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Poèmes d'Esther Bensimon (soeur de Meyer et David, de la rue Bensimon à Mazagan)
Posté par: Benes (IP enregistrè)
Date: 06 octobre 2006 : 19:44

Cher(e)s ami(e)s de Mazagan, j'ai le plaisir de vous offrir quelques uns de mes poèmes :


Elie


Emmène-moi sur ton char de feu
Emmène-moi là haut dans les cieux !
Je serais un fétu de paille, une brindille
Je serais grain de poussière sous le soleil qui brille
Je me ferais petite, petite, minuscule
Aussi petite que la plus petite des particules
Dans un pli de ton manteau je me cacherais
Dans le nœud de ta ceinture je me cacherais
Sous un poil de ta barbe je me cacherais
Sous une de tes paupières je me cacherais
Et si je te gênais encore
Je quitterais ton Saint Corps
Et volerais autour de toi, de ton Aura
Accrochée à une lettre de la Torah
Celle que tu m’indiquerais
Aleph ou Beth
Guimel ou, si tu préfères Daleth !
Hé, Vav, Zaïn ou Heth …
A toi de choisir
Je prendrais la lettre qui te ferait plaisir !
Aimerais-tu peut-être…
Que je sois accrochée à deux lettres ?
Aleph et Lamed bien sûr pour former deux ailes !
C’est le Nom Béni de l’Eternel !

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Esther Ha Malka


Un jour à Babylone, toi petite juive en captivité
Parmi toutes les filles de la cité,
Par le roi Assuérus, tu fus choisie, élue
Pour remplacer la reine déchue.
Tu tremblais de crainte et de peur, pourquoi Toi ?
Dans quel but ? Tu ne comprenais pas !
Mais il fallait obéir
Au Monarque, au Grand Sire !
Tu ne savais pas alors ma toute belle
Que tu étais désignée par l’Eternel
Pour sauver ton peuple du péril
Qui allait survenir dans cette ville.
Tu fus, malgré toi, l’héroïne de cette tragédie
Que tu affrontas courageusement
Sans faillir un seul instant.
Devant le Souverain interdit
Tu plaidas énergiquement
La cause de ton tourment.
Je t’écoute, lui dit le Grand Roi, avec attention
Emerveillé par ton courage
Et ton grand charme de fille sage !
Le miracle fut accompli
Une fois de plus, ton peuple fut sauvé de l’extermination
Grâce à Toi petite fille sans aucune prétention
Et ton nom est à jamais évoqué et béni !!

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L’Ame des Pierres


Pierres chargées de l’histoire de nos ancêtres
Pierres chargées de larmes et de détresse des êtres
Pierres, vestiges de notre glorieux passé
Pierres, témoin du sang versé
Pierres vibrantes d ‘amour et de prières
Pierres saintes, nobles et fières
Chacune de vos parcelles
Se dresse vers le Créateur
Vers le tout Puissant, l’Auteur !
Chacune de vos parcelles
Implore sans trêve le Ciel
Votre avenir est lié passionnément
Au destin du peuple élu de l’Eternel
Vous êtes à jamais et indéniablement
Gravées dans la mémoire des enfants d’Israël !
Combien d’années, combien de siècles encore
Faudra-t-il attendre le dénouement de votre sort ?
Par quel heureux stratagème
Pourriez-vous servir à bâtir le futur Temple de Jérusalem ?

______________________________________________________

Moïse


Dans un écrin d’osier, un cœur bat !
Balancé par les flots ondulés et tranquilles
A la dérive, il va… Il va…
Parmi les roseaux doucement, il s’immobilisa
Il attendit… Attendit patiemment !
Soudain, une main fine, tendre et agile
Le souleva délicatement
O merveille des merveilles !
Il scintille de mille feux !
Aveuglant, faisant écarquiller les yeux
De la belle créature
Surgissant de la verdure
Jamais au grand jamais ! Panier d’osier
Aussi adorablement tressé
N’avait contenu une telle splendeur !
D’où vient ce joyau en forme de cœur ?
Quel en est le divin Auteur ?
La radieuse princesse sourit et dit
“ Cet ange venu du Paradis
Et sauvé des eaux troubles et grises,
Nous l’appellerons : Moïse ! ”

_________________________________________

Evasion

S'évader de soi-même
Se laisser emporter
Et faire de son rêve, une réalité !
De son être, le principal thème
D'un monde meilleur, aérien,
En laissant sa carcasse de terrien !
S'éloigner, s'élever, voler, voler,
Haut, très haut, atteindre les nuages
Se fondre, se confondre, n'être qu'une image
Qu'un rayon de soleil,
Qu'une lueur vermeille
Qu'une couleur arc-en-ciel
Qu'une saveur au goût de miel !
Se laisse guider voluptueusement
Par une brise légère vers le firmament
Se laisser bercer par le murmure du vent
Se laisser charmer et aller au devant
Des anges de l'Eternel
Qui étendront leurs ailes
Et formeront une corolle blanche
Sur laquelle on se penche
Comme sur un miroir
Avec l'espoir
De délivrer son âme
De la vie et de ses drames !

________________________________________________

Fille d'Israël

Mon âme, mon corps, mon esprit
Sont façonnés, modelés, pétris
Tendus vers le Génie Créateur, bon et redoutable
Vers l'Infini, l'Absolu, l'Ineffable
Vers l'Eternel parfait et immuable
Que faut-il évoquer pour louer sa grâce ?
Le moindre brin d'herbe trouve, dans son monde, sa place
Il a choisi, pour propager sa loi
Le peuple d'Israël et son inébranlable foi
Nous sommes le sel de la terre
Nos ennemis, demain, seront nos frères
Je ressemble à toutes les femmes d'ici ou d'ailleurs,
Mais je suis juive et c'est ma grandeur !
Je respire, je marche, j'agis, j'existe sans peur
Car je suis juive avec ferveur !
J'aime, je déteste, je ris, je pleure
Mais je suis juive et c'est mon bonheur !
Esprit vif, vue pénétrante et admirative
Toujours à l'écoute d'une souffrance
Main secourable et bienveillante assistance
Noble coeur et pensée créative
Je dois cela et bien plus au Généreux Donateur !
Ma vie, inéxorablement prendra fin
J'aurais fait jusqu'au bout du chemin
Le coeur léger et l'esprit serein
Le devoir sacré que l'on demande à chacun
Mon devoir envers mon prochain !

Esther Bensimon


























Re: Poèmes d'Esther Bensimon (soeur de Meyer et David, de la rue Bensimon à Mazagan)
Posté par: nanouche (IP enregistrè)
Date: 07 octobre 2006 : 00:41

ILS SONT MERVEILLEUX TES POEMES ESTHER

KOL HAKAVOD





Re: Poèmes d'Esther Bensimon (soeur de Meyer et David, de la rue Bensimon à Mazagan)
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 07 octobre 2006 : 03:21

Esther, je te felicite pour ces merveilleux poemes pleins de sensibilite.

Decidement, vous etes doues dans la famille Bensimon !


Bravo !!!!

Re: Poèmes d'Esther Bensimon (soeur de Meyer et David, de la rue Bensimon à Mazagan)
Posté par: Benes (IP enregistrè)
Date: 13 octobre 2006 : 20:23

nanouche a ecrit:
-------------------------------------------------------
> ILS SONT MERVEILLEUX TES POEMES ESTHER
>
> KOL HAKAVOD
>
>
>
>
>
Bonjour,
Je te remercie pour ton appréciation au sujet de mes poèmes ; elle me va droit au coeur. Est-il possible de connaître qui me l'a adressée ? Il y a qq photos de moi sur le site Darnna.
Au plaisir de te lire et dans cette attente, je t'envoie mes pensées les plus affectueuses.
Esther


Re: Poèmes d'Esther Bensimon (soeur de Meyer et David, de la rue Bensimon à Mazagan)
Posté par: MESSAGE DEPLACE (IP enregistrè)
Date: 14 novembre 2006 : 06:39

Auteur: Benes
Date: 10 November 2006 a 19:56


Bonjour, je suis domiciliée depuis 1957 à Mulhouse (Alsace) en France. Je dédie mes poèmes aux anciens mazaganais.
Esther B


Qui suis-je ?

Je suis le grain de sable du bord de la mer
Je suis l’étoile filante vers la terre !
Je suis la goutte d’eau qui te désaltère
Je suis l’étincelle qui t’éclaire !
Je suis la bulle de mousse qui borde la vague
Je suis la pierre qui orne ta bague !
Je suis le souffle qui te maintient en vie
Je suis le son que perçoit ton ouïe !
Je suis l’infiniment grand, je suis l’infiniment petit !
Je suis l’absolu, je suis l’infini !
Tu es ma création
Mais tu l’oublies !
Pour te le rappeler, j’ai élu un peuple, une nation
Que tu cherches à détruire !
Je t’ai créé, homme, mais tu veux m’anéantir !
Tu ne veux pas me reconnaître
Moi qui t’ai fait naître !
Jusqu’à la fin des temps mon peuple existera
Et malgré toi, tu y veilleras !
Telle est ma volonté
Et tu dois l’accepter !
Si tu doutes, homme, de mon existence
Consulte la Bible et tu sortiras de ton ignorance !
Sous ma dictée, mon peuple l’a écrite pour toi
Elle est ton guide et tu ne le sais pas !
Dans toutes les langues, elle est traduite
Dans tous les pays, dans tous les sites !
Elle pourra t’initier brillamment
Et chasser la brume qui recouvre ton esprit abondamment !
Tu trouveras en elle le baume
Qui fera enfin de toi un véritable homme !!


Esther BENSIMON


****************************


Sens unique

Sur la colline là-haut, tout là-haut,
Entre ciel et terre,
Côte à côte, nous formons une paire.
Identiques, nous sommes jumeaux !
Dans la même direction
Souvent nous nous dirigeons !
Fragiles et vulnérables,
Chacun de nous est protégé
De tout danger
Par trois agents très fiables.
Il nous arrive d’être inondés
Par des flots chauds ou tièdes
Pour éliminer des impuretés
Ou clamer les colères d’une grosse tempête !
De connivence, nous observons, à tout moment,
Ce qui se trame aux alentours de notre environnement.
Sans cesse, nous sommes aux aguets
Et quand nous sommes très fatigués,
Plus question de rester stoïques,
Rapidement, nous fermons boutique !
Après des heures de repos,
Frais et dispos,
Nous repartons à l’attaque, tous les matins,
Des aléas du quotidien.
Noirs, bleus, verts, marrons ou gris,
Nous sommes tristes ou joyeux drilles !
Plus ou moins beaux,
Plus ou moins expressifs,
Souvent très vifs,
Portant très haut notre drapeau !
Nous sommes très fiers de notre rôle
Même si nous ne sommes pas toujours drôles !
Dans un corps, nous sommes ce qu’il y a de mieux,
Nous sommes, bien entendu, les yeux !!

Esther BENSIMON


********************************************


Les saisons vous parlent

Impatiemment, je suis attendu
Par tous les êtres heureux ou perdus.
Dans mes bagages se trouvent accumulés
Fleurs, verdure, rires, joies, ciel étoilé
Des brassées de bonheur, de soleil,
D'espoirs et de fruits vermeils !
Je suis le gai pinson
Et, si j'en crois mes oreilles,
La plus belle des saisons !
Eh oui, humblement, modestement,
Je vous le dis, je suis le Printempps !

Verts, très verts, mon feuillage, mes parterres !
Mûrs, très mûrs mes prunes, mes pêches, mes abricots !
Chaud, parfois trop chaud,
Irrespirable, suffocant, mon air !
Et pourtant, moi aussi, avec impatience, on m'attend !
La tente, les maillots de bain sont prêts !
Se tremper dans la mer, l'océan,
Quel délice ! Quel bonheur vrai !
Je suis évidemment l'été !

Avez-vous admiré mes couleurs
Passant du beige, rouille au bronze et or ?
Avez-vous admiré mes vignobles et leur trésor ?
Avez-vous senti, respiré mes bonnes odeurs ?
Avez-vous dégusté la saveur de mon raisin ?
Goûté mes noix, mon vin ?
Non, je ne suis pas du tout monotone
Je suis la douceur de vivre, l'Automne !

J'apporte le vent glacé !
Le froid, le vent, le gel !
Devrais-je pour cela avoir honte, me cacher ?
Implorer le Ciel ?
Non, non, non, j'ai moi aussi de bons côtés !
Les glissades en skis ou en luges
Ce n'est guère détestable
Une soirée avec des amis dans un refuge !
C'est très appréciable
Les veillées devant une cheminée !
Les causeries, les marrons grillés !
Je suis la saison qui fait peur et, je n'en suis pas fière !
Je suis le grand méchant loup ! L'Hiver !

Toutes les quatre, indispensables que nous sommes,
Nous règlons la marche du temps pour le bien-être de l'homme

Esther Bensimon

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Allo ! J'écoute !

Mon pavillon abrite, c'est étrange,
Non pas des êtres, des plantes ou des anges,
Mais, retenez votre souffle sans relâche,
Un marteau, une enclume et une trompe d'Eustache !
Si, à cela, vous ajoutiez
Un limaçon, un vestibule et un étrier,
Vous seriez de plus en plus ébahis, étonnés
De ce mélange hétéroclite, si varié !
Mais, me direz-vous, quel est donc votre rôle ?
Et je vous répondrais qu'il n'est pas toujours drôle !
Je dois être attentive, sans complaisance,
Me tendre avec ou sans connaissance,
A toutes choses intéressantes ou stupides
Que vos congénères débitent !
Non, mes amis,
Je ne suis pas toujours à la fête
Et souvent, je m'ennuie !
Je voudrais tant que ça s'arrête !
Autant demander à un cheval déchaîné
De stopper sa course folle et effrénée !
Cependant, je ne dois pas me plaindre
Ni évidemment craindre
De rester vigilante à tout instant,
A tout ce qui se passe vite ou longtemps !
Je sais, d'avance, quels sont vos conseils
Aussi, je vous saurais gré de ne point m'en donner
Et vous demande de me pardonner
Mon égarement, mon manque d'éveil !
Parlez, parlez, je vous en prie !
Car je suis l'oreille et je suis toute ouïe !!

Esther Bensimon

**********************************



Car tu es Immanouël

Oui tu es avec nous les enfants d'Israël !
Nous suivons tes préceptes et ta loi
Nous nous égarons et tu nous ramènes à Toi !
Toujours vers Toi car tu es Immanouël !
Du fond de l'abîme nous levons les yeux versz Toi
Et tu réponds à notre appel
Car tu es Immanouël !
Des mains des pharaons tu nous avais arrachés
Ce peuple a disparu mais Ton peuple est resté !
Par Ta puissance et Ta volonté !
Car tu es Immanouël !
De la gueule du monstre nazi tu nous as extirpés
Comme tu avais extirpé
De la gueule du lion, Daniel !
Car tu es Imanouël !
Ton esprit est en nous
Et d'autres peuples sont jaloux
De cet Amour infini que Tu as insufflé comme une flamme
Dans notre coeur et dans notre Ame !
Nous pleurons quand le monde est malheureux
Et nous nous réjouissons quand il est heureux !
L'emblème de David a été tourné en dérision
Pour redevenir celui de notre Nation !
Juda Maccabée renaît de ses cendres
Relevant le défi de tous les fous que la terre engendre
Tu es Adonaï Elohénou Adnaï Ehad !
Du début à la fin de notre Existence
Et cette fidélité sans défaillance
Que les autres peuples ne comprennent pas
Est le levain de l'Humanité jusqu'à son trépas !
Nous t'appelons HA CHEM, le NOM !
Celui qui porte tous les bienfaits tels
Que A BBEL, REFOEL, NATHANAEL, DANIEL
GAVRIEL, MIKHAEL... !
Car Tu es et Tu seras toujours IMMANOUEL !

Esther Bensimon

*********************************************


L'Enfant, l'avenir !

De la conception à la naissance
Tous les organes, en effervescence,
Préparent, organisent, structurent,
Chacun son rôle, sa mesure,
Chacun sa spécificité,
En toute intégrité, en toute vivacité,
Sa venue au Monde
Son entrée dans la Ronde !
Le voilà donc quittant la quiétude, l'abri
Du sein maternel
Et lançant son premier cri
Pour manifester sa présence réelle !
Plus de tranquilité, plus de sérénité !
Il doit dorénavant faire face avec efficacité
Aux aléas de la vie
Avec peu ou beaucoup d'envie !
Pendant les premières années de son existence
Il peut faire confiance
A celle qui lui donna le jour
Et qui n'attend en retour
Que son affection, son amour !
Que fera-t-il ? Quel rôle sera le sien ?
C'est à lui seul qu'il apartient
De discerner le mal du bien !
Ce n'est guère facile ni aisé d'agir
En connaissance de cause
Sans jamais se démentir
En harmonie avec lui-même, en symbiose !
Ses contemporains l'attendent au tournant
Il ne doit pas les décevoir
A aucun moment, à aucun instant !
C'est à lui seul de savoir,
De chercher, de découvrir,
Quelle est la route
Qui doit le mener sans le moindre doute,
Vers la réussite de son avenir !!

Esther Bensimon

















Re: Poèmes d'Esther Bensimon (soeur de Meyer et David, de la rue Bensimon à Mazagan)
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 14 novembre 2006 : 06:40

Ils sont tres beaux tes poemes chere Esther et je te remercie de bien vouloir les placer ici sur darnna. Je suis sure qu'ils seront lus avec plaisir.

Re: Poèmes d'Esther Bensimon (soeur de Meyer et David, de la rue Bensimon à Mazagan)
Posté par: Benes (IP enregistrè)
Date: 07 dcembre 2006 : 22:13

Douce-amère

Tantôt rebelle, tantôt docile,
La vie n'est certes pas un long fleuve tranquille !
Elle est jalonnée d'embûches
Et ferme les yeux telle l'autruche !
Elle peut-être joyeuse, enjoleuse
Et l'on se prend à son jeu
Si subtil et si malicieux
Qu'on est à mille lieues
De soupçonner à quel point il est dangereux !
Si ma propre vie était heureuse mais insipide
Mon esprit serait-il aussi lucide ?
Mon imagination serait-elle fertile ?
Mes actes seraient-ils sages et utiles ?
J'ai parfois l'impression irréelle
Que mon coeur baigne dans du miel !
Je ne peux, dans ce cas, ni blamer, ni me révolter
Contre mon sort peu enviable
Mais plus souvent fiable
Par son côté empreint de bonté !
Celà compense peut-être ma souffrance
Et je ne peux que mesurer et apprécier ma chance !
Alors, levant les yeux vers le ciel,
Je remercie de toute mon âme l'Eternel




Et Dieu créa l’animal

Dans une ferme, près d’un petit bois,
Loin des rues et des toits,
Vivent, dans une basse-cour, en union parfaite,
Bipèdes et quadrupèdes !
Tous les matins, dès la première lueur,
Le coq, perché sur son fagot
Et, dressé sur ses ergots,
Lance, plein d’ardeur,
Un sonore et aigu cocorico !
Réveillée, la fermière, se frottant les yeux
Et portant un seau cabossé et vieux,
Se dirigea vers l’étable
Où Brunette et Roussette, très dignes et aimables,
Tendent généreusement, pour la traite,
Leurs pis gonflés de liquide onctueux et tiède !
Poules et poussins, canes et canetons
Ainsi que la famille dindon,
Piaillant et voletant, attendent impatiemment
Leurs graines de maïs et de froment
Qu’ils avalent goulûment !
L’ânesse et son petit
Sont également prêts à déguster avec appétit
Le son qui leur sera servi !
Blanchette la chèvre, encore attachée au poteau,
Se réjouit de pouvoir gambader près du ruisseau !
Dans son écurie, élégante et le poil lustré,
Madame la jument, caressant du regard
Son joli poulain malicieux et goguenard,
Lui donne, sans le frustrer,
Les conseils pour devenir un gaillard aussi fort
Que papa et ses consorts !
Ne sont-elles pas émouvantes ?
Ne sont-elles pas étonnantes ?
Ces créatures pacifiques que le Tout Puissant
A offertes à l’homme peu reconnaissant ?
Si ces êtres que l’on appelle animaux
Pouvaient s’exprimer par la parole,
Ils nous apprendraient le sens des paraboles
Et calmeraient bien des maux !!




Fête de Pessah

Je revois, nette et claire,
Comme si c’était hier,
La fête de pessah, dans la maison de mon père !
Toujours présente à mon esprit,
Intégrée à mon cœur, à ma vie !
Je sens encore, très vivant en moi,
Sur ma langue, dans mon odorat,
L’arôme des épices fraîchement moulues, pilées,
Se mêlant aux parfums de lavande, de fleurs d’orangers
Qui s ‘échappaient des armoires nouvellement cirées !
Mes narines frémissent encore en évoquant
Le fumet savoureux et parfumé
Qui se dégageait des ustensiles où mijotaient longtemps
Les mets les plus rares, les plus recherchés.
Rien n’était ni trop beau, ni trop onéreux
Pour faire de nous les plus heureux !
Notre maison chantait, dansait !
Ses murs, ses plafonds semblaient rire
Semblaient nous dire :
“ Faites comme nous, soyez gais ! ”
La table étincelante et chargée
Nous invitait à commémorer, à fêter
Avec joie et dignité,
La fin de l’esclavage de nos ancêtres
Et la liberté si durement acquise
Voulue par l’Eternel, notre Seigneur, notre Maître,
Qui nous avait guidé vers la Terre Promise !!





Foi

Tu peux être décu par ton maître
Qui ne veut pas reconnaître
Ton mérite et ta bonne volonté !
Tu peux être décu par ton enfant entêté !
Car, tes conseils, il ne veux les écouter !
Tu peux être décu par ton ami
Qui a trahi ta confiance et troublé ton esprit !
Tu peux être déçu par ton voisin
Que tu croyais sincère et homme de bien !
Tu peux être décu par ton amour
Que l'on fait rimer avec toujours !
Tu peux être décu par un prêtre peu scrupuleux
Et n'érouver que du mépris pour les religieux !
Mais n'oublie pas que ta déception
Naît uniquement du comportement de tes semblables
Qui, comme toi, font partie de la Création
Et même s'ils te paraissent misérables
Ta foi en Dieu
Doit rester inébranlable
Sans elle, tu éteins en toi le feu
Qui doit brûler avec effervescence
Tout au long de ton existence !
Elle est l'habit de ton Ame
Et, de ton corps, elle est la flamme !
Si tu reniais ton Créateur
Tu te renierais toi-même
Et ce serait ton erreur !



La Morsure

De tous les défauts, de tous les vices
Elle est, sans nul doute, sans nulle malice
La plus malfaisante, la plus nuisible,
La plus féroce, la plus incorruptible
Qui puisse, dans un cœur humain, sévir
Dans un cerveau, anéantir,
Toute forme d’intelligence, d ‘impartialité,
De raisonnement et d’humanité !
Elle est un véritable poison
Qui coule à foison
Dans les veines et les artères
Sans être endiguée par aucune barrière !
Sa forme démesurée
Ne peut être comparée
Qu’à un séisme, un raz-de-marée
Qui, soudainement, balayerait
Tout sentiment, toute aménité
Toute compassion, toute bonté.
Les cinq sens indispensables, au fonctionnement
Du caractère et du tempérament
Sont réduits, annihilés totalement,
C’est le triomphe de la haine et de l’aveuglement
Le cœur atteint est asservi
Esclave d’un désir inassouvi
De nuire, sans aucune forme de procès,
A son prochain, souhaitant même son décès.
La personne incriminée et poursuivie
Par une telle animosité
Ne peut que chercher à s’abriter
Fuyant, le plus loin possible, l’abominable furie !
Quand la bête qui est en chacun de nous, surgit
Le mal prend le dessus, le ver est dans le fruit !
Et ce mal incurable et sans merci
C’est, évidement la jalousie !!


E. Bensimon






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