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Re: Le Livre, la Photo ou l'Evenement de la Semaine
Posté par: daboum (IP enregistrè)
Date: 05 mai 2005 : 22:26

Hassan khouya
J'ai consulté mon ordinateur mental qui m'a signalé avoir programmé :
"fin de lecture probable les premiers jours de juin"
......et il me semble que.............je ne sais plus.............un truc entre le 10 et le 15 juin............dans la région parisienne............
alors ce serait avec plaisir............"surprise surprise"
MDR tout seul.
Fraternellement David

bidaoui

Re: Le Livre, la Photo ou l'Evenement de la Semaine
Posté par: MESSAGE DEPLACE (IP enregistrè)
Date: 08 mai 2005 : 19:02

Israel et le conflit Judeo-Arabe ou Israelo-Palestinien

Auteur: Arrik
Date: 8 May 2005 a 16:37


IMPORTANT RECTIFICATIF


J'ai lu sur ce site dans une rubrique-Darnna qui m'est sortie de l'esprit sur le www.lematin.ma un article de Michel Abitbol de son dernier livre "Les Amnesiques Juifs et Arabes depuis 1967 « Sur Les relations entre l'etat, la modernite, et les religions, au coeur du conflit au Proche-Orient.

Michel Abitbol qui est un ami vient d'etre interrogé par telephone a Jéerusalem où il se trouve cette semaine sur cet article qu'il na jamais ecrit et ou on regle des comptes entre Assaraf, Berdugo..Azoulay

Merci de ne pas tenir compte de l'article polemique qui a ete redige par une autre personne mais le livre de Michel Abitbol vaut le detour, il est rempli de references et de rigueur sur la trajectoire du conflit Israélo-arabe comme rarement j'en ai pu lire

Les amnesiques. Juifs et Arabes a l'ombre du conflit du Proche-Orient
Auteur(s) : Abitbol Michel
Editeur : PERRIN (LIBRAIRIE ACADEMIQUE)
Paru le : 07/04/2005
ISBN : 2-262-01967-3
406 pages / 0.595 kg

Theme : histoire et sciences politiques-histoire du proche et moyen orient

Resume

Ce livre ne raconte pas l'histoire mouvementee du Proche-Orient depuis plus de cinquante ans. Il analyse ce qui en est le coeur : l'alienation mutuelle entre Juifs et Arabes. Il montre comment la disparition des codes de communication qui avaient permis un minimum de comprehension entre Juifs et Arabes, meme aux pires moments de leur histoire, a laisse place aux fantasmes les plus debrides d'un cote comme de l'autre. D'un cote, les pertes territoriales et la debacle des regimes laics, nes de la decolonisation, ont precipite un fort sentiment de declin. De l'autre, le " retablissement " d'Israel dans ses frontières " bibliques " a pris un caractère miraculeux, renforcé par de nouvelles influences venues des immigrants du Maghreb puis de Russie, mais contrarié aussi par l'impossibilite d'un reglement définitif de la question. Les frustrations et les ressentiments ont propulsé des militants d'un type nouveau qui ont relu et bricolé les textes sacrés à la lumière de l'actualite pour y chercher des solutions. Le resultat est devant nos yeux : les rapports entre Etat, modernite et religions, jamais regles, ont degenere en un abces planetaire.

Biographie

Michel Abitbol est professeur à l'université hébraïque de Jérusalem. Il a notamment publié chez Perrin Le Passé d'une discorde. Juifs et Arabes depuis le VIIe siècle








Re: Le Livre, la Photo ou l'Evenement de la Semaine
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 08 mai 2005 : 20:42

Arrik, je ne suis pas sure que cet article, que j'ai moi-meme place, est l'article a polemiques entre Berdugo, Assaraf et Azoulay dont tu parles.

Cet article provient d'un journal tel "Le matin.ma" et c'est donc a eux d'en supporter les consequences si effectivement ce n'est pas Michel Abitbol qui l'a redige.

Darlett

Re: Le Livre, la Photo ou l'Evenement de la Semaine
Posté par: Arrik (IP enregistrè)
Date: 11 mai 2005 : 02:08

Date : 10-05-2005 infocrif@crif.org

Thème :
Les Juifs éthiopiens en Israël :
Les paradoxes du Paradis Auteur : Lisa Anteby-Yemini
Editeur : CNRS Editions Prix : 39 € 532 Pages

Les juifs d’Ethiopie, plus connus sous le nom de Beta Israël, rêvaient d’atteindre la terre promise. Quand le miracle s’est produit, cette « tribu perdue » s’est retrouvée d’un jour à l’autre transplantée dans un univers où les façons de manger, de communiquer, de se soigner, de s’épouser ou d’enterrer ses morts lui étaient étrangères. Les 24 et 25 mai 1991, au cours de l’Opération Salomon, des avions transportèrent, de l’aéroport d’Addis-Abeba à celui de Tel-Aviv, 14 000 personnes. Par la suite d’autres vols eurent lieu. Aujourd’hui, ils sont plus de 85 000 installés en Israël.


Arriko

Re: Le Livre, la Photo ou l'Evenement de la Semaine
Posté par: Arrik (IP enregistrè)
Date: 11 mai 2005 : 14:30

« Portrait du décolonisé » de Albert Memmi

Par Cyrano pour Guysen Israël News

Mardi 10 mai 2005 à 21:00


Pourquoi dans des pays ex-colonisés, dotés d’immenses richesses naturelles, la population dans sa majorité vit-elle dans la misère ?


Les réponses apportées par Albert Memmi dans son livre « Portrait du décolonisé » sont limpides : il nous éclaire sur les causes de l’aggravation du sous-développement, près de 50 ans après l’indépendance de pays comme le Nigeria et l’Algérie qui ne laissent à leur jeunesse d’autre choix que l’exil ou le chômage.

« J’ai pensé qu’il était urgent que les ex-colonisés entendent une autre voix que celle de leurs «faux amis» » (Albert Memmi)

Voici un livre que vous ne trouverez pas dans les librairies du Maghreb, bien que son auteur affirme être un écrivain maghrébin d’expression française, encore moins dans les pays francophones d’Afrique.
Pourtant leurs dirigeants devraient faire leur profit d’un ouvrage où sont révélées les causes du mal qui ronge leurs pays.
L’intelligence de ce texte, ses formules percutantes que l’on voudrait toutes citer, donnent au lecteur une grande satisfaction, celle de comprendre l’évolution ou plutôt l’involution de ces pays un demi-siècle après leur accès à une indépendance sur laquelle étaient fondés tous les espoirs.

Le triptyque : pauvreté paradoxale, corruption, tyrannie

« Si l’arbre colonial produisait des fruits amers, celui des indépendances nationales n’a produit que des fruits rabougris » (Albert Memmi)

- A la base de la pauvreté de la majorité qui contraste avec l’opulence de quelques-uns, Albert Memmi met en avant la fuite des capitaux : une grande partie des revenus nationaux sont investis à l’étranger (jusqu’à 80 %, voire 90 %), générant chômage, misère... et émigration des diplômés et des techniciens. La fuite des capitaux est souvent le fait des dirigeants eux-mêmes dont les comptes suisses sont alimentés aux dépens des caisses de l’Etat et l’on préfère investir dans l’immobilier à Londres ou à Paris que dans des projets locaux.

- La corruption est partout, des postes les plus élevés de l’administration aux plus modestes. Cette corruption généralisée, seul moyen de subsistance pour les plus démunis, jamais sanctionnée, se pratique ouvertement.

- Un tel système ne perdure que grâce au pouvoir absolu d’un homme fort, souvent issu de l’armée, s’appuyant sur sa famille et sur un clan qui, même minoritaire, s’impose par la terreur : malheur à l’opposant politique ou au journaliste qui ose critiquer le Raïs.

Une règle est habituelle, même en dehors des monarchies, le pouvoir se transmet lorsque cela est possible, de père en fils. Encore faut-il être soutenu par l’une des deux forces du pays, les militaires ou les religieux, ou mieux les deux à la fois.

Les deux piliers du pouvoir : religion et armée

Les religieux et les militaires sont en effet les deux forces sur lesquelles s’appuie le gouvernement, forces rivales mais solidaires dans l’immobilisme, l’absence de liberté et l’oppression des femmes. L’armée est en opposition ouverte ou larvée avec les intégristes et chacune de ces deux forces guette les défaillances du pouvoir pour tenter de s’en emparer. Le but des intégristes est l’avènement d’une République islamique. Une répression s’exerce contre eux lorsqu’ils sont trop remuants, mais on ne remet jamais en question un principe fondamental, celui de l’islam religion d’Etat.

De précieux boucs émissaires

Le potentat s’efforcera de convaincre ses concitoyens que les causes de leurs malheurs sont imputables à d’autres.
En premier lieu la puissance ex-colonisatrice : elle a autrefois pillé le pays et aujourd’hui néo-colonialiste, elle poursuit son action prédatrice.
En second lieu «le grand Satan américain »
Enfin les Juifs «qui ont la haute main sur les affaires du monde» et Israël qui a spolié les Palestiniens et humilié la Nation arabe tout entière»

Le travail d’Albert Memmi a aussi porté sur les ex-colonisés devenus citoyens du pays ex-colonisateurs et de leurs enfants. Les uns et les autres, ou du moins nombre d’entre eux, sont en mal d’identité, écartelés entre leur pays d’origine et le pays d’accueil.

Commentaires d’un lecteur

Il est permis au lecteur de s’interroger sur une possible hiérarchie entre ces différents facteurs. Albert Memmi a pris pour exemple les pays du Maghreb mais d’autres nations dans le monde ont subi la colonisation et une guerre de libération tel le Vietnam ; pourtant le Vietnam en dépit du coût terrible de sa lutte pour l’indépendance se relève de ses ruines et entre aujourd’hui dans le concert des nations sans esprit de vengeance.

Comment expliquer une telle différence ? L’explication qui semble la plus plausible est le carcan de l’islam, source d’obscurantisme, d’immobilisme... et d’une démographie galopante.

C’est ce qui se dégage du livre d’Albert Memmi dont l’analyse rejoint celle d’autres observateurs du monde arabo-musulman comme Bernard Lewis, Samuel Hutington ou encore Vidiadhar Naipaul.
En lisant ce livre je ne peux m’empêcher de penser à un immeuble, l’un des plus hauts (et qui fut l’un des plus beaux) de la ville d’Oran. Sa façade est devenue lépreuse, ses ascenseurs sont immobilisés, les verrières de ses terrasses brisées, spectacle de désolation hautement symbolique.

Il faut saluer l’œuvre d’Albert Memmi, Juif né en Tunisie, ami lucide du monde arabe.
Il faut saluer le militant des droits de l’homme qui en 2004 a démissionné du Comité de parrainage du MRAP (Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples) car il estimait que certaines prises de position s’écartaient des principes mêmes de la lutte antiraciste. '' Il serait désastreux et peut-être criminel que l'antiracisme serve d'alibi à autre chose qu'à la lutte contre le racisme '', écrivait-il en dénonçant les '' dérives actuelles du MRAP ''.
Il faut saluer enfin l’écrivain qui a su se hisser aux premières places de la littérature française contemporaine.

Références :

Albert Memmi. « Portrait du décolonisé arabo-musulman et de quelques autres ». Edition corrigée et augmentée d’une post-face. Gallimard, février 2005. ISBN 2070773779

Albert Memmi. Interview sur France Culture. Emission de l’Union Rationaliste – 23 mars 2005.
[perso.wanadoo.fr]

Le Nouvel observateur. « Albert Memmi quitte le Mrap », lundi 22 novembre 2004




Arriko

Marais
Posté par: daboum (IP enregistrè)
Date: 13 mai 2005 : 15:24

"Du refuge au piège, les juifs dans le Marais"
Expo du 12 mai au 27 août Hôtel de Ville, Paris
Entrée libre.

A lire "Vivre et survivre dans le Marais" - éditions du Manuscrit
Plus de 500 pages du Moyen Age à nos jours

Re: Le Livre, la Photo ou l'Evenement de la Semaine
Posté par: samira (IP enregistrè)
Date: 14 mai 2005 : 22:16

Salut a tous,

Moi je voulais vous parler d'un livre dont j'ai eu echo cette semaine

il s'agit d'un livre e'crit par un français ayant fait son service militaire dans tsahal, ou il a du etre pistonner pour rentrer dans l'armée car étant trop agé pour faire son service.

Il y décrit la vie quotidienne dans l'armée et son vécu

le titre

" Israel Transit"

et je viens de réalisé que j'ai un trou concernant le nom de l'auteur ..

bref dès que cela me reviens .. je vous le noterais...

c'est un livre qui semble plus qu'une excellente lecture

Re: Le Livre, la Photo ou l'Evenement de la Semaine
Posté par: rosette (IP enregistrè)
Date: 14 mai 2005 : 23:28

n'est ce pas ARNO KLARSFELD, qui s'est engagé volontaire,son livre vient de paraitre.

Re: Le Livre, la Photo ou l'Evenement de la Semaine
Posté par: Arrik (IP enregistrè)
Date: 15 mai 2005 : 00:59

C'est bien un livre d'Arno klarsfeld qui est passé dans les TV de France pour soutenir son livre et en faire sa promo

Arno bénéficie de deux nationalités française et récemment israélienne et à ce titre il a mimmigré en Israel et a réalisé son service militaire mais pas durant les 3 années requise




Arriko

Re: Le Livre, la Photo ou l'Evenement de la Semaine
Posté par: samira (IP enregistrè)
Date: 15 mai 2005 : 17:21

oui c'est arno klarsfeld

merci rosette, merci arik

Re: Le Livre, la Photo ou l'Evenement de la Semaine
Posté par: samira (IP enregistrè)
Date: 19 mai 2005 : 14:12

PROMISED LAND

De Amos Gitai

Hier je suis partie voir le film d'Amos Gitai.

Histoire de jeunes filles des pays de l'Est qui se retouve prostituée à leurs insu en Israel.
Film dure et poignant.

Gitai a filmer le tout comme si il s'agissait d'un reportage, comme si lui vivait le film.
Un film que je conseillerais ....

sur 10 recois une note de 8

sam

Re: Le Livre, la Photo ou l'Evenement de la Semaine
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 20 mai 2005 : 22:54

Ce n'est pas un livre recent. C'est un livre qui a ete publie pour la premiere fois en 1983. Je l'ai vu trainer a la maison chez mes parents mais semble-t-il mon frere est passe avant moi !


[www.bibliomonde.net]

DEUX MILLE ANS DE VIE JUIVE AU MAROC

par Haim Zafrani
Maisonneuve et Larose
Collection Reference
decembre 1999
Premiere edition : 1983
ISBN : 2-7068-1330-X - coediteur : EDDIF






Ce livre evoque la memoire de ce qui fut (et reste) la plus importante communaute juive du monde arabe. La nouvelle edition a ete mise a jour et augmentee d’une postface remplacant l’epilogue des editions precedentes.

« L'ouvrage de Haim Zafrani restitue en trois cents pages l'essentiel des composantes de la vie juive marocaine et plus generalement maghrebine, au cours des deux derniers millenaires. Depuis les premieres vagues de dispersion des juifs palestiniens jusqu'a la desintegration de la communaute marocaine sous l'effet conjugue de l'independance du pays et d'un incessant mouvement d'Aliyah, une « societe juive bipolaire » a genere et perpetue une culture fort originale inseree et enracinee en terre d'islam, la population juive ne s'est pas montree impermeable aux influences arabo-berberes, sans renoncer pour autant a cultiver sa riche tradition religieuse, ravivee par les megorashim venus d'Espagne apres l'Expulsion. Ce tour d'horizon historique circonstancie permet de mieux saisir le sens du syncretisme culturel des juifs marocains, de leurs rites propres - comme la mimouna et la hilloula - et de la « memoire judeo-maghrebine » qu' ils ont recue en heritage. Le mepris condescendant qu'a pu manifester a leur egard (et que manifeste encore) un certain establishment israelien n'en parait que plus deplace. » (extrait du site de Chochana P.)

« Le judaisme marocain entretient avec la pensee juive universelle et ses divers modes d’expresiion des liens etroits et des relations privilegiees au niveau de la creation litteraire hebraique classique et traditionnelle. Toutefois, ce judaisme est aussi le produit du terroir marocain ou il a prospere durant deux millenaires. Dans cet espace de convergence et de dialogue, s’est elaboree une personnalite judeo-marocaine multipolaire complexe. Cet ouvrage apporte un eclairage inedit sur l’Histoire d’une communaute eclatee et sa memoire. » (extrait d’un article de Jean-Michel Zurfluh, dans le Temps du Maroc, 8 Octobre 1999).

Ce livre a recu le Prix Grand Atlas de la Creation en 1999, decerne par l’ambassadeur de France au Maroc, au titre de la promotion et de la diffusion du livre.

« Le foyer le plus intense de fanatisme musulman et d'humiliation juive fut, jusqu'a ces derniers temps, le sultanat du Maroc. Les quartiers juifs ou mellahs de Fez, de Marrakech, de Casablanca, de Tetouan, de Mogador, etaient strictement clos, et les severes lois du Coran, relatives aux " infideles " meprisables y etaient appliquees a des milliers d'hommes. Non seulement les sultans, mais n'importe quel fonctionnaire se considerait en droit de sevir contre les Juifs comme bon lui semblait : de les battre, de les spolier, de les bannir.

Parfois, lorsque les cris des victimes s’elevaient trop haut, les diplomates des pays europeens residant au Maroc y faisaient echo, surtout dans le port de Tanger ou sont concentrees les plus importantes entreprises juives. L'Alliance Israelite de Paris et l'Anglo-Jewish Association de Londres s'adressaient a leurs gouvernements, demandant qu’ils prissent la defense des Juifs marocains. Mais le salut n’arriva qu'en 1912, lorsque le Maroc passa sous le protectorat de la France et de l'Espagne. Depites par l'occupation etrangeres, les Maures passerent leur colere sur les Juifs et organiserent un veritable pogrome a Fez. Mais, par la suite, ces exces devinrent beaucoup plus rares. sur 120000 juifs marocains, 90000 se trouvent sous la protection du resident general francais, 20000 sous celle du resident espagnol, et 10000 sous celle du corps diplomatique international a Tanger. Les Sephardim, ou habitants des ports, pour la plupart gros commercants, parlent entre eux l'espagnol, mais tous manient plusieurs langues europeennes. A l'interieur du pays, les Sephardim se sont confondus avec la population juive indigene; ils usent de l'arabe. Partout, les ecoles de l'alliance israelite appareillage la civilisation francaise, mais le mouvement assimiler heures qui en resultent trouverez, dans le celui-ci vain, une opposition nationale, inspirant a la reconnaissance de la culture geographique sur une base europeenne. » (extrait du Precis d'histoire juive, Editions du Cerf)


Re: Le Livre, la Photo ou l'Evenement de la Semaine
Posté par: Arrik (IP enregistrè)
Date: 20 mai 2005 : 23:48

ZAFRANI Haïm.

Deux mille ans de vie Juive au Maroc : histoire et culture, religion et magie Paris, Ed. G..P.Maisonneuve et Larose. 15, Rue Victor Cousin 75005 Paris Paris Tél : 01 44 41 49 30 - Achevé d'imprimer en Septembre 1998 sur les Presses de l'Imprimerie Afrique-Orient de Casablanca., 1998, 325 p .

BG/R - CESHS/R - FRAS/C - MS/T - AIU/P - Science Religieuse - Philosophie - Hagiographie - Histoire - Droit - Ethnologie - Sociologie - Groupes Ethniques - Education - Enseignement - Système Culturel - Art/Poésie - Folklore - Démographie - Habitat Humain - Structure Economique - Linguistique - Immigration - Intégration .Egalement In. Ed. Eddif, Casablanca, 1998, 324 p. et Postface de l'Auteur. Couv ill, Bibliogr pp. 311-316 et ill. (1° Edition In.: Maisonneuve et Larose en 1983).

Le Judaïsme d'Occident Musulman plonge ses racines dans un passé lointain. Historiquement, les Juifs sont le premier peuple non-Berbère qui vit au Maghreb et qui a continué à y vivre jusqu'à nos jours.

Le Judaïsme Marocain entretient avec la pensée Juive universelle des liens étroits mais il est aussi le produit du terroir Marocain où il a vécu durant deux millénaires.

La conscience et la mémoire de la personnalité Judéo-Marocaine sont très vivantes sur divers plans, celui de l'histoire (origine et destin), dela géographie et des hommes, de la culture Juive, Arabe, Berbère,Castillane…

Bref, au plan de la civilisation. Juifs et Arabes se sont reconnus et ont échangé leurs différences, ils ont participé à la même histoire, laissant à leurs enfants une mémoire et un patrimoine culturels communs.

Cette nouvelle édition comporte des mises à jour et une postaface qui remplace l'épilogue des éditions précédentes et qui apporte un éclairage inédit sur l'histoire de cette communauté éclatée.

Même s'il reste une mémoire dont l'écho résonne dans l'âme déracinée des émigrés retentissant dans leurs cris et leurs écrits, dans leur musique et leurs chants, leurs célébrations des fêtes familiales et religieuses, dans leurs pélerinages.

Il faut interroger la mémoire de ce passé riche etprestigieux pour édifier le présent et envisager l'avenir dans la paix car il n'est de meilleur avenir que celui qui plonge ses racines dans le passé. "

Haïm Zafrani est professeur émérite de l'Université de Paris VIII où il a dirigé le Département de langue hébraïque et de civilisation juive ainsi que deux groupes de recherche à l'Université et au CNRS.

Il a présidé le jury d'agrégation d'hébreu de 1981 à 1988 et a été nommé expert au Comité d'Evaluation des Universités en 1989.

Il est l'auteur de 13 ouvrages et de plus d'une centaines d'articles portant sur la pensée, les littératures et les langues juives en Occident musulman. Deux prix scientifiques internationaux ont récompensé quelques uns de ses travaux. Il est membre correspondant de l'Académie du Royaume du Maroc et Fellow of the Institute for Advanced Studies (Université hébraïque de Jérusalem)

Ses écrits (plus de 25 ouvrages) et ses articles scientifiques (plus de 200) uniquement sur le judaisme marocain ont occupé 27 pages de la Bibliographie Générale d'Arrik Delouya


Notre ami et maître Haïm Zafrani, Z''al est décédé le 31 Mars 2004. Il était précieux pour nous tous et nous manque déjà. Ses funérailles ont eu lieu demain jeudi 1er avril à 12H00 au cimetière de Montparnasse de Paris et ont réuni un millier de personnes.

Arrik Delouya


Arriko




Re: Le Livre, la Photo ou l'Evenement de la Semaine
Posté par: gerard (IP enregistrè)
Date: 22 mai 2005 : 19:11



Batya Gour est decedee a l’age de 57 ans a la suite d’une maladie grave.

Batya Gour est nee a Tel-Aviv en 1947. Professeur de litterature, critique litteraire a Ha'aretz et romanciere renommee vivant au cœur de Jerusalem dans le quartier de la Moshava Germanit

Ses enquetes du commissaire Ohayon sont tres vite devenues des best-sellers tant aux Etats-Unis qu'en Israel aussi bien qu' en France et Espagne.
Batya Gur a cree de toutes pieces son heros : Michael Ohayon – un juif d’origine nord africaine , diplome d’universite , adepte de musique classique. Une nouvelle image du marocain dans l’horizon Israelien.
Batya Gur a elle meme affirmee qu ‘Ohayon l’avait toujours representee , et bien qu’etant de sexe oppose il en etait le representant ideal.

Nous lui rendons hommage ici en citant certains de ses romans dont nous conseillons vivement la lecture.
Ces romans nous introduisent dans la societe israelienne, dans Jerusalem et ses quartiers divers, a l'universite ainsi qu'au. Kibboutz.


Voici quelques notes sur ses livres reprises du site "'Amazon.com"


UNE LECON D'HUMILITE A JERUSALEM

Le statut de Jerusalem est plus que jamais au centre de l'actualite. Les enjeux sont existentiels, tant pour les Israeliens que pour les Palestiniens. Mais en depit du chemin deja parcouru vers une resolution du conflit historique, la reflexion sur l'avenir de cette ville si particuliere et sur la cohabitation des differentes communautes presentes sur place passe encore inlassablement par l'evocation des memes chiffres, des memes faits historiques et des memes oppositions religieuses.
Le present essai de Batya Gour permettra a tous ceux qui, de pres ou de loin, s'interessent a la question de Jerusalem de depasser ce debat ou, mieux, de l'aborder par des chemins de traverse. Car Batya Gour nous raconte " sa " Jerusalem : une premiere rencontre avec la ville lors d'une excursion scolaire, qui lui fait decouvrir une cite divisee qui n'a rien a voir avec la Jerusalem celeste de son imagination ; ses annees d'apprentissage et d'apprivoisement de la particularite hierosolymitaine ; le bonheur et la difficulte d'y vivre, son quotidien, ses quartiers, ses rues, son ciel, ses gens ; son histoire aussi, evidemment, car a Jerusalem plus qu'ailleurs il est impossible d'echapper au poids du passe. Mais Batya Gour n'est ni historienne ni militante politique - c'est en romanciere qu'elle nous livre de Jerusalem un portrait iconoclaste et controverse, attachant et humain.

MEURTRE AU PHILHARMONIQUE

C'est a propos d'un bebe abandonne que Michaël Ohayon, le policier israelien heros des precedents romans de Batya Gour, rencontre Nita Van Helden, sa jeune voisine violoncelliste. Pris du desir d'adopter cet enfant, il voudrait former avec elle un couple fictif. Ainsi decouvre-t-il la famille Van Helden. Une famille de melomanes illustree par Theo, directeur de l'orchestre philharmonique de Jerusalem, admirateur de Wagner, et son frere Gabriel, un homosexuel passionne de musique baroque. La mort suspecte de leur pere, le vieux Felix, suivie de l'assassinat de Gabriel, bouleverse les projets d'Ohayon et de Nita... Le poids des traditions et de l'Histoire, les rivalites et les haines qui se tissent au coeur d'une famille, les enjeux parfois brûlants de la musique et de son interpretation : melant ces donnees dans une intrigue remarquablement menee, l'auteur de Meurtre au kibboutz poursuit son exploration de la societe israelienne d'aujourd'hui.


MEURTRE A L'UNIVERSITE

L'universite de Jerusalem est en proie au desarroi. Durant le meme week-end, deux eminentes personnalites du departement de litterature hebraïque ont ete assassinees : Ido Doudaï, etudiant de troisieme cycle et charge de cours, est mort asphyxie lors d'une plongee sous-marine. Ido venerait l'œuvre de son maître et directeur de recherches, l'illustre poete Shaül Tirosh, qu'on retrouve battu a mort. Le commissaire Ohayon, comme dans ses precedentes enquetes (Meurtre au kibboutz, (Meurtre au philharmonique), va penetrer un lieu secret, replie sur lui-meme, constitue de codes et d'interdits. Si Ido etait aime de tous, en revanche Tirosh etait loin de faire l'unanimite. En demelant l'echeveau complexe des relations entre ces deux hommes, Ohayon s'apercevra que, la comme ailleurs, les dix commandements sont loin d'etre respectes. Entre l'envie, la luxure, le vol et l'adultere, le commissaire a le choix des pistes. Mais toutes se rassemblent pour constituer un veritable crime litteraire.
Batya Gour entraîne le lecteur a decouvrir le monde inconnu et tres ferme de la poesie hebraïque. Ce roman qui va bien au-dela de l'enigme elle-meme propose une reflexion sur la culture israelienne, ses contradictions et ses tabous.


MEURTRE AU KIBBOUTZ

Alors qu'il vient d'etre mute a l'UNEC, une section de la Police judiciaire israelienne chargee des affaires delicates, le commissaire Michaël Ohayon se voit confier une mission a laquelle ni son passe ni ses etudes ne l'ont prepare enqueter sur une mort suspecte survenue au sein d'un monde aussi complexe que ferme, le kibboutz. S'agit-il d'un meurtre ? D'un suicide ? Ou, plus simplement, d'un accident ? Comme on ne cesse de lui repeter que " celui qui n'a jamais vecu au kibboutz n'a aucune chance d'en comprendre le fonctionnement ", et persuade en outre que les activites du kibboutz doivent etre passees au peigne fin pour qu'apparaissent les faits conduisant a cette mort mysterieuse, Ohayon va d'une part s'acharner a penetrer l'esprit d'un univers qui lui est totalement etranger et d'autre part braver les ordres de son nouveau chef en utilisant les membres de sa petite equipe d'une maniere fort peu conventionnelle. Les resultats depasseront toutes ses esperances - et toutes ses craintes
S'inspirant des debats de fond qui agitent aujourd'hui un kibboutz en pleine mutation, et imaginant le pire - un double meurtre dans ce milieu quasi familial -, Batya Gour met au jour les contradictions et les antagonismes qui minent de l'interieur une institution conçue comme ideal de vie mais qui, devenue insulaire et bourgeoise, s'est ecartee des principes de ses fondateurs : a force de vouloir satisfaire les besoins materiels de ses membres, le kibboutz a oublie qu'ils avaient aussi des sentiments..




Re: Le Livre, la Photo ou l'Evenement de la Semaine
Posté par: pichourin (IP enregistrè)
Date: 23 mai 2005 : 12:44

Sylvain a écrit:
-------------------------------------------------------
> Bonjour Pitchourin,
> as tu lu le livre " Moi, juif Arabe en Israel" ??
> J'aimerai bien que tu fasses quelques commentaires
> sur ce bouquin dont le titre a éveille ma
> curiosité.
> Merci
> amities
> Sylvain
a Hassan et a Sylvain

croyez moi que j'ai chercher le livre dans la bibliotheque chez mes parents mais je ne l'ai pas encore trouver

Re: Le Livre, la Photo ou l'Evenement de la Semaine
Posté par: Sylvain (IP enregistrè)
Date: 04 juin 2005 : 11:22

Bonjour,
aujourd'hui et demain dimanche se tiendra à Bievres dans l'Essonne (par train A6 A10 ou N188) une Bourse sur la photographie et le Cinema. Amateurs et pros se cotoient et vous proposent une multitude d'appareils, photos et films. Cette bourse se tient au coeur de la ville en plain air et est gratuite. Cela va du plus simple appareil, neuf ou d'ocasion au plus anciens , fabuleux etalage ou on peut trouver aussi bien des chambres photots en acajou au dernier numeriques.
Bonnes journees
Sylvain

Re: Le Livre, la Photo ou l'Evenement de la Semaine
Posté par: MESSAGE DEPLACE (IP enregistrè)
Date: 09 juin 2005 : 15:13

Bonjour Samira,

A la page 2 de cette rubrique, il y a un compte-rendu de ce livre fourni par Darlett. C'est la raison pour laquelle je deplace ton texte pour le placer ici egalement.



Auteur: samira
Date: 9 June 2005 a 13:59


Un livre qui pourrait être intéressant


L’histoire des juifs du Maroc


Dans «Une certaine histoire des juifs du Maroc», Robert Assaraf s’est livré à un travail monumental pour faire revivre et mettre en lumière le judaïsme marocain. Un livre passionnant, instructif et utile, dont le lecteur fera son miel, tant il fourmille de détails et d’anecdotes.




L’ on peut dénombrer plus de tombes au cimetière juif de Fès que de vivants juifs dans tout le Maroc : 2 000 à 3 000 personnes, estime-t-on, ultimes témoins d’une histoire qui s’évanouit vivement. Elle s’est écrite depuis l’époque romaine au moins, s’est étoffée avec l’arrivée des milliers de réfugiés expulsés par la «Reconquête» chrétienne. Mais un siècle, plus tumultueux que les autres, le XXe, a égaillé la communauté vers Israël, en Europe et en Amérique. Entre 1948, date de la création d’Israël, et 1956, année de l’indépendance du Maroc, plus de 90 000 juifs marocains choisirent souvent clandestinement de rejoindre la Terre sainte. Entre le prosélytisme de l’agence juive et les solidarités «panarabes», chaque conflit du Proche-Orient a crispé la société marocaine autour de la «question juive». Au lendemain de la guerre des Six jours (1967), l’émigration s’est accrue vers le Canada
ou la France. Le Maroc comptait
250 000 juifs en 1948 ; aujourd’hui la communauté a presque totalement disparu.
«Alors que,
pour la première fois, les juifs marocains sont promus au rang de citoyens à part entière par deux Souverains particulièrement bien disposés envers eux, Mohammed V et Hassan II, ils choisirent d’émigrer massivement vers Israël, la France, le Canada, les Etats-Unis et l’Amérique du Sud. Cet exode sans précédent, qui connut certaines périodes de pointe, en 1956, au début des années soixante et après juin 1967, découlait tout aussi bien d’une réponse à l’appel sioniste et des conséquences de l’«arabisation» de la vie publique dans le cadre de la reconquête de l’indépendance que de l’implication grandissante du Maroc dans le conflit israélo-arabe et israélo-palestinien. Cette implication ayant entraîné l’interruption, durant de longues années, des liens du judaïsme marocain non seulement avec Israël mais aussi avec les grandes organisations juives qui l’avaient jusqu’alors «parrainé» et sur lesquels il s’appuyait, dans le passé, en période de crise», écrit Robert Assaraf dans le prologue d’Une certaine histoire des juifs du Maroc(*).

L’ouvrage comporte pas moins de 825 pages. Il forme ce qu’on appelle communément un «pavé». Le terme évoque généralement un écrit pesant, fastidieux, rébarbatif. Là rien de tel, Une certaine histoire... se lit comme un récit palpitant, auquel il est difficile de s’arracher tant qu’on ne connaît pas le fin mot de l’histoire. L’écriture en est élégante, rapide, prenante lorsque l’auteur de Mohammed V et les Juifs (1997) affronte les nombreux moments tragiques de la communauté juive marocaine, en évitant presque toujours le sel des larmes et les reflets tentateurs de la compassion. Sauf dans les passages, forcément subjectifs, où il se porte témoin, Robert Assaraf, en historien accompli, pose un regard distancié sur la mémoire du judaïsme marocain. Mémoire embrouillée, contradictoire et complexe, dont ce natif de Rabat, créateur, en 1996, du Centre international de recherches sur les juifs du Maroc et fondateur, en 1999, de l’Union mondiale du judaïsme marocain, démêle l’écheveau, de manière lucide, intelligente et argumentée.

La «dhimma», croix des juifs marocains

Découpé en trois parties (La fin du «Vieux Maroc» (1860-1912) ; La marche vers l’occidentalisation (1912-1955) ; Retrouvailles manquées avec Mohammed V et Hassan II (1956-1999), l’ouvrage déroule une fresque dépeignant une époque semée de sang et de larmes, de joies éphémères, de grandes espérances et de cruelles désillusions.

Car, au Maroc, comme partout en terre d’Islam, les juifs traînent un boulet, censé les protéger : la dhimma accordée aux gens du Livre. Prescrite par le Coran, fixée par le Calife Omar et codifiée, au XIe siècle, par le juriste Al Mawedi, elle comporte douze règles, dont six ne peuvent être transgressées à aucun prix, sinon celui de la peine de mort.

«Les six interdits sont les suivants :

- se moquer ou falsifier le Coran,
- parler en termes désobligeants ou insultants du Prophète ou de l’Islam,
- avoir des relations sexuelles avec une musulmane,
- tenter de détourner un musulman de sa foi,
- porter assistance à des infidèles en guerre contre les musulmans et se servir d’armes.


Enfreindre les six autres règles n’exposait qu’à des sanctions et amendes diverses. Cette deuxième série d’obligations a pour objet de bien marquer l’infériorité des dhimmis et les empêcher d’exercer une influence sur les croyants.

Ainsi en est-il de :

- l’obligation de payer l’impôt de soumission,
- de porter un vêtement distinctif,
- de construire des lieux de culte ou d’habitation qui ne dépassent pas en hauteur ceux de leurs voisins musulmans,
- de ne pas se livrer publiquement à l’exercice de sa religion ou à la consommation d’alcool,
- d’enterrer ses morts sans faire entendre lamentations ou prières et, enfin, de ne point posséder ou monter des montures nobles comme le cheval».


Ce statut infériorisant va peser de tout le poids de ses contraintes sur le destin de la population juive marocaine. Les juifs vont connaître des hauts et des bas, selon que les Souverains l’appliquent à la lettre ou en émondent la sévérité.
L’attitude de ceux-ci envers les juifs varie en fonction de leur esprit de tolérance, leur bon plaisir, leur opportunisme et leur sens de la diplomatie. Sidi Mohammed Ben Abdallah, sultan éclairé, n’exige des juifs que la jiziya, l’impôt de capitation, et jette du lest pour le reste. Mieux : il prend conseil auprès de nombreux juifs, en élit certains comme tajjar-es-sultan, à Mogador, avec des privilèges exceptionnels. Son successeur, Moulay Lyazid, en revanche, sème la terreur parmi cette communauté, en jurant de la faire passer par le fil de l’épée. S’il ne met pas ce funeste projet à exécution, il ne s’illustre pas moins par le pillage et le saccage qu’il ordonne des mellahs de Tétouan, El Ksar, Larache, Rabat, Taza et Meknès. A Oujda, il fait couper une oreille aux juifs afin qu’on puisse les distinguer des non-juifs. A Fès, il fait évacuer le mellah et détruire le cimetière juif, dont les pierres tombales servirent à la construction d’une mosquée.

Sous Moulay Slimane, la condition des juifs connaît une embellie. Avec Moulay Abderrahman, ce sera le chaud et le froid. D’un côté, les entreprises des négociants juifs seront favorisées. De l’autre, la dhimma sera rigoureusement appliquée.

Aujourd’hui, la communauté juive ne compte pas plus de 2 000 à 3 000 personnes.

Mais, excepté la parenthèse de Moulay Lyazid, rapporte Robert Assaraf, la situation des juifs «ne s’était pas écartée de deux constantes. Au sommet, la bienveillance intéressée des sultans - à la fois chef politique et commandeur des croyants - envers les communautés juives au rôle économique incontournable. A la base, une symbiose sociale, économique et culturelle malgré l’infranchissable fossé religieux et la ségrégation de l’habitat». En somme, un équilibre entre les deux communautés, mais précaire, vulnérable, ténue.

Les convoitises européennes d’un pays, jaloux de son isolement, vont en sonner le glas. A chaque soubresaut de l’histoire, les juifs seront traités en boucs émissaires, et, à ce titre, payeront un lourd tribut.

Après la défaite du Maroc à la bataille d’Isly en 1844, les juifs de Mogador sont pillés et massacrés par des tribus berbères des alentours. Ce n’est que le sanglant prélude d’un drame en plusieurs actes. Le plus orageux a pour décor la ville de Fès, où des émeutiers, en guise de protestation contre la signature du Protectorat, mettent à feu et à sang le mellah.

Bilan : des milliers de réfugiés, 45 morts, 23 hommes, 10 femmes et 12 enfants, une trentaine de blessés. Et le fossé entre les communautés musulmane et juive va s’élargir pendant la période coloniale, avec beaucoup de dégâts pour la seconde, «coupable» de faire le jeu de l’envahisseur, en épousant ses principes et ses convictions.
De fait, au rebours de leurs compatriotes musulmans, les juifs acceptent l’occidentalisation, voire la favorisent et l’accélèrent. Mais cette volonté d’assimilation est brutalement brisée par le décret de Vichy du 2 juin 1941 fixant le nouveau statut des juifs. La législation raciale est appliquée scrupuleusement, jusqu’au 10 août 1942, date à laquelle feu Mohammed V y met fin, en déclarant intrépidement qu’«il ne saurait y avoir de différence entre ses sujets marocains musulmans ou juifs, et qu’en ces heures tragiques, il veillait plus particulièrement sur ses sujets juifs». Non seulement le Souverain s’oppose à l’application du «statut des juifs» mis en place par le gouvernement de Vichy, mais il accorde une pleine citoyenneté à la population juive après l’indépendance, rompant ainsi avec l’ambiguë et infamante dhimma. Feu Hassan II, à son tour, affermit l’œuvre bienveillante de son père. D’où l’attachement indéfectible des juifs marocains à la monarchie.

Mais, par un paradoxe dont l’histoire n’est pas chiche, si le Maroc n’abrite plus qu’une poignée de juifs, le judaïsme marocain ne cesse de s’épanouir. Ils sont un million de juifs marocains, disséminés à travers le monde, qui entretiennent le feu grégeois de la judéité marocaine. Au point qu’on parle de «renouveau du judaïsme marocain»


Et-tayeb Houdaïfa



Publié le : 27/05/2005


issue du site : [www.lavieeco.com]





Re: Le Livre, la Photo ou l'Evenement de la Semaine
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 14 juin 2005 : 12:25



Dans les pages de cet ouvrage, l'auteur retrace l'histoire de la ville de Mogador, depuis les temps les plus reculés de la préhistoire jusqu'au quatre premières décennies du XXème siècle. L'histoire semble se superposer, à travers les siècles, en tableaux éphémères, parfois insaisissables, mais toujours fascinants. Cette fascination est rendue avec brio tout au long de l'ouvrage .
Auteur: Hamza Ben Driss Ottmani
Edition La Porte -1997






Re: Le Livre, la Photo ou l'Evenement de la Semaine
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 14 juin 2005 : 12:27

Toujours du meme site (www.mincom.gov.ma)


MUTATIONS SOCIALES DANS LE HAUT ATLAS

Les Ghoujdama, tribu du Haut Atlas, constituent un cas exemplaire pour comprendre le Maroc et par delà le monde rural maghrébin. Par une étude historique solide , l'auteur nous montre les Ghoujdouma à l'aube du XX ème, sous la domination du Glaoui, du Protectorat et depuis l'indépendance.
Auteur : Ali Amahan
Editions de la Maison des Sciences de l'Homme, Paris
Editions la Porte -1998




Re: Le Livre, la Photo ou l'Evenement de la Semaine
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 14 juin 2005 : 12:33




L'HISTOIRE PHOTOGRAPHIQUE DU MAROC

Abdelkader Timoule, dont le courage ne s'est pas démenti - son travail remarquable sur l'histoire maritime du Maroc plaide pour lui - a dans cet ouvrage voulu cerner le temps marocain à travers la photographie . L'auteur vient d'ouvrir une voie endogène pour le recouvrement d'un patrimoine qui a été souvent scientifiquement et artistiquement sous-traité .
Auteurs : Abdelkader Timoule
Edition Sonir - Casablanca -1998


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