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LES IMPRÉVISIBLES ET REDOUTABLES EFFETS DE VATICAN II
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 10 dcembre 2010 : 11:08

LES IMPRÉVISIBLES ET REDOUTABLES EFFETS DE VATICAN II

Arnold Lagémi



Cette réflexion fait suite à une publication de Vini Ganimaro dans l’OSSERVATORE VATICANO (dialogue interreligieux et œcuménisme.) Hannah Lévy me l’a adressé. Je l’en remercie bien vivement, car sans son initiative, il est fort probable que n’aurait pas été remarqué l’incident ci après relaté, révélateur des difficultés rencontrées pour la mise en pratique de la Déclaration Conciliaire, Nostra Aetate, (A notre époque …premiers mots du texte latin.) dont une partie relève des rapports avec les Juifs.


Une récente publication de *l’OSSERVATORE VATICANO a suscité une problématique nouvelle issue de la déclaration conciliaire *NOSTRA AETATE. En effet, ce document original publié par l’organe de presse officiel du Vatican, imputable aux sœurs de la congrégation Notre Dame de Sion et diffusé par la conférence épiscopale d’Angleterre et du Pays de Galles, distingue de sérieuses et inéluctables conséquences (que n’avaient probablement pas prévues les rédacteurs) à la déclaration conciliaire. Commençons par quelques observations sur le sens et la portée de ce texte.

Souvent présentée comme la référence de base des nouveaux rapports judéo chrétiennes, ce texte est une déclaration définissant les relations de l’Eglise avec les religions non chrétiennes. Il n’implique donc pas essentiellement les rapports judéo chrétiens. Concernant le Judaïsme et les Juifs, l’originalité du texte c’est qu’il expose et explique une vérité qui a toujours été implicite et nécessaire dans la position chrétienne, à savoir, la réalité de la filiation avec le peuple juif. Celle-ci est affirmée sans ambiguïté et ne s’accompagne pas de la condamnation, voire de la malédiction des Juifs.



Implicite ou explicite, la prétention à la filiation est incontournable. Comment pourrait-il en être autrement ? Le christianisme n’est pas né par génération spontanée. S’il n’est pas catégorique dans sa revendication à l’héritage exclusif d’Israël, son « accomplissement » de la Loi de Moïse est inopérant parce qu’illégitime. L’Eglise se déclare débitrice d’Israël. C’est nouveau formellement, mais cela ne modifie en rien la volonté chrétienne à être le « nouvel Israël. » Cela le confirmerait plutôt.

« Ce peuple avec lequel D.ieu, dans sa miséricorde indicible, a daigné conclure l’antique alliance » ou « Selon le témoignage de l’Ecriture Sainte, Jérusalem n’a pas reconnu le temps où elle fut visitée. »

Subsiste, par ailleurs, un reliquat des anciens préjugés : « Les Juifs restent encore, à cause de leurs pères, très chers à D.ieu. » On l’aura noté, si les Juifs restent « très chers » c’est grâce au mérite de leurs pères.

On pourrait dire, qu’en confirmant sa parenté avec la mission rédemptrice d’Israël, l’Eglise indique qu’elle entend essentiellement prendre sa place dans la filiation salvatrice du peuple juif, définie par les prophètes d’Israël. Il ne peut, y avoir, toutefois, égalité de statut entre une Eglise qui a reconnu en Jésus le messie promis et un peuple, juif, en l’occurrence, toujours dans l’espérance messianique. Selon les Ecritures communément admises, il n’y a qu’un seul fils de David. Soit, il est en gestation dans la matrice d’Israël. Soit c’est Jésus ! Il n’y a pas de choix sans sacrifice.

Soutenir que Nostra Aetate a aboli l’ambition chrétienne d’être le seul et vrai Israël, c’est faire dire à cette Déclaration ce qu’elle ne dit pas. On lira, par contre, dans NOSTRA AETATE : « L’Eglise croit, en effet, que le Christ, notre paix, a réconcilié les Juifs et les Gentils par sa croix et en lui-même, des deux, a fait un seul. »

Que la Croix du Christ ait réconcilié Juifs et gentils reste un point de vue chrétien, indiquant la préséance chrétienne. Et « des deux a fait un seul » suppose que Jésus est le messie attendu. Le point de vue juif est tout autre ! Il y a donc dans Nostra Aetate des avancées indéniables mais, en même temps des crispations farouches.

D’ailleurs, au colloque organisé par les « Relations judéo chrétiennes de Montréal il y a cinq ans pour commémorer Nostra Aetate, (compte rendu 2572) le Dr Gérald Caron devait déclarer : «La deuxième partie de cette conférence considère trois défis, parmi d’autres, que l’Église – si elle désire vraiment éliminer toute trace d’anti-judaïsme ou d’antisémitisme de son discours – se doit de relever dans les prochaines années. Elle doit d’abord se débarrasser du “supersessionisme” ou de la théologie du remplacement, non seulement dans ses textes, mais aussi et surtout dans sa théologie, y compris sa christologie. »*

« Étroitement lié à cette question est le débat toujours en cours sur l’alliance, qui respecte la nouvelle doctrine sur la permanence d’Israël dans le plan divin. Enfin, même si déjà abandonnée par le Conseil mondial des Églises et plusieurs Églises membres, la question du prosélytisme ou mission chrétienne envers les juifs reste à l’ordre du jour au sein de l’Église catholique romaine et de certaines Églises évangéliques. »

La déclaration conciliaire prenait un très gros risque en atténuant la disqualification des Juifs sans avoir préalablement rejeté (cf plus haut) la théologie du remplacement.

« L’Eglise a toujours devant les yeux les paroles de l’apôtre Paul sur ceux de sa race à qui appartiennent l’adoption filiale, la gloire, les alliances, la législation, le culte, les promesses. »

Tout se passe comme si Nostra Aetate autorisait une lecture du chapitre XI de l’épître aux Romains actualisé, alors que, selon le premier niveau de lecture, ce texte ne s’appliquera qu’à la fin des temps, quand le cours de l’histoire de l’Eglise aura cessé.

La déclaration conciliaire, par certains aspects refuse à prendre acte de l’irréductible opposition théologique et, par d’autres se comporte comme si l’unité judéo chrétienne était une réalité consommée.

Un incident sérieux relevant de cette deuxième façon de voir vient de se dérouler. L’OSSERVATORE VATICANO, publie une déclaration de la conférence épiscopale d’Angleterre et du Pays de Galles mettant en évidence la position de la Congrégation des sœurs de Notre Dame de Sion, évoquant notamment : « Depuis la Shoah, et en particulier depuis la déclaration NOSTRA AETATE, elles (les sœurs) sont profondément conscientes de l’amour fidèle de D.ieu pour le peuple juif. »

En tout premier lieu, que la position des sœurs de Notre Dame de Sion soit relayée par la conférence épiscopale des évêques anglais et du Pays de Galles donne un certain poids à cette position. Lorsqu’elles sous entendent que l’amour de D. ieu pour les Juifs n’était pas une réalité avant la déclaration conciliaire, elles considèrent que Nostra Aetate marque l’entrée dans le temps où les Juifs seront réhabilités. La référence à la Shoah indique que le point paroxysmal de la souffrance d’Israël est atteint.

Il n’est pas présomptueux d’affirmer donc que les évêques anglais appuyant ces religieuses qui déclarent que la Providence reste « fidèle à son amour pour Israël » sous tendent une vérité explosive, à savoir que la nature de la relation divine à Israël restant engagée par la fidélité, en dépit du rejet de Jésus, dégage les Juifs de toute obligation à la conversion. Reste cependant la prière du Vendredi Saint pour la conversion des Juifs qui contredit cette apparente progression.

D’un point de vue empirique, la vision de ces religieuses et des évêques relèverait-elle d’un questionnement visant à faire admettre la nécessité d’une révision doctrinale en insistant sur les contradictions du système ? Je le pense. Car, par la reconnaissance du maintien de la fidélité divine à Israël, se trouve posé avec acuité l’incompatibilité de deux rivalités.

Contrairement à ce qu’elle prétend être, Nostra Aetate reste, en effet, susceptible de renforcer un blocage à l’encontre du rapprochement judéo chrétien, dans la mesure où la reconnaissance de la validité de l’Alliance pose aussi la question de la légitimité de « l’accomplissement » de la Loi des frères aînés. Peut-on mettre un terme à une Loi qui s’inscrirait dans une Alliance reconnue ?

Pour prendre une image populaire, nous pourrions dire que la réforme doctrinale devait précéder la Déclaration Conciliaire. En l’état, c’est la charrue qu’on a placée avant les bœufs ! »

Les sœurs de Notre dame de Sion et les évêques anglais ont répondu en confirmant avec Nostra Aetate : « Les dons et l’appel (de D.ieu) sont sans repentance. »

Ce recours au chapitre XI de l’Epître aux Romains qui accorde une si belle place aux Juifs, n’a-t-il pas une visée essentiellement eschatologique ? (fin de l’histoire humaine) N’était-il pas prématuré de s’en prévaloir avant toute reforme doctrinale ?

Qu’est ce à dire ? Assumer ces contradictions jusqu’à l’absurde ? La fidélité de la Providence envers Israël qu’affirme et reconnaît la Déclaration Conciliaire ne doit elle pas entraîner les Chrétiens à revendiquer pour eux-mêmes la permanence confirmée de cette fidélité ? Et si « les dons et appels de D.ieu sont sans repentance » peut-on reprocher aux sœurs de Notre Dame de Sion ainsi qu’aux évêques Anglais d’en avoir tiré les conséquences?

Si les Juifs restent le Peuple Elu aux yeux des Chrétiens, qu’attendent ces derniers pour frapper à la porte de la synagogue qui, pour l'occasion aura ôté de son visage le bandeau infamant de...l'aveuglement!

LES IMPRÉVISIBLES ET REDOUTABLES EFFETS DE VATICAN II
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 10 dcembre 2010 : 11:13

REPONSE A L’ABBE ARBEZ : LE DIFFEREND SUBSISTE, L’AMITIE AUSSI !

Arnold LAGEMI

La réflexion à laquelle s’est livré l’abbé Arbez en commentant mon article sur les « imprévisibles et redoutables effets de Vatican II » précise les contours d’une divergence doctrinale qui me paraît inéluctable et rédhibitoire et que je vais m’efforcer de démontrer. Pour la commodité du lecteur, je citerai les propos de l’abbé Arbez que je ferai suivre d’un commentaire.

« La chrétienté a entraîné ses fidèles durant de longs siècles à partir de deux paramètres complètement faux : 1) La mort du Christ serait le fait de la culpabilité des Juifs. 2) L’Eglise serait le nouvel Israël qui remplacerait le peuple juif disqualifié et réprouvé. Le Concile Vatican II a clairement mis fin à ces approches pseudo théologiques qui n’ont jamais eu le rang de dogme. »

Si la persistance de l’accusation de peuple déicide s’est quelque peu diluée avec le temps, une confirmation réaffirmée clairement de la théorie de la substitution qui soutient que l’Eglise est le nouvel Israël est apportée sans équivoque possible par un document officiel.
C’est précisément dans la Déclaration Conciliaire Nostra Aetate (Notre temps) que l’Abbé Arbez cite souvent à l’appui de ses thèses, que j’ai trouvé justification à mon propos.

Ainsi, dans les Actes du 2e Concile Œcuménique de Vatican II, et plus précisément dans la Déclaration Conciliaire Nostra Aetate 4, nous lisons : « S’il est vrai que l’Eglise est le nouveau peuple de D.ieu, les Juifs ne doivent pas, pour autant,être présentés comme réprouvés par D. ieu etc…..

Le nouveau peuple de D. ieu ne peut que renvoyer au nouvel Israël. Le bien fondé du Verus Israël (le vrai Israël) n’est donc pas une opinion parmi d’autres, c’est la doctrine catholique ! Donc bien loin d’avoir « mis fin à ces approches pseudo théologiques, issues des outrances de certains pères de l’Eglise anti-judaïques » Nostra Aetate a confirmé l’assise doctrinale de la théorie de la substitution.

Que celle ci n’ait jamais eu rang parmi les dogmes confirme que ces derniers ne portent pas seuls la doctrine de l’Eglise romaine et qu’une vérité n’est pas nécessairement dogmatique pour être authentique.
Concernant la théorie de la substitution, je précise qu’elle a été réaffirmée par le Concile de Florence au XVe siècle et que l’encyclique Mystici Corporis Christi du pape Pie XII (1943) mentionne : « La mort du Rédempteur a fait succéder le Nouveau Testament à l’ancienne Loi abolie. » Notons encore que cette théorie eut de nombreux défenseurs illustres comme Tertullien, Jean Chrysostome, patriarche de Constantinople ou Augustin d’Hippone, dit St Augustin.

Concernant l’accomplissement de la Loi de Moïse, Pie XII est allé plus loin que l’Evangile qui affirme « Je ne suis pas venu pour abolir la Loi mais pour l’accomplir. » Il est vrai que d’un point de vue pratique, ça ne change pas grand-chose et les effets sont similaires. Si, comme le soutient l’abbé Arbez, Israël reste le peuple de D.ieu, comment comprendre que la Loi puisse être accomplie ? Si l’Alliance d’Israël avec son D.ieu est maintenue, à plus forte raison devrait l’être Sa loi qui en est l’expression. Soutenir que la théorie de la substitution est invalide, que les Juifs sont toujours porteurs de la Rédemption, c’est reconnaître la pérennité de la Loi de Moïse. S’il en était ainsi, pourquoi l’observance des 613 Mitsvoths n’est pas un objectif de la Nouvelle Eglise ?

En soutenant que la Loi a vécu, et que le Christ l’a dépassée, la Nouvelle Alliance se rattache à l’idéal messianique dont la tradition juive était porteuse et dont elle prétend assumer la continuité. Mr l’abbé écrit à ce sujet : « Les Chrétiens accueillent la Bible hébraïque dans leurs saintes écritures » Un autre choix est impossible, puisque c’est la Bible Hébraïque, et, elle seule, dont l’attente messianique annonce le salut universel.

« Pour ma part, je pense que ni l’Eglise ni Israël ne sont spécifiquement propriétaires de la notion de « peuple de D.ieu « en tant que réalité spirituelle propre. D.ieu seul est maître de ses choix et de ses jugements, et la réalité de « peuple de D.ieu »dépasse certainement nos perceptions historiques et conceptuelles. L’Eglise n’a pas à organiser son activité pour convertir les Juifs (faux sens d’accomplir) mais elle a à annoncer le D.ieu d’Israël libérateur aux païens squattés par les idolâtries modernes. De ce fait elle est sur le terrain de l’humilité, du service, et donc du partenariat avec Israël sans aucun antagonisme.

Je pense qu’il ne s’agit pas de savoir qui est propriétaire de la notion de « peuple de D.ieu, mais, qui la Providence a désigné ainsi. Or, la Bible est sans ambigüité à ce sujet. Quant à la conversion des Juifs, il me semble qu’elle est toujours envisagée dans l’Office du Vendredi Saint, indiquant ainsi que d’un point de vue chrétien, le peuple juif a cessé d’être le peuple de l’Alliance. Quant à la mission consistant à annoncer le D. ieu d’Israël libérateur aux païens squattés par les idolâtries modernes, il ne m’apparaît pas que ce soit un projet à l’ordre du jour !

« Israël et l’Eglise sont les mains agissantes de D.ieu pour faire germer la paix dans le monde où nous vivon, chacun selon ses charismes propres. L’Evangile nous présente un Jésus qui assure ne pas être venu abolir mais accomplir. Accomplir ne peut donc en toute logique signifier l’abolition ni de la Thora ni du peuple qui la porte, ni même de sa Tradition spirituelle. »

Ce partenariat est touchant mais il est inconnu de la Tradition d’Israël ! Il me semble également, qu’il est tout à fait persona non grata dans la vision eschatologique du monde Chrétien, catholique notamment. Les textes bibliques ignorent cette conception associative de l’histoire messianique. De facto, les Chrétiens ne se sentent pas concernés par la Thora qui a été évacuée de leurs préoccupations, depuis St Paul, démontrant ainsi qu’accomplie ou abolie elle n’était pas sujette à une réactualisation éventuelle.

Quant au peuple qui, comme le soutenait Montesquieu, dans sa « Très humble remontrance aux Inquisiteurs d’Espagne et de Portugal » « pense que D.ieu aime encore ce qu’il a jadis chéri », il assume seul, son élection, quand bien même, ce choix fait de lui « le messager souffrant » évoqué au chapitre 53 d’Isaïe. »

Ces diverses données confirmeront la permanence sérieuse du contentieux judéo chrétien qu’il n’est pas nécessaire d’esquiver à l’avantage d’une conciliation qui sacrifierait la vérité au profit d’une unité artificielle. Si déjà, tout comme le pratique l’abbé Arbez avec zèle, nous sommes capables de ne prendre en considération que ce qui nous concerne et nous rapproche, nous permettrons l’édification d’une vertu souveraine, qui, née du combat commun contre l’arbitraire, entraînera Juifs et Chrétiens vers ce qu’André Malraux appelait la fraternité. Et si nous y parvenons, peut être serons nous surpris alors par le jaillissement de…l’inespéré !


[parolevolee.com]

L'Eglise catholique prise dans ses contradictions
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 10 dcembre 2010 : 11:24

l’Eglise catholique prise dans ses contradictions

Par Shraga Blum

Le retour des Juifs vers Eretz Israël depuis près d’un siècle constitue indubitablement une épine dans le pied de l’Eglise catholique, qui a enseigné depuis des siècles que « le peuple juif était damné et appelé à errer tant qu’il n’aurait pas reconnu la messianité de Jésus ». La création d’Israël est donc un camouflet pour le catholicisme après près de vingt siècles d’enseignement du mépris.

Pris entre sa croyance en la véracité de la Bible et l’effroi d’être témoin du retour sur scène du peuple que l’Eglise disait avoir « remplacé », le Vatican applique depuis des décennies une politique des plus ambigües envers le Sionisme et l’Etat d’Israël. Et au lieu de tirer les leçons de la haine qu’elle a distillée durant des siècles, l’Eglise officielle est souvent pris en flagrant délit de récidive en prenant comme cible cette fois-ci l’Etat juif.

C’est ainsi que le Synode des Evêques du Proche-Orient, réuni à Rome depuis deux semaines, a achevé ses travaux en publiant un communiqué des plus perfides concernant Israël. La teneur des déclarations qui suivent auront au moins le mérite de clarifier les choses et de révéler les positions réelles de l’Eglise catholique romaine concernant le Sionisme : « Il est inadmissible d’utiliser aujourd’hui l’idée biblique de ‘terre promise’ ou de ‘peuple élu’ pour justifier la construction de logements juifs en Palestine ou pour revendiquer des territoires ». Les évêques sont encore plus virulents lorsqu’ils ajoutent – en parlant de la politique israélienne – « qu’il n’est pas acceptable de chercher dans la Bible des justificatifs théologiques à la pratique de l’injustice » !!! Il est vrai qu’en ce domaine l’Eglise a une expérience séculaire….

Interrogé sur ce communiqué lors de la conférence de presse organisée au Vatican, l’archevêque melchite grecque Cyril Salim Bastros a déclaré : « En tant que Chrétiens, nous ne pouvons pas admettre l’idée d’une terre promise au peuple juif. Il n’existe plus de ‘peuple élu’.
Tous les hommes et les femmes à travers le monde forment aujourd’hui le ‘peuple élu’. Et en aucun cas, le texte biblique ne peut justifier l’occupation par Israël des terres palestiniennes et l’expulsion des Palestiniens!»

Le Synode des Evêques s’est aussi penché sur la question de Jérusalem : « Nous sommes très préoccupés par les actes unilatéraux (d’Israël) qui menacent la configuration de la ville et son équilibre démographique ». Et les ecclésiastiques reprennent la traditionnelle revendication du Vatican concernant « un statut spécial qui devrait être attribué à Jérusalem du fait de sa spécificité ».

Bien que le texte évoque également « la souffrance et l’insécurité des Israéliens », il est très nettement et sans ambigüité en faveur des Palestiniens « qui endurent les limitations à la liberté de mouvement, la barrière de sécurité, les contrôles aux barrages, les arrestations et la destruction de maisons ».

Le communiqué se réfère aussi à la situation difficile des Chrétiens du Proche-Orient, affirmant « que la Chrétienté ne renoncera pas à sa présence au Proche-Orient », sans préciser bien sûr quelles sont les raisons qui poussent de nombreux Chrétiens à quitter certains pays de la région. Car on ne se permet pas de montrer du doigt les pays musulmans comme on le fait avec Israël !

Et après avoir bien craché leur venin sur les Juifs, les Evêques concluent leur communiqué en lançant un appel « à la fin de la haine entre les religions » : « Nous condamnons toute forme de racisme, d’antisémitisme (sic), d’antichristianisme ou d’islamophobie, et appelons au dialogue entre les religions et les cultures de cette région ».

Cette attitude adoptée par les évêques avec l’accord du Vatican, sont bien le signe que le retour des Juifs – que les chefs de l’Eglise croyaient relégués dans les oubliettes de l’Histoire ou voués à rester les « témoins humiliés de leur entêtement – fait trembler le Vatican sur ses bases, car il constitue un démenti cinglant à des siècles de calomnies et de théologie mensongère.

[parolevolee.com]ël&id=893%3A-proche-orient-leglise-catholique-prise-dans-ses-contradictions-&Itemid=88&lang=fr






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