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Litterature, Arts & Opinions  
La pensée berbère
Posté par: akachmir (IP enregistrè)
Date: 22 avril 2009 : 03:12

Le judaïsme fortement présent dans tout le Maghreb est à remettre dans le contexte sociologique et religieux que connaît toute la région berbère, afin de mieux appréhender les influences berbères sur les coutumes du judaïsme. Certaines de ces coutumes ou « croyances » subsistent encore, bien qu’elles soient battues en brèche par un judaïsme plus conforme à l’orthodoxie générale qui revient en force.

Importées en Israël, le culte des saints reprend vitalité dans certaines couches de la population sépharade, cependant qu’on peut penser qu’il a toujours existé peu ou prou dans la tradition juive ancestrale. La fête de Mimouna qui clôt les huit jours de Pessah, la pâque juive, est un bel exemple de la tradition sépharade, qui trouve son origine très probable au Maroc, qui s’est importée et institutionnalisée en Israël.

Qui n’a pas en souvenir des pratiques, des gestes, des postures et des paroles, mais aussi des tombeaux de saints, des pèlerinages, et des recettes de cuisine qui prennent leur racine dans la culture berbère ?

La culture juive berbère. Une certaine nostalgie des origines anime cette pensée berbère. Une certaine volonté de montrer combien les juifs, partout dans le monde, fraternisaient sans se fondre, fusionnaient sans s’effacer.

Idéaliser l’histoire, ce n’est pas la rendre fade, mais lui restituer une humanité. C’est le Judaïsme pour la pensée et le monothéisme, selon Jean Servier, et plus tard le Christianisme, fortement présents parmi ces populations qui ont préparé le terrain à l’accueil de l’Islam, qu’il se soit imposé par la force ou par la persuasion, les esprits étaient déjà emprunts de l’Unicité de Dieu. Puis, l’histoire de la conquête arabe a fait le reste.

* Les traditions populaires ont montré leur force tranquille, les tombeaux ont traversé les millénaires, tandis que les différentes civilisations conquérantes sont passées. « Les paysans ont demandé aux morts, à leurs saints protecteurs la fécondité des champs, des étables et des maisons, parce que c’est leur rôle dans l’harmonie de l’univers ; les morts donnent cette fécondité parce qu’ils la doivent aux vivants, leurs alliés par la viande partagée des sacrifices et les repas pris en commun. Ainsi s’équilibrent la vie et la mort nécessaires l’une à l’autre.

Si le coeur qui bat pouvait parler




La pensée berbère
Posté par: hifad med (IP enregistrè)
Date: 02 août 2009 : 14:17

Etant moi-même Amazigh , dit berbère , de barbarus qui signifie étranger puis barbare ou sauvage à conotation péjorative.ce sont les Romains qui désigne ainsi les habitants de leurs colonies .Ce nom est repris par les arabes puis par les Portuguais,les Espagnols et les Français.Un Amazigh signifie , l'homme libre , l'homme au sens générique d'homme et de femme.d'ailleurs l'Amazigh désigne le chef du clan par l'Amghar et la chef du clan , sans aucune distinction , par Tamgharte .Il nous incombe , en tant qu'Amazighs , de réecrire notre Histoire en cherchant ses vestiges dans les derniers sites typiquement amazighs malgré le vandalisme dont ils ont été victimes ainsi que la volonté politique des conquérants successifs qui ont toujours délibérement procédé à son occultation.Je pense ici à tous les trésors trouvés sur la grande île de Mogador ou Mougadir pour nous les Amazighs et en particulier sur le site de la villa de Juba II et qui se trouvent sous scellé à Rabat sous le faux prétexte que le Musée Mohamed Ben Abdellah d'Essaouira est ethnographique.Il faut d'abord chercher cette pensée chez les Phéniciens,les Grecs,les Romains , les Juifs , des autochtones comme nous , puis les Arabes, les Portugais,les Espagnols , les Français etc .Je pense à Saint Augustin qui écrit en latin,0 Ibn Khaldoune qui écrit en arabe,à Katib Yacine qui écrit en français .Y-t--il des Amazighs qui ont écrit en hébreux?.Il faudra un jour traduire ces chefs d'oeuvres en langue amazighe par des Amazighs érudits capables de rendre à l'amazighité ce qui lui appartient en propre et reconnaitre aux autres leurs droits respectifs.

La pensée berbère
Posté par: akachmir (IP enregistrè)
Date: 10 octobre 2009 : 01:46

Aussi, je suis Amazigh, je dois d'en être fier et de tout mettre en oeuvre pour mon identité et lui assurer sa place au soleil. Je lutte légitiment pour le peuple amazigh tout en dénonçant avec force, le silence de l'Etat et ses organisations des droits de l'homme arabe. Je contribue à la reconnaissance de la culture amazighe, lui apporter mon soutien et aux associations amazighes, aux volontés animées par le désir d’atteindre les objectifs : solidarité, tolérance et laïcité. Surtout la lutte contre les discriminations.

Si le coeur qui bat pouvait parler

UN SOUIRI AU THÉÂTRE KABYLE
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 08 avril 2012 : 22:00

UN SOUIRI AU THÉÂTRE KABYLE

Le noir. Le noir et la lente mélodie d’une guitare venue d’ailleurs. Le noir et une voix céleste, modulée et limpide fredonnant des airs d’antan. Puis c’est le monologue de l’égaré. L’égaré qui égraine son monologue faisant musarder ses angoisses sous la forme d’un leitmotiv : QUI VA FLEURIR MA TOMBE ?

C’est ainsi que s’intitule une pièce de théâtre jouée par la troupe La traversée, retraçant l’épopée des Kabyles déchirés entre la nostalgie d’une terre bafouée et l’impuissance devant ses envahisseurs successifs : Phéniciens, Grecs, Romains, Vandales, Arabes ou Français qui se sont imposés par les armes et ont tenté de les remodeler en les gratifiant souvent de condescendance paternaliste.

Le chœur alterne avec les tirades de l’égaré, tour à tour le plaignant, le sermonnant, l’admonestant, l’encourageant et le secouant, en invoquant des mélodies, des images, des saveurs et des danses du pays ancestral alors même qu’il adopte la personnalité d’un soldat de la réclusion qui va se fondre dans des exils encore plus lointains et qui semble coincé dans sa quête de dignité, dans sa quête de son histoire, tourmenté par la crainte qu’elle ne doive pas se conclure, hanté par l’idée que l’oubli la fasse un jour s’estomper.

Car le temps de l’éveil est venu.

Les Kabyles, c’est l’envers de la médaille du juif. Les Kabyles ont subi moult invasions qui en ont fait des « barbares », et en ont fait des exilés sur leur propre terre. Les Juifs ont été exilés au travers des nations qui ont tenté, plus souvent que de coutume, de leur ôter jusqu’à leur dignité. Seul le souvenir des montagnes altières de Kabylie, des collines ensoleillées de Judée et de l’humble sens de l’hospitalité faisant fi de l’hostilité ambiante leur permet de se mesurer aux malveillances et de perpétuer l’âme d’un peuple, dignité qui ne se brade pas.

Mais les démons de l’impuissance sont toujours là, devant les vieux préjugés ressuscités pour empêcher le Juif de finir son exil tout comme l’on veut encore empêcher les nourrissons kabyles de gazouiller dans leur langue…

La pièce de théâtre QUI VA FLEURIR MA TOMBE ? Exulte de lyrisme. Un must si vous avez la chance de la voir !

En sortant, mon ciboulot se mit à fredonner sur l’air de Serge Reggiani :

« Non, je ne suis jamais seul, avec ma souiritude… »

Alain Bélanger

[karim-akouche.over-blog.com]






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