacts avec d’autres langues, en divers dialectes citadins (4).

Pour Ch. Pellat, les dialectes arabes sédentaires étaient plus ou moins différents dès l’origine. Ils sont le résultat d’un brassage qui s’est effectué pour chaque dialecte, dans différentes régions du monde arabophone. « Trois éléments fondamentaux, dit-iI, dont le dosage n’est d’ailleurs pas uniforme, sont à l’origine d’un parler ou interviennent dans sa construction ; ies anciens dialectes, l’arabe classique, le substrat » (5).

e- Ch Ferguson est, à notre connaissance, le premier linguiste qui a essayé, dans son article, « the arabic koïné » d’apporter la preuve scientifique à la thèse selon laquelle une « koïné » relativement homogène, non basée sur le dialecte d’un seul centre, s’est développée comme forme de conversation arabe et s’est étendue sur presque tout le monde islamique lors des premiers siècles de l’ère musulmane » (6).

Cette koïné, dont les dialectes sédentaires sont les continuateurs, est caractérisée par deux faits essentiels :

elle est née dans les camps militaires musulmans des premiers siècles de l’Hégire ;

elle est différente de l’arabe classique et des dialectes de la péninsule arabique, bien que cette koïné ait existé parallèlement à eux « Nous allons décrire ici, dit Ferguson, quatorze éléments dans lesquels les dialectes modernes se sont mis d’accord en face de la ’arbiyya, chaque élément est, en fait, une constellation d’éléments linguistiques minimums qui, rassemblés, semblent avoir probablement fonctionné ensemble » (7).

Les quatorze éléments que Ferguson présente relèvent aussi bien de la phonologie que de la morpho-syntaxe et du lexique. Exp :

Le qaf du classique se réalise /g/ dans les dialectes nomades et /q/ dans celui des citadins.

Les citadins remplacent l’ancien Dad (...) par /D/ emphatique.
Les citadins ont un /T/ emphatique dans les noms de nombre de 13 à 19 : ex : rbeç Tach (14) et les nomades ne l’ont pas.

Les citadins ont perdu la forme du duel et les nomades t’ont toujours.
La forme du pronom relatif /lli/ ou /Di/ est une spécificité des citadins.
Le verbe chaf / ychuf « voir » est spécifique aux citadins : l’arabe classique, et les nomades ne le connaissent pas.

f- Dans un article intitulé « koïné, langue commune et dialectes arabes, D. Cohen discute la thèse de Ferguson et infirme point par point les quatorze éléments que ce dernier a présentés (pour défendre la thèse de la koïné militaire), en montrant que ces éléments n’apparaissent jamais ensemble dans le même dialecte arabe citadin qu’ils ne sont pas spécifiques à ces parlers (la disparition du Dad par exemple est générale) et que certains de ces éléments vont dans le sens d’une évolution normale (A. Meillet a déjà montré, par exemple, que la disparition du duel est un signe d’évolution que connaissent toutes les langues à une période de leur histoire). A la fin de son étude, D. Cohen soutient avec des preuves historiques et linguistiques la thèse qui prône la disparité des parlers sédentaires dès l’origine, thèse avancée par Ch. Pellat. « On ne peut pas exclure, dit-il (...) que certains foyers d’arabisation aient été marqués par un dialecte particulier. Le fait général, cependant, c’est le mélange » (8).

La carte linguistique de Fès

En nous appuyant sur le travail de D. Cohen au sujet de l’origine des parlers arabes, et en prenant en considération les faits linguistiques et historiques, nous pouvons dire que le parler de Fès détient sa spécificité d’origine des fondateurs et des premiers habitants de cette ville, qui sont :
Deux fractions d’amazighes Znata : les Zwagha et les Banouyznaten qui étaient déjà installées dans l’emplacement de Fès avant sa fondation, auxquelles se sont joints, à partir du début du 9ème siècle :
La famille Idrisside et sa suite, constituée d’arabes et d’amazighs de la région de Walila (soldats, administrateurs, conseillers, etc.).
Cinq cents arabes des tribus Azd, Yahfug et Sadaf, venus directement de Moyen-Orient.

Plusieurs centaines de familles Kairouanaises (9). Au début, la répartition des différentes populations était faite, d’après A. Benlmansour, à partir de considérations tribales et des lieux de provenance. Chaque groupe s’installait dans l’endroit que lui réservaient les Idrissides : « Nous avons toujours des traces vivantes qui appuient cette thèse : ainsi, certaines rues et endroits, portent - jusqu’à nos jours - le nom de la tribu ou du groupe d’individus qui les ont habités » (10). Ces différents groupes que nous venons d’énumérer, parlaient leur propre langue ou dialecte entre eux, mais se servaient de l’arabe, langue de la religion et des gouverneurs, comme moyen de communication entre groupes. Cet « arabe » qui est à l’origine de l’actuel parler fassi est le résultat de la rencontre de trois éléments fondamentaux dont « le dosage » n’est pas uniforme :

Le premier élément est formé des parlers arabes des andalous de Cordoue, des Kairouanais et des tribus arabes venues du Moyen-Orient ;
Le deuxième est l’arabe classique (langue écrite de l’administration)
et le troisième est l’amazighe.

Il est pratiquement impossible de tirer de l’état actuel du fassi des renseignements précis sur son état « primaire ». Il va sans dire que beaucoup de facteurs externes (autres immigrations â travers les siècles, le contexte socio-culturel, l’environnement, les besoins des locuteurs, etc.) et internes (évolution naturelle, contact avec d’autres langues, emprunts, etc.) ont contribué à son évolution et en ont fait ce système de communication que nous appelons l’arabe fassi et dont nous allons présenter quelques caractéristiques. L’arabe fassi est un parler arabe citadin qui s’est formé dès le début de l’ère musulmane, comme on vient de le voir. Il est presque aussi ancien que celui de Kaïrouan en Tunisie par exemple. Cependant, notre parler se distingue de celui-là par la conservation de beaucoup de traits archaïques qui sont d’une grande utilité pour la linguistique diachronique. La conservation de ces traits trouve son explication dans l’histoire de Fès. Cette ville a occupé - depuis sa fondation - une place d’honneur parmi les cités arabes d’Afrique du Nord et d’Andalousie. Ses habitants ont été fiers de cette situation enviable qu’ils ont presque toujours su maintenir : le rayonnement scientifique et culturel de cette ville à travers les siècles et sa civilisation raffinée en témoignent (11). Fès a eu, d’autre part, un passé relativement calme. Elle n’a pas connu d’invasion massive et n’a jamais été vidée de ses habitants d’origine, comme cela s’est passé à Kaïrouan ou à Bagdad. Son parler a donc évolué dans des conditions heureuses et stables ; il n’a subi d’influence marquante d’aucun parler ou dialecte arabe ou autre. Ce sont ces conditions historiques, unies aux circonstances politiques et socio-économiques, qui ont fait de l’arabe fassi l’une des variétés arabes citadines les plus conservatrices et les plus originales.

Ce parler connaît ces dernières décennies une évolution accélérée à la suite de la grande évolution socio-économique que vit le Maroc depuis les années cinquante, et qui se manifeste, par exemple, par d’importants mouvements de déplacement des populations, par un changement rapide du mode de vie et de mentalités des gens, par l’influence grandissante des langues de l’enseignement et des moyens d’information sur les langues de ce pays, etc.

Les villes marocaines ont ouvert leurs portes à l’exode rural. Ainsi, à Fès, les frontières qui .séparaient les anciens quartiers se sont effondrées :

La Médina n’est plus le fief de la bourgeoisie fassie, une grande partie de celle-ci l’a quittée.
Fès Jdid n’est plus la cité administrative et militaire depuis que Rabat est la capitale du pays.
Le Mellah n’est plus le quartier juif,
Dar Dbibegh n’est plus le quartier européen.

Ces changements sociaux dont nous venons d’énumérer quelques exemples unis à d’autres, ce sont accompagnés, sur le plan linguistique, du déclenchement d’un phénomène de koïnésation, Les différents parlers arabes marocains évoluent dans le cadre d’un rapprochement mutuel qui tend à éliminer les traits particuliers et à uniformiser ces parlers. Ceci conduit, semble-t-il, à la formation d’une koïné arabe marocaine. A ce sujet, le cas de Fès est très révélateur. Les trois cités qui formaient cette ville ont perdu, depuis quelques temps, leurs spécificités.. Aussi, leurs variétés arabes n’ont-elles pas pu échapper au mouvement général. Le judéo-arabe de Fès est en voie de disparition. Le parler de la Médina et celui de Fès Jdid tendent à se fusionner dans ce qu’on appelle l’arabe marocain médian. Cette tendance à l’uniformisation peut être constatée en comparant "ancien fassi (c’est-à-dire l’arabe que parient toujours les vieux fassis illettrés qui habitent toujours la Médina et qui ont pu relativement échapper à l’influence de l’arabe moderne et/ou d’autres langues) au parler des jeunes fassis scolarisés et dont la langue suit l’évolution générale.



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R. Le Tourneau : La vie quotidienne à Fès, Hachette, Paris 1965. P :26 L. Brunot : « Notes sur le parler arabe des juifs de Fès ». In, Hesperis. V.22 Bot et E. Malka : Textes judéo-arabes de Fès, Rabat, 1939 Brunot et E. Malka : Glossaire judéo-arabe de Fès, Rabat 1940 D. Cohen : « Variantes, variétés dialectales et contacts linguistiques en domaine arabe », in .B.S.L. de Paris, t. I.XVIII, 1973 R. Le Tourneau : La vie quotidienne à Fès, p. 27.

1. Pour plus de détails, voir Encyclopédie de l’Islam. Paris, Maisonneuve & Larousse SA., 1975, TI p, 590 et suite.

2. Le point de vue de Vollers a été discuté par R. Blachère dans : Introduction au Coran, Paris. Maisonneuve, 1959, pp : 156 à 169.

3. Voir M Cohen et A. Meillet : Les langues du monde. (Langues. chamito-sémitiques (arabe moderne). pp : 117 et suite

4. J. Fuck ; Arabia, Paris, Marcel Didier, 1955, pp.7 ; 8, 9 55

5. Ch. Pellat. langue et littérature arabes (la langue arabe et son histoire), Paris, Armand Colin, 1952 pp. 27-54

6. Ch. A. Ferguson. The Arabic Koïné in Language, v 35 n°4 (1959), pp. 616-930, reproduit in Readings in. Arabic Linguistics, al Ani (éd). E.U.L.C 1987, pp. 49/70

7. Ch. A. Ferguson. Ibidem

8. D. Cohen, « Koïné, langues communes et dialectes arabes » en Etudes linguistiques sémitique et arabe. Mouton, Paris 1970.

9. Ces différents renseignements ont été tirés d’une conférence sur l’origine des habitants de Fès, donnée en 1978, par A. Benmansour au Iycée Moulay Idriss à Fès et des deux livres de R. Le Tourneau : La vie quotidienne à Fès en 1900, Hachette, 1965, et Fès avant le protectorat (1949). I.H.E.M., Rabat. 10. A. Benmansour : Origines des habitants de Fes.

11. Voir : R. Le Tourneau : La vie quotidienne à Fès. Hachette, Paris, 1965

Voir : A. Hilili : Phonologie et morphologie de l’ancien fassi. Thèse de doctorat de 3ème Cycle. La Nouvelle Sorbonne, 1979.

Professeur Hilili Abdelaziz

Fes, centre spirituel et culturel du Maroc Traditionnel
Posté par: Raphael (IP enregistrè)
Date: 05 mars 2009 : 22:32

Selon certaines historiens, le titre de Mellah proviendrait du quartier cede aux juifs, se trouvant a proximite du salage des peaux.
Qui a abordé ce genre "d'atelier", peut se rappeler les tres mauvaises odeurs qui infestent l'athmosphere. Et c'est vers ces proximites qu'il etait accorde aux juifs de resider, et c'etait
"LE MELLAH". Qui dit mieux ?
Les guettos d'Europe au moyen age, n'etaient pas mieux lotis.
On peut Glorifier D' de nous avoir faits sortir de:
"ME'ÂFELA LE'ÔRA.
Raphael.

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Posté par: akachmir (IP enregistrè)
Date: 05 mai 2009 : 04:25

En décidant de fonder une grande cité musulmane pour consacrer les efforts déployés par son prédécesseur et les siens propres en vue de l'instauration du premier État musulman indépendant en terre marocaine, Idris II (791 - 829) ne se doutait certainement pas du destin exceptionnel des populations juives qu'il laissa s'y installer et du rôle considérable qui fut le leur dans le façonnement de l'identité même de cette métropole de l'Islam que Fès devait devenir.
Également appelée à servir de nouvelle base de propagation de la foi parmi les tribus juives, judaïsant, chrétiennes ou païennes non encore converties, même dans ses environs immédiats, la capitale idrissite compta en effet dès sa création une minorité juive particulièrement active. Admis en qualité de dhimmis ou tributaires, les Juifs bénéficiaient de la liberté de culte, de la sécurité de leurs personnes et de leurs biens.

Si le coeur qui bat pouvait parler

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Posté par: CEREJIDO (IP enregistrè)
Date: 05 mai 2009 : 22:27

Au Maroc, vous remarquerez que tous les mellah étaient proches du palais Royal car les Rois voulaient à titre de sécurité pour les Juifs les avoir proches du palais en cas d'attaques.




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Posté par: akachmir (IP enregistrè)
Date: 10 mai 2009 : 03:29

Cher darlett, dans mes recherches, j'ai trouvé un passage qui correspond à Fès.

Il est difficile d'évaluer l'impact de ces recommandations sur le maintien de la communauté juive, en particulier à Fès, jusqu'à l'avènement des Mérinides, où elle s'impose avec éclat. Ces conseils ayant, par ailleurs, sans doute, contribué à nourrir la suspicion tenace dont étaient entourés les Juifs convertis à l'Islam. Suspicion nourrie par des spéculations sur les motivations jugées douteuses de l'attachement des convertis à leurs noms Juifs ? Discrimination dictée par des considérations plus terre à terre telle que la compétition dans certains secteurs de l'artisanat ou autour de ce haut lieu du commerce fassi qu'était le Qissaria ? E tout cas, les musulmans fassis d'origine juive, finirent par s'imposer dans tous les domaines. Difficile d'estimer la population sur le plan démographique, Nicolas Clénard, de passage à Fès en 1451, évaluait le nombre de sa population à 4 000 personnes et celui des musulmans à 50 000. La communauté juive, diminuée par les conversions mais grossies par l'arrivée de vagues successives de réfugiés en provenance de la péninsule ibérique, bénéficia d'un apport décisif en 1391 - 1392 lorsque arrivèrent dans la cité Idrisside les Juifs fuyant les sanglantes hostilités déclenchées contre eux, notamment en Castille et en Aragon, à l'instigation du terrible archidiacre Ferrando Martinez d'Ecija; Ces premiers expulsés comptaient dans leurs rangs des familles qui allaient s'illustrer encore plus dans l'artisanat, le commerce et les sciences religieuses. L'une de leur particularité fut leur intégration avec les autochtones fassis. Un siècle plus tard, l'édit d'expulsion scellé par les rois catholiques après la chute de Grenade (1492) fit affluer à Fès des milliers de Juifs et de musulmans andalous. Dans l'intervalle, leur sort fut étroitement associé à celui de la dynastie Mérinide et certains d'entre eux connurent l'itinéraire fascinant de ces Juifs de la Cour dont l'ascension était fulgurante et la chute non moins vertigineuse. Contrairement au confinement des Juifs en Europe dans des ghettos, sanctionnés par une loi du troisième concile de Latran (1179) la coupure géographique instituée à Fès a servi de modèle et à diverses époques, être rééditée à Marrakech (1557), Meknès (1682), Rabat, Salé et Tétouan (1807 - 1811). La date d'installation des Juifs dans un quartier distinct situé à proximité du siège du gouvernement est contestée. Du jour au lendemain, rapporte une chronique juive, les Juifs furent donc accusés d'avoir profané la mosquée (Qarawiyine ?) Ils auraient rempli de vin les réservoirs de ses lampes. Il n'y avait pas d'alternative sinon les expulser de la médina. Ce fut, un amer et épouvantable exil. Bon nombre de familles de riches marchands Juifs embrassèrent l'Islam plutôt que d'abandonner leurs maisons et de s'éloigner de la cité, de leurs magasins et entrepôts. C'est le quartier qui leur était assigné, bien que relativement spacieux, offrant, de par la proximité du palais et des garnisons, des garanties supplémentaires de sécurité et, de manière générale ne semblait pas pouvoir offrir un confort comparable à celui de la Médina. Située sur un sol salin, d'où le nom de Mellah qui lui sera donné plus tard et qui deviendra synonyme de "quartier juif" dans tout le Maroc. Malgré ces inconvénients, le Mellah offrait cependant un avantage de choix : des conditions favorables au développement des intérêts communautaire ainsi qu'une plus grande cohésion des membres de la communauté vis-à-vis des habitants de la médina. La coupure n'était cependant pas totale. Quelques habitants du Mellah y gardaient encore des magasins et nombreux étaient ceux qui, le shabbat excepté, s'y rendaient pour les besoins de leur commerce. Ils y écoulaient une partie de leurs produits artisanaux, principalement des bijoux en or et les fils d'or à la fabrication des caftans. D'ailleurs rien n'illustrait sans doute mieux le maintien des liens assez étroits malgré l'exclusion qu le recours des Juifs au hurm de Moulay Idris. Ne pouvant se réfugier dans le sanctuaire lui-même, ou dans son espace inviolable, ils trouvaient abri dans le lieu où se faisait l'immolation des taureaux et des autres bêtes offertes en sacrifice.
Vis-à-vis du pouvoir musulman, le regroupement des Juifs dans un même quartier ne signifiait pas seulement leur prise en charge directe et leur protection par les souverains mérinides. Ce déplacement leur donnait la possibilité de jouir d'une certaine autonomie interne.
Géré en principe par un conseil composé de divers membres dont les notabilités religieuses, la communauté disposait d'un trésorier et de dayyanim choisis souvent à vie parmi les familles les plus en vue et chargées de siéger au Beth-Din (tribunal) pour rendre la justice. Les Sofrim remplissaient pour leur part des fonctions équivalentes à celles des 'adul musulmans (notaires) et enregistraient donc toutes sortes d'actes, tels que les contrats de mariage, les contrats commerciaux... Outre les services religieux assurés par les hazzanim dans les synagogues privées ou publiques suivant leurs rites respectifs, le respect des prescriptions de la Loi passaient par le recours du circonciseur , l'équivalent du Hajjam en médina, et du sacrificateur rituel qui avait la charge de procéder à l'abattage rituel et de décréter Kasher ou impropres à la consommation les viandes qu'il examinait
Pour faire face aux calamités, la communauté puisait ses dernières ressources dans la "caisse des pauvres", alimentée habituellement comme toutes les oeuvres de bienfaisance, par les dons des fidèles, diverses taxes et les revenus tirés des biens heqdesh comparables aux hubus ou waqf musulmans. Dans de telles circonstances, une autre "institution" du mellah avait fort à faire : la Hevra quadicha ou congrégation chargée de l'enterrement des morts mais s'activant aussi utilement par exemple, pour lutter contre les incendies.
En période de calme politique et en dehors des phases d'aléas écologiques, la vie s'écoulait au sein du mellah dans l'accomplissement des prières quotidiennes, la célébration du Chabat annoncé à coups stridents du schofar, la médina ayant un système similaire pour le réveil du Shour durant le Ramadan et la commémoration des grandes dates de l'histoire juive.
Centrées sur l'artisanat et le commerce, la vie économique dépendait dans une large mesure des rapports et des échanges entretenus avec la médina. Regroupés en corporation (comparables aux hanta musulmanes), les artisans Juifs étaient actifs dans quasiment tous les secteurs de production. Ils exerçaient un monopole pratiquement sans partage sur le travail de l'or. Léon l'Africain décrit : "La plupart des orfèvres sont des Juifs qui exécutent leurs travaux au nouveau Fès et les portent dans la vieille ville pour les vendre. Là un marché leur a été assigné près des droguistes. On ne peut travailler en effet, ni l'or, ni l'argent dans la vieille ville... car on dit que vendre les objets d'argent et d'or pour un prix supérieur à ce que vaut leur poids est de l'usure. Mais les souverains donnent l'autorisation aux Juifs de le faire."
En dehors de l'orfèvrerie, de la frappe de monnaies, du travail de cuirs et de laines et de la fabrication d'armes, les Juifs intervenaient par le biais "d'association" dans l'agriculture (oliviers, figuiers, vignobles) et jouaient un rôle important dans le ramassage de ce produit stratégique. La stabilisation intervint progressivement avec l'afflux à partir de 1470, et surtout 1492, de nouvelles vagues de réfugiés et d'expulsés. Le quartier juif se renforça alors des divers apports de ces nouveaux venus qui le marquèrent d'une empreinte indélébile. Attachés au mode de vie raffiné qui avait été le leur dans la péninsule ibérique, ils se transmirent de génération en génération le legs andalous. Plusieurs siècles plus tard, un célèbre voyageur français, Pierre Loti, reçu avec faste au mellah par des israélites fortunés "au milieu des parfums de bois de santal" et d'amas de "cornes de gazelle", s'extasiera en termes lyriques sur le charme des maisons décorées et aménagées dans le goût arabe le plus recherché et n'hésitera pas à comparer l'un de ses hôtes à "quelque élégant vizir". Cohen Victor

Si le coeur qui bat pouvait parler

Fes, centre spirituel et culturel du Maroc Traditionnel
Posté par: akachmir (IP enregistrè)
Date: 20 mai 2009 : 18:15

Citation:
Raphael
Selon certaines historiens, le titre de Mellah proviendrait du quartier cede aux juifs, se trouvant a proximite du salage des peaux.
Raphael.
d'après l'histoire: Fès devient un centre de pèlerinage pour tous les pays islamiques, une ville de ferveur religieuse et le moindre incident devait mettre feu aux poudres. Une rumeur au sujet de la découverte d’une jarre de vin dans une mosquée, les Juifs sont accusés d’avoir voulu polluer l’eau de la mosquée ; il semble que l’émeute qui s’en suivit ; il y eut des victimes parmi la population juive mais le résultat le plus clair fut l’exil des Juifs de Fès El Bali et la construction dans la nouvelle ville d’un quartier spécialement réservé aux Juifs, une ancienne carrière de sel qui va donner son nom au quartier Mellah. Cet exil les privait de leurs anciennes demeures. Ce fut un exil amer et épouvantable et de nombreuses familles préfèrent embrasser l’Islam plutôt que d’abandonner leurs demeures.

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Posté par: aaron (IP enregistrè)
Date: 28 octobre 2009 : 16:15

Rencontre des juifs originaires de Fès

Une rencontre internationale des juifs originaires de Fès consacrée à la contribution de la communauté juive de cette ville au judaïsme marocain, s'ouvrira aujourd’hui mardi dans la capitale spirituelle du Royaume. Des Juifs de Fès venant de France, du Canada, des Etats Unis, du Brésil, d'Argentine, d'Australie, de Suisse, du Luxembourg, de Belgique et d'Espagne prendront part à cette rencontre de deux jours, a indiqué le président de la communauté juive de Fès, Armand Guigui.

Fes, centre spirituel et culturel du Maroc Traditionnel
Posté par: dina a. (IP enregistrè)
Date: 10 janvier 2010 : 13:41

<?MAPPEL A TOUS LES FASSIS QUI LISENT DARNNA......
La ville de FES a beaucoup change et il n'y a aucune photo sur ce site !
C'est aujourd'hui une tres belle ville,avec sa nouvelle ville,moderne .
Je vais essayer de trouver des images de FES aujourd'hui.
Il me semble que les Fassis ne sont pas tres nombreux sur ce site.
A++

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Posté par: CEREJIDO (IP enregistrè)
Date: 10 janvier 2010 : 14:12

Savez-vous que l'ancien ministre de l'éducation (appelé ministère de l'instruction publique) ALLAL EL FASSI qui n'avait aucune sympathie pour la communauté juive, voulait faire de Fès une ville uniquement Musulmane, et même les Musulmans non pratiquants seraient expulsés de Fès ???
Il avait même suggéré à S.M. MOHAMED V de supprimer les tribunaux Rabbiniques, prétextant que c'était un état dans l'état !!

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Posté par: dina a. (IP enregistrè)
Date: 10 janvier 2010 : 17:39

DOIS-JE COMPRENDRE QU'IL NE FAUT PAS PARLER DE FES ?





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Posté par: CEREJIDO (IP enregistrè)
Date: 10 janvier 2010 : 19:05

Si , bien au contraire car je suis de parents Fassis




Fes, centre spirituel et culturel du Maroc Traditionnel
Posté par: CEREJIDO (IP enregistrè)
Date: 10 janvier 2010 : 22:29

Au contraire DINA ! je suis de parents fassis et fier de l'être Vive FES et le vive le Maroc




Fes, centre spirituel et culturel du Maroc Traditionnel
Posté par: dina a. (IP enregistrè)
Date: 11 janvier 2010 : 09:17

BONJOUR CEREJIDO.
jE NE SAIS PAS COMMENT PLACER UNE VIDEO SUR CE FIL+%
ALORS SI TU VEUX BIEN LE FAIRE A MA PLACE.
TU MARQUES SUR GOOGLE "LES FONTAINES DU MAROC"....
ENTRE AUTRES,IL Y A PAS MAL DE PHOTOS.
MERCI D'AVANCE,FAUT FAIRE BOUGER LE SUJET !!

SHAVOUA TOV !
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Fes, centre spirituel et culturel du Maroc Traditionnel
Posté par: CEREJIDO (IP enregistrè)
Date: 11 janvier 2010 : 09:53

Je le fais de suite DINA et une très bonne semaine @ toi aussi depuis Paris.




Fes, centre spirituel et culturel du Maroc Traditionnel
Posté par: dina a. (IP enregistrè)
Date: 11 janvier 2010 : 09:54

EN ATTENDANT,VOICI UNE PHOTO DE JEUNES DE FES,ILS DOIVENT AVOIR AUJOURD'HUI ENTRE 62-65 ANS.
PEUT ETRE QUE QUELQU'UN SE RECONNAITRA ?






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Posté par: dina a. (IP enregistrè)
Date: 29 mars 2010 : 08:39

fe0017-merrougeSortie%20d%27Egypte.jpgLa sortie d'Egypte

PESSAH CACHER VE SAMEAH AUX FASSIS.



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