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Richard Ayoun sur Haim Zafrani
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 20 septembre 2007 : 20:29

Richard AYOUN

Le Professeur Haïm Zafrani, la rigueur de la science
au service de l’Histoire et du dialogue
(Essaouira, Mogador, Maroc, 10 juin 1922 – Paris, 31 mars 2004)



Haïm Zafrani s’est appliqué à pratiquer et cultiver le dialogue entre les cultures et les religions et à faire apparaître la résultante de ce dialogue : l’universalité des idées et des valeurs. Ephraïm Riveline a exprimé le grand axe de la vie savante de ce grand professeur, à savoir témoigner des fastes intellectuels et spirituels du Judaïsme marocain où confluent les vestiges des très anciennes communautés berbérophones et démontrer l’apport de la haute culture éclose en Andalousie (R.E.E.H., Hors série, 1997, voir le texte en hébreu, pp. 11-12). Haïm Zafrani est né à Essaouira (Mogador) dans une ville où les Juifs vivaient en bonne intelligence avec les Musulmans. Pas de haine, pas de peur, ils appartenaient tous à la même culture, celle qui mêlait les affaires, la science et les lettres. Il habitait dans une ruelle, Derb Abdessamih que les Français appelaient rue du Général Mongin. Les enfants des voisins allaient à l’école coranique, le jeune Haïm à la synagogue.
Après la disparition de son père, Haïm, âgé de quatre ans, vit auprès de ses grands-parents des lettrés, kabbalistes et hommes d’affaires qui assurent son éducation et veillent à atténuer les effets de cette douloureuse absence. En soirée, à la demande de son grand-père dont la vue faiblissait, il lit des pages du Zohar en araméen et, en échange, il a droit à la traduction orale en judéo-arabe et à toutes les explications de ces textes hermétiques, peu accessibles à un enfant de son âge. Il a évoqué ces soirées : « je ne comprenais pas l’araméen ; je lisais les caractères en hébreu et j’attendais que mon grand-père m’expliquât en arabe ». L’arabe était la langue des lettrés mais aussi celle qu’on parlait à la maison. Il acquiert ainsi tout naturellement un savoir juif traditionnel. Haïm apprendra par cœur en hébreu la Bible dans un premier temps puis en arabe. Il a vécu comme ses camarades musulmans qui passaient des journées entières à appendre par cœur des sourates du Coran sans tout comprendre. Il a évoqué cette période : « La mort de mon père a peut-être été une bonne chose. J’ai été formé par ceux qui lui avaient donné une formation traditionnelle. Je ne me voyais pas comme un petit enfant. Je fus d’emblée en contact avec les textes essentiels de la civilisation judaïque et pas n’importe lesquels, des textes de la mystique juive ».


Sa grand-mère s’habillait à l’orientale, on trouvait cela normal. Il n’y avait pas de grande différence entre elle et les autres femmes du quartier pour la plupart musulmanes. L’après-midi ses voisines enjambaient le petit mur de la terrasse et partageaient avec les mères et grands-mères juives beaucoup de choses. Elles suivaient l’exemple des poètes et des musiciens juifs et arabes qui collaboraient dans une parfaite complémentarité à l’époque de l’âge d’or en Andalousie. Comme l’écrit Tahar Ben Jelloun (Le Monde, 7 juin 1996) : « Il existe des chants, des poèmes, rédigés à quatre mains, juives et musulmanes, célébrant la passion de la vie ».
À huit ans, le jeune Haïm entre à l’école franco-israélite. Les écoles de l'Alliance Israélite Universelle, y compris l'Éco1e Normale Israélite d'Auteuil à Paris où il entre en 1938, le pourvoient d’une formation d'instituteur. Il vit au début de la seconde guerre mondiale à Paris, et se souvenait des rumeurs noires. Il sentait l’horreur proche. Dès l’âge de dix-sept ans, il exerce successivement à Mogador, sa ville natale, à Boujad puis à Casablanca, où il enseigne le dessin et l’électricité. Parallèlement, il perfectionne sa connaissance de l’arabe et passe avec succès le diplôme d'arabe classique, étudiant des textes littéraires et philosophiques en arabe. Il enseigne l’arabe à l'École Normale Hébraïque de Casablanca puis dans le cadre des écoles de l'Alliance Israélite Universelle, devenu Ittihiad lorsque le Maroc est devenu indépendant. Il est nommé alors, membre de la Commission Royale de la Réforme de l’enseignement juste après l’indépendance en 1956. C’est là qu’il fait la connaissance de Mehdi Ben Barka et de Mohammed El Fassi, premier ministre de l’éducation nationale du Maroc indépendant. Il participe également au grand mouvement d’alphabétisation, donnant tous les soirs des cours aux dockers du port de Casablanca. Il aimait évoquer cette « époque formidable » pleine d’« enthousiasme et d’ouverture, Ben Barka était un esprit d’une intelligence remarquable. Il prit ma défense lorsque j’ai tenu à ce qu’on garde l’hébreu dans les écoles juives qui n’étaient plus rattachées aux écoles israélites européennes, mais devenues marocaines. Le parti de l’Istiqlal était contre cette idée ». En 1962, il est co-délégué, avec Élias Harrus, de l’Alliance Israélite Universelle dans le pays. À son activité d’enseignant, il joint un engagement syndicaliste au point d’être élu secrétaire général des Instituteurs de l’Alliance Israélite Universelle.


Haïm Zafrani a été titulaire du Doctorat de Recherche en Études orientales, d’une maîtrise en Droit et Sciences économiques, diplômé d’arabe classique (Université de Rabat) et de langue hébraïque (Université de Jérusalem). Sa carrière universitaire commence avec l’enseignement de l’hébreu à l’École des Langues Orientales Vivantes, devenu Institut National des Langues et Civilisations Orientales, où il succède à Mendel Horovitz qui fut aussi son collègue à l’École Maïmonide. Nommé attaché de recherche au CNRS, il entreprend ses travaux sur le Maroc en vue de sa thèse de IIIe cycle, Pédagogie juive en terre d’Islam, (publié en 1969) et de sa thèse d’État, Les Juifs du Maroc, Études de Taqqanot et responsa (1972). Il devient le premier titulaire de la chaire d’Hébreu à l’Université de Paris VIII à Vincennes puis à Saint Denis où il dirige le Département de la langue hébraïque depuis octobre 1969 jusqu’à son départ à la retraite en 1991. Il a été responsable de l’U.E.R. d’Études slaves, orientales et asiatiques de 1976 à 1985, (l’U.R.A. 1078 et la S.D.I. 6342). Il a présidé le jury d’agrégation d’hébreu de 1981 à 1988 et a été nommé expert du Comité National d’évaluation des Universités en 1988. Il a été membre des Conseils scientifiques de l’Institut des Études sémitiques (Collège de France), du LACITO (CNRS) de la Société des Études juives et de la Revue des Études juives, membre également de la Société asiatique.


Haïm Zafrani a également séjourné une année en Israël en tant que fellow of the Institute for Advanced Studies de l’Université Hébraïque de Jérusalem en 1991-1992. Une bonne partie de ses travaux scientifiques de cette période sont basées sur des enquêtes menées sur le terrain à travers le Maroc profond, essentiellement dans des villages reculés où la vie juive traditionnelle s’était maintenue à l’écart de l’occidentalisation. Il interroge des rabbins, des melamedim, des paytanim, enregistrant sur bandes magnétiques leur parler, leur poésie et leurs rythmes musicaux. Comme l’écrit Gérard Nahon dans la Revue des études juives, (t. 165, fasc.3-4, juillet-décembre 2006, fasc. 3-4, p. 535) : « L’œuvre abondante de Haïm Zafrani s’ordonne autour de plusieurs disciplines mais révèle une unité sans faille dans sa fidélité à sa terre natale et plus généralement à ce qu’il tint à appeler l’Occident musulman jusqu’alors injustement délaissé par les spécialistes des sciences du judaïsme, un domaine auquel il conféra des lettres de noblesse. À la vérité, quels que fussent les sujets de ses articles et de ses livres, il les replaçait avec constance dans sa mouvance de prédilection, l’Afrique du Nord en général, le Maroc toujours, qu’il s’agisse du Zohar, de la Kabbale de Safed, du folklore juif ancien et moderne ».


La recherche de Haïm Zafrani a été fondée sur les sources les plus sûres et les plus proches de la vie – les responsa rabbiniques et les fatwât musulmanes. Dans plusieurs articles, il a mis en lumière les langues juives, le Judéo-arabe, le Judéo-berbère et le Judéo-espagnol. La mise à jour d’une littérature juive en langue berbère s’inscrit en faux contre la thèse de l’historien Haïm Zeev Hirschberg, niant le volet berbère des Juifs de l’Afrique du Nord au motif qu’une telle littérature n’existe pas. Il faut se souvenir que les Juifs berbérophones des pays chleuh et tamazight avaient, avec leurs dialectes vivants et un folklore qui n’a rien à envier à celui de leurs voisins musulmans, une littérature orale traditionnelle et religieuse dont il ne subsiste que quelques vestiges. Haïm Zafrani a recueilli des témoignages de Juifs berbérophones dans la vallée de l’Atlas, dans le Sous et aux confins sahariens (comme aussi semble-t-il, dans certaines contrées algériennes et tunisiennes), ils constituaient naguère de petites communautés, groupées dans des mellahs et établies là depuis des siècles sinon un ou deux millénaires. De nos jours, on n’en trouve guère de trace ; depuis l’indépendance du Maroc, ils ont immigré en bloc en Israël. À la production savante des rabbins marocains à travers les âges, il a voulu dresser un inventaire de leur œuvre imprimée. Cette œuvre est passée inaperçue parce que, le Maroc n’ayant pas d’imprimerie, les auteurs devaient imprimer leurs livres dans le monde séfarade européen : Venise, Amsterdam ou Livourne, et dans le monde achkénaze : Allemagne et Pologne.
Haïm Zafrani a écrit aussi des livres de synthèse accessibles à un large public, brossant à grands traits la civilisation juive du Maroc tout en décrivant les milieux, les familles, les coutumes et en y mêlant des souvenirs personnels émouvants. Son enseignement et son œuvre ont marqué deux générations au moins. Des savoirs, à peine entrevus pour leur parfum folklorique, ont élevé au rang de discipline académique, révélant non seulement l’intérêt de ce folklore, mais encore l’histoire et des littératures de l’Occident musulman. Haïm Zafrani a évoqué les ponts qui lient inextricablement les cultures juives et arabo-musulmanes au Maroc, en Andalousie et en Occident Musulman, démontrant la fécondité des «espaces de convergence » communs à des productions intellectuelles proches.


Ses travaux ont retenu l’attention des grands chercheurs et islamologues dont Mohamed Arkoun, Abdellah Laroui ou Abdelkbir Khatibi qui le citaient comme une référence incontournable pour l’approche inter-culturelle, contre les dangers de la « guerre des civilisations ». Pour sa part, Tayeb Saddiki, dramaturge et écrivain, natif tout comme Haïm Zafrani de la ville d’Essaouira parle de « grand bonhomme qui aimait passionnément son pays et qui a beaucoup travaillé pour la paix en Palestine. Il était respecté de tous ». Il avait révélé, sur la base d’une dépêche de presse, la position courageuse de feu SM Mohammed V, en 1941, qui avait rappelé aux autorités de Vichy que « les Juifs marocains étaient des sujets du Sultan et qu’à ce titre ils étaient placés sous sa protection ». Ses travaux lui ont permis d’obtenir des prix prestigieux : l’Irving et le Bertha Neuman l’ont distingué de la récompense de Scolar en 1982-1983, le prix de Yad Yitzhak Ben-Zvi en 1985, le prix Grand Atlas en 1999, et le prix du Maghreb en 2001.


La personnalité, les leçons et les livres de Haïm Zafrani ont propulsé dans ses domaines nouveaux bien des travaux d’étudiants juifs et non juifs. Grâce à son activité infatigable, grâce aux relations qu’il a su créer dans un esprit de respect mutuel et de paix, il a éveillé à l’étude de l’hébreu et de la littérature hébraïque du Maroc, nombre d’étudiants marocains. Il a contribué à la création de chaires d’hébreu dans les universités marocaines, comme à Rabat. Certains de ses livres traduits en arabe éveillent un intérêt croissant et l’Académie Royale du Maroc l’a compté très tôt parmi ses membres. En Israël, son recueil de sources a été publié en hébreu et l’Institut Ben Zvi lui a accordé son prix. Les titres de Chevalier de la Légion d’Honneur, de Chevalier de l’Ordre National du Mérite, et de Commandeur des Palmes Académiques montrent aussi la reconnaissance de la France. Le 10 septembre 1997, Sa Majesté Hassan II, Roi du Maroc lui avait conféré le titre de Commandeur de l’Ordre de Ouissam Alaouite. En 2004 paraît Présence juive au Maghreb, Hommage à Haïm Zafrani édité par Nicole S. Serfaty et Joseph Tedghi, (Paris, Éditions Bouchène, 596 p.) recueillant quarante contributions. Cet ouvrage porte témoignage autant de l’admiration, de l’attachement, de l’ardeur de ses élèves et de ses collègues que des progrès réalisés sur des voies qu’il avait ouvertes à l’histoire, la linguistique, la poésie, la musique, la littérature rabbinique et la philosophie. L’Institut Universitaire d’Études Juives Élie Wiesel a créé le prix Haïm Zafrani, il s’agit d’une allocation à la recherche doctorale : afin de promouvoir les études et les recherches sur les différentes composantes du Judaïsme marocain. Le Prix Haïm Zafrani offre deux bourses annuelles à deux doctorants inscrits dans une université française ou francophone ayant choisi un sujet inédit ou original. Un montant unitaire de 2500 € est accordé aux lauréats dans le but de soutenir leur entreprise. Haïm Zafrani a évoqué lui-même son propre parcours : « Notre plus vive satisfaction, disons notre fierté, est d’avoir pu restituer sa dignité au judaïsme maghrébin de « rendre la couronne de sa gloire » au patrimoine culturel qu’il a élaboré au cours des cinq derniers siècles, de témoigner de l’effervescence intellectuelle et de l’atmosphère de spiritualité optimiste qui ont régné au coeur des élites lettrées, comme au sein de la masse de leurs fidèles, engendrant une culture originale qui est une part importante du patrimoine intellectuel de leurs pays d’origine ou d’adoption et du judaïsme universel tout entier »2.

Ainsi, Haïm Zafrani a permis à l’hébreu de trouver sa place en France, et avec Georges Vajda, ils ont favorisé le développement des études hébraïques en France. De plus, l’apport du Judaïsme marocain est maintenant de mieux en mieux connu. Son œuvre restitue et permet un retentissement sur la conscience que le Maroc a eu de la qualité de son passé juif. Il a permis que la connaissance de l’hébreu se soit diffusée en un pays arabe privilégié. L’exploration de la littérature judéo-arabe doit et devra beaucoup à ces jeunes savants arabophones devenus de bons hébraïsants. Haïm Zafrani, a donc dépassé largement le stade du dialogue et de l’échange pour s’installer dans ce que l’on pourrait appeler la fusion et la complémentarité. Il aimait citer Aragon : « Ce qui a été sera, pourvu qu’on s’en souvienne ». Toute sa vie, il a essayé d’expliquer ce qui réunit les Juifs et les Musulmans et n’a cessé de rappeler qu’il « faut aujourd’hui s’armer de force et de détermination pour anéantir le monstre du fanatisme et de l’intolérance. Mais il faut y associer un peu de générosité et d’amour ».

Richard Ayoun sur Haim Zafrani
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 20 septembre 2007 : 20:35

Notes


1. Élève de Haïm Zafrani à l’Université Paris VIII, enseignant à l’Institut National
des Langues et Civilisations Orientales et à l’Université Paris VIII.
2. Haïm Zafrani, Kabbale, vie mystique et magie. Judaïsme d’Occident musulman, Paris, Maisonneuve et Larose, 1986, 487 p., p. 421. 2e éd., 1996.
3. Voir « Haïm Zafrani, Recherches sur les Juifs du Maghreb », R.E.E.H., (Revue Européenne des Études Hébraïques), Institut Européen d’Études Hébraïques, Université de Paris VIII, et Brit Ivrit Olamit, Hors série, 1997, 177 p. en français et 40 p. en hébreu, pp. 13-34. Arrik Delouya, Les Juifs du Maroc. Bibliographie générale. Résumés, Annotations, Recensions, Les Geuthner, 2001, 646 p., pp. 609-638. Présence juive au Maghreb, Hommage à Haïm Zafrani édité par Nicole S. Serfaty et Joseph Tedghi, Paris, Éditions Bouchène, 2004, 596 p., pp. 17-34.


Bibliographie de Haïm Zafrani

I. Ouvrages

1. Grammaire de l'hébreu vivant (avec David Cohen), (Histoire, morphologie et syntaxe), Paris, PUF, 1968, 319p.
.
2. Pédagogie juive en terre d'Islam: L'enseignement traditionnel de l'hébreu et du judaïsme au Maroc, Paris, A. Maisonneuve, 1969, 191 p.

3. Une version berbère de la Haggadah de Pessah. Texte de Tinrhir du Todrha (Maroc), (avec P. Pernet-Galand), Paris, Supplément aux comptes rendus du G.L.E.C.S., 2 vol., 1970, 400 p., plus un fac-similé de manuscrits.

4. Études et recherches sur la vie intellectuelle juive au Maroc, Pensée juridique et environnement social, économique et religieux, Vie sociale, économique et religieuse : Études de Taqqanot et Responsa, Paris, P. Geuthner, 1972, 331 p., avec une carte et 8 planches, 2e éd. 2003, XXXI + 331 p. et 10 planches.

5. Poésie juive en Occident musulman, Paris, P. Geuthner, 1977, IX + 472 p. avec 6 planches de fac-similés, 2e éd. 2003, XII + 472 p. et 6 planches.

6. Le livre de la création ou la Kabbale des Origines (Sefer Yesirah), Éditions Art et Valeur, Paris, 1976, (Ouvrage illustré par le peintre viennois Ernst Fuchs).

7. Littératures dialectales et populaires juives en Occident musulman, Paris, P. Geuthner, 1980, XX + 440 p., 2e éd. 2003, XIX + 440 p. et 10 planches.

8. Mille ans de vie juive au Maroc. Histoire et culture, religion et magie, Paris, Maisonneuve & Larose, 1983, 315 p. et 13 photos hors texte.

9. Poésie juive au Maroc, (en hébreu), éd. par Yosef Tobi, Jérusalem, Institut Ben Zvì, 1984, 210 p.

10. Mille ans de vie juive au Maroc, Tradition et culture, religion et vie mystique: le Livre des Sources, (en hébreu), Lod, Haberman Institute, 1986, 7 p. + 559 p.

11. Kabbale, vie mystique et magie. Judaïsme d'Occident musulman, Paris, Maisonneuve & Larose, 1986, 487 p., 2e éd. 1996.

12. Mille ans de vie juive au Maroc, (en arabe), Traduit du français par A. Chahlane et Abdelghani Abu Elazam, Casablanca, s.e., 1987, 304 + VIII p.

13. La version arabe de la Bible de Saadia Gaon : L'Écclésiaste et son commentaire Le livre de l'Ascèse, avec André Caquot, Paris, Maisonneuve & Larose, 1989, 132 p.

14. Éthique et Mystique. Judaïsme en terre d'Islam : Le commentaire kabbalistique du «Traité des Pères» de J. Bu-'Ifergan, Paris, Maisonneuve & Larose, 1991, 260 p. (texte en français et en hébreu), réédité en 2002.

15. Los Judíos del Occidente Musulmán: Al-Andalus y el Maghreb, Madrid, Mapfre, 1994, 440 p.

16. Recherches sur les Juifs du Maghreb, Paris, Revue Européenne des Études Hébraïques, Institut Européen d’Études Hébraïques, Université de Paris VIII, et Brit Ivrit Olamit, Hors série, 1997, 177 p. en français et 40 p. en hébreu.

17. Juifs d'Andalousie et du Maghreb, Paris, Maisonneuve & Larose, 1996, 437 p.

18. Deux mille ans de vie juive au Maroc. Histoire et culture, religion et magie, Réédition de Mille ans de vie juive au Maroc, mise à jour et postface, Maisonneuve & Larose, 1998, 325 p.; Éditions Eddif, Casablanca, 1999, 325 p. Prix Grand Atlas de la Création en 1999.

19. Traditions poétiques et musicales juives en Occident musulman, Paris, Stavit -Unesco, 1998, 322 p.

20. Juifs d'Andalousie et du Maghreb, (en arabe), traduit du français par A. Chahlane, Rabat, ed. Marsam, 2 vol., 2000, 624 p.

21. Le judaïsme maghrébin: le Maroc, terre de rencontres des cultures et des civilisations, Recueil de conférences prononcées par H. Zafrani à l'Académie du Royaume du Maroc et de quelques articles parus dans Académia, Revue de l'Académie, Rabat, ed. Marsam, 2003, 240 p.

22. Le monde de la légende : Littérature de prédication juive en Occident musulman, Paris, éd. Nadir, Maisonneuve & Larose, 2003, 218 p.




II. Articles

23.      « L'avenir de la jeunesse juive marocaine et le développement industriel du Maroc », Cahiers de l'Alliance Israélite Universelle, Paris, n° 27, novembre 1948, pp. 7-9.

24.      « L'enseignement traditionnel de l'hébreu et du judaïsme au Maroc », Revue de l'École Nationale des Langues Orientales, Paris, vol. 1, 1964, pp. 119-148.

25.       « La lecture traditionnelle de l'hébreu chez les juifs arabophones de Tiznit (Maroc) », (étude phonologique) Comptes rendus du Groupe Linguistique d'Études Chamito-Sémitiques, Paris, vol. 10, 1964, pp. 29-33.

26.      « L'enseignement traditionnel de l'hébreu et du judaïsme dans les communautés du Todgha (Haut Atlas) », Revue des Études Juives, 4e série, tome III, 123, fasc.1-2, janvier-juin 1964, pp. 191-198.

27.      « L'enseignement traditionnel de l'hébreu et du judaïsme au Maroc [Compte rendu d'enquête au Maroc] », Journal Asiatique, Paris, t. 252, 1964, fascicule 1, pp. 97-103.

28.      « Mi Kamokha [Version judéo-arabe du poème hébraïque de Judah Halévi] », Journal Asiatique, Paris, t. 252, 1964, fascicule 2, pp. 169-196.

29.      « La formation de l'hébreu israélien : les fonds araméen et mìshnìque », Revue de l'École Nationale des Langues Orientales, Paris, vol. 3, 1966, pp. 19-33.

30.      « Pédagogie juive en Terre d'Islam : Essai sur l'enseignement traditionnel au Maroc », Les nouveaux Cahiers, Paris, n° 6, 1966, pp. 55-63.

31.      « Notes sur G. Vajda, Inscriptions antiques du Maroc : Inscriptions hébraïques », Paris, CNRS, 1966, Revue des Études Juives, Paris, t. 127, fascicule 1, janvier-mars 1968, pp. 125-126.

32.      « The Jewish traditional school in Morocco », The Alliance Review, New-York, vol. XXI, n° 41, spring 1967, pp. 15-18.

33.      « Les langues juives du Maroc », Revue de l'Occident Musulman et de la Méditerranée, Aix-en-Provence, n° 4, 1967, pp. 175-188.

34.      « Enseignement traditionnel de la Bible dans les communautés juives du Maroc », Christus, t. 14, n° 54, 1967, pp. 104-114.

35.      « La escuela tradicional judía en Marruecos », Revista de la Alliance Israélite Universelle, vol. 41, 1968, pp. 10-13.

36.      « Réflexions sur l'enseignement traditionnel juif au Maroc ; la lecture traditionnelle de l'hébreu chez les Juifs arabophones de Marrakech », Fourth World Congress of Jewish Studies, Jérusalem, vol. 2, 1968, pp. 23-27.

37.      « Une histoire de Job en judéo-arabe du Maroc » (Texte et traduction, étude comparative avec les sources juives et les chroniques musulmanes. Notes et analyses des manuscrits de la Bibliothèque nationale de Paris), Revue des Études Islamiques, Paris, t. 26, fasc. 2, 1968, pp. 279-315

38.      « Une qassa de Tingir : Hymne à Bar Yohay, légende mystique en judéo-arabe provenant de Tinthir (Haut Altas) » (Textes et traduction, étude analytique et recherche des sources talmudiques, midrashiques et zohariques), Revue des Études Juives, Paris, t. 127, fascicule 4, octobre-décembre 1968, pp. 366-382.

39.      « La parodie dans la littérature judéo-arabe et le folklore de Purim au Maroc », Revue des Études Juives, Paris, t. 128, fascicule 4, octobre-décembre 1969, pp. 377-393. Reproduit dans Actes du cinquième Congrès International des Études Juives, Jérusalem, vol. 4, 1973, pp. 219-233.

40.      « Notes sur quelques textes judéo-berbères du Maroc ; Haggadah de Pesah de Tenrhir, texte en berbère du rituel de la Pâque juive », Comptes rendus du Groupe Linguistique d'Études Chamito-Sémitiques, Paris, vol. 12-13, 1967¬-1969, pp. 95-100.

41.      « La vie intellectuelle juive au Maroc de la fin du XVe au début du XXe siècle ; 1ère partie : pensée juridique et environnement socio-¬économique », Revue de l'Occident Musulman et de la Méditerranée, Aix-en-Provence, n° 9, 1e semestre 1971, pp. 201-211. Reproduit dans Les Nouveaux Cahiers, Paris, 6e année, n° 26, automne 1971, pp. 40-47 (résumé), et sous le titre « Aspect de la vie intellectuelle juive au Maroc »

42.      « Two millenia of existence », The Alliance Review, New-York, vol. 24, n° 44, Spring 1971, pp. 20-22.

43.      « L'enseignement traditionnel juif au Maroc », (en hébreu), dans Haïm Zeev Hirschberg (éd.), Zakhor le-Abraham (Mélanges Abraham Elmaleh), Jérusalem, 1972, pp. 123-139. en résumé dans 'Am Va-sefer, Jérusalem, 1982, pp. 66-70 et reproduit en français, pp. 201-211.

44.      « Le judaïsme marocain et sa culture », Les Nouveaux Cahiers, Paris, n° 32, Printemps 1973, pp. 53-58 ; reproduit dans The Sepharadic World, vol. 1 - 2, 1973, pp. 21-25 ; Vie juive au Maroc, Jérusalem, Musée d'Israël, 1973, pp. 13-17 en hébreu et sous le titre: « Études et recherches sur la littérature orale des Juifs du Maroc » dans La Revue de l’Occident et de la Méditerranée, Aix-en-Provence, n° 18, 2e semestre 1974, pp. 159-167.

45.      « Études et recherches sur la poésie juive au Maroc (I) », Revue des Études juives, Paris, t. 132, fascicule 4, octobre-décembre 1973, pp. 543-578.

46.      « The contribution of Moroccan Jewry to Universal Jewish Thought », Ha-Olam ha-Sepharadi, The Sepharadic World, The World Institute for Sepharadic Studies, New-York, vol. 1, n° 2, Winter 1973, pp. 21-25.

47.      « Les problèmes monétaires au Maroc dans la littérature juridique (Taqqanot et Responsa) des Rabbins marocains », Journal Asiatique, Paris, t. 262, 1974, pp. 37-46. Reproduit dans Revue Historique, Paris, n° 511, juil.-sept. 1974, pp. 73-80, et dans Études Hébraïques ; Actes du XXIXe Congrès International des Orientalistes, Paris, 1975, pp. 46-52.

48.      « Sur la transcription en caractères hébraïques d'une version berbère de la
Haggadah de Pesah » (avec P. Galand-Pernet), Actes du Premier Congrès de
Linguistique Sémitique et Chamito-Sémitique (réunis par André Caquot et
David Cohen), Paris, Mouton, 1974, pp. 113-146.

49.      « La diaspora d'Orient à la recherche de son patrimoine culturel », dans Mélanges
André Néher, Paris, Adrien-Maisonneuve, 1975, pp. 433-439.

50.       « Le premier colloque international sur les Juifs d'Afrique du Nord : l'époque
coloniale (Jérusalem, 5-8 avril 1977) », Revue des Études juives, t. 136, fascicule
3-4, juillet-décembre 1977, pp. 553-557.

51.      « Maïmonide (1135-1204) pèlerin du monde judéo-arabe », dans Les Africains,
sous la direction de Charles-André Julien, vol. 3, Paris, éditions J.A.,
1977, pp. 253-281.

52.      « Juifs et Arabes : Identité et culture », Le Monde, Paris, 30-31 oct. 1977, p. 2

53.      « La littérature écrite et orale des Juifs du Maroc de l'expulsion d'Espagne à nos jours - Aperçu général », (en hébreu), Reprint from the Proceedings of the sixth¬world Congress of Jewish Studies, Jérusalem, 1977, vol. III, pp. 165-170.

54.      « Le judaïsme maghrébin entre l'Orient et l'Occident musulman », Actes du deuxième congrès international d'étude des cultures de la Méditerranée occidentale, Alger, 1978, pp. 283-291.

55.      « Conscience et tradition poétiques juives en Occident musulman », Revue de l'Occident Musulman, Aix-en-Provence, n° 26, 2e semestre 1978, pp. 145-155.

56.      « Une littérature à découvrir, entretien avec les Nouveaux Cahiers sur Poésie juive en Occident Musulman », Les Nouveaux Cahiers, Paris, n° 52, Printemps 1978, pp. 61-63.

57.      « Table ronde internationale sur les relations entre Juifs et Musulmans en Afrique du Nord aux XIXe et XXe siècles : Histoire, sources et interprétations », abbaye de Sénanque, 14-16 novembre 1978, Revue des Études Juives, Paris, t. 138, fascicule 3-4, juillet-décembre 1979, pp. 477-482.

58.      « L'édition de haute bibliophilie des textes millénaires: Sepher yetsira et les trente-deux sentiers de la sagesse, comprenant 36 planches originales de Ernest Fuchs ». Les traductions en français et en anglais ont été spécialement faites pour cette édition par le professeur Haïm Zafrani, Paris, Presses de l'Imprimerie Nationale, Éditions Art et Valeur, 1978.

59.      « Le judaïsme d'Occident musulman : état des travaux », Les Temps Modernes, Paris, vol. 34, n° 394 bis, Le Second Israël, mai 1979, pp. 109-122.

60.      « Littératures orales (et écrites) d'expression dialectale des sociétés juives de l'Occident musulman », Hespéris-Tarauda, vol. 18, 1978-79, pp. 199-209. Reproduit dans Communautés juives (1880-1978) ; Sources et méthodes de recherche... Textes édités par Doris Bensimon, S.l.n.d., Clichy, INALCO, Centre de Documentation d'Études et de Recherches hébraïques et juives modernes et contemporaines, 1980, pp. 82-97, et dans Magen Escudo n° 48, juillet-septembre 1983, pp. 33-38 (en espagnol).

61.      « Le patrimoine judéo-arabe et judéo-berbère », France Nouvelle, 1761, 11-17 août 1979, pp. 18-19.
62.      « Contribution du Judaïsme marocain au patrimoine juif », (en hébreu), Sefer Meir Weinstein, Jérusalem, Kiryat Sefer, 1979, pp. 153-160.

63.      « Cultures juives en France… le patrimoine judéo-arabe et judéo-berbère », France Nouvelle, Paris, n° 1761, 11-17 août 1979, pp. 18-19.

64.      « Poésie juive en Occident musulman », dans Judaïsme d'Afrique du Nord aux XIXe-XXe siècles ; histoire, société et culture édité par Michel Abitbol, Jérusalem, 1980, pp. 91-107.

65.      « Les relations judéo-musulmanes dans la littérature juridique ; le cas particulier du recours des tributaires juifs à la justice musulmane et aux autorités représentatives de l’État souverain », dans Les relations entre Juifs et Musulmans en Afrique du Nord, XIXe –XXe siècles, Actes du colloque international de l'Institut d'Histoire des Pays d'Outre-Mer, abbaye de Sénanque, octobre 1978, Éd. du CNRS, Paris, 1980, pp. 32-48.

66.      « Traditions poétiques et musicales juives du Maghreb », Les Nouveaux Cahiers, Paris, n° 62, automne 1980, pp. 11-15.

67.      « Symbiose - Quand Juifs et Musulmans chantaient ensemble » (entretien avec Tahar Ben Jelloun et Amram Elmaleh), Le Monde du Dimanche, 17 février 1980, p. XV.
68.      « Un lettré-homme d'affaires juif du Maroc méridional des XVIIe - XVIIIe siècles ; Rabbi Khlifa ben Malka », dans Hommage à Georges Vajda: Études d'Histoire et de pensée juives, éditées par Gérard Nahon et Charles Touati, Éd. E. Peeters, Louvain, 1980, pp. 397-405.

69.      « Itinéraires culturels, sociologie et histoire », dans Juifs du Maroc: Identité et Dialogue, La pensée sauvage (Coll. « La Main »), Grenoble, 1980, pp. 17-30.

70.      « Cinco ensayos sobre et judaísmo marroquí » Traduccíon: Léon J. Benoliel, Revista trimestrial de la Associación Israelita de Venezuela, Caracas, 1980, 67 p.

71.      « La production juridique et son environnement socio-culturel et religieux chez les juifs du Maroc de la fin du XVe siècle au début du XXe siècle », (en hébreu), Hagut Ivrit he-arsot ha-Islam, Jérusalem, Brit Ivrit Olamit, 1981, pp. 69-77.

72.      « The Education of the Jewish Scholar dans Islamic Countries », Jewish Cultural News, vol. Il, n° 11, mars 1981, (issued by the Oriental Department of the World Jewish Congress), Jérusalem, pp. 1 et 5-7.

73.      « Juifs du Maroc - Haïm Zafrani nous dit... », Les Nouveaux Cahiers, Paris, n° 65, été 1981, pp. 57-59.

74.      « Poesia judia en el Occidente musulman », traducción de francés por L. Benoliel, Magen (Escudo), Revista trimestrial de la Asocición israelita de Venezuela y del Centro Estudios sefardies de Caracas, n ° 41, octobre-décembre 1981, pp. 31- 37.

75.      « Enseignement traditionnel juif au Maroc » (en hébreu) dans Am va sefer, vol. 2, Jérusalem, 1981.Reproduit « Haïm Zafrani, Recherches sur les Juifs du Maghreb », R.E.E.H., (Revue Européenne des Études Hébraïques), Institut Européen d’Études Hébraïques, Université de Paris VIII, et Brit Ivrit Olamit, Hors série, 1997, 177 p. en français et 40 p. en hébreu, pp. 15-32.

76.      « Langues et littératures des sociétés juives d'Orient et d'Occident musulmans ; programmes de travail et problèmes de méthodologie », dans The Sepharadi and Oriental Jewish Heritage, Studies edited by Issachar Ben-Ami, Jérusalem, 1982, pp. 363-382.

77.      « Littératures populaires et dialectales du judaïsme d'Occident musul¬man : l'écrit et l'oral », dans Communautés juives des marges sahariennes du Maghreb, édité par M. Abitbol, Jérusalem, 1982, pp. 13-24.

78.      « Création littéraire, culture et religion (XVe – XIXe siècles) », dans Mosaïques de notre mémoire ; les judéo-espagnols du Maroc, textes réunis par Sarah Leibovici, Paris, 1982, pp. 7-52.

79.      « Moïse l'Arabe », L'ANE, Le Magazine Freudien, 5, mai-juin 1982, pp. 22-23.

80.      « Judaïsme d'Occident musulman ; création littéraire, culture et religion », Rassegna Mensile di Israel, vol. 49, 5-8, mai-août 1983, pp. 375-393.

81.      « Profil intellectuel du Lettré juif et de son congénère musulman au Maghreb (du XVIe au XXe siècle)», Mi-Mizrah u-Mi-Ma'arav, Ramat-Gan - Tel-Aviv, East and Maghreb, IV (1983), pp. VII-XXIX. Reproduit dans Les Savoirs dans les pays méditerranéens (XVIe – XXe siècles) : Conservations, transmissions et acquisitions, Nice, 1983, pp. 117-132, et dans les Actes du quatrième Congrès européen des Études hébraïques, Varsovie, 1980, Jérusalem, Brit Ivrit Olamit, 1981, pp. 112-116,

82.      « Literaturas Populares y Dialectakes del Occidente Musulman. Lo Escrito y lo Oral », (trad. Léon J. Benoliel), dans Magen (escudo), Revista trimestrial de la Asociación Israelita de Venezuela y del Centro de Estudios Sefardies de Caracas, n° 48, Julio-Septembre 1983, pp. 33-38.

83.      « Littérature dialectale (orale et écrite) des Juifs d’Occident Musulman », (en hébreu) dans Memoriam A. M. Habermann, Institut Habermann, Israël, 1983, pp. 189-195.

84.      « Relations culturelles et relations commerciales ; le lettré-homme d'affaires », dans Les Relations Intercommunautaires juives en Méditerranée Occidentale, XIIIe –XIXe siècles (Actes du Colloque, abbaye de Sénanque, mai 1982), Éd. CNRS, Paris, 1984, pp. 211-228. Reproduit dans Revue des Études Juives, t. 143, fascicule 3-4, juillet-décembre 1984, pp. 305-332.

85.      « Das sefardische universum und das Judentum in den islamischen Ländern », Judaica, vol. 40, n° 2, juin 1984, pp. 74-85.

86.      « Conscience et mémoire hispano-maghrébines dans les traditions poétiques et musicales juives au Maroc » , Cahiers de Civilisation Médiévale, Xe - XIIe siècles, année 27, n° 3, juiillet – septembre 1984, pp. 233-245. Reproduit dans Juifs et Judaïsme en Afrique du Nord dans l’Antiquité et le Haut Moyen , sous la direction de C. Iancu et J.M. Lassère, Montpellier, 1984, pp. 85-91.

87.      « Universo Sefardi y Judaismo en Tierras del Islam », Magen (Escudo), ), Revista trimestrial de la Asocición israelita de Venezuela y del Centro Estudios sefardies de Caracas, 1984, pp. 19-24.

88.      « Littérature populaire et dialectale des Juifs du Maghreb », (en hébreu), ‘Itton 77, Mensuel littéraire et culturel, Tel-Aviv, janvier-février 1984, pp. 38-39.

89.      « La poésie est aussi de l’histoire », Notre histoire, (La mémoire religieuse de l’humanité, Paris, n° 8, 1985, pp. 46-48.

90.      « Les prescriptions du docteur Maïmonide », Les Nouveaux Cahiers, Paris, n° 81, été 1985, pp. 37-46. Paru aussi avec quelques modifications dans Judaïca-Espana, Bruxelles, 1985, pp. 69-79.

91.      « Conscience historique et mémoire collective judéo-berbères », Massarot, Studies in Language Traditions, Jérusalem, vol. 2, Language Traditions Project, Institute of Jewish Studies, The Hebrew University, pp. 159-180.

92.      « Judaïsme d’Occident musulman, les relations judéo-musulmanes dans la littérature juridique, le cas particulier du recours des tributaires juifs à la justice musulmane et aux autorités représentatives de l’État souverain », Studia Islamica, Paris, t. 64, 1986, pp. 125-149.

93.      « Les sources arabes et leur contribution à la formation et au développement de la pensée et des traditions culturelles juives : Maïmonide, pèlerin du monde intellectuel judéo-musulman », dans Un trait d’union entre l’Orient et l’Occident : Al-Ghazzali et Ibn Maïmoun, Actes de l’Académie du Royaume du Maroc, Session 1985 – Agadir 27-29 novembre 1985, Rabat, Publications de l’Académie du Royaume du Maroc, collection « Sessions », vol. 12, 1986, pp. 45-102, débats : 248, 267, 268.

94.      « Maïmonide et les espaces de convergence culturels judéo-musulmans » dans Délivrance et fidélité : Maïmonide, Textes du colloque de l’Unesco, décembre 1985, à l’occassion du 850e anniversaire du philosophe, Paris, Unesco, éditions Érès, 1986, pp. 25-39.

95.      « Fidélité permanente du judaïsme marocain à la dynastie Alaouite » propos recueillis par Abdelkader Mana, Maroc Soir, Casablanca, n° 5381, 30 juillet 1987, pp. 1, 3.

96.      « Jacob Ben Isaac Bu-Ifergan, kabbaliste du Sud Marocain ; effervescence mystique et création littéraire ésotérique », Académie des Inscriptions et Belles Lettres, Paris, 1987, pp. 62-80.

97.      « Les espaces de convergence socio-culturels judéo-musulmans », dans École des Hautes Études du Judaïsme, Institut National des Langues et Civilisations Orientales, Actes des journées d’études, Clichy, 1987, pp. 31-39, reprographié. Reproduit dans Association française des Arabisants, 1987, pp. 39-47.

98.      « Maïmonide et la civilisation de son époque », dans Maïmonide, Actes du colloque du Conseil des Communautés Israélites du Maroc, Casablanca, 22 décembre 1986, Casablanca, Conseil des Communautés Israélites du Maroc, 1987, pp. 13-30.

99.      « Effervescence intellectuelle et mystique juive en Occident musulman, Un bref bilan », Société d’Études Samaritaines, Lettre annuelle, vol. 2, 1986-1987, pp. 10-12.
Reproduit dans Los Muestros, Anvers, n° 2, mars 1991, pp. 57-58.

100.      « Conscience historique et univers culturel judéo-berbères au Maroc » dans Fucus, a semitic-afrasian gathering in remenbrance of Albert Ehrman édit., Yael L. Arbeitman Institute of Semitic Studies Princeton, N. J., Amsterdam - Philadelphie, 1988, pp. 499-517.

101.      « Langues juives du Maroc et traductions judéo-arabes de la Bible », dans Études Samaritaines, « Pentateuque et Targum, exégèse et philologie, chroniques, actes de la table ronde : Les manuscrits samaritains. Problèmes et méthodes », Édit. J.P. Rothschild, G.D., Sixdenier, Éd. E. Peeters, Louvain-Paris, 1988, pp. 219-234.

102.      « Conscience historique et mémoire collective judéo-marocaines », Communauté Nouvelle, Paris, n° 35, janvier-février 1988, pp. 35-51.

103.      « La clôture de la Pâque : La Mimouna ou la bonne fortune », Communauté Nouvelle, Paris, n° 35, janvier-février 1988, pp. 78-81.

104.      « Une communauté éclaté », Rambam Informations, Paris, octobre 1988, pp. 5-7.

105.      « Rabbi Yosef Messas, un rabbin en pleine action », Rambam Informations, Paris, octobre 1988, pp. 14-15.

106.      « Jewish languages in the Maghreb under Islam and Judéo-arabic translations of the Bible », (en hébreu) dans Studies in Jewish Languages, edited by Moshe Bar-Asher, Misagav Yerushalaim, Institute for Research of the Sephardi and Oriental Jewish Heritage, Jérusalem 5748, 1988, pp. 55-67.

107.      « Historicité de l’univers culturel judéo-maghrébin. La création littéraire, source d’histoire », dans Le Maroc de l’avènement de Moulay Abdelaziz à 1912, Actes du colloque de Mohammedia, 21-31 juillet 1987, vol. 3, Mohammedia, 1989, pp. 305-317.

108.      « Poètes itinérants et fantasias tragiques », Information juive, Paris, n° 83, mars 1989, p. 6.
109.      « Divin, sacré, ésotérique et société judéo-maghrébines dans Signes du Présent, Revue scientifique et culturelle, vivre l’irrationnel, Rabat, n° 6, janvier-février 1989, pp. 21-26.

110.      « Autorité rabbinique et souveraineté de l’État protecteur en Occident musulman dans D. Tollet (éd.) Politique et religion dans le judaïsme ancien et médiéval, Interventions au Colloque des 8 et 9 décembre 1987, Centre d’Études juives de l’Université Paris IV-Sorbonne, Paris, Desclée, 1989, pp. 165-186.

111.      « Le monde de la culture et de la création littéraire, source d’histoire juive », (en hébreu), Actes du septième Congrès européen des Études hébraïques, Venise, octobre 1986, Jérusalem, Brit Ivrit Olamit, 1990, pp. 141-153.

112.      « Itinéraire intellectuel et spirituel du lettré juif et du lettré musulman au Maghreb (itinéraire mystique) dans Maître et disciples dans les traditions religieuses, édit. Michel Meslin Corbin, Paris, Cerf, octobre 1990, pp. 97-125.

113.      « Historicité de l’Univers culturel ; la création littéraire comme source du monde judéo-maghrébin », Horizons Maghrébins, Université de Toulouse-le-Mirail, n° 14-15, 1990, pp. 51-63.

114.      « Itinéraires spirituel et intellectuel ; activités littéraires du judaïsme maghrébin, dans Recherches sur la culture des Juifs d’Afrique du Nord, édité par I. Ben-Ami, Jérusalem, 1991, pp. XV-XVIII.

115.      « Judéo-berbères au Maroc », Awal, Cahiers d’Études berbères, vol. 6-7, n° Spécial, « Hommage à Mouloud Mammeri », Alger, 1991, pp. 191-202.

116.      « Littératures populaires et dialectales, écrites et orales, judéo-arabes et judéo-berbères » Centre d’Études de documentation et de recherches des cultures juives, Paris, mai 1991, pp. 44-45.

117.      « Effervescence intellectuelle et mystique juive en Occident Musulman dans Los Muestros, la Boz de los Sefardim, (la voix des séfarades) Anvers, n° 2, mars 1991, pp. 57-58.

118.      « Symbolisme mystique de Shabu’ot (Pentecôte juive) : tiqqun et Ketubbah », Los Muestros, Anvers, n° 3, juin 1991, pp. 21-23.

119.      « Pélerinages juifs, culte des saints et hillula-s », Actualité religieuse dans le Monde, « Convergences judéo-arabes », Courrier de l’Unesco, Il était une fois Al-Andalous, décembre 1991, pp. 35-37.

120.      « Les Juifs du Maghreb, une histoire deux fois millénaire », dans L’État du Maghreb, édité par Camille & Yves Lacoste, Paris, La Découverte, 1991, pp. 144-147.

121.      « Les communautés juives d’origine ibérique au Maroc depuis 1492 jusqu’à nos jours », dans Les Juifs d’Espagne, histoire d’une diaspora 1492-1992, sous la direction de Henry Méchoulan, Paris, Éditions Liana Lévi, 1992, pp. 523-540.
Reproduit dans L’Arche, Paris, n° 413-414, janvier 1992, pp. 30-33.

122.      « Le dialogue socio-culturel judéo-musulman au Maghreb et en Andalous » (Discours de réception à l’Académie du Royaume du Maroc : 11-12 octobre 1991, Académia, Revue de l’Académie du Royaume du Maroc, Rabat, vol. 9, 1992, pp. 61-66.

123.      « Artisanat des métaux précieux et problèmes monétaires dans les décisions des tribunaux rabbiniques de Fès aux XVIIe et XVIIIe siècles », dans Les Juifs et l’économie, Miroirs et Mirages, Toulouse, Presses Universitaires du Mirail, 1992, pp. 41-53. Reproduit dans Journal asiatique, t. CCLXII, 1-2, 1974, pp. 37-46.

124.      « Notes bibliographiques sur la production littéraire hébraïque du judaïsme maghrébin durant les cinq derniers siècles ». Académie de la Langue hébraïque, Dictionnaire historique de la langue hébraïque, Jérusalem.

125.      « L’école espagnole référence privilégiée des décisionnaires nord-africains, Taqqanot et Responsa d’Espagne et du Maghreb », Revue des Études Juives, Paris, t. 152, fascicule 3-4, juillet-décembre 1993, pp. 313-370.

126.      « Le patrimoine hispano-mauresque dans la conscience historique et la création littéraire judéo-maghrébine », dans Le patrimoine commun hispano-mauresque, Actes de l’Académie du Royaume du Maroc (Session de Grenade : 21-23 avril 1992), Rabat, Publications de l’Académie du Royaume du Maroc, Collection « Sessions », 1993, pp. 111-128.

127.      « Conscience historique et mémoire collective judéo-maghrébine, une identité socio-culturelle originale et multiple », dans La Cittá Mediterranea, Atti del Congresso Internazionale di Bari, 4-7 mai 1988, Naples, Instituto Universitario Orientale, 1993, pp. 325-361.

128.      « Le dialogue des cultures : les leçons de la présence des sagesses juive et musulmane à des moments privilégiés de l’histoire », Académia, Revue de l’Académie du Royaume du Maroc, Rabat, n° 10, 1993, pp. 41-70.

129.      « Le droit hébraïque en Occident musulman. Propos liminaires : Fidélité et espaces de dialogue », Académia, Revue de l’Académie du Royaume du Maroc, Rabat, n° 11, 1994, pp. 57-63.

130.      « Une civilisation judéo-musulmane d’hier à demain », Qantara, Institut du Monde arabe, Paris, vol. 11, avril – juin 1994, pp. 32-34.

131.      « Lieux de rencontre et de dialogue », dans Horizons Maghrébins, (Présences d’Édmond Amran Elmaleh), Toulouse, n° 27, décembre 1994 – janvier 1995, pp. 13-25.
132.      « Les kabbalistes de Drâa » dans Horizons Maghrébins, Toulouse, n° 27, décembre 1994 – janvier 1995, pp. 26-28.

133.      « Le concept de l’universalité des droits de l’homme : Spécificités religieuses et culturelles », dans Les pays en voie de développement entre l’exigence démocratique et la priorité économique, Actes de l’Académie du Royaume du Maroc, dernière session 1994 : 28-30 novembre 1994, Rabat, Publications de l’Académie du Royaume du Maroc, Collection « Sessions », 1995, pp. 59-71.

134.      « Les manuscrits hébraïques du Maroc et le patrimoine culturel du judaïsme marocain : Un bref bilan », Académia, Revue de l’Académie du Royaume du Maroc, Rabat, n° 12, 1995, pp. 117-118.

135.      « Les Juifs », dans Les Arabes, du Message à l’histoire, sous la direction de Dominique Chevalier et André Miquel, Paris, Fayard, 1995, pp. 235-283.

136.      « Piyyut et chants juifs à Essaouira », Levant, Cahier de l’espace méditerranéen, Alençon, n° 7, 1995, pp. 181-190.

137.      « Quelques espaces de rencontres privilégiés de la pensée et de la création littéraire judéo-arabe : l’exemple de l’Occident musulman : Andalous – Maghreb », dans Madina, Medina, cité du Monde, Paris, vol. 1, mars 1995, pp. 60-64.

138.      « De la Kabbale à la magie » avec Maurice Ruben Hayoun, Qu’est-ce qu’on ne sait pas ? Les rencontres philosophiques de l’Unesco, Textes présentés et établis par Ayyam Surcan, Paris, Découvertes Gallimard-Unesco, 1995, pp. 40-43.

139.      « Les territoires de la rencontre judéo-musulmane », dans L’héritage andalou, Penser la Méditerranée des deux rives, Paris, Éditions de l’Aube, série dirigée par Thierry Fabre, 1995, pp. 101-115.

140.      « El Exodo de los Judios de la Peninsula Iberica a través del Estrecho de Gibraltar desde 1492 », dans Historia del Paso del Estrecho de Gibraltar, édité par José Manuel Astillero Ramos, Cadiz, Secegsa, 1995, pp. 271-287.

141.      « L’itinéraire intellectuel andalou-africain de Maïmonide », dans Medica-Judaïca, Drancy, n° 49, octobre 1995, pp. 4-12.

142.      « Le Maroc, terre de dialogue, des cultures et des civilisations », La lettre du Cercle de l’Amitié Franco-Marocain, Paris, 1995, p. 4.

143.      « Le judaïsme d’Occident musulman, vie intellectuelle et création littéraire : Un bref bilan (1492-1992) », Los Muestros, La boz de los Sefardim, Anvers, n° 18, mars 1995, pp. 4-6.

144.      « Traditions poétiques et musicales juives au Maroc. Centralité religieuse et fonctions sociales », Journal of Mediterranean Studies, Msida, University of Malta, vol. 6, n° 1, 1996, pp. 135-146.

145.      « Le judaïsme marocain : Une histoire deux fois millénaire », Hadassah-France, Paris, n° 22, octobre 1996, pp. 24-26.

146.      « Consciéncia e Memória Hispano-maghrebines nas Tradiçóes Poeticas e Musicais Judaicas no Marrocos » dans Ibéria-Judaica : Roterios da Memória, Anita Waingort Novinsky & Diane Kuperman (eds), Sáo-Paulo, Editoria da Universidade, 1996, pp. 374-388.

147.      « Le destin inéluctable du processus de paix au Moyen-Orient, légitimité historique et fondements ethniques et socio-culturels », dans Et si le processus de paix au Moyen-Orient devait échouer ? Actes de l’Académie du Royaume du Maroc, 2e Session 1996 – Amman : 10-12 décembre 1996, Rabat, Publications de l’Académie du Royaume du Maroc, collection « Sessions », 1996, pp. 25-39.

148.      « Judios de Andalucia y del Maghreb », Maguen-Escudo, Revista trimestrial de la Asocición israelita de Venezuela y del Centro Estudios sefardies de Caracas, n° 100, 1996, pp. 45.52.

149.      « Dialogues des cultures et des civilisations. L’exemplarité du lettré-voyageur-homme d’affaires », dans Mondialisation et identité, Actes de l’Académie du Royaume du Maroc, 1ère Session 1997 – Rabat : 5-7 mai 1997, Rabat, Publications de l’Académie du Royaume du Maroc, collection « Sessions », 1997, pp. 45-58.

150.      « Le droit hébraïque en Occident musulman », dans Le livre du Centenaire du Grand Rabbin Jacob Kaplan, sous la direction de Maurice-Ruben Hayoun & René Samuel Sirat, Paris, Noésis, 1997, pp. 253-262.

151.      « Juifs et Musulmans dans le temps. Projet de synthèse », dans Relations judéo-musulmanes au Maroc : Perceptions et réalités, ouvrage collectif dirigé par Michel Abitbol, Paris, Stavit-CRJM, 1997, pp. 31-46. Reproduit avec une bibliographie et des compléments succincts dans Monothéïsme et Tolérance, Actes du colloque du CRJM, Paris, Albin Michel, Présence du Judaïsme, 1998, pp. 21-48.

152.      « La cacciata degli ebrei dalla Spagna e del Portogallo » (L’expulsion des Juifs de l’Espagne et du Portugal), Sirocco, Rivista Transnazionale del Mediterranio, n° 4, avril-juin 1997, Catania, Italie, pp. 19-21.

153.      « La giovane ragazza et la sua educazione » (La jeune fille et son éducation), Sirocco, Rivista Transnazionale del Mediterranio, n° 4, avril-juin 1997, Catania, Italie, p. 21.

154.      « Le judaïsme face aux manipulations génétiques », dans Droit de l’homme et manipulations génétiques, ? Actes de l’Académie du Royaume du Maroc, 2e Session 1997, Rabat : 24-26 novembre 1997, Rabat, Publications de l’Académie du Royaume du Maroc, collection « Sessions », 1998, pp. 123-135.

155.      « L’âge d’or andalou et symbiose judéo-arabe (extraits) », dans Fraternité d’Abraham (spécial trentenaire 1967-1997), n° 98, avril 1998, pp. 9-12.

156.      « Dialogues inter-religieux en Andalousie », dans Les routes d’al-Andalous, Publications de l’Unesco & El Legado Andalusi, Paris & Grenade, 1998, pp. 9-14.

157.      « Taqqanot (ordonnances rabbiniques) et Responsa d’Espagne (jusqu’en 1492) et du Maghreb (après 1492) » dans Recueils de la Société Jean Bodin pour l’histoire comparative des Institutions, vol. 65, 4e partie, « L’Assistance dans la Résolution des conflits. L’Europe médiévale et moderne (suite), Bruxelles, De Boeck Université, 1998, pp. 145-165.

158.      « La mystique des lettres », dans Horizons maghrébines, Calligraphies Hommage à Nja Mahdoui : La calligraphie arabe, les arts de l’écriture et la science des lettres dans la civilisation arabo-musulmane, vol. 35-36, 1998, Paris, Université de Toulouse, pp. 220-223.

159.      « L’éternel destin de Jérusalem inscrit dans une culture de justice et de paix », dans Jérusalem, point de rupture ou lieu de rencontre, Actes de l’Académie du Royaume du Maroc, 2e Session 1998 – Rabat : 26-28 novembre 1998, Rabat, Publications de l’Académie du Royaume du Maroc, collection « Sessions », 1999, vol. II, pp. 83-102.

160.      « Traditions poétiques et musicales juives au Maroc, Centralité religieuse et fonctions sociales », Revue Plurielles, t. 7, hiver-printemps 1998-1999, pp. 129-135.

161.      « Les territoires de recherche des cultures et civilisations judéo-musulmanes : Al-Andalous-Maghreb, Modèle ou mode de vie », dans Horizons Maghrébins : Le droit à la mémoire, Place Jema’ el Fna, Patrimoine oral de l’Humanité, Héritage commun en Méditerranée, t. 39, 1999, Toulouse, Presses Universitaires du Mirail, pp. 63-71.

162.      « Méditerranée, Juifs et Arabes : Espaces de rencontre judéo-musulmans en Méditerranée, Poésie et musique, mystique et Kabbale », Passages, n° 97, été 1999, pp. 37.41.

163.      « Le dialogue des religions, des cultures et des civilisations », dans La dimension culturelle dans la vie de feu S. .M. le roi Hassan II, Actes du colloque international, Rabat, Publication du ministère des Affaires culturelles, 1999, pp. 57-65.

164.      « L’univers culturel judéo-musulman au Maroc, L’écrit et l’oral », Diogène, Revue internationale des Sciences Humaines, Unesco, t. 187, juillet-septembre 1999, Métissage culturel entre religions écrites et traditions orales, Paris, PUF, 2000, pp. 92-106.

165.      « La symbolique de la lumière dans les écritures saintes (Bible et Coran) et les traditions mystiques juives », Académia, Revue de l’Académie du Royaume du Maroc, Rabat, n° 17, 2000, pp. 51-73.

166.      « Droit rabbinique et sainteté (Halakha et Qedushah) : Une idée de sainteté laïque chez Maïmonide », Académia, Revue de l’Académie du Royaume du Maroc, Rabat, n° 18, 2001, pp. 17-53. Reproduit dans R.E.E.H., n° 9, 2003, pp. XIII-XXXI.

167.      « Le dialogue des religions, des cultures et des civilisations : Deux lieux de dialogue privilégiés de la pensée universelle : l’espace éthique de la vie mystique dans le patrimoine culturel hispano-mauresque et judéo-musulman », dans La pensée de Hassan II : authenticité et renouveau, Actes de l’Académie du Royaume du Maroc, session 24-26 avril 2000, Rabat, Publications de l’Académie du Royaume du Maroc, collection « Sessions », 2001, vol. II, pp. 109-125.

168.      « Judios y Musulmanes en el tiempo : proyecto de sintesis », Traduccion del Francès : Amran Cohen Pariente, Magen, n° 120, juillet-septembre 2001, n° XI, Semana Sefaradí, 21 al 28 de junio de 2001, pp. 50-60.

169.      « Lieux de sagesse, d’universalisme et de paix », dans Relations internationales dans la première décennie du XXIesiècle : Quelles perspectives ? Actes de l’Académie du Royaume du Maroc, session 25-27 avril 2002, Rabat, Publications de l’Académie du Royaume du Maroc, collection « Sessions », 2002, pp. 89-101.

170.      « Le parler arabe des Juifs de Tunis et les littératures dialectales et les littératures dialectales et populaires juives au Maghreb (l’écrit et l’oral) », dans Jérôme Lentin et Antoine Lonnet (éd.), Mélanges David Cohen, Études sur le langage, les langues, les dialectes, les littératures, Paris, Maisonneuve & Larose, 2003, pp. 729-734.

171.      « La mort dans les sociétés juives d’occident musulman » Diogène, Unesco, Paris, n° 207, mars 2004, pp. 96-121.




Richard Ayoun sur Haim Zafrani
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Date: 20 septembre 2007 : 20:36

III. Articles parus dans les encyclopédies

172. « La littérature hébraïque moderne », Encyclopédie Générale,
Paris, Laroussse, 1967, vol. 1., pp. 779-781.
173. « Abitbol (family) », Encyclopaedia Judaica, vol. 2, pp. 80-81.
174. « Ankawa Raphael Ben Mordecaï », Encyclopaedia Judaica, vol. 3,
p. 25.
175. « Hagiz (family) », Encyclopaedia Judaica, vol. 7, p. 1121.
176. « Abensur Jacob », Encyclopaedia Judaica, Decennial Book 1973
-1982, p. 131.
177. « Serero Saul », Encyclopaedia Judaica, Decennial Book 1973-1982, p. 552 et Year Book 1975-1976, p. 385.
178. « Le judéo-berbère (langue et littérature) », Encyclopédie de l’Islam, nouvelle édition, Paris, 1973, vol. 4, pp. 321-322.
179. « Mallah », Encyclopédie de l’Islam, nouvelle édition, Paris, 1987, vol. 6, pp. 278-279.
180. « Kissa, Judéo-arabe et Judéo-berbère », Encyclopédie de l’Islam, nouvelle édition, Paris-Leiden, 1986, vol. V, p. 204.
181. « Littérature hébraïque du Maroc aux XVIIe – XXe siècles », Dictionnaire Universel des Littératures (sous la direction de Béatrice Didier), Paris, PUF, 1994, vol. II, pp. 1498-1500.



IV. Comptes rendus d’ouvrages


182. Morag Shlomo, The Hebrew Language Tradition of the Yemenite Jews, Jérusalem, Académie de la langue hébraïque, 1963, XLIX + 340 p., Revue des Études Juives, t. 124, fascicule 1-2, janvier-juin1965, pp. 230-232.
183. Hirschberg Haïm Zeev, A history of theJews in North Africa from Antiquity to our time, Jérusalem, 1965, The Bialik Institute, 2 vol., XXXII + 397 p. et 443 p., Journal of Africa history, Londres-New York, Cambridge University Press, vol. VII, n° 1, 2 & 3, 1966, pp. 507-510. Reproduit dans Les Nouveaux cahiers, Paris, n° 12, 1967-68, pp. 48-50. Titre du compte rendu : « Deux millénaires d’existence ».
184. Bensimon-Donath Doris, L’évolution du judaïsme marocain sous le protectorat français, 1912-1956, Paris La Haye, Mouton et Cie, 1968, 150 p., Revue des Études Juives, t. 128, fascicule 1, janvier-mars 1969, pp. 91-94.
185. Bensimon-Donath Doris, Immigrants d’Afrique du Nord en Israël, Paris, Éd. Anthropos, 1970, 165 p., Revue des Études Juives, t. 130, fascicule 1, janvier-mars 1971, pp. 132-137.
186. Chants juifs du Maroc présentés par Victor Malka, Paris, Productions « La Boîte à Musique », C479, Revue des Études Juives, t. 133, fascicule 3-4, juillet-décembre 1974, pp. 609-610.
187. Cohen David, Le parler arabe des Juifs de Tunis. II : Étude linguistique, Paris-La Haye, Mouton, 1975, 318 p. Revue des Études Juives, t. 136, fascicule 3-4, juillet-décembre 1977, pp. 456-459.
188. Adam André, Bibliographie critique de sociologie, d’ethnologie et de géographie humaine du Maroc, Alger, 1972, 355 p. (Mémoire du Centre de Recherches anthropologiques préhistoriques et ethnographiques), Revue des Études Juives, t. 136, fascicule 1-2, janvier -juin 1977, pp. 268-269.
189. Attal Robert with a foreword by R. Ettin Ghausen, A bibliography of the writing of Prof. Shelomo Dov Goiten, Israel Oriental Society and the Institute of Asian and Africain Studies, The Hebrew University of Jerusalem, 1975, Journal of the American Oriental Society, 98, 2, 1978, pp. 155-156.
190. Benazeraf Raphael, Refranero (Recueil de Proverbes judéo-espagnols du Maroc), Paris, Imprimerie Continentale, 1978, 1 vol. 150 p., Revue des Études Juives, t. 137, fascicule 1-2, janvier-juin 1978, pp. 26-28.
191. Elmaleh Edmond Amran, Parcours immobile, Paris, Maspéro, (coll. «Voix »), 1980, 216 p., Revue des Études Juives, t. 141, fascicule 1-2, janvier-juin 1982, pp. 277-279.
192. Tolédano Joseph, Le temps du Mellah. Iconographie et histoire, Jérusalem, éd. Ramol, 1982, VIII + 376 p. (avec 175 gravures et photos), Revue des Études Juives, t. 143, fascicule 1-2, janvier-juin 1984, pp. 207-209.
193. Ben-Ami Isaachar, La vénération des saints chez les Juifs du Maroc, (en hébreu), Jérusalem, The Magnes Press, 1984, 658 p., Revue des Études Juives, t. 143, fascicule 3-4, juillet-décembre 1984, pp. 444-446.
194. Klagsbald Victor, Catalogue des manuscrits marocains de la Collection Klagsbald, Indices établis par Robert Attal, Paris, éd. du CNRS, 156 p. + XIII planches, Revue des Études Juives, t. 144, fascicule 1-3, janvier-septembre 1985, pp. 212-214.
195 Leibovici Sarah, Chronique des Juifs de Tétouan (1860-1896), Paris, Maisonneuve & Larose, 1984, 327 p., Les Nouveaux Cahiers, Paris, n° 81, été 1985, pp. 78-79.
196. Moyal Élie, Le mouvement shabbétaïste au Maroc. Son histoire et ses sources, (en hébreu), Tel-Aviv, Am Oved, 1984, 301 p., Revue des Études Juives, t. 145, fascicule 1-2, janvier-juin 1986, pp. 172-173. Reproduit dans Information juive sous le titre de « Mémoire d’une communauté », n° 59, octobre 1986, p. 12.
197. Tedghi Joseph, Le livre et l’imprimerie hébraïques à Fès, (en hébreu), Jérusalem, Institut Ben Zvi, 1994, VII en français + 308 p., Les Nouveaux Cahiers, n° 122, automne 1995, pp. 69-70.
198. Attal Robert, Les Juifs d’Afrique du Nord. Bibliographie, édition refondue et élargie, Jérusalem, Institut Ben Zvi, Yad Izhaq Ben Zvi et Université Hébraïque, 1993, CIII + 672 + 11 p. (numérotation alphabétique hébraïque, Revue des Études Juives, t. 155, fascicule 1-2, janvier-juin 1996, pp. 245-247.
199. Eladan Jacques, Penseurs juifs de langue française, Paris, L’Harmattan, 1995, 224 p. Les Nouveaux Cahiers, n° 123, 1995-1996, pp. 84-85.
200. Schippers Arie, Spanish Hebrew Poetry and the Arabic Literary Tradition Arabic Themes in Hebrew Andalusian Poetry, Leiden, E.J. Brill, 1994, XIV + 378 p., Journal of Arabic Literature, Leiden, n° 27, 1996, pp. 291-294.
201. Assaraf Robert, Les Juifs du Maroc à l’époque de Vichy – Zone d’ombre, dans Information Juive, n° 171, octobre 1997, p. 13.



V. Préfaces

202. Malka Élie, Essai de folklore des Israélites du Maroc : Rites, cérémonies, coutumes et thérapeutiques d’autrefois, Paris, 1976, CIPAC, 174 p. La première édition de l’ouvrage a paru sous le titre Essai d’ethnographie traditionnelle des mellas…, Rabat, Omnia, 1946.
203. Rouach David, ‘Imma ou rites, coutumes et croyances chez la femme juive en Afrique du Nord, Paris, Maisonneuve & Larose, 1990, VIII-227 p.
204. Chouraqui Sidney Saadya, Les raisins d’Alger mûrissent à Jérusalem, Bat-Yam-Paris, s.e. 1996.
205. Serfaty S. Nicole, Les courtisans juifs des sultans marocains XIIIe- XVIIIe siècle, Hommes politiques et hauts dignitaires, Paris, éditions Bouchène, 1999, 262 p.
206. Le Guide des égarés, traité de théologie et de philosophie par Moïse Ben Maïmoun dit Maïmonide, traduit pour la première fois d’après l’original arabe par Salomon Munk, nouvelle édition, Paris, Maisonneuve & Larose, 2003, pp. V-XXI, 3 tomes en 2 vol.
207. Knafo Asher, Bensoussan David, Mariage juif à Mogador, La Ketouba enluminée de Mogador, Maroc (en hébreu, en français et en anglais), Jérusalem, Bimat Kedem, Ot Brit Kodesh et Les Editions du Lys, 2004, 272 p.



VI. À PARAITRE

208 « Lieux de sagesse judéo-musulmans : pensée philosophique et pensée juridique chez Al-Gazali et Maïmonide », dans Actes du colloque international Maïmonide : Traditions philosophiques et scientifiques médiévales arabe, hébraïque et latine, organisé par le Centre d’histoire des sciences et philosophies arabe et médiévale, Paris-Villejuif, 17-20 juin 1997.
209. « Le Bet Hamidrash sépharade : une perspective historique » dans Actes du colloque Qu’est-ce que le judaïsme sépharade ? organisé par le Collège des Études Juives de l’Alliance Israélite Universelle, Paris, 5 mars 2000. Ne paraîtra pas ?
210. Commentaires sur le Talmud (titre provisoire), Éd. du Nadir de l’Alliance Israélite Universelle, 2008 ?


VII Communication, Congrès, Conférences, Colloques

211. « La lecture traditionnelle de l’hébreu chez les Juifs arabophones de Marrakech », communication, section « Langue hébraïque », Quatrième congrès mondial des Études Juives, Jérusalem, juillet 1965.
212. « Les langues juives du Maroc », communication, Vingt-septième congrès des Orientalistes, Ann Arbor, Michigan, Août 1967.
213. « Sur la transcription en caractères hébraïques d’une version berbère de la Haggadah de Pessah », communication, Congrès de Linguistique Sémitique et Chamito-sémitique, Paris, juillet 1969.
214. « Deux textes parodiques de la littérature judéo-arabe du Maroc », communication, « Langue hébraïque », Cinquième congrès mondial des Études Juives, Jérusalem, août 1969.
215. « Contribution du judaïsme marocain à la pensée Juive universelle », communication, Sixième congrès mondial des Études Juives, Jérusalem, août 1973.
216. « Les problèmes monétaires au Maroc dans la littérature juridique (Taqqanot et Responsa), des rabbins marocains », communication, Vingt-neuvième congrès International des Orientalistes, Paris, 1973.
217. « Études et recherches sur la poésie juive en Occident Musulman (XVIIe-XVIIIe), Poésie et Mystique », communication, Trentième Congrès International des Sciences Humaines en Asie et en Afrique du Nord, Mexico, Août 1976.
218. « Judaïsme, Christianisme, Islam : un dialogue est-il possible ? », Colloque, Le Palais des Arts et de la culture de Brest, 2 Mars 1977.
219. « Tradition poétique juive en occident Musulman », conférence, Premier colloque international sur le Judaïsme Nord-Africain, Jérusalem, 5-8 avril 1977.
220. « Le premier colloque international sur le Judaïsme Nord-Africain, compte-rendu et réflexions », conférence, Société des Études Juives, Paris, 27 juin 1977.
221. « Judaïsme des diasporas orientales, essai d’historiographie religieuse » contribution, Vingtième colloque d’Historiographie religieuse, Abbaye de la Bussière sur Ouche, 28 Juin – 1er Juillet 1977.
222. « Judaïsme séfarade et oriental depuis l’expulsion d’Espagne : Orientations et directions de recherches » (Yahdut sefarade ve-yahdut ha-Mizrah me’az gerush Sefarad : Kivunim ve-darke-mehqar), conférence, (en hébreu) à l’institut Ben-Zvi, Centre de Recherche sur le Judaïsme Nord-Africain, 23 novembre 1977.
223. « Les problème de la Recherche sur le judaïsme maghrébin » (Ba’yot vesugyot be-heqer yahdut ha-Maghreb), leçon inaugurale (en hébreu), à l’Université de Haïfa, 28 novembre 1977, à l’occasion de l’installation de la chaire sur le Judaïsme en Terre d’Islam.
224. « Littératures orales et écrites dans les parlers juifs de l’Occident Musulman », communication, Colloque international : « Communautés juives (1880-1978). Sources et méthodes de recherches », 13-15 Février 1978. Reproduit Hespéris Tamuda, t. XVIII, 1978-1979, pp. 145-155.
225. « Maïmonide, pèlerin du monde judéo-arabe », conférence, Fédération Protestante de France, groupe de travail sur les relations avec l’Islam et le Judaïsme, 9 Mars 1978.
226. « Le judaïsme maghrébin : identité et culture », Cercle d’Étude Mishmar, 13 Mars 1978.
227. « Historicité de l’univers culturel des sociétés juives d’Orient et d’Occident Musulman », communication, International Congress for the study of the heritage of Sefardi and Oriental Jewry, Jérusalem, 25-30 Juin 1978.
228 « Les relations entre Juifs et Musulmans en Afrique du Nord aux XIXe – XXe siècles. Le cas particulier du recours des tributaires juifs à la justice musulmane et aux autorités représentatives de l’État » (selon la littérature juridique des rabbins marocains, les fatwas musulmanes et la documentation de la Gueniza du Caire) ; communication faite au Colloque de Sénanque (14-16 Novembre 1978) et au Centre de Droit hébraïque, Université de Droit de Paris II, 21 Mai 1979.
229. « Le Judaïsme d’Occident Musulman des cinq derniers siècles. Itinéraires culturels, identité et histoire », communication au Congrès International, « La communauté juive marocaine », à l’Association Identité et Dialogue, à Paris, 18-26 Décembre 1978.
230. « Les Langues et Littérature juives », Conférence Internationale, Jérusalem, 17 Octobre 1979.
231. « Sources et méthodologie. Littératures populaires et dialectales, l’écrit et l’oral », communication, Colloque International sur les communautés juives des marges sahariennes, Jérusalem, 24-27 mars 1980.
232. « L’héritage de l’Espagne Musulmane dans la conscience et la tradition poétique et musicale juives au Maghreb », communication, Colloque, « Séfardisme et fidélité à l’Espagne », Paris, 29 Avril 1980.
233. « Conscience et mémoire collective judéo-berbère », communication, colloque, « Berbères d’hier et d’aujourd’hui », Paris, Avril 1981.
234. « The founding meeting of the European association for Jewish Studies », Conférence internationale, Oxford, May 11-13, 1981.
235. « Le profil intellectuel du lettré juif (talmid hakham) en Occident Musulman », communication (en hébreu), The fourth Hebrew Scientific Conférence, Hebrew Language and Culture, University of Warsaw, August 11-14, 1981.
236. « Relations commerciales et relations culturelles : le lettré-homme d’affaires », communication, Colloque, C.N.R.S. (Sénanque, France), 11-13 Mai 1982 et l’Institut Ben-Zvi, Jérusalem, sur les « Relations intercommunautaires juives en Méditerranée et en Europe Occidentale ».
237. « Conscience historique et mémoire collective judéo-berbères au Maghreb », communication, Congrès International, « Langues et traditions orales des communautés juives méditerranéennes et orientales », Paris 15-18 Octobre 1982.
238. « Les langues juives d’Occident Musulman », communication, Cinquième Congrès Européen d’Études hébraïques, Collège de France, Paris, 18-21 Octobre 1982.
239. « Culture et Histoire. Historicité de l’univers culturel judéo-maghrébin », communication, Journées d’études : « Les Juifs dans la Méditérranée » 15 et 26 Mai 1983, Université de Nice, Faculté des Lettres et Sciences humaines.
240. « Cultural and Religious Trends in Sephardic Lands », communication, colloque international, International Center for University Teaching of Jewish Civilization, Jérusalem, 12-27 Septembre 1983.
241. « Conscience et mémoire hispano-maghrébine dans les traditions poétiques et musicales juives du Maroc », communication, colloque international : « Juifs et Judaïsme en Afrique du Nord dans l’Antiquité et le Moyen Âge, Montpellier, 26-27 septembre 1983.
242. « Sionisme religieux et mystique et Judaïsme en Terre d’Islam », communication, colloque international, « L’évolution du Judaïsme et du Sionisme depuis la fin du XIXe siècle », Paris, 19-18 Janvier 1984.
243. « Enseignement de l’hébreu et des langues juives en France », communication, Conférence européenne pour l’Éducation juive, Bruxelles, 11-13 Mars 1984.
244. « Relations commerciales et relations culturelles dans le monde médiéval : le lettré-voyageur, artisan et homme d’affaires », communication, Colloque Maghreb-Mashreq, Jérusalem, 1-7 Avril 1984.
245. « Universalisme de Maïmonide », communication, Assises du Judaïsme marocain, Rabat, 13-15 Mai 1984.
246. « Les langues juives du Maroc », Colloque, Paris, 15-18 Mai 1984.
247. « Identité séfarade », communication, Quinzaine séfarade, Paris, Mai 1984.
248. « Les traductions berbères et arabes de la bible », communication, Deuxième congrès international d’études séfarades (mission effectuée dans le cadre des relations culturelles franco-israéliennes), Jérusalem, 20-29 Décembre 1984.
249. « Langues juives et versions judéo-arabes de la bible », communication, Colloque international, Misgav Yerushalayim, Jérusalem 21-30 décembre 1984, Relations culturelles franco-israéliennes.
250. « Musique et poésie traditionnelles et liturgiques : les traditions musicales hispano-maghrébines », conférence, « Soirées d’Études », musée de Tel-Aviv, 28 Décembre 1984, conférence retransmise par la Radio et la Télévision d’Israël.
251. « Historicité de l’univers culturel, l’exemple de la création littéraire du Judaïsme maghrébin (Littérature juridique, poésie, Kabbale, Exégèse biblique et talmudique, littérature dialectales et populaires) », séminaire à la Faculté des Sciences Humaines de l’Université de Tel-Aviv, 19 Mars 1985.
252. « Les sources arabes et leur contribution à la formation et au développement de la pensée et des traditions culturelles juives : Maïmonide pèlerin du monde intellectuel judéo-musulman », communication, Académie du Royaume du Maroc, session d’automne 1985, 27-29 Novembre.
253. « Maïmonide, fils de Cordoue : le maître et le paysage socio-culturel de son temps », conférence inaugurale du colloque organisé par le conseil des Communautés Israélites du Maroc, pour la clôture de l’Année Maïmonide, Rabat, 22 Décembre 1985.
254. Commémoration du 900e anniversaire de la mort d’Al-Ghzzali et du 850e anniversaire de la naissance de Maïmonide (France et Étranger) :
• « Maïmonide, pèlerin du monde judéo-musulman », conférence, Collège International de Philosophie 19 mars 1985.
• « Itinéraire intellectuel du lettré-juif et de son congénère musulman dans la société d’Occident Musulman (Maïmonide et Averroès) », conférence, Collège International de Philosophie, 15 avril 1985.
• Université de Grenoble : participation au Mois culturel ; conférence-débat, émission radiophonique, 28 mai 1985.
• « Maïmonide », conférence, participation à l’Université d’été Aix-en-Provence, 26 mai 1985.
• « Maïmonide et l’espace de convergence judéo-musulman », conférence, Concordia University de Montréal, Octobre 1985.
• Académie du royaume du Maroc : participation aux travaux de l’Académie du 27 au 29 Novembre 1985, communications :
1) « Les sources arabes de la pensée juive et tout particulièrement de la réflexion de Maïmonide ».
2) « La Pensée islamique, son influence sur Maïmonide et sur le développement de la tradition juive ». Ces deux conférences ont été retransmises in extenso par la radio et la télévision Marocaine, 22 Décembre 1985.
• U.N.E.S.C.O. : Organisation et participation aux tables rondes sur Maïmonide et Al-Ghazzali, 9-12 Décembre 1985.
255. « Espaces de convergences socio-culturels judéo-arabes au Maghreb. Les littératures dialectales et populaires et dialectales, poésie, musique, vie mystique et magie », communication, Association française des Arabisants, Journées d’études Arabes : « Langues et cultures Populaires dans l’aire arabo-musulmane », Paris, 16-17 Octobre 1986.
256. « Historicité de l’univers culturel juif en Occident Musulman. Création littéraire (pensée juridique, compositions poétiques, écrits homilétiques, mystiques et exégétiques), source d’histoire », communication (en hébreu), au Septième congrès International d’Études Hébraïques, Universita degli Studi di Venezia, Venise, 19-26 Octobre 1986.
257. « Kabbale, vie mystique, magie et judaïsme d’Occident Musulman », conférence inaugurale au Centre d’Études Juives de Paris IV-Sorbonne, 12 Novembre 1986.
258. « Conscience mystique et traditions kabbalistiques », conférence au Grand Orient de France, Paris, 17 Novembre 1986.
259. « Historicité et actualité de la Kabbale, de la vie mystique et de la magie », dîner-débat, École Normale Israélite Orientale, Paris, 3 Décembre 1986.
260. « Pédagogie talmudique et leçon mystique : Itinéraire intellectuel et spirituel du lettré juif », conférence, Centre Rachi, Paris, 16 Décembre 1986.
261. « Jacob Ben Isaac Bu-Ifergan, un kabbaliste du Sud marocain. Effervescence mystique et création littéraire ésotérique », communication, Académie des Inscriptions et des belles lettres, Paris, 23 Janvier 1987.
262. « Maïmonide et son temps », conférence, Centre Communautaire de Versailles, 25 Janvier 1987.
263. « Mille ans d’histoire juive en terre d’Islam », à l’Association Juive de Maurepas et de ses environs, 12 Novembre 1987.
264. « La poétique judéo-arabe ». Journée « Portes ouvertes sur la poésie juive », Centre Rachi, Paris, 22 Novembre 1987.
265. « Mémoire et conscience judéo-arabe du Maroc, colloque, « le vécu judéo-arabe au Maroc et à Marrakech », Association des Juifs de Marrakech Paris, 29 Novembre 1987.
266. « Autorité rabbinique et souveraineté de l’État « protecteur » en Occident Musulman », communication, colloque : « Politique et religion dans le Judaïsme Ancien et Médiéval », Université de Paris-Sorbonne, Paris IV, 8-9 Décembre 1987.
267. « Conscience historique et mémoire collective judéo-maghrébines. Une identité socio-culturelle originale et multiple », communication, Congrès d’Études sur la Cité Méditerranéenne, Bari, Italie, 4-7 Mai 1988.
268. « Arts, Métiers et Habitats traditionnels sur les Médinas du Machreq et du Maghreb, Passé et Présent », colloque organisé par le Conseil Municipal de la ville de Fès, 1-3 Juin 1988.
269. « Quelques espaces de convergences privilégiées de la pensée et de la création littéraire judéo-arabes. L’exemple de l’Occident Musulman », communication, Congrès d’Alhuceiman, « Entrecroisements culturels en Méditerranée », organisé par le Ministre des Affaires Culturelles du Maroc, 17 - 23 Juillet 1988.
270. « La littérature kabbalistique et la vie mystique juive au Maroc au XVIe siècle », conférence (en hébreu), à l’Académie de Langue hébraïque, Jérusalem, 24 Octobre 1988.
271. « Évolution de la communauté juive marocaine dans son environnement musulman et arabe : communautés rurales et communautés urbaines, coexistence, vicissitudes, options culturelles et politiques exemplarité et actualité », table ronde, Journées du Judaïsme marocain, Centre Rachi, 19-21 Novembre 1988.
272. À l’occasion de la réédition des Mélanges de philosophie juive et arabe, de Salomon Munk : « Pensée grecque et Religions du Livre », table ronde, U.N.E.S.C.O., 15 Décembre 1988.
273. « La symbolique de la lumière dans la tradition juive », table ronde, Centre culturel Amorc, 28 Janvier 1990, Paris, La symbolique de la lumière dans les différentes traditions (Forum « Littérature et Spiritualité »).
274. « Itinéraires intellectuels et spirituels de lettrés juifs maghrébins », l’ENIO (École Normale Israélite Orientale), 31 janvier 1990.
275. « Transmission du savoir : disciples et maîtres en Occident Musulman », UBJM, Bruxelles, 18 Février 1990.
276. « La symbolique mystique de la fête de Shavu’ot. La Pentecôte juive », Festival international de la fête, Valbonne - Sophia Antipolis, 7-10 Mars 1990.
277. « Patrimoine séfarade : une source spirituelle et un modèle culturel », table ronde organisée par la Convention Européenne de la Jeunesse Séfarade le 25 Mars 1990, à Paris.
278. « L’identité juive dans les littératures yiddish, judéo-espagnole, judéo-arabe et israélienne », table ronde, Mouvement Juif Libéral de France, le 1er Avril 1990, à Paris.
279. « L’arrivée et l’établissement au Maroc des expulsés juifs de la péninsule ibérique dans les écrits juridiques et mystiques de leurs lettrés », communication, Colloque International, « Juifs et Judaïsme en Europe après 1492 », Paris, 14-16 Mai 1990.
280. « L’univers culturel judéo-maghrébin », dîner-débat, Centre Rambam, Paris, Janvier 1991.
281. « Divin, sacré et ésotérisme dans les sociétés judéo-maghrébines », colloque, IRISER (Institut de Recherche Interdisciplinaire, Science et Religion) : « Science, foi, politique et prévention du racisme et des extrémismes », Montpellier, 20-23 Novembre 1990.
282. « Mort et traditions juives. La vision séfarade », séminaire d’éthique médicale 1900-1991, de l’IFREM (Institut de formation et de recherche en éthique médicale juive), Paris, 6 février 1991.
283. « Judaïsme en Terre d’Islam », Université de Paris-Sorbonne, Paris IV, École doctorale d’Histoire des Religions et d’Anthropogie religieuse, Centre d’Études juives, 12 mars 1991.
284. « Le dialogue socio-culturel et judéo-musulman en Andalousie et au Maghreb ; L’espace poétique et la pratique des traditions musicales ; Le modèle mystique, le modèle philosophique » ; symposium de Cordoue, « Symbiose culturelle en Andalousie », IPRA (The International Peace Research Association), organisme non gouvernemental de l’UNESCO, 11 au 13 mai 1991.
285. Haïm ZAFRANI est l’un des quatre membres du Comité de rédaction chargé d’examiner les contributions des participants au symposium avant qu’elles ne soient soumises à l’UNESCO, en vue de leur publication (Prof. Hassan HANAFI, Égypte ; Mickal D’ESPALZA et Miguel CRUZ-HERNANDEZ, d’Espagne ; H. ZAFRANI, France), mai 1991.
286. « Le ger « étranger, prosélyte » dans les littératures biblique et talmudique, dans les décisions juridiques rabbiniques », table ronde, « L’Étranger dans le judaïsme », Paris, le 23 mai 1991.
287. « Kabbalah and the advancement of its exploration », 3e séminaire à Moscou, The International Committee for Promotion of Jewish Studies in Eastern Europe, du 27 mai au 17 juin 1991.
288. « L’école espagnole, référence privilégiée des lettrés maghrébins (halakhistes, décisionnaires, poètes, kabbalistes et exégètes) », colloque, « La Civilisation maternelle, Production culturelle dans le monde séfarade XVIe-XVIIIe siècle », Comité de Recherche français de Jérusalem, CNRS, Paris, 3-5 juin 1991.
289. « Islam et judaïsme, analogies et différences », conférence-débat, B’nai Brith, Vincennes, 13 juin 1991.
290. « Le monde maghrébin et ses différents visages. L’école espagnole, référence privilégiée de la création littéraire des auteurs juifs marocains : Pensée juridique et espace poétique », deux leçons données au séminaire : « La herencia española en el pensamiento sefardi », Universidad International Menendez Pelayo, Santander, le 5-9 Août 1991.



VIII. Missions

291. En Israël, fin Novembre-début Décembre 1990 : mise en œuvre de nouvelles recherches sur la kabbale et la vie mystique au Maghreb, Séminaires à l’Institut Ben-Zvi et à l’académie de Langue hébraïque.
292. Au Maroc, du 14 au 21 juin 1991 : Recherches sur langues et littératures juives en Occident musulman.



IX. Émissions radiophoniques

France Culture :

293. « Poésie juive en Occident Musulman, Écoute Israël, 6 novembre1977.
294. « L’Age d’Or de l’Occident Musulman, les fils de Cordoue : Averroès et Maïmonide, Les chemins de la Connaissance : 19 et 20 décembre 1977.
295. « L’Orient le plus proche : Juifs et Musulmans, l’exotisme intérieur, Les chemins de la Connaissance, 3 novembre 1983.
296. « Les Séfarades », La matinée des autres, 3 janvier 1984.

Fréquence juive, Paris

297. « Poésie et musique », Lettre carrée, (Shlomo Malka), 12 juin 1984.
298. « Histoire du Séfardisme, Notre mémoire : L’année 1492, 10 juin 1984.
299. « Poésie et musique », Passerelle, (Léon Israël), le 13 juin 1984
300. « Onomastique juive, Temps libre, (Evelyne Molko), 19 juin 1984.




Richard Ayoun sur Haim Zafrani
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 05 juin 2008 : 06:57

LES JOURNÉES DU JUDAÏSME MAROCAIN
HOMMAGE AUX MAÎTRES DU JUDAÏSME MAROCAIN

Du dimanche 3 février au 17 février 2008
au Centre Rambam et
au Centre Communautaire de Paris




Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs,

Étudiant du Professeur Haïm Zafrani, je suis heureux de lui rendre hommage. Le Professeur Ephraïm Riveline a exprimé le grand axe de la vie savante de cette grande personnalité, qui a consacré sa vie d’homme et de chercheur au dialogue et à l’entente entre les hommes et les cultures, à savoir témoigner des fastes intellectuels et spirituels du Judaïsme marocain où confluent les vestiges des très anciennes communautés berbérophones et démontrer l’apport de la haute culture éclose en Andalousie1.

Haïm Zafrani est né le 10 juin 1922 à Essaouira, Mogador. Les Juifs y vivaient en bonne intelligence avec les musulmans. Pas de haine, pas de peur. Ils appartenaient tous à la même culture, celle qui mêlaient les affaires, la science et les lettres.

Après la disparition de son père, Haïm, âgé de quatre ans, vit auprès de ses grands-parents des lettrés, kabbalistes et hommes d’affaires qui assurent son éducation et veillent à atténuer les effets de cette douloureuse absence.

En soirée, à la demande de son grand-père dont la vue faiblissait, il lit des pages du Zohar en araméen et, en échange, il a droit à la traduction orale en judéo-arabe et à toutes les explications de ces textes hermétiques, peu accessibles à un enfant de son âge. Il a évoqué ces soirées : « je ne comprenais pas l’araméen ; je lisais les caractères en hébreu et j’attendais que mon grand-père m’expliquât en arabe ».

L’arabe était la langue des lettrés mais aussi celle qu’on parlait à la maison. Il acquiert ainsi tout naturellement un savoir juif traditionnel. Haïm apprendra par cœur en hébreu la Bible dans un premier temps puis en arabe. Ses connaissances ont beaucoup impressionnées ses étudiants. Il a vécu comme ses camarades musulmans qui passaient des journées entières à appendre par cœur des sourates du Coran sans tout comprendre.

À huit ans, le jeune Haïm entre à l’école franco-israélite. Les écoles de l'Alliance Israélite Universelle, y compris l'École Normale Israélite d'Auteuil à Paris où il entre en 1938, le pourvoient d’une formation d'instituteur. Il vit au début de la seconde guerre mondiale à Paris, et se souvenait des rumeurs noires. Il sentait l’horreur proche. Dès l’âge de dix-sept ans, il exerce successivement à Mogador, sa ville natale, à Boujad puis à Casablanca, où il enseigne le dessin et l’électricité.

Parallèlement, il perfectionne sa connaissance de l’arabe et passe avec succès le diplôme d'arabe classique, étudiant des textes littéraires et philosophiques en arabe. Il enseigne l’arabe à l'École Normale Hébraïque de Casablanca puis dans le cadre des écoles de l'Alliance Israélite Universelle, devenu Ittihiad lorsque le Maroc est devenu indépendant.

Il est nommé alors, membre de la Commission Royale de la Réforme de l’enseignement juste après l’indépendance en 1956. C’est là qu’il fait la connaissance de Mehdi Ben Barka et de Mohammed El Fassi, premier ministre de l’éducation nationale du Maroc indépendant. Il participe également au grand mouvement d’alphabétisation, donnant tous les soirs des cours aux dockers du port de Casablanca. Il aimait évoquer cette « époque formidable » pleine d’« enthousiasme et d’ouverture », En 1962, il est co-délégué, avec Élias Harrus, de l’Alliance Israélite Universelle dans le pays. À son activité d’enseignant, il joint un engagement syndicaliste au point d’être élu secrétaire général des Instituteurs de l’Alliance Israélite Universelle.

Haïm Zafrani a été titulaire du Doctorat de Recherche en Études orientales, d’une maîtrise en Droit et Sciences économiques, diplômé d’arabe classique à l’Université de Rabat et de langue hébraïque de l’Université de Jérusalem.

Sa carrière universitaire commence avec l’enseignement de l’hébreu à l’École des Langues Orientales Vivantes, devenu Institut National des Langues et Civilisations Orientales. Haïm Zafrani est nommé attaché de recherche au CNRS, où il entreprend ses travaux sur le Maroc en vue de sa thèse de IIIe cycle, et de sa thèse d’État. Il devient le premier titulaire de la chaire d’Hébreu à l’Université de Paris VIII à Vincennes puis à Saint Denis où il dirige le Département de la langue hébraïque depuis octobre 1969 jusqu’à son départ à la retraite en 1991.

Il a été responsable de l’Unité d’Enseignement et de Recherche, d’Études slaves, orientales et asiatiques de 1976 à 1985 au C.N.R.S. Il a présidé le jury d’agrégation d’hébreu de 1981 à 1988 et a été nommé expert du Comité National d’évaluation des Universités en 1988. Il a été membre des Conseils scientifiques de l’Institut des Études sémitiques au Collège de France, du LACITO au CNRS de la Société des Études juives et de la Revue des Études juives. Il a été membre également de la Société asiatique. Haïm Zafrani a aussi séjourné une année en Israël à l’Université Hébraïque de Jérusalem en 1991-1992.

Une bonne partie de ses travaux scientifiques de cette période sont basées sur des enquêtes menées sur le terrain à travers le Maroc profond, essentiellement dans des villages reculés où la vie juive traditionnelle s’était maintenue à l’écart de l’occidentalisation. Il interroge des rabbins, des melamedim, des paytanim, enregistrant sur bandes magnétiques leur parler, leur poésie et leurs rythmes musicaux.

La recherche de Haïm Zafrani a été fondée sur les sources les plus sûres et les plus proches de la vie, les responsa rabbiniques et les fatwât musulmanes.

Dans plusieurs articles, il a mis en lumière les langues juives, le Judéo-arabe, le Judéo-berbère et le Judéo-espagnol. La mise à jour d’une littérature juive en langue berbère s’inscrit en faux contre la thèse de l’historien Haïm Zeev Hirschberg, il nie le volet berbère des Juifs de l’Afrique du Nord au motif qu’une telle littérature n’existe pas. Haïm Zafrani a recueilli des témoignages de Juifs berbérophones dans la vallée de l’Atlas, dans le Sous et aux confins sahariens. À la production savante des rabbins marocains à travers les âges, il a voulu dresser un inventaire de leur œuvre imprimée. Cette œuvre est passée inaperçue parce que, le Maroc n’ayant pas d’imprimerie, les auteurs devaient imprimer leurs livres dans le monde séfarade européen : à Venise, à Amsterdam ou à Livourne, et dans le monde achkénaze : en Allemagne et en Pologne.

Haïm Zafrani a écrit aussi des livres de synthèse accessibles à un large public, brossant à grands traits la civilisation juive du Maroc tout en décrivant les milieux, les familles, les coutumes et en y mêlant des souvenirs personnels émouvants.
L’ensemble de son oeuvre comporte 22 ouvrages, 158 articles, 20 comptes-rendus d’ouvrage et 6 préfaces. Il est intervenu dans 90 communications, congrès, conférences et colloques et a participé à des émissions radiophoniques.

Haïm Zafrani a évoqué les ponts qui lient inextricablement les cultures juives et arabo-musulmanes au Maroc, en Andalousie et en Occident Musulman, démontrant la fécondité des « espaces de convergence » communs à des productions intellectuelles proches.

Ses travaux ont retenu l’attention des grands chercheurs et islamologues dont Mohamed Arkoun, Abdellah Laroui ou Abdelkbir Khatibi qui le citaient comme une référence incontournable pour l’approche inter-culturelle, contre les dangers de la « guerre des civilisations ».

La personnalité, les leçons et les livres de Haïm Zafrani ont propulsé dans ses domaines nouveaux bien des travaux d’étudiants juifs et non juifs. Haïm Zafrani a contribué à la création de chaires d’hébreu dans les universités marocaines comme à Rabat. Certains de ses livres traduits en arabe éveillent un intérêt croissant et l’Académie R oyale du Maroc l’a compté très tôt parmi ses membres. En Israël, son recueil de sources a été publié en hébreu et l’institut Ben Zvi lui a accordé son prix.

Les titres de Chevalier de la Légion d’Honneur, de Chevalier de l’Ordre National du Mérite, et de Commandeur des Palmes Académiques montrent aussi la reconnaissance de la France. Le 10 septembre 1997, Sa Majesté Hassan II, Roi du Maroc lui avait conféré le titre de Commandeur de l’Ordre de Ouissam Alaouite. En 2004 paraît Présence juive au Maghreb, Hommage à Haïm Zafrani. Cet ouvrage porte témoignage autant de l’admiration, de l’attachement, de l’ardeur de ses élèves et de ses collègues que des progrès réalisés sur des voies qu’il avait ouvertes à l’histoire, la linguistique, la poésie, la musique, la littérature rabbinique et la philosophie.

L’Institut Universitaire d’Études Juives Élie Wiesel a créé le prix Haïm Zafrani, il s’agit d’une allocation à la recherche doctorale : afin de promouvoir les études et les recherches sur les différentes composantes du Judaïsme marocain. Le Prix Haïm Zafrani offre deux bourses annuelles de 25000 euros à deux doctorants inscrits dans une université française ou francophone ayant choisi un sujet inédit ou original.

Ainsi, Haïm Zafrani a permis à l’hébreu de trouver sa place en France, et avec Georges Vajda, ils ont favorisé le développement des études hébraïques en France. De plus, l’apport du Judaïsme marocain est maintenant de mieux en mieux connu. Son œuvre restitue et permet un retentissement sur la conscience que le Maroc a eu de la qualité de son passé juif. Il a permis que la connaissance de l’hébreu se soit diffusée en un pays arabe privilégié. L’exploration de la littérature judéo-arabe doit et devra beaucoup à ces jeunes savants arabophones devenus de bons hébraïsants.

Haïm Zafrani, a donc dépassé largement le stade du dialogue et de l’échange pour s’installer dans ce que l’on pourrait appeler la fusion et la complémentarité. Il aimait citer Aragon : « Ce qui a été sera, pourvu qu’on s’en souvienne ». Toute sa vie, il a essayé d’expliquer ce qui réunit les Juifs et les Musulmans et n’a cessé de rappeler qu’il « faut aujourd’hui s’armer de force et de détermination pour anéantir le monstre du fanatisme et de l’intolérance. Mais il faut y associer un peu de générosité et d’amour ».

Sur le plan de la pensée, un des apports majeurs de l’œuvre de Haïm Zafrani a été me semble-t-il la filiation directe qu’il a établie entre les kabbalistes de Safed (Rabbi Itzhak Louria Eskénazy (Ari), Haïm Vital et Moïse Cordovero…) la kabbale espagnole et les kabbalistes marocains très peu connus jusque là.

Richard Ayoun


NOTES

1. R.E.E.H., Hors série, 1997, voir le texte en hébreu, pp. 11-12.

Richard Ayoun sur Haim Zafrani
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 19 septembre 2008 : 21:22

Pour ceux qui auraient aime lire Haim Zafrani dans son livre fameux "Deux mille ans de vie juive au Maroc" qui est un veritable must pour connaitre l'histoire et la culture juive au Maroc, Google books qui s'est lance depuis un certain temps dans la publication en ligne de livres dont l'edition est epuisee ou dont ils ont obtenu la droit de les faire paraitre en ligne , a fait paraitre, en publication limitee, une bonne partie de ce livre fantastique dont je recommande vivement la lecture.
Pour ma part, il m'a ete offert par Raphael Ohayon de Marrakech, toujours aussi aimable et attentif a faire plaisir a tout le monde.

Voici la couverture et son envers



et voici le lien que je recommande

[books.google.com]






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