Quelques extraits du livre
"Il etait une fois le Maroc" ecrit par David Bensoussan actuellement epuise.
Pour lire quelques chapitres de ce livre, suivre ce lien sur lequel vous trouverez egalement un apercu des livres rediges par David Bensoussan.
[
www.editionsdulys.com]
RAÏSSOULI
Beaucoup de ceux qui revenaient autrefois d’une visite de l’île de Mogador revenaient avec des récits et des descriptions emplis de mystère. De quoi en retournait-il?
Les visiteurs décrivaient l’île, ses murailles et ses canons, ses nombreux lapins, mais surtout des tessons de cruches et de restes de squelettes de ce qui fut autrefois une prison. Beaucoup de personnalités célèbres y passèrent. Mais rien ne donnait autant de frissons que l’évocation du célèbre Raïssouli.
Le légendaire Raïssouli y avait été enfermé...
À la fin du XIXe siècle, le rebelle Bou Hmara n'était pas la seule cause de souci au pouvoir du sultan : les Berbères rifains du Nord marocain ne connaissaient souvent d’autre loi que celle de leur long fusil. Ces montagnards rebelles faisaient fi de l’autorité du sultan, de ses caïds et des canons des vaisseaux européens. Parmi eux s’était démarqué un chef indomptable, entré dans la légende de son vivant :
Moulay Ahmed Er Raïssouli qui se prétendait être le descendant véridique de l'ancienne dynastie royale des Idrissides, et de ce fait, de la lignée du prophète Mahomet. Sa spécialité : le rapt d'étrangers dans le Nord du Maroc. Il fut à la source d’incidents multiples sur la scène internationale. Prétendant agir pour libérer le Maroc de la tutelle des étrangers, si ce n’est pas de l’abus des troupes du sultan, ce personnage jouissant de l’aura de chérif fut tout à la fois un mélange de révolutionnaire, de brigand des grands chemins, de despote, d'escroc et de hors-la-loi. Pendant quelques années, soit de 1889 à 1894, il fut incarcéré dans la prison de la Kasbah de Mogador et on dit qu’il y resta enchaîné à la muraille sans pouvoir se coucher. Il s’en sauva, fut capturé, rossé, et emprisonné à nouveau, mais dans la prison de l’île de Mogador cette fois-ci, avant d’être gracié par le sultan
Abdel'aziz. Il se construisit un palais dans le style maroco-andalou à Arzila.
Il s’assagit alors?
Que non ! Incurable et récidiviste, il reprit ses activités lucratives de rapts, dont
Walter Harris, correspondant du Times londonien. Lorsque le beau-frère de Raïssouli décida de prendre une seconde épouse, il trouva sa seconde épouse et sa mère égorgées la veille de la nuit de noces. Un rival avait capturé un cheikh opposé à Raïssouli. Celui-ci le racheta pour 1500 $ pour le décapiter devant le seuil même de sa maison.
La troupe eut raison de lui?
Raïssouli fut le plus redouté de tous les brigands du début du XXe siècle. Plusieurs expéditions militaires furent dirigées contre lui. Il réussit presque à chaque fois à s'échapper de façon surprenante. Quand des émissaires se rendaient pour négocier la libération d'otages, Raïssouli les en faisait captifs. Cela ne faisait qu’augmenter les rançons exigées. En 1906, les États-Unis envoyèrent un navire de guerre à Tanger, pour libérer un otage naturalisé américain du nom de
Perdicaris. La même année, à la convention républicaine à Chicago, des membres du parti républicain affichaient le slogan : « Perdicaris vivant ou Raïssouli mort.» Raïssouli consentit à libérer son otage américain Perdicaris aux mains du gouvernement marocain qui lui versa une rançon exorbitante (70 000 dollars) et qui de surcroît lui donna le titre de Caïd de la région de Tanger. Méfiant, Raïssouli dépêcha un suppléant qui agit comme bon lui semblait. Puis Raïssouli encouragea un de ses acolytes du nom d
’Ould Barian à prendre par surprise la ville d’Arzila. Ces agissements de Raïssouli firent l’objet de menaces de débarquement des Français et des Espagnols et Raïssouli ne fut que trop heureux de reprendre la ville à la demande d’
Abdelaziz, d’autant plus que son ancien protégé avait développé des goûts d’indépendance. Il prit toutefois la précaution de forcer ses habitants à exprimer officiellement le vœu de le voir être nommé leur pacha !
Il ne craignait personne?
Non, et il n’en faisait qu’à sa tête. Il apparut à la fête donnée par le caïd de Bakhrein (non loin de Tanger) en l’honneur du mariage de son fils et lui trancha la tête pour le punir d’avoir été rendre hommage au nouveau pacha de Tanger. Le journaliste anglais
John Stick du Light, servait parfois d’intermédiaire à Raïssouli. Il négocia la libération du journaliste anglais
Perry du Daily Dispatch contre mille livres. Il fut lui-même enlevé et libéré contre sept mille livres sterling. Or, ce joueur invétéré qui avait perdu des sommes énormes au jeu, sembla baigner subitement dans la prospérité une fois libéré de sa condition d’otage. Les Tangérois commencèrent à se méfier de lui et de l’authenticité de son enlèvement. John Stick fut de nouveau à sec et de nouveau pris en otage. La rançon exigée de dix mille livres sterling ne vint jamais. Raïssouli relâcha
John Smith après lui avoir coupé les oreilles.
En 1906, le corps diplomatique entreprit une démarche collective pour protester contre la tyrannie de Raïssouli. Le sultan
Abdelaziz destitua
Raïssouli de ses fonctions de pacha d’Arzila et envoya ses troupes brûler son village Zanut situé à une vingtaine de kilomètres de la ville Tanger. Raïssouli s’en prit à un autre otage et ami intime du souverain
Abdel'aziz, [b]MacLean, anglais celui-là, qui fut libéré par en échange de 20 000 Livres anglaises en 1908. Raïssouli avait également exigé et obtenu de devenir protégé anglais pour échapper à la juridiction du Makhzen. Il se présenta à la capitale Fès, rendit les 20 000 livres au nouveau souverain Moulay Hafid et devint le pacha d’Arzila.
Les choses changèrent-elles quand le Nord du Maroc fit partie du Protectorat espagnol?
Loin de là. Durant le protectorat espagnol, Raïssouli fut décoré. Mais il se retourna contre les Espagnols lorsque ces derniers offrirent la fonction de pacha d’Arzila à une autre personne. Près de 40 000 hommes de troupe furent réunis pour le capturer, mais en vain. Raïssouli entra en contact avec les Allemands en 1914. Selon
Walter Harris, auteur de Morroco that was, Raïssouli se serait proclamé sultan durant la Première Guerre mondiale. Une autre attaque frontale des Espagnols échoua lamentablement en 1919 et il fut déclaré hors-la-loi par les Espagnols en 1922. Cette résistance encouragea certainement les Rifains qui, sous la direction d’
Abd El-Krim, se soulevèrent massivement contre les Espagnols. Mais Raïssouli ne reconnut jamais l’autorité d’
Abd El-Krim qu’il considérait comme un rival. Il mourut en 1925, peu de temps après son arrestation ordonnée par Abd El-Krim.
Ce « sultan des montagnes » n’en aura fait qu’à sa tête. On lui attribue la citation suivante : « Les Berbères sont mes serviteurs, les Espagnols sont mes esclaves. Les Français sont mes ennemis, et les Allemands sont mes alliés.» Ce personnage a marqué son époque au point où, dans son ouvrage Le Maroc inconnu,
Auguste Mouliera écrivit : « A-t-on jamais vu un Rifain mourir de mort naturelle? Tous périssent par le fer ou les balles. »
Le Marquis de Segonzac, auteur de l’ouvrage Voyages au Maroc disait de Raïssouli : « C’est le plus redoutable rafleur de troupeaux et massacreur de bergers. Il acquiert ainsi, de bonne heure, un renom d'audace, de cruauté et de richesse, qui est l'auréole des grands aventuriers.»
Le film Le lion et le vent datant de 1975 retrace les grands moments de Raïssouli dont le rôle est joué par l’acteur Britannique
Sean Connery.
BOU HMARA
Le roi Abdel’aziz fut contesté par Bou Hmara...
En effet, le jeune sultan
Abdel’aziz eut à mener une lutte difficile contre
Djilali ben Driss Zerhouni el Youssefi surnommé
Bou Hmara (le père de l'ânesse), un ancien intriguant à la cour qui devint marabout s'assurant une réputation de thaumaturge et de saint. Il revendiqua la couronne. Il prétendit être Mhamed, le frère aîné du sultan et faisait réciter en son nom la prière dans la petite ville de Taza au Nord du Maroc. Il occupa la ville d’Oujda l’été 2003, leva des impôts et chargea des frais de douane sur les marchandises transitant via Melilla. La tête de Bou Hmara fut mise à prix.
Dirigeait-il une révolte tribale?
De fait, l’évènement qui déclencha la révolte de Bou Hmara fut la mise à mort de l’assassin d’un missionnaire britannique qui était rentré dans le sanctuaire à
Moulay Idriss après avoir été averti de ne pas y rentrer. Le sultan fut accusé d’être une marionnette aux mains des Chrétiens. Les disciples de Bou Hmara appartenaient au clan des
Ghiyatta. Ils reprochaient au sultan Abdel’aziz d'avoir souscrit au traité d'
Algésiras en 1906, aux termes duquel le Maroc cédait le contrôle de la police, de la banque, des travaux publics, des douanes et du recouvrement des impôts aux puissances étrangères.
Plus d’une expédition militaire fut montée contre lui...
Il fallut dépêcher contre Bou Hmara quatre corps expéditionnaires, les mehallas totalisant près de 15 000 hommes. La discorde régna dans les différents corps militaires et, malgré les interventions des chérifs en charge des négociations intertribales fut-ce en temps de guerre, l'armée fut mise en déroute et la panique s'installa à Fès alors capitale du Nord. Tout ce que les mehallas avaient réussi à faire était des sougas, ou interventions de reconnaissance d'où ils ramenaient quelques têtes en guise de trophée. Cela avait poussé d'autres tribus à se rallier à Bou Hmara, d’autant plus qu’il prétendait être sur le point d’expulser les Espagnols de Melilla. Il fit des concessions minières à des Européens et acheta des armes au marché noir sur la côte méditerranéenne, voire même auprès de certains Français d’Algérie ou de soldats du Makhzen. Il se comporta comme un roi, eut son propre Makhzen, épousa la fille d’un chérif alaouite et exigea le paiement de la taxe de la jiziya des Juifs de Debdou. Il tenta aussi de nouer des relations diplomatiques avec le sultan ottoman. Le sultan marocain fit circuler dans le royaume une fatwa contre Bou Hmara signée par les principaux oulémas de Fès et mit sa tête à prix, d’abord à 10 000 francs, puis à 250 000 francs. Mais l’étoile de Bou Hmara pâlit parce que d’une part, le nouveau sultan Abdelhafid avait mis de l’avant le rejet de toute collaboration avec les Européens pour détrôner son frère Abdelaziz et de l’autre, Bou Hmara avait fait lui-même des concessions aux Européens. En outre, les taxes qu’il avait imposées le rendirent aussi impopulaire que le Makhzen. Bou Hmara alla jusqu’à proposer au nouveau sultan Abdelhafid de partager le royaume. Mais au fil du temps, l’appui envers Bou Hmara finit par s’estomper. Pourtant, au tout début il avait joui d’un appui remarquable. Des témoignages attestent que, lorsque Taza tomba aux mains des troupes du Makhzen, des jeunes filles se jetèrent dans les puits par peur du déshonneur des mains de la soldatesque.
Ce n'est qu'en raison d'une assurance démesurée que les hommes de Bou Hmara tombèrent dans un piège aux mains d'une nouvelle mehalla tout récemment formée et Bou Hmara dut se réfugier au sein de la tribu de sa femme, bénéficiant ainsi du mezrag, c'est-à-dire que l'honneur de la tribu interdit de livrer tout homme qui s'est uni à l'une des leurs par les voies de mariage. La ville de Fès passa à un cheveu de la catastrophe.
Était-ce la norme à l’époque?
Lorsqu'elles n'aboutissaient pas à une autonomie relative, les rébellions contre l'autorité par des caïds régionaux qui survenaient lors des changements de règne se terminaient souvent ainsi : des têtes tranchées qui étaient exposées sur les murailles de la ville aux yeux du public, des prisonniers qui pourrissaient dans des cachots ou encore des prisonniers enchaînés sur la place publique. Ces derniers étaient à la merci du public duquel ils dépendaient pour l’octroi de nourriture. Ils étaient continuellement exposés aux quolibets, aux remontrances ou à la compassion selon le cas.
Quelle fut l’issue de sa révolte?
Le rogui (rebelle) Bou Hmara fut capturé le 22 août 1909, mis en cage sept jours durant dans la ville de Fès, jeté dans la cage aux lions qui lui arrachèrent un bras. 160 prisonniers enchaînés par le cou défilèrent portant la tête d’un de leurs camarades sous le bras. Les têtes coupées des rebelles furent accrochées au fronton de Bab Mahrouk à Fès et on fit amputer le bras gauche et le pied droit des prisonniers chaque jour. On appliqua également la torture du sel consistant à faire une grande entaille dans la paume de la main et à y replier les doigts dans la plaie occasionnée avant de ligoter le poing dans des lanières de cuir de façon à en faire un moignon inutilisable. Le corps diplomatique intervint auprès du sultan pour demander de faire cesser ces exécutions par humanité, mais sans succès apparent. Le rogui fut fusillé - certains disent par le sultan Abdelhafid lui-même - et sa dépouille finit sur le bûcher. Mais tout cela ne permit pas de stabiliser la situation.
Dans The Conquest of Morocco, Douglas Porch rapporta un dialogue qui se serait tenu entre Abdelhafid et le rogui. Abdelhafid lui aurait demandé pourquoi il avait déclenché la rébellion et reçut pour toute réponse : « J’ai fait ce que tu as fait. Tu as réussi, j’ai échoué. » Menacé de mort, il aurait répondu : « Cela ne me préoccupe guère... Chacun meurt à son tour. Mais n’oublie jamais que c’est grâce à moi que tu es sultan. J’ai réussi à ébranler le trône d’Abdelaziz après sept années de combat et c’est toi qui en as profité.» Abdelhafid était convaincu que le rogui conservait de l’argent dans une banque espagnole, mais n’avait réussi à obtenir de lui que des réponses le narguant.
AL-WAZZANI
La confrérie des Wazzaniya était l’une des plus prestigieuses.
L’illustre confrérie de la Wazzaniya fut fondée à la même époque de l’instauration de la dynastie alaouite. On prétend que des milliers de personnes visitaient chaque jour le fondateur de la confrérie
‘Abdallah Ben Ibrahim(décédé en 1679). Cette confrérie se rattachait à la descendance des Idrissides qui constituèrent la première dynastie chérifienne au Maroc. Elle a toujours entretenu de bons rapports avec les souverains alaouites. Lors de la cérémonie d’allégeance, la Bay’a, la signature du chérif de Ouezzane était apposée en premier. Les chérifs d’Ouezzane jouèrent parfois un rôle d’arbitre ou d’intermédiaire avec la Cour. La renommée de
Moulay Al-Tuhami (mort en 1721) dépassa les frontières du royaume. On dit même que le sultan
Moulay Ismaïl craignit qu’il n’ambitionnât la royauté et la tension fut latente entre la Cour et la Confrérie.
Al-‘Arbi Al-Wazzani fut très proche des sultans Slimane et Abderrahmane et des jaloux tentèrent de l’assassiner.
Son fils Abdeslam fut un européanisant
Son fils
‘Abdeslam Ben Al-‘Arbi Al-Wazzani obtint du sultan Abderrahmane en 1859 le droit d’administrer des provinces du Nord et la région du Touat. Sa popularité fut immense. Il était reçu dans ces régions en grande pompe, recevait des cadeaux somptueux et ses ouailles en larmes mendiaient un morceau d’étoffe de son vêtement. Il s’y comporta comme un vice-roi. Il fut réputé pour son goût immodéré pour la gent féminine et pour le champagne. ‘Abdeslam était l’une des plus grandes fortunes du royaume et sa largesse était légendaire. Il fut le plus grand incitateur à la guerre désastreuse contre l’Espagne en 1860, mais fut relevé de son commandement durant le siège de Tétouan car six mois de siège n’avaient pas abouti. En 1876, il fut sollicité pour établir la paix avec le chef algérien
Sidi Slimane Ben Kaddour de la tribu des Oulad Sidi Sheik qui reconnaissait l’autorité spirituelle de
‘Abdeslam. Un arrangement fut négocié avec Slimane Ben Kadour, lui offrant des terres au Maroc et une rente de 15 pesetas par jour, mais Sidi Slimane quitta le Maroc après cinq ans d’exil volontaire et les incursions frontalières n’en continuèrent pas moins. Il fut capturé par les troupes marocaines et sa tête – mise à prix - et celle de ses douze proches fut rapportée au sultan Hassan Ie. Depuis, les relations d’Abdeslam avec la Cour furent tendues, d’autant plus que son désir de moderniser le Maroc le rendait suspect de capitulation aux Européens. Il fut soupçonné d’avoir fomenté des révoltes. Craignant pour sa vie, ‘Abdeslam chercha et obtint la protection française en 1884. Il vendit ses propriétés à un syndicat parisien en échange d’une rente de cinq mille livres. Par ailleurs, les adeptes de la confrérie d’Algérie ne s’opposèrent pas à la présence française.
Il eut une épouse anglaise
‘Abdeslam avait épousé la gouvernante anglaise
Emily Keene. Les mémoires de cette dernière, My life story, Emily Shareefa of Wazan, sont édifiantes en regard des mœurs de l’époque, et on y trouve en annexe une compilation de superstitions qui ne le sont pas moins. Leur fils aîné Ali eut une gouvernante française et fut éduqué au lycée d’Alger. Il suivit un stage de cavalerie à Saumur et s’engagea dans le deuxième bataillon d’Afrique. Leur second fils Ahmed servit d’intermédiaire pour libérer Harris, le correspondant du Times prisonnier de Raïssouli, puis de deux marins britanniques otages de Mohamed El-Boulais alias le Valiente qui faisait la loi dans la région de Ceuta. Ali et Ahmed intervinrent tous deux en faveur de Perdicaris et son gendre M. Varley, pris en otage par Raïssouli. Ce fut le fils d’un premier mariage d’Abdeslam, Al’Arbi, qui succéda à son père.
Il existe également une confrérie des Taïebiya, du nom du premier successeur au fondateur de la confrérie des Wazzaniya, présente tant au Maroc que dans la région d’Oran et du Touat en Algérie et une autre des Touhamiyine du nom d’un autre membre de cette dynastie chérifienne, présente essentiellement dans la région de Ouezzane au Maroc. Mais la popularité et le prestige de la confrérie n’étaient plus ce qu’ils avaient été autrefois.
[
www.editionsdulys.com]