ROND-POINT CULTUREL :  DARNNA.COM
Litterature, Arts & Opinions  
Aller à la page: Prècèdent12345
Page courante: 5 of 5
Bibliographie - Juifs du Maroc
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 23 novembre 2009 : 02:47

Merci beaucoup Mardoche pour ces bonnes paroles et tu es le bienvenue sur notre forum.
Cependant, pour maintenir l'ordre a ce forum, je vais deplacer ce message et tu pourras le retrouver sous le lien suivant :

[www.darnna.com]


Si tu peux toi-meme, nous aider, par des souvenirs ou des photos d'ecoles ou de famille, a reconstituer virtuellement notre passe, ce serait une excellente chose.

Bien a toi
Darlett




Bibliographie - Juifs du Maroc / "Maroc, Terre des Saints", nouvel ouvrage d'Elie Azoulay
Posté par: aaron (IP enregistrè)
Date: 10 dcembre 2009 : 01:51




L'écrivain Elie Azoulay a présenté, mercredi soir à Montréal, son ouvrage "Maroc, Terre des Saints: histoire et origine des saints juifs du Maroc", devant un parterre d'écrivains, d'universitaires, d'artistes et de personnalités de tous bords.

"Si ce recueil atteint la jeunesse issue de parents marocains, qui ne connaît du Maroc et de ses saints que très peu de choses sinon rien, s'il atteint cette génération totalement assimilée aux us et coutumes du pays de sa naissance et prédestinée à être le maillon nécessaire pour la sauvegarde de notre identité et de notre patrimoine juif marocain, alors mes années de travail acharné n'auront pas été vaines. J'aurai atteint mon but et j'en tirerai ma plus grande satisfaction", écrit l'auteur en introduction de son ouvrage.


+L'histoire des saints juifs marocains revisitée+


L'ouvrage revisite l'histoire et l'origine des saints juifs marocains à travers les âges et constitue une invite à redécouvrir cet aspect de la vie de la communauté juive marocaine.

L'auteur, natif de Casablanca, estime que bon nombre de jeunes séfarades d'origine marocaine méconnaissent la richesse du patrimoine cultuel et socio-historique que leurs ancêtres leur ont légué, appelant à poursuivre sans relâche le travail éducatif pour assurer la pérennité des traditions notamment religieuses et culturelles judéo-marocaines.

L'ouvrage se veut une synthèse historiographique fascinante et une rétrospective de l'histoire et de la destinée très singulière de 46 Saints et 23 Saintes choisis, non sans peines, parmi les 656 Tsadikim (Saints hommes) recensés au Maroc.

Il retrace ainsi les différents aspects de la vie de ces éminentes figures ayant occupé une place prépondérante dans la Sainteté juive au Maroc. L'auteur rappelle les origines de la Hilloula, cérémonie religieuse dédié initialement à la mémoire d'un grand maître du judaïsme, Rabbi Shimeon Bar Yohaï et célébrant des noces du saint avec la Torah.

A travers cet ouvrage de 315 pages (grand format), illustré de quelques 400 photos, l'auteur ambitionne de faire redécouvrir le précieux patrimoine religieux et culturel judéo-marocain.

"C'est dans la perpétuation de ce fabuleux patrimoine que réside notre avenir et celui de nos enfants et petits-enfants", a-t-il souligné.

Bibliographie - Juifs du Maroc
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 07 avril 2010 : 16:31

LE TRIANGLE DE VUE

par Anna Rivière


Éditions Médit’édition. Pincounillier





L’auteur nous y conduisait sur les rives du fleuve Bou-Regreg dont l’estuaire sépare Salé de Rabat. Nina, petite juive du mellah de Salé revenait, en juillet 1993, sur les lieux de son enfance à la recherche de traces d’un monde hélas aujourd’hui disparu.

Il était une fois des Juifs au Maroc. Des centaines de milliers. Et, parmi eux, Agar et son épouse, Alia et leurs trois enfants : Nina, Simon et Emma.

Comme si elle ne pouvait se faire à l’idée de ne plus jamais revenir au pays natal, Nina décide de revoir encore sa maison dont elle vient d’apprendre qu’elle est sur le point d’être démolie pour laisser la place à un immeuble moderne. Cette fois, nous sommes en novembre 2007, et, comme en 1993, elle est accompagnée de son mari, André.

Comme le dit fort justement Jean-Pierre Allali dans la préface qui ouvre ce beau livre de mémoire, « Pour tous les exilés du monde, le retour au pays natal, sur les lieux de l’enfance, des premiers jeux, de la première école et des premières amours, est un besoin viscéral, irrépressible ».

Mais que peut-on espérer d’un tel voyage du retour ? On sait que tout a complètement changé, que les Juifs de Salé, de Rabat, de Marrakech, de Casablanca, de Mogador, de Kénitra et d’ailleurs, ceux des villes comme ceux des montagnes, emportés par le vent impitoyable de l’Histoire, sont allés planter leurs pénates sous d’autres cieux, en Israël ,en France ou encore au Canada. Les synagogues ont disparu, tout comme les boucheries « Kasher » devenues « Halal », les écoles de l’Alliance Israélite et même le cinéma Le Colisée où toute une jeunesse insouciante venait se détendre en admirant Zorro et Tarzan et en rêvant à d’autres horizons. Le cimetière de Salé où repose le « saint » Rabbi Raphaël Encaoua est délabré. Et le beau parc du « Triangle de vue », haut lieu des promenades d’autrefois, est méconnaissable.

Restent néanmoins quelques rencontres amicales et chaleureuses comme celle avec Ali, dont la famille a bien connu, à l’époque, Agar et Alia, celle avec Akim, homme de tolérance et de paix ou encore avec Mehdi, ancien pilote de ligne à la retraite particulièrement affable et serviable. Et puis, quand même, quelques petits miracles : la pâtisserie suisse, Au Délice et sa concurrente La Riviera qui servent toujours les mêmes gâteaux au miel accompagnés d’un thé à la menthe, l’épicier d’antan et le bain maure sont toujours au même endroit , le marchand mitoyen de beignets sfenjs, aussi. Sans oublier les petits cireurs de souliers qui proposent toujours leurs services aux passants et aux touristes.

Nina quittera les rives du Bou-Regreg en emportant quelques zelliges, carreaux de faïence bigarrés ornés de motifs géométriques qui recouvraient les murs de sa maison natale.
Le récit est entrecoupé de retours sur le passé distingués par l’italique qui sont autant de portraits émouvants de parents et d’amis d’antan : Jacob, Michel, Pablo, Raphaël, Julien, Pierre-Louis, Elihamecoubal, Joseph, Miryem, Mireille, Isabelle, Raymonde, Léa , Simone, Denise et les autres. De nombreuses photographies et un plan détaillé du centre de Rabat agrémentent cet ouvrage sympathique. Comme le dit le préfacier : « Ce livre de mémoire est une catharsis nécessaire et salutaire, une grande page d’amour ».
Un témoignage précieux, sympathique et, tout compte fait, plein d’optimisme.

Éliahou Hillel

Éditions Médit’édition. Pincounillier. Préface de Jean-Pierre Allali. Février 2010. 224 pages.




Bibliographie - Juifs du Maroc / L 'exil au Maghreb
Posté par: aaron (IP enregistrè)
Date: 30 novembre 2010 : 19:27

La condition juive sous l’islam 1148-1912

Le 9 novembre 2010, a été publié le livre « L’exil au Maghreb, la condition juive sous l’islam 1148-1912 » de Paul B. Fenton et David G. Littman aux Presses universitaires de Paris Sorbonne. Cet ouvrage majeur présente une anthologie chronologique de récits de témoins oculaires en Algérie et au Maroc. Puis, par une sélection d’archives du Quai d’Orsay, du Foreign Office, de l’Alliance israélite universelle (AIU) et de son homologue britannique l’Anglo-Jewish Association, il décrit les efforts diplomatiques déployés en faveur des Juifs maltraités au Maghreb. Il démythifie la « tolérance interconfessionnelle égalitaire et harmonieuse sous l’islam incarnée par al-Andalous ».



C’est un ouvrage véritablement monumental, fruit d’un labeur de quarante années de recherches, que nous proposent deux grands savants spécialistes d’un sujet douloureux s’il en fut et pourtant relativement méconnu, celui de la condition des Juifs en terres d’islam. Loin des clichés de l’Âge d’or, les auteurs, en puisant au meilleures sources : relations de voyageurs, arrêtés de décisionnaires musulmans, rapports de diplomates, complaintes de dirigeants communautaires juifs, extraits d’ouvrages…, nous brossent, à travers une anthologie d’excellente qualité, un tableau édifiant de ce que fut, au cours des siècles et avant l’arrivée de la colonisation, la vie de Juifs au Maghreb : un enfer. On redécouvre, avec horreur, que le statut infamant de la dhimma, ne fut pas un vain mot, quelques obligations ou vexations secondaires, mais un tourment au quotidien, avec son lot d’exactions, de viols, de meurtres et de destructions.

Bibliographie - Juifs du Maroc / L 'exil au Maghreb
Posté par: aaron (IP enregistrè)
Date: 30 novembre 2010 : 19:41

L 'exil au Maghreb / interview de l'auteur

Comment est né ce livre ?

David G. Littman : Je me suis intéressé au destin des Juifs du Maghreb lors d’une mission humanitaire au Maroc en 1961 pour amener des enfants Juifs clandestinement en Israël (« Opération Mural »).

Dès 1969, j’ai effectué des recherches sur leur histoire et celle des Juifs d’Orient, au quai d’Orsay, puis à la bibliothèque de l’Alliance Israélite Universelle (AIU) où ces archives étaient alors peu explorées. J’y ai découvert les fragments d’une mémoire collective faite de persécutions, de brimades et d’humiliations, dont la période coloniale et l’exode dès 1948 avaient presque effacé le souvenir.

J’ai confronté ces témoignages avec les rapports de l’homologue britannique de l’Alliance, l’Anglo-Jewish Association (AJA), et les documents du Foreign Office (FO) à Londres. Les archives de l’AIU ont constitué une source incontournable : elles éclairent de l’intérieur la condition abjecte de la grande majorité des Juifs du Maghreb, détruisant des mythes.

En 1972, j’ai discuté à Jérusalem avec deux historiens éminents du judaïsme oriental, Shlomo Dov Goitein et Hayyim Zeev Hirschberg. Le premier m’a vivement encouragé à poursuivre mes recherches originelles et le professeur Hirschberg m’a proposé de me concentrer sur le Maroc et de collaborer à l’ouvrage qu’il écrivait sur l’histoire des Juifs du Maghreb.
Afin d’assurer une vision équilibrée, Hirschberg a proposé de compléter la documentation de l’AIU avec des récits de voyageurs non-Juifs du XIXe siècle et des siècles précédents. Par son intermédiaire, j’ai rencontré en 1975 un doctorant, Paul B. Fenton qui avait visité des communautés juives en voie d’extinction au Maroc et m’a communiqué des sources hébraïques et arabes. (...)
Au fil des siècles, quelles sont les lignes de continuité et les évolutions ?
Paul B. Fenton : Même si, lors de sa conquête de l’Afrique du Nord et d’autres régions, l’islam a épargné « les gens du Livre » (Juifs, chrétiens), tandis que les autres peuples conquis devaient embrasser la nouvelle religion ou être massacrés, la théologie et la législation musulmanes ont tout mis en œuvre pour contraindre les Juifs et les chrétiens à se convertir.
Les brimades physiques et économiques liées au statut du dhimmi ont fini par éroder les communautés chrétiennes au Maghreb. Des communautés chrétiennes jadis florissantes : le christianisme nord-africain préislamique avait donné un des pères de l’Eglise, St Augustin, mort à Hippone (aujourd’hui Annaba, Algérie).
Les communautés juives ont tenu bon, mais au prix d’immenses sacrifices. Leur histoire est ponctuée par une longue série de massacres, de persécutions et de conversions forcées, dont le paroxysme est marqué par leur extermination à l’époque des Almohades (1147-1269) et par l’activité anti-judaïque du théologien Abd al-Karîm al-Maghîlî (vers 1493) de Tlemçen dont les prédications haineuses peuvent être comparées à l’œuvre de Luther.

Lire la suite ICI

Bibliographie - Juifs du Maroc /Asher le devin et autres contes de Fes
Posté par: aaron (IP enregistrè)
Date: 10 dcembre 2010 : 16:59

Ami Bouganim est décidément un auteur aussi prolifique que divers (1). Il est aussi bien capable de nous offrir des monographies très intéressantes que des récits folkloriques ou des portraits édifiants (2). Depuis la parution de ses Récits du Mellah (3), il s’inscrit résolument dans la lignée des témoins d’un temps hélas disparu, celui du petit monde tout à la fois exotique et tendre du judaïsme marocain. Son nouvel ouvrage, dans l’esprit des précédents, nous transporte au Maroc, le pays de son enfance où vivait, il n’y a pas si longtemps, une importante communauté juive, aujourd’hui installée, pour l’essentiel, en Israël, en France et au Canada.



Ami Bouganim, dans une écriture colorée, nous présente Élie l’increvable, un très vieil homme qui habitait l’une des dernières cahutes de Nowawel dans le mellah de Fès et qui se lamentait de n’avoir pas d’enfant qui lirait le kaddish sur sa tombe. Sans compter que la société mortuaire locale, très sourcilleuse quant à la lignée de ses membres, ne voulait pas de lui en son sein. Dans ces conditions, autant se préparer à mourir. Mais Élie s’avère véritablement increvable au grand dam de son entourage. Cela nous vaut des situations cocasses et savoureuses. Voici aussi Bouskila l’escroc, Asher le devin, les deux sœurs jumelles qui se ressemblent comme deux gouttes d’eau et qu’on cherche à marier à deux jumeaux, ce qui n’est pas, on le découvre rapidement, une mince affaire. Ami Bouganim nous parle aussi de Sol el-Fassia, drôle de délurée particulièrement débrouillarde, de la « Maison du plaisir » et du « Maître de l’Alliance » et, en bouquet final, de la très sainte et vénérée Sol Hatchuel, de Tanger, qui refusa de se convertir à l’islam et fut décapitée.

Original et décapant.
Jean-Pierre Allali (crif.org)

Bibliographie - Juifs du Maroc / Retour sur Proverbes judéo-espagnols
Posté par: aaron (IP enregistrè)
Date: 10 octobre 2011 : 21:48

Reine Akriche est née en 1909 à Oran, dans une famille juive originaire de Tétouan, au Maroc. Sous le titre de “Refranes y dichos de mi abuela Beïda Lévy”, elle recueillit d’abord pieusement les proverbes et expressions judéo-espagnols de son enfance. Ce trésor de la mémoire d’un peuple et d’une langue (le judéo-espagnol vernaculaire du Maroc, ou haketiya, recastillanisé au 19e siècle, surtout à partir de 1860), elle me confia récemment le soin de le publier, avec les lacunes dues à l’oubli et à la déculturation. La méthode n’est certes pas irréprochable aux yeux des universitaires, il eût fallu procéder à un enregistrement préalable de ces 264 proverbes et expressions judéo-espagnols au lieu de les consigner par écrit. Mais le temps passe et le temps presse. C’est pourquoi j’ai choisi d’éditer rapidement ce petit livre dans un état de relatif inachèvement qui le rend encore plus attachant. Les lecteurs intéressés par les différentes modalités du judéo-espagnol, ladino ou judéo-espagnol calque, djudezmo du Levant, haketiya du Maghreb, se reporteront toujours avec profit aux livres et aux nombreuses publications du professeur Haïm Vidal Sephiha.
Christian Nicaise





Extrait :
DISCRÉTION


Boca cerrada no la entran moscas = Dans la bouche fermée, les mouches n’entrent pas. (Se dit de celui qui parle à tort et à travers.)
El que de este mundo quiere gozar, solo que oyer, ver y callar = Celui qui veut jouir de ce monde doit entendre, voir, et se taire.
Hamete que en todo se mete = Curieux qui se mêle de tout.
Mal tenga quien diga mal de mi, y mas mal tenga quien me lo venga a decir = Malheur à celui qui dira du mal de moi, et plus encore à celui qui viendra me le dire (i.e. à celui qui me le répètera.)
Mas el ruido que las nueces = Plus de bruit que les noix. (Equivaut à "Beaucoup de bruit pour rien".)
Ni da puerta ni llabe = Ni il n’ouvre la porte, ni il n'en donne la clé. (Se dit de quelqu’un qui ne donne aucun indice pour trouver la solution.)
Poco mal y mucho trapito = Peu de mal et beaucoup de pansement. (Se dit de celui qui fait beaucoup d'histoires pour un tout petit bobo. À rapprocher de “Beaucoup de bruit pour rien”.)
Toma teta y callate = Prends le sein et tais-toi. (Se dit de quelqu’un dont on peut acheter le silence.)

Bibliographie - Juifs du Maroc / Mardochée
Posté par: aaron (IP enregistrè)
Date: 29 octobre 2011 : 18:13

MARDOCHEE

de Kebir-Mustapha Ammi





Dans "Mardochée", Kebir-Mustapha Ammi raconte le périple trouble de Charles de Foucauld au Maroc


On connait le père Charles de Foucauld qui fut béatifié par le Vatican en 2005. Mais on connaît moins que ce saint de l’église chrétienne a d’abord servi comme espion au Maroc durant onze mois, en 1886.
Jeune officier, à peine sorti de Saint-Cyr, il voulait que son pays, la France, occupe le Maroc. D’autres nations, comme l’Espagne, le Portugal, l’Angleterre et l’Allemagne, le convoitaient aussi. Mais Comment donner un avantage à la France et lui permettre ainsi de damer le pion aux puissances rivales ? C’est à cela que s’est employé le jeune Charles de Foucauld.

Après mûre réflexion, il lui apparut que le meilleur moyen de collecter des informations de première main était de se rendre au Maroc et de l’explorer de long en large. Il prit langue avec un Marocain, Mardochée Abi Serour, et décida de sillonner le Maroc. Cette expédition dura onze mois.

Son livre ‘’Reconnaissance au Maroc’’, qui fut primé par la Société de Géographie, raconte cette aventure qui lui a permis de collecter un nombre impressionnant de d’informations pour le compte de l'armée française. Il rencontra nombre de gens et vista plusieurs régions. Il passe le Maroc au crible. L’homme est intelligent, rusé, observateur et intelligent. Rien ne lui échappe. Mais il ne dit pas tout. Celui qui se fit appeler Joseph Aleman et qui se déguisa en rabbin juif fait l'impasse sur bien des choses.

Avec ‘’Mardochée’’, paru aux éditions Gallimard, Karim Mustapha Ammi apporte un autre éclairage pour rétablir l’autre part de la vérité, celle que l’Histoire n’a pas daigné jusque là entendre. Qui est qui ? Et qui a fait quoi ? Rien n’importe que cela à celui qui fut le guide de Charles de Foucauld et qui se livre ici à une troublante confession, à la veille de sa mort.

Juif marocain, Mardochée confesse ce que le futur béatifié s'est efforcé de taire. Mais il dit surtout sa culpabilité d'avoir ouvert les portes de son pays à la France. Cette culpabilité est le cœur du livre qu’on le voit écrire dans une terrible souffrance.
Mardochée ne se pardonne pas d’avoir accepté de servir Joseph Aleman. Il dissèque cette culpabilité sans concessions. Il pressent la tragédie que sa faute va faire vivre aux siens.

Basé sur des faits avérés, ‘’Mardochée’’ n’est pas uniquement un roman historique, il peut bien sûr se lire comme un roman d’aventures dans le Maroc du 19ème siècle. On suit deux voyageurs, Joseph Aleman et son guide, qui sillonnent le pays du Nord au Sud et d’Est en Ouest, en prenant des risques inconsidérés. Ils vivent de nombreuses aventures et manquent souvent d’être démasqués. Mais ce roman qui est une plongée dans la mémoire offre une autre lecture de l’Histoire en posant des questions, notamment sur l’imposture à laquelle s'est livré Charles de Foucauld pour que son pays - la France- entreprenne la conquête du Maroc.

Romancier, essayiste et dramaturge, K.M. Ammi est né au Maroc en 1952. Après avoir obtenu son baccalauréat, il part en France, puis en Angleterre avant un séjour de plusieurs années aux États-Unis. De retour en France, il devient professeur d’anglais et enseigne aujourd’hui en région parisienne, où il vit. Il est notamment l’auteur d’une importante biographie d’Abd el-Kader, de romans pour la jeunesse, Le partage du monde et Feuille de verre (Gallimard Jeunesse) et de deux romans, Le ciel sans détours (collection blanche, 2007) et Les vertus immorales (collection blanche, 2009).




Bibliographie - Juifs du Maroc
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 14 juin 2012 : 16:15



Juifs en pays arabes - Le grand déracinement, 1850-1975

Bensoussan, Georges








Résumé :

L’histoire des communautés juives d’Afrique du Nord et du Proche et Moyen-Orient, certaines vieilles de deux millénaires, a fait l’objet de lectures superficielles, parfois passionnelles.

Sous l’effet de l’occupation par les Européens, les Juifs d’Orient, majoritairement séfarades, ont accédé à une forme de modernité culturelle et parfois à un réel développement économique et se sont affranchis de l’ancestral statut de dhimmis. Bientôt le conflit autour de la Palestine et la collusion de certains leaders arabes avec les pays de l’Axe ont fini de dissoudre les ultimes liens qu’une longue cohabitation avait jadis établis. Lorsque les puissances européennes durent lâcher prise, les Juifs furent contraints de partir et de former une autre diaspora, non sans avoir subi presque partout humiliation et spoliation, voire parfois violences et pogroms. Du Maroc à l’Égypte et de la Libye au Yémen sans oublier l’Irak et la Tunisie, des centaines de milliers d’habitants des pays arabo-musulmans se sont comme volatilisés en une génération à peine. En outre, ces minorités juives ont été éclipsées par la prédominance d’un judaïsme ashkénaze lui-même recouvert par l’ombre immense de la Shoah.

Cet épisode de l’histoire du peuple juif, lourd d’innombrables drames humains, est aujourd’hui largement oublié, voire occulté.
À l’appui d’une documentation inédite considérable, Georges Bensoussan envisage ce phénomène dans toute son épaisseur.

Son livre, appelé à faire date, sera pour tous ses lecteurs une découverte et même pour une partie d’entre eux un véritable choc.


Présentation de l’éditeur :

Comment, et in fine pourquoi, de très anciennes communautés juives ont-elles été déracinées en moins de 25 ans après la Seconde Guerre mondiale ?

Georges Bensoussan explore les racines de l’exode, plus profondes que dans le seul conflit israéloarabe même si, en effet, il a retenti ici avec violence. Il s’agit d’analyser comment la modernité culturelle (l’alphabétisation des filles, le recul de l’âge du mariage, l’occidentalisation du nom, du costume et des moeurs) et » laïcisante » (avec la perte progressive du pouvoir des rabbins) a obligé à redéfinir les identités, d’expliciter les soubassements psychiques des conflits politiques, et de comprendre comment, depuis les années 1920, la naissance de l’anticolonialisme des Arabes a structuré le destin des minorités juives prises malgré elles dans le conflit colonisé-colonisateur.

Alors qu’elles étaient, elles, triplement colonisées : par le maître musulman, l’arrivant européen et le judaïsme ashkénaze. La Seconde Guerre mondiale a mis en lumière les failles qui se dessinaient depuis trente ou quarante ans déjà… Elle a mis à nu la fragilité de la condition juive face au colonisateur. Partant, elle a souligné la » peur juive » sur la rive sud de la Méditerranée, une peur qui aboutira aux départs massifs des années 1940-50.

Paru le : 24/05/2012
ISBN / EAN13 : 9782847348873
Nombre de pages : 976




Bibliographie - Juifs du Maroc / Le marcheur de Fès
Posté par: gerard (IP enregistrè)
Date: 10 dcembre 2013 : 19:59

Voulant mieux connaître son père naturel, né à Fès en 1936, Éric Fottorino décide en 2012 de se rendre dans cette ville du Maroc. Son père, trop malade pour quitter la Haute-Garonne, le guide à distance avec ses souvenirs.






Le voyage s'avère un véritable pèlerinage. Il rencontre des amis d'enfance de son père qui lui font visiter les quartiers où ils ont grandi, le cimetière où est enterrée sa soeur morte accidentellement à l'âge de 17 ans et le quartier juif de Fès où ne vit plus aucun Juif.

Sa quête toute personnelle de filiation s'ouvre sur l'histoire de Fès et sur celle de la communauté juive du Maroc. C'est raconté par petites touches délicates et avec une certaine distance.

«Je ne suis pas nostalgique de mes souvenirs. Je suis nostalgique des tiens», écrit-il à son père. L'auteur dit aussi se sentir «comme une âme très ancienne qui navigue entre deux mondes», entre le passé et le présent.

Ses découvertes lui permettent de mieux définir ses origines et d'étoffer sa relation avec son père qu'il a connu sur le tard. Ce récit plein de tendresse donne aussi le goût de visiter ou de revisiter Fès et nous renseigne sur la montée et le déclin du judaïsme en Afrique du Nord.


Source: lapresse

Aller à la page: Prècèdent12345
Page courante: 5 of 5


Dèsolè, seuls les utilisateurs enregistrès peuvent poster sur ce forum.
Veuillez cliquer sur S'identifier pour vous enregistrer

   Rechercher sur
 

  Web    
Darnna

� 2008 Darnna.com - All rights reserved.

'