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Des amis marocains en visite en Israël du 6 au 14 Mars à la rencontre de leurs anciens compatriotes juifs
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 19 mars 2012 : 10:52

Des amis marocains en visite en Israël du 6 au 14 Mars à la rencontre de leurs anciens compatriotes juifs



Malgré le départ massif des juifs du Maroc avant et après 1956 date de l’indépendance du pays, leur héritage culturel est resté vivace et très présent dans la mémoire des marocains. On n’efface pas facilement une présence de plus de deux fois millénaire qui a marqué toute l’Afrique du Nord et plus particulièrement le Maroc.

Dans ce pays, la coexistence a toujours été fraternelle malgré la différence de culte ; en effet, les deux communautés partageaient les mêmes valeurs, vénéraient les mêmes cultes et saints et croyaient en un même destin. Cela est encore plus noté chez les communautés Amazighes (Berbères) où la notion d’antisémitisme n’existait pas. En effet leur droit coutumier (Izerf) méconnaissait de telles pratiques. Le citoyen juif était doué dans les affaires et de ce fait il était considéré comme le moteur de l’économie locale.

C’est pourquoi nos amis marocains et pour certains d’obédience Berbère, soucieux de retrouver leur mémoire culturelle, tiennent-ils à la rencontre de leurs anciens compatriotes juifs partis du Maroc.
C’est pourquoi L’Association israélienne pour la Préservation, la Diffusion et le Rayonnement du judaïsme marocain / Zohar et sa grande soeur l’APJM / Permanences du judaïsme marocains de Paris, ont-elles invité ce groupe de marocains afin de renouer les contacts et raviver cette mémoire commune qui a résisté au temps et aux multiples manœuvres de destruction.

Cette rencontre s’inscrit dans l’amitié, la tolérance et la paix entre les peuples. Elle a pour but notamment :

• de découvrir Israël tel qu’en lui-même et dans son véritable visage que ne le font les médias, surtout vis-à-vis du conflit israélo-palestinien

• de constater l’esprit de tolérance entre communautés et surtout vis-à-vis des groupes minoritaires non juifs.

• de noter la position des juifs d’origine marocaine et leur aspiration à la paix.

• d’étudier les possibilités de bâtir des relations concrètes dans un but humanitaire et pour la paix.

• d’évaluer le degré de maturité de la démocratie israélienne, de sa promotion et des leçons à en tirer, de constater les performances du système d’éducation dispensé à toutes les communautés et ethnies d’Israël et enfin de constater les enseignements des réalisations Israéliennes tels que les starts-ups.

[www.terredisrael.com]

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Coordination Marocaine: Moha Oustouh E-mail: oustoum@gmail.com
Coordination Française: Arrik Delouya E-mail: a.delouya@orange.fr
Coordination Israélienne: Moshé Bar Hen E-mail: activi@bezeqint.net

Des amis marocains en visite en Israël a la rencontre de leurs anciens compatriotes juifs
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 19 mars 2012 : 10:59

Pourquoi faut-il aller à la rencontre de nos anciens compatriotes juifs d’origine marocaine ? Par Moha Oustouh



1 Qui est Moha Oustouh ?, chef de groupe. 62 ans, agronome-aménagiste de formation, il est membre de l’association » Arraw N’Ghriss (enfants de la vallée de Ghriss).

Dr. Moha Oustouh (Ph.D-Agronomy) & son ami Dr. Arrik Delouya (Ph.D-Sociology) travaillent ensemble sans relâche en partenariat depuis 1986.

Résumé de l’article de Moha Oustouh, à Goulmima le 22 / 10 / 2011

L’histoire des Imazighen (pluriel d’Amazigh qui signifie Berbère) en Afrique du Nord remonte à plus de cent siècles (10 mille ans). Parmi les civilisations qui ont prospéré en Afrique du Nord, celle judéo-marocaine est parmi celles qui ont laissé un patrimoine riche et varié.

La présence des juifs au Maroc remonte à l’époque des rois (et prophètes) David et Salomon qui y ont envoyé des missionnaires, des commerçants et des chercheurs. Le sud marocain a particulièrement connu une présence juive très spécifique par la constitution de petits royaumes juifs de tribus berbères judaïsées. Des écrits nous rapportent même que le roi Salomon aurait épousé la fille du pharaon d’Egypte, le berbère Sheshonq et que celle-ci aurait refusé d’embrasser la religion hébraïque. Une autre femme héroïne Dihya, de confession juive, a régné sur toute l’Afrique du nord et a combattu avec courage et admiration l’invasion arabe.

Les arabes la surnomment Kahéna, (sorcière, devineresse) et minimisent et discréditent son rôle historique dans les manuels d’histoire des pays de l’Afrique du Nord. Malgré l’islamisation de la Berbérie (Tamazgha), le judaïsme a gardé sa place au sein de la société marocaine. Pour preuve, tous les rois et responsables du pays à ce jour s’entouraient toujours de conseillers et de grands ministres de confession juive.
Les générations de l’après indépendance, contrairement à celles de nos parents et grands parent qui ont vécu avec les juifs, ignorent tout de ce peuple car la propagande panarabiste n’a épargné aucun effort sur les plans officiel et éducatif pour provoquer une rupture entre elles et la mémoire juive du Maroc. L’ouverture démocratique du pays et la clairvoyance du souverain actuel permettent actuellement un débat démocratique entre intellectuels, jeunes et politiques sur l’importance de la découverte de cette mémoire et de cette richesse historique. C’est ce que vient d’officialiser le vote massif de la nouvelle constitution qui reconnaît les apports juifs, morisque, méditerranéen, africain, noir à l’identité marocaine, en plus de l’officialisation de la langue amazigh au côté de la langue arabe.


Voilà pourquoi nous tenons à la sauvegarde de cet apport juif extrêmement important que nous ne voulons pas perdre malgré le départ de cette communauté. Nous voulons aller à la rencontre de nos anciens compatriotes et frères juifs pour renouer les contacts et essayer de reconstruire ce qui peut encore l’être dans l’intérêt de notre pays et de son avenir

Présentation des candidats au voyage.

Ce groupe est composé de dix membres motivés dont la moitié est composée de femmes. Ils sont invités par Zohar, Association pour la Préservation, la Diffusion et le Rayonnement du judaïsme marocain de Tel-Aviv.

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Moha a décidé de restaurer l’ancien Mellah de Goulmima (Ksar) avec l’aide des membres de son association et des membres de l’APJM / Association Française des Permanences du Judaïsme Marocain. Sa résidence secondaire plantée autour de palmiers dattiers dans l’oasis de Goulmima, espace géographique jadis habité par une forte communauté juive qui y a laissé des marques importantes.

Pour mémoire, signalons que cette partie du sud du Royaume Marocain est constituée par les vallées

• de Draa (Ourzazate),
• du Todrha (Tinghir),
• de Ferkla (Tinejdad),
• du Ghériss (Goulmima) et
• du Ziz (Rachidia et Erfoud).

Toutes furent le berceau d’un Judaïsme marocain très ancien marqué par l’identité et la culture amazighes. Il reste encore des anciens sites juifs de Goulmima comme le Mellah du Ksar et les deux cimetières juifs situés à proximité des cimetières musulmans, l’un récent du XX° Siècle et l’autre datant du XV° Siècle.

Plusieurs choses ont été découvertes et plusieurs autres méritent une recherche plus poussée.

A titre d’exemple, nous avons découvert que le saint juif du cimetière (Khouya Brahim) est aussi vénéré par des femmes musulmanes. Cette initiative, nous a permis de prendre connaissance d’un patrimoine judéo-amazigh de la vallée de Ghriss en voie de disparition. Pourtant la culture locale reste marquée par la présence persistante de noms de sites, de poèmes, d’histoires, de chants, d’expressions juives qui reviennent toujours non sans une certaine nostalgie.

Sa référence à « Ksar-Es-Souk » situe sa rédaction à une date déjà ancienne, peut-être pendant le protectorat. En tout cas, ce texte amène à penser que l’histoire de Goulmima et de ses Ksours restent à écrire, et d’urgence, avant que toutes les mémoires ne se soient éteintes et qu’il ne reste plus que des légendes, des ruines, et le solide souvenir de vieilles querelles…!

« Goulmima: Localité située à 58 km à l’ouest de Ksar-Es-Souk. Cette région est particulièrement intéressante en raison de la complexité de sa population.

La population du ksar le plus proche de Goulmima est blanche et musulmane, mais ne prie pas pour ses ancêtres au-delà de trois générations car ceux-ci auraient été juifs et ne se seraient convertis qu’au XIXè siècle. Il faut distinguer soigneusement deux populations noires: l’aristocratie noire, les « Magamanes », seigneurs de l’eau et ancien Maghzen, peuplant les ksours de Hart (Aït Herba) et des Aït Yahia dont ils ont chassé les blancs; et les Imsenranes (esclaves noirs) peuplant Igli.

Deux populations berbères bien connues se sont longtemps affrontées dans la région: les Aït Morrhad et les Aït Atta dont le terrain de parcours est centré sur le Djebel Sargho. Enfin le ksar des Aït Kettou est peuplé d’Arabes, chassés du ksar des Aït Yahia par les noirs Magamane… Ainsi chaque ksar a une population caractérisée par un type physique, des traditions, une histoire et parfois un dialecte particuliers. Dans cette même région, il est également possible de reconnaître plusieurs types de ksours, depuis le petit ksar entouré d’un seul fossé, jusqu’au grand ksar de la fin du XIXè siècle aux remparts et aux rues rectilignes, non circonscrit de fossé, donc construit pendant une époque de sécurité, en passant par les stades intermédiaires: ksar éclaté hors d’un premier fossé; ksar doublement éclaté de sa double enceinte et de ses deux fossés ». Fr Laburthe-Tolra

Entre les « Permanences du Judaïsme Marocain et l’association « Arraw N’Ghriss » a fait converger les points de vue sur les principaux points suivants:

• Nécessité de consolider les liens entre l’ANG et l’association d’Arrik Delouya (Permanences du Judaïsme marocain) en vue de sauvegarder ce qui peut l’être de la culture Judéo-Amazigh de la région. Pour cela l’ANG a exprimé le souhait de renouer des liens avec les anciens habitants juifs de Ghriss et de leur descendance afin de les intégrer dans l’association en tant que fils de la contrée. A. Delouya a pris l’engagement de faire diffuser cet appel par des moyens appropriés auprès de la communauté juive originaire du Sud-est du Maroc dans les principaux pays où elle pourrait se trouver actuellement. Cette démarche pourrait favoriser des échanges bénéfiques entre les deux entités et faire ainsi retrouver l’esprit de coexistence et de tolérance d’antan qui régnait entre elles.

• Un projet de construction d’un lavoir public à la sortie du Ksar est lancé. Nous sommes à la recherche de 7 000 €uros.

• Est en cours un projet de rédaction d’un ouvrage de témoignages et d’interviews sur la mémoire Juive à Goulmima auprès des « anciens » locaux sur leur cohabitation avec la communauté d’autrefois avant le départ des juifs

• Nécessité d’engager des axes de recherche universitaire en vue de faire connaître et de valoriser ce patrimoine dans les vallées du Sud-est marocain. Une demande de soutien est sollicitée de la partie juive afin de trouver une bourse d’étude à cette fin.

• Est également à l’étude un projet avec le Crif de France. Tout récemment ont eu lieu des pourparlers lors d’importantes rencontres à Marrakech entre le président du Crif le Docteur Richard Prasquier (Cardiologue) et Ali Ouadani & Moha Oustouha de l’ANG.

[www.terredisrael.com]

Les juifs marocains revendiquent leur mémoire Par Khouloud KEBALI-SAJID
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 19 mars 2012 : 11:12

Les juifs marocains revendiquent leur mémoire

Par Khouloud KEBALI-SAJID


Qui est Khouloud KEBALI-SAJID ?



Khouloud Kebali-Sajid, 29 ans, Journaliste, est née le 24 juin 1982 à Casablanca. D’un père originaire d’un petit village proche de Fès « Qariat Ba Mhamed », une petite bourgade nichée entre Fès et Taounate et d’une mère « Regraguia », de la région de Chiadma (actuelle région arabophone de la province d’Essaouira).

« La présence des Juifs au Maroc est vieille de deux millénaires. Elle a largement contribué à l’enrichissement de la culture, de l’artisanat et de la gastronomie du Maroc. »

L’histoire enseignée dans les écoles est tronquée. Si l’on croit les manuels scolaires, le judaïsme n’aurait jamais existé au Maroc et que notre pays n’a été habité que par des musulmans !

Et pourtant, la présence des juifs au Maroc est vieille de deux millénaires. Des siècles d’une présence qui a largement contribué à l’enrichissement de la culture, de l’artisanat et de la gastronomie nationaux.

Dans le contexte actuel de développement des identités plurielles, il ne serait que bénéfique de remettre les pendules à l’heure et de montrer l’imbrication et la coexistence des traditions juive et musulmane au Maroc.

La coexistence entre ces deux communautés constitue l’un des ferments de l’identité marocaine. En nous arrêtant sur l’héritage juif, nous ne pouvons que mettre en relief notre propre histoire.

Comment expliquer aux générations actuelles que le judaïsme marocain a toujours fait partie intégrante de notre culture, qu’il a fait partie, tout au long de son histoire, de la vie quotidienne au Maroc ?
Cette problématique interpelle, depuis longtemps, les communautés juives du Maroc.

Un comité d’une quarantaine d’historiens et d’universitaires a été récemment mis en place par celles-ci afin de réfléchir aux moyens de tordre le cou à certaines idées reçues et de faire en sorte que tous les Marocains puissent comprendre que le Maroc d’aujourd’hui est le fruit d’un travail commun de plusieurs communautés très différentes les unes des autres.

Une visite au Musée du judaïsme marocain permet de s’en imprégner.
C’est dans une rue on ne peut plus anodine du quartier de l’Oasis que se trouve ce musée que ne marque qu’une porte modeste, peut être trop modeste pour un établissement d’une aussi grande importance.
Une discrétion qu’on peut justifier par la volonté d’une telle institution de « passer inaperçue » et de s’« intégrer à la masse ».
Simon Levy, directeur de cet établissement revendique cette « clarification ». Il explique : «Si la vision historique est différente de la réalité, sa portée devient nulle et sans importance». Il n’omet pas de rappeler que le Maroc : «n’a jamais été un pays musulman à cent pour cent et que ceux qui le prétendent connaissent mal leur propre histoire».

Sans vouloir entrer dans une quelconque polémique avec qui que ce soit, il considère que ce travail de mémoire est tout à fait normal. Pour lui, personne ne refuserait de voir l’histoire du Maroc dans sa réalité, ses vérités et ses détails: «Ce ne sera pas inutile que les historiens se penchent sur le passé. Qu’ils combattent les préjugés et les idées reçues accumulées au cours des siècles ».

A la question de savoir si pareille demande avait reçu l’écho mérité auprès des parties concernées. Simon Levy répond avec optimisme : «On parle beaucoup de cette réforme et nombre de journaux en ont traité, ce qui constitue un début prometteur».

L’histoire de notre pays est millénaire. Personne n’a le droit d’en soustraire ce qui fut un modèle de vie commune et de traditions partagées entre des hommes et des femmes de confessions différentes. Dans un passé pas si lointain, la communauté juive était suffisamment nombreuse pour rappeler qu’on pouvait naître marocain et juif.
Le départ massif vers l’étranger des membres de cette communauté dont l’importance dans l’histoire du Maroc dépasse de loin son poids démographique (dans les années 50, 3 % des Marocains étaient de confession juive) a laissé un vide qu’aucun travail de mémoire n’a encore comblé. Certes, il y a des écrits et des lieux de mémoire qui en attestent, mais aucun enseignement officiel n’a mis en relief la symbiose particulière qui a toujours existé entre les différentes communautés qui composent le tissu social marocain. Peut-être parce l’idée selon laquelle l’identité marocaine est le fruit d’une histoire plurielle n’a jamais été suffisamment explicitée dans les programmes scolaires.

Aujourd’hui, 3 000 juifs environ vivent au Maroc, sur une terre où leur présence est attestée depuis l’Antiquité. Mais plusieurs centaines de milliers de juifs originaires du Royaume ont choisi de vivre sous d’autres cieux ; notamment en Israël, en France, en Espagne, en Grande-Bretagne, aux USA et en Amérique du Sud. Malgré cela ils demeurent attachés à leurs traditions culturelles ainsi qu’à la terre de leurs ancêtres.

Leurs pratiques culturelles liturgiques et cérémonielles quotidiennes ou particulières aux fêtes et au Shabbat proviennent aussi bien des traditions fastueuses arabo-andalouses que de pratiques et symboles berbères avec lesquels les premiers juifs, installés au Maroc bien avant l’Islam, se sont familiarisés.

Cette mixité est très manifeste dans l’orfèvrerie. Elle sous-tend aussi certaines cérémonies de mariage.

À Ifrane, appelée jadis Oufrane, une petite synagogue subsiste toujours même s’il n’y reste aucun Marocain de confession juive.

Cette synagogue existe grâce à l’entretien des habitants et à l’aide de la Fondation du patrimoine culturel judéo-marocain.

Cette fondation continue son combat contre l’oubli en restaurant les synagogues et autres lieux de mémoire du judaïsme marocain.
Une histoire plurielle

Le judaïsme marocain n’est ni une histoire rose, ni une histoire composée que de pages noires. La réalité est toujours plus complexe que les images d’Epinal. À l’image du Maroc, les communautés juives marocaines ont été plurielles. Leur coexistence dépendait étroitement des régions, des tribus et des espaces partagés. Et c’est justement cette pluralité qui s’est inscrite de manière indélébile dans l’histoire, la mémoire et l’identité marocaine.

Le legs patrimonial en témoigne : musique, costumes, bijoux. Tout ce qui constitue une culture populaire et qui vous renvoie votre propre image. Personne n’a donc le droit de « travestir » l’histoire. Ceci d’autant plus que notre pays est l’un des très rares pays au monde où la vie, le progrès et l’épanouissement ont toujours été conjugués au pluriel..


Khouloud Kebali-Sajid

Diplômée en journalisme francophone, presse écrite et audiovisuel et d’un DEUG en littérature française…Une grande amoureuse de lecture, d’art, de voyages et une vraie passionnée d’Histoire.

A 12 ans, sa mère lui offre un dictionnaire des mythologies du monde… Et c’est en parcourant l’ouvrage, qu’elle découvre, entre autre, les Hespérides, Hercule et Atlas… Elle cherche alors les liens entre ces légendes et son « pays »… Et apprend que l’école n’est pas suffisante et que les manuels scolaires ne « racontent » pas tout….

Elle continue donc de chercher, à une époque où Internet n’existait pas encore pour les Marocains… Plonge dans les bibliothèques, les livres de familles… Et enfin, les « Interrogatoires » familiaux !

Même les amis de la famille n’échappent pas à cette période de « grandes questions », Hélène, la meilleure amie juive de la mère, qui a allaité et bercé Khouloud Bébé… donne quelques détails, des brides d’une existence qui remontent à des siècles… bien avant l’Islam et les Musulmans… Une dame au grand cœur chez qui Khouloud a puisé tout son amour de l’histoire et toute son ouverture sur les autres !
Elle découvre en même temps que même ses parents ne parlent pas souvent de leurs origines…

Et c’est en voulant apprendre beaucoup plus, qu’elle a été confrontée à énormément d’obstacles…

L’absence d’archives, de témoignages… et le plus important : De livres illustrant le passé !

Grand choc : Bien au-delà de « ses origines à elle », l’histoire de son pays est tout simplement méconnue d’un grand nombre de Marocains !
D’une expérience qui aurait pu durer le temps d’une adolescence, d’une quête d’identité, Khouloud s’est retrouvée dans une perpétuelle quête de vérité…

Qui est le Maroc ? Qui est le Marocain ? Qui a bien pu vivre sur ces terres avant les Arabes… Les Musulmans ? Pourquoi un tel déni de notre histoire ? Etait-ce « Voulu » ? Et c’est pour s’offrir TOUS les moyens de répondre à des questions qui désormais l’obsédaient, qu’elle a décidé, à 16 ans, qu’elle deviendrait journaliste !

Un choix qu’elle n’a jamais eu le temps de regretter : Chercher, investiguer… écrire des vérités qui se perdent, à cause d’une volonté, ou d’une autre… Ce sont les objectifs qu’elle s’est fixée alors qu’elle n’était qu’une gamine… Et qu’elle continue de pourchasser !
En 2005, Khouloud publie un article sur les « Juifs du Maroc », à une époque où des intellectuels marocains, juifs et musulmans réclamaient une reconnaissance, dans les manuels scolaires, de la présence juive au Maroc.

L’article est publié, dans un quotidien marocain, avec les témoignages de Simon Lévy, en tant qu’historien…

L’article est publié… Sous un autre nom, un nom fictif…

Une décision du directeur de publication… qu’il n’a jamais pu justifier devant la jeune journaliste, fraîchement diplômée !

Certaines parties de l’article ont été modifiées… Certaines supprimées (drapeau marocains…)

La situation est tellement inacceptable que Khouloud quitte ce grand quotidien… Et décide que si certains ne veulent pas parler Histoire du Maroc… d’autres le veulent…

Elle rejoint donc une équipe d’Amazones J Un magazine féminin où elle inclut quatre pages de reportages et interviews, magazine pour lequel elle réalise un reportage sur la présence juive au Maroc… en plus d’une longue interview de Robert Assaaraf, historien et écrivain, mécène et ancien administrateur de l’ONA.

Khouloud décide également de chercher les personnes qui, comme elle, se sont consacrées à cette quête de vérité… Et jusqu’à ce jour, les rencontres qu’elle fait ne cessent de la surprendre !

Dans un pays où la Culture est en léthargie, où certains préfèrent les émissions radios, les reportages, les émissions télévisées… et la plupart des programmes scolaires qui ne font qu’abrutir la masse… Elle milite pour une reconnaissance et une connaissance de son « Histoire »… Un débat qui prendra tout son temps, mais qui finira par s’installer dans chaque famille marocaine !

L’histoire riche du Maroc… Une histoire dont sont jaloux d’autres pays, ne mérite absolument pas d’être oubliée, ignorée… ou pire : TRAVESTIE !

Khouloud milite donc pour que demain : Les émissions télés, les radios, les livres, les manuels scolaires, admettent la présence juive et ce que nos ancêtres ont construit pour nous !

Elle s’arrêtera (peut-être) le jour, où elle assistera à l’inauguration d’un centre culturel intitulé (Kahena)… Ou d’un musée national, qui reprendra l’histoire du Maroc Juif… Du Maroc berbère… Du Maroc VRAI !

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