Re: Petite histoire
Posté par:
Omar Chaoui (IP enregistrè)
Date: 09 avril 2007 : 12:38
Bonjour tout le monde,
Voici le dernier chapitre de l'histoire... je vais essayer d'en écrire un autre bientôt, mais je vous préviens, ça prendra du temps!
Bonne lecture... et comme d'habitude, vos commentaires sont toujours les bienvenus!
Chapitre VII : La Mosquée
Un Vendredi de cet été là, alors que tout le monde était parti rendre visite à quelqu’un de la famille, je me suis retrouvé seul avec mon grand-père, à sa demande. Il n’était pas d’humeur à sortir et avait préféré rester à la maison.
J’étais resté un peu contre mon gré, car aller rendre visite à la famille signifiait bien plus qu’un simple changement de décor. Ça voulait dire, friandises à volonté chez nos hôtes, sans parler des divers jeux avec les enfants, gâteries en tous genres… Quoi qu’il en soit, mon père n’avait pas osé refuser au vieil homme sa requête de me laisser avec lui.
Vers le coup des onze heures, mon grand-père est venu me trouver dans le Patio pour me dire de me préparer à aller avec lui à la mosquée.
La maison familiale se trouve dans une rue en pente de la vieille ville de Fez. La maison se trouvait presque au bout de la rue, au bas de la colline. A l’autre bout de la rue, au sommet, se trouvait la petite mosquée du quartier. La mosquée a toujours été là. Le minaret était assez sommaire. Il était, à l’instar de la mosquée, construit avec de grosses pierres un peu vulgaires qui ont été polie par le temps. De l’autre coté de la colline, la mosquée surplombait un cimetière dans lequel se trouvait le caveau familial où étaient enterrés mes ancêtres.
Ce n’était pas la première fois que j’allais à la mosquée, cependant, le souvenir de cette prière de vendredi est à jamais resté gravé dans ma mémoire car c’étai ma première fois que j’y allais seul avec mon Grand-père.
Bien que nous soyons en plein été, il avait plu la veille de ce jour là et les rues de Fès étaient toutes mouillées et glissantes. Le soleil se reflétait sur les pavés polis par les siècles. A cause de son âge avancé et de la pluie qui rendait le chemin de la mosquée hasardeux, mon grand père avait pris sa canne.
Je me rappelle avoir été impressionné par le respect et la déférence avec laquelle les gens du quartier traitaient mon grand-père. Tout le monde lui souriait et demandait de ses nouvelles. Les marchands lui offraient des fruits, des noix, des raisins secs et autres friandises que le vieil homme refusait poliment, à mon grand regret je dois dire.
Nous avons une tradition dans mon pays que je n’ai retrouvé nulle part dans le monde musulman que j’ai visité plus tard dans ma vie. Il est normal que les fidèles lisent le Saint Coran dans la mosquée en attendant l’heure de la prière. En Orient, cette lecture se fait à voix basse et de manière individuelle, alors que dans mon pays, elle se fait à haute voix et en groupe. Personnellement, j’ai toujours trouvé cette particularité bien sympathique car même les gens qui ne savent pas lire peuvent apprécier, et surtout apprendre, les saints versets du livre sacré.
En arrivant à la mosquée, nous pouvions déjà entendre les voix des fidèles s’élever vers le ciel. Les fidèles arrivaient de toutes parts et se dirigeaient tous dans l’édifice religieux. C’était une petite mosquée de quartier sans grande prétention. Elle était carrée et on pouvant y accéder de chacun des coté. Au milieu de la moquée, il y avait une cour avec une fontaine qui trônait au milieu. La fontaine était là pour permettre aux musulmans de faire leurs ablutions rituelles avant la prière. Adossé à la mosquée, il y avait le ‘hammam’ – bains maures - du quartier où nous allions, une fois par semaine en moyenne, pour nous laver.
Lorsque nous avions terminé de faire nos ablutions à la fontaine, mon grand-père et moi sommes entré dans la grande salle de prières. C’était une grande salle rectangulaire avec des piliers sur deux lignes bien parallèles. Les murs et le plafond de la salle des prières étaient décorés de gravures géométriques et de versets du saint coran sculpté dans du plâtre. J’ai toujours trouvé l’intérieur des mosquées marocaines très beau. Même les mosquées les plus simples avaient des salles de prières très belles.
Malgré que la mosquée eue été pleine ce jour là, les fidèles qui étaient assis à même le sol nous frayait un chemin pour laisser mon aïeul passer. Petit comme j’étais, je me faufilais derrière lui. Il a fini par prendre place juste devant le ‘Mihrab’ qui est le pupitre sur lequel l’Imam se tient pour faire sa ‘Khotba’, l’équivalent musulman du prêche chrétien.
El Haj étala son tapis de prières par terre et s’installa avec difficulté en récitant en chœur avec le reste des fidèles des versets du saint Coran. Pour ma part, je ne connaissais pas par cœur ce passage particulier. Ainsi, je suis allé me chercher un exemplaire du saint livre qu’on peut trouver par dizaine dans toutes les mosquées du Maroc.
Après avoir mis la main sur un exemplaire, je me suis installé à coté de mon aïeul et je me suis mis à chercher la page que les fidèles étaient en train de réciter pour que je puisse suivre avec eux. Difficilement, j’ai fini par trouver le verset en question, mais à peine eu-je commencé à lire que les fidèles clôturaient leur récitation par la traditionnelle formule ‘Sadaka Allah Al Adim’ – Dieu le tout puissant dit vrai.
Quelques secondes après, un vénérable vieillard à fait son entrée par une petit porte sur le coté. Il avait le dos légèrement voûté et s’appuyait sur une espèce de grande canne pour pouvoir marcher. Il était tout habillé de blanc et la capuche de son Burnous lui recouvrait la tête. Il fit deux pas, s’arrêta, leva la tête pour laisser apparaître un visage que les années ont marqué et dont la barbe blanche qui l’ornait apportait une dignité qui m’impressionne encore aujourd’hui. ‘Assalam Alaikoum’. ‘Alaikoum Assalam’ avons nous tous répondu en chœur. Il rebaissa la tête et continua à se diriger vers le ‘Mirhab’ sur lequel il s’installa.
Une fois que l’Imam est installé dans son ‘Mihrab’, le silence se fait et une personne dans l’assistance, une espèce d’assistant de l’imam, se lève et récite deux ‘hadith’ d’une voix généralement belle, généreuse et mélodieuse. Ces hadiths insistent sur l’importance du silence des fidèles pendant le prêche pour qu’ils puissent tous écouter et suivre le sermon de l’imam. Une fois que l’assistant de ce dernier a terminé, le muezzin fait un premier appel à la prière. Lorsqu’il termine à son tour, un deuxième muezzin réitère le même appel à la prière. Enfin, une troisième personne, cette fois-ci dans la mosquée reprit une dernière fois l’appel à la prière, le ‘Adane’.
A chaque fois que l’appel se faisait entendre, tous les fidèles baissaient les yeux vers leurs paumes jointes et psalmodiaient des prières à voix basse.
L’imam s’est appuyé sur sa canne pour se lever. La cape de son ‘Selham’, l’habit d’apparat traditionnel, poussée derrière lui, il prit la parole :
- « Louanges à Dieu, le Miséricordieux, l’Omnipotent, l’Omniprésent et que la paix et le salut soient sur Son prophète, Mohammed, et ses compagnons. Aujourd’hui, je souhaite vous parler du Jihad, obligation de tous les musulmans, qu’ils soient hommes ou femmes, jeunes ou vieux. Du temps du prophète, et après lui, celui des califes, la nation de l’Islam s’est propagé grâce au Jihad. Ce dernier, mes chers frères, ne se limitaient pas à la maniabilité du sabre sur le champ de bataille, loin de là. Le combat sur les champs de bataille était clair et facile. Il y a toujours un vainqueur et un vaincu. Ce n’est donc pas de ce combat que je souhaite vous entretenir aujourd’hui, mais plutôt du combat que chaque musulman doit mener contre ses démons qui sont la paresse, l’envie, la calomnie et autres péchés. Que Dieu nous éloigne de la tentation et nous montre le chemin de la vertu »
Et tous les fidèles, d’une voix haute et unies de dire ‘Amine’. L’imam continue
- « Notre prophète a dit : ‘La propreté est signe de piété’. S’il venait aujourd’hui à marcher dans nos rues, voyait les habit de nos enfants, l’état de nos maisons, il dirait de nous, que nous sommes une nation de mécréants. Honte à nous de nous laisser aller comme les pires des animaux ! Voici un premier Jihad, qu’il faut mener continuellement. L’autre jour, je passais par le Souk des Najjarines en rentrant chez moi et j’ai vu l’un des notables de notre ville marcher avec le cadet de ses enfants qui doit avoir six ou sept ans. L’enfant étant en train de manger une orange et jetait avec désinvolture et sans état d’âme les pelures de fruit dans la rue, sans soucis, sans craindre l’Oeil perçant du Tout puissant et encore moins, les remontrances de son père. Ce dernier l’a-t-il vu ? l’a-t-il grondé ? Je vous le donne en mille ! Il n’a rien fait. Et aujourd’hui, ce même homme est assis parmi nous, tête baissée en signe de piété. Mes chers amis, mes frères de religion, armez vous de patience et emplissez vos cœur de Dieu. Craignez le et craignez son châtiment et éduquez vos enfants. Donner leur l’exemple à suivre et donnez leurs les armes nécessaires pour qu’il puissent, eux aussi, faire leur propre Jihad ! Le Jihad commence par un travail sur soi. Certes, nous sommes tous humains et nul autre qu’Allah n’est parfait. Ce n’est cependant pas une excuse pour se laisser aller ! Rendez vous compte que si les cours de vos maisons sont propres, c’est que personne ne jette de détritus par terre. Si chacun de nous considérais les sols de nos rues comme sa propre maison, nos rues seraient si propres qu’elles ressembleraient au Paradis. Il n’y aurais plus ces nuisances desquelles tous ici présent nous nous plaignons : les mouches, les moustiques, les odeurs nauséabondes. Louons Dieu et Son prophète qui nous montrent le droit chemin et rendons nous digne de partager la fois des Imams Malik, Ali, Othman et Omar, que Dieu leur ouvre les portes de l’Eden. »
Et il continua son prêche :
- « Le deuxième type de Jihad dont je souhaite vous parler aujourd’hui est la paresse. Nos rues sont emplies de mendiants, ne le sont elles pas ? Hommes, femmes et enfants, infirmes ou non, marchent dans nos rues et demandent l’aumône. Si la pauvreté n’est pas un péché, elle a failli l’être comme l’a dit notre prophète. Il nous faut aider ces pauvres gens à retrouver une dignité ! Si Dieu nous a permis d’avoir jusqu’à quatre femmes, ce n’est pas pour multiplier nos plaisirs, mais pour des cas comme celui-ci. En âme charitable, et en n’attendant rétribution que du Très Haut, ceux qui en ont les moyens peuvent prendre pour épouse l’une de ces pauvres femmes qui est certainement orpheline ou veuve. Ces pauvres enfants orphelins qui courent nos rues, nous savons tous que s’ils ne sont pas sauvés aujourd’hui, ils deviendront brigands et bandits demain ! Dieu ne nous a-t-Il pas confié les orphelins ?!?!? Je vous le demande ? Il est de notre devoir de les sortir de la rue, de les éduquer et de leur apprendre un métier. Toute bonne action à son poids aux yeux du Créateur. Prendre en charge un orphelin pèse très lourd ! Et pour finir, parlons de ses hommes que le destin n’a pas gâtés et qui sont amenés à se dépouiller de leur honneur en mendiant dans les rues. Si vous avez un commerce ou une fabrique, donnez du travail à ces gens. Vous savez ce qu’on dit : ‘pour véritablement aidez l’affamé, lui donner un poisson, c’est bien, mais il faut mieux lui apprendre à pécher’.
- « Mes frères. Je sais qu’au moment ou je vous parle, vous êtes en train de vous promettre de faire plus attention, d’être de meilleurs musulmans. Mais le cœur et la tête ont la mémoire volatile, et d’ici Vendredi prochain, vous aurez certainement oublié ce que je vous dis maintenant. Préservez vos cinq prières quotidiennes. Si Dieu nous a ordonné de mettre face à terre cinq fois par jour, c’est pour nous éloigner du péché et nous rapprocher du droit chemin. L’appel à la prière et aussi un appel à notre conscience ! Ne soyons pas sourds et agissons en conséquence »
- « Puisse le Très Haut entendre nos prières »
o « Amine »
- « Puisse-t-Il nous protéger de la tentation d’Ibliss le Malin »
o « Amine »
- « Que Dieu protège nos foyer, nos villes et notre nation d’Islam »
o « Amine »
- « Que Dieu nous montre le droit chemin et nous détourne de la voie du péché »
o « Amine »
- « Que Dieu nous pardonne nos péchés passés et avenir. Mon Dieu, Tu nous as crée faible, pardonnes-nous nos erreurs »
o « Amine »
- « Mon Dieu, soit cléments avec tes serviteurs courbés devant toi. Pardonne leurs péchés à nos morts et à nos vivants »
o « Amine »
A ce moment là, l’Imam s’assit quelques minutes sur son Mihrab, comme pour reprendre son souffle. Pendant ce temps, chaque personne dans la mosquée regardait les paumes de ses mains jointes et psalmodiaient des petites prières en Silence.
L’imam se releva en s’appuyant sur sa canne. D’un geste élégant, il ramena les pans de son Selham – espèce de cape portée au dessus de la Djellaba – vers l’avant. Avec sa main libre, il réajusta ses lunettes et repris :
- « Mes chers frères. Je vous rappelle l’époque des grands califes Abu Bakr, Othman, Omar et Ali. Je vous rappelle l’époque d’Ibn Khaldoune et d’Ibn Tofeil. Je vous rappelle l’époque de l’Andalousie, l’époque de Salah Eddine El Ayoubi (Saladin). Ces différentes époques avaient pour point commun le fait que la lumière de notre nation d’Islam illuminait le monde. Les plus grandes découvertes et avancées en science, en philosophie, en médecine, en astronomie, en mathématique et en théologie ont eu lieu durant cette période. Savez vous pourquoi ?»
- …
- « Savez vous pourquoi ??? » a-t-il demandé à son audience, d’une voix maitrisée.
- « Le jihad ? »
L’imam n’a pas vu qui a prononcé le mot, mais il acquiesça à l’écoute de cette bonne réponse.
- « Oui, mes chers frères, oui… Le Jihad. A cette époque là, nos dirigeants, caids, gouverneurs, princes ou califes, menaient tous un combat quotidien contre la fainéantise. Ils ont embelli leurs villes et leurs pays. Ils ont développé le commerce avec les pays des Roums. Ils ont encouragé les scientifiques dans leurs recherches. Beit Mal Al Mouslimine – Le trésor des musulmans – était une réalité. Les gens pauvres ou handicapés, incapable de travailler pour subvenir à leur besoins gardaient quand même la tête haute, car ils ne mendiaient pas ! Beit Mal Al Mouslimine était là pour eux ! Aujourd’hui, en sortant de la prière, vous verrez – Astaghfiroullah ! – des dizaines de mendiants vous accoster et vous réclamer une pièce ! Allez voir chez les roums si les mendiants envahissent la sortie des églises, allez au mellah, regardez la sortie de la Synagogue et dites moi si vous y voyez des mendiants ! S’il y en a, ils seront musulmans et non pas juifs ! Honte à nous, Honte à nous ! Astaghfiroullah Al Adim !!! »
En disant ces dernières paroles, des voix dans l’audience se sont fait entendre. Un grondement sourd, mais distinct était là. Je le sentais, du haut de mes huit ans. Mon grand-père, assis à coté de moi, serrait ses poings, comme s’il s’apprêtait à se battre.
- « Mes chers frères… cette colère que vous ressentez à cet instant précis, je vous conseille de la garder. C’est votre foi en l’Unique qui se fait entendre. Écoutez-là cette colère ! Utilisez-là, car elle va vous permettre de persévérer. Lorsque vous serez las, fatigués, prêts à baisser les bras, cette colère qui inonde votre cœur maintenant, vous redonnera l’énergie et le courage de persévérer dans votre jihad. »
- « Mes chers frères, hier soir, juste avant la prière de l’âacha, je sortais du Hammam, ou j’ai oublié le temps. Pour rentrer plus rapidement, j’ai décidé de traverser le Mellah – quartier réservé aux juifs – et à ce moment là, juste quand, au tournant d’une ruelle je vis la Synagogue, j’entendis l’appel à la prière. Souhaitant répondre à l’appel au plus vite, je pressais le pas et à ce moment là, j’entends quelqu’un m’appeler ‘Hajj Brahim ! Hajj Brahim !’, je me suis retourné et je vis que c’était justement Rabbi Cohen, le Rabbin en charge de cette Synagogue »
- « A peine voulais-je lui dire que j’étais pressé, qu’il me coupa la parole. Il me dit – et je vous jure, mes frères, que je vous rapporte là les paroles même qu’il m’adressa !:
o Je sais, Sidi El Haj, que vous êtes pressé, j’ai entendu l’appel à la prière et je vous ai vu passer. Votre mosquée est encore loin d’ici, aussi, je souhaite vous proposer d’entrer dans notre synagogue et y prier. Vous me ferez un grand honneur ! »
A l’écoute des ses paroles, je me suis retourné pour effectuer un coup d’œil circulaire dans la salle de prière. L’image reste gravée dans ma mémoire… tout le monde, était bouche-bée, le souffle coupé, à attendre la suite.
- « Eh bien figurez vous, mes chers frères, que si ma première réaction eusse été de refuser son invitation, je me suis rappelé que Sidna Ismail et Sidna Isaac étaient tous les deux frères, fils de Sidna Ibrahim – Que Dieu apporte Sa bénédiction sur eux ! J’ai donc accepté, et j’ai expliqué à Rabbi Cohen qu’heureusement, je venais de faires mes ablutions avant de sortir du Hammam.
- « Il m’a introduit dans la synagogue qui est beaucoup moins bien décorée que nos mosquées. Il m’y montré un coin, et m’y a indiqué la direction de la Mecque. Pendant qu’il allait me chercher une serviette propre, je regardais autour de moi cette pièce exigüe ou je ne pensais jamais entrer un jour… comme quoi, nous n’allons que dans les chemins qu’Allah à tracé pour nous ! »
- « Une fois que j’ai terminé ma prière, Rabbi Cohen m’a invité à diner chez lui. Bien que je veuille refuser, il jura qu’il ne pouvait me laisser partir sans rompre le pain avec moi. Je vous le dis mes frères, ce Rabin a fait preuve d’une hospitalité rare. Au cours du diner, en hommes de religion, nous nous sommes posé mutuellement des questions sur nos fois respectives. Savez-vous pourquoi la Synagogue n’est pas aussi richement décoré que nos mosquées ? Parce que l’argent de la Sadaka – aumône – que les juifs appellent la Tseddaka, doit d’abord aller aux démunis d’entre eux ! Saviez vous que les juifs ont l’obligation religieuse – comme nous – d’apprendre à leurs enfants, garçons et filles – à lire et à écrire ? La différence réside dans le fait qu’eux le font, alors que beaucoup de musulmans ne le font pas. Rappelez-vous mes frères que la première chose que Sidna Jibril (L’archange Gabriel) dit à notre prophète – paix et salut sur lui – était ’Lis !’. Combien d’entre nous, plus de 1000 ans après, ne savent toujours pas lire »
- « Mes chers frères, si je vous parle de ma petite expérience avec les juifs, c’est parce qu’elle m’a ouvert les yeux sur eux et sur leur culture. Je me suis rendu compte que nous ne sommes pas aussi différents, si ce n’est que eux continue leur Jihad tous les jours, alors que nous nous complaisons dans la paresse ! »
- « Qu’Allah nous donne la force de faire le Jihad en nous »
o « Amen »
- « Qu’Allah nous ouvre les yeux et remplisse nos cœurs de courage »
o « Amen »
- « Qu’Allah nous aides à redonner à notre nation d’Islam son lustre d’antan »
o « Amen »
- « Puisse le Très Haut entendre nos prières »
o « Amine »
- « Puisse-t-Il nous protéger de la tentation d’Ibliss le Malin »
o « Amine »
- « Mon Dieu, Guide nos dirigeants, Sa Majesté le Sultan et son gouvernement, vers la voie des justes. Ouvres leurs yeux et aides les à faire le bons choix pour notre nation »
o « Amine »
- « Préparez vous à la prière ! »
Une fois la prière terminée, un groupe de fidèles, grossissant à vue d’œil s’est formé devant les quatre portes de la mosquée. En ordre, les musulmans sortaient de leur lieu de culte en psalmodiant, à l’unisson, des prières pour le prophète.