Re: Festival des arts populaires a marrakech du 2 au 9 juillet
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place de france (IP enregistrè)
Date: 11 juillet 2005 : 10:33
Articulée autour des danses et arts chorégraphiques, la représentation de l'édition 2005 contenait d'heureuses innovations, signées Lahcen Zinoun. Le metteur en scène avait su conférer au spectacle magie et créativité. “Les figures chorégraphiques vont concerner aussi bien les grandes danses collectives (ahidous, ahwash), les danses rituelles (soufisme populaire), que certaines danses dérivées. On relèvera également que les éléments naturels sont en rapport étroit avec les éléments de la composition folklorique dans une série intéressante de correspondance”, avaient souligné les organisateurs dans le dossier de presse.
Le spectacle offert, tous les soirs, dans les magnifiques jardins de la Ménara, avait ainsi permis aux différentes troupes de donner la pleine mesure de ces danses collectives qui sont le reflet «d'une joie collective où se mêlent le ludique et le rituel, des danses qui séduisent et intriguent». L'immense plateau de plus de 500 m_ planté sur le bassin de la Ménara s'est prêté, chaque soir, aux prestations de troupes, dépositaires du patrimoine national et qui ont fait revivre, devant les yeux émerveillés des spectateurs, le plus beau de nos héritages.
Résolument ouvert sur l'international, le festival nous a aussi emmené, cette année, à la découvertes de danses et de chants, venus de France, d'Espagne, du Brésil, de l'Inde, de Chine et du Sénégal. “Chacune de ces troupes devait se produire dans le respect de la thématique choisie pour cette édition”, explique le Président du Festival. Ce fut le cas cette année où grâce à de talentueux danseurs, les spectateurs marrakchis ont eu le privilège d'applaudir des ballets et des troupes dans des représentations d'une excellente facture.
Que ce soit pour la troupe du Ballet belge In Principae, le Ballet Naïli d'Avignon, la troupe indienne Odissi Vision, la troupe brésilienne Alerta Geral, Jbara Fusion d'Espagne, les Frères Guissé du Sénégal ou le Jeune Ballet académique de Pékin (Chine), l'accueil du public a reflété ce sens de la fête, cher à tous les Marocains et particulièrement, les Marrakchis. Le Théâtre royal a ainsi résonné, tous les soirs, de sons, de mouvements et de danses venus d'ailleurs. La fusion réalisée entre la troupe brésilienne et les gnaoua, dans un excellent métissage interculturel, a révélé combien ces danses, de prime abord, éloignées l'une de l'autre sont proches puisqu'elles reflètent les mêmes aspirations et rêves.
La fête a également battu son plein avec les différentes représentations de troupes qui ont investi la place El Harti. Ces soirées gratuites avaient permis à des troupes étrangères et marocaines de se produire, jusqu'à une heure tardive, pour la plus grande joie des habitants de la ville ocre. La soirée consacrée au groupe Mégri avait également permis à Jalila et Hassan d'offrir au festival un répertoire nouveau, spécialement composé pour l'occasion. Le public a hautement apprécié.
La soirée des stars fut un autre moment féerique de cette édition. Le Palais des Congrès, qui affichait complet ce vendredi 8 juillet, accueillait Abdou Chérif, un chanteur d'une grande envergure qui avait choisi, depuis plusieurs années, de vivre en Egypte. Interprétant avec maestria les œuvres éternelles du défunt Abdelhalim Hafid, Abdou Chérif s'est imposé comme une figure emblématique de la chanson arabe. L'accueil qui lui a été réservé à Marrakech témoigne de cette célébrité et de cette notoriété que cet artiste, entier, a su se forger.
Le Festival lui a décerné en cette occasion, en partenariat avec le comité national de la musique, membre du comité international de la musique de l'UNESCO, le rabab d'or, une distinction qui salue, non seulement le talent et le génie de la star, mais aussi son rayonnement et sa créativité. Au cours de cette soirée mémorable, le public a fortement applaudi les prestations de Jalila Mégri, que l'on avait surnommée, à ses débuts, la petite Fayrouz du Maghreb et de Karima Skalli, qui a interprété, de façon magistrale des chansons de Oum Kaltoum, Ismahane et Leïla Mourad.
Samedi soir, les troupes folkloriques devaient donner, dans les jardins de la Ménara, l'ultime représentation du spectacle La magie des danses et des arts populaires. Au même moment, le public du Théâtre Royal pourra assister à une représentation du Jeune ballet académique de Pékin. “C'est le parcours le plus artistique, le plus inventif et le plus poétique qui nous vient tout droit du pays du Soleil Levant. L'œuvre sera dépourvue de toute mièvrerie, dans une composition sensible qui témoigne du grand talent de ce Jeune ballet chinois. C'est une sorte de miroir magique aux larmes d'argent, d'étoiles dorées et de créatures fantastiques… ”, peut-on lire dans le catalogue de présentation. Le public pourra juger sur pièce ce 9 juillet. Cette même soirée connaîtra aussi un défilé de mode traditionnelle marocaine de haute couture.
Sur la place Harti, la troupe indienne de danse folklorique Odissi Vision et la troupe des Frères Guissé du Sénégal devaient, pour cette soirée de clôture, offrir aux spectateurs, une palette riche de danses et musiques. Les Frères Guissé, qui “tirent la force, la richesse et la beauté de leur musique d'un ancrage aux confluences de plusieurs traditions culturelles du Sénégal et de l'Ouest africain… ” vont développer différentes expressions artistiques.
Il y aura le Pekaan, un genre musical unique qui s'articule autour de l'histoire des pêcheurs ; le Goumbala qui est le chant incantatoire des chasseurs ; le Dilleré, musique des tisserands ; le Yeela, hymne des griots, ces maîtres de la parole ; le Rippo, musique des jeunes du village mais aussi reflet de la tristesse et de la nostalgie… Un spectacle haut en couleurs, en perspective.
Tout au long d'une semaine, Marrakech, berceau des traditions séculaires, a été à la hauteur de sa réputation. Elle fut une terre de dialogue et d'échanges enrichissants à travers d'heureux mariage et métissages entre le passé, le présent et le futur.
La perle du Sud continue de fasciner les tourites étrangers. Cité qui témoigne d’une grande succession de civilisations, Marrrakech entend jouer son rôle dans le Maroc moderne avec notamment son Festival international du film. La ville de Marrakech, perle du Sud fascine toujours les visiteurs étrangers. La mythique «Ville Rouge», ainsi nommée en raison de la couleur rougeâtre de ses murs et de ses monuments. Cette cité est l’une des grandes villes islamiques de l’Afrique du Nord et l'expression sincère d'une succession de civilisations et de dynasties.
C’est en 1062 que Youssef ben Tachfine, à la tête des Almoravides, construit la cité pour contrôler le Haut-Atlas. Aujourd'hui, la ville conserve encore des vestiges de cette dynastie : les ruines de la Casbah d'Abou Baker, la mosquée de Ben Youssef, le palais de Ali Ben Youssef et la porte de Bab Aylane. Autre exemple, la palmeraie qui recouvre actuellement 13.000 hectares à l'est de la ville est l'œuvre également des Almoravides.
Sous le règne des souverains Almohades (1147-1269) Marrakech connut une prospérité nouvelle. En effet, dès 1147 Abdelmoumen Al Mouahidi fit construire sur les ruines des fondations almoravides, la mosquée de la koutoubia avec son haut minaret de 77 m.
La renaissance de la capitale sous les souverains Saâdiens (1510-1659) donna lieu à une nouvelle floraison artistique attestée par les ruines du palais El-Badii, les tombeaux Sâdiens et la réalisation d’un grand nombre de fontaines.
A l'arrivée des Alaouites et de Moulay Hassan 1er consacré Roi en 1873, la ville retrouva tout son prestige avec la restauration de la kasbah et des remparts.
Les Berbères et les Arabes s'y rejoignent, les nomades et les montagnards y convergent, les marchandises y abondent, l'artisanat y fleurit, palaces, hôtels, restaurants, golfs : Marrakech est bien la capitale touristique du sud marocain. Marrakech, c’est également la porte du Sud marocain. Malgré le climat chaud, la végétation abonde. On trouve aujourd’hui des parcs publics, des jardins et des arbres fruitiers en bordure des grandes artères de ville et cela est considéré par les habitants comme un défi à l’aridité.
Marrakech est formée de deux villes. La médina entourée de remparts. Cette cité a été construite à l’époque des Almoravides pour lutter contre les attaques des Almohades, symbolise Marrakech. Guéliz, la nouvelle ville hors des remparts et créée sous le protectorat et c’est là que se trouvent regrouper les grands cafés et les grands hôtels.
D’autre part, la ville a son festival national des arts populaires qui réunit chaque année dans la ville des troupes de musiciens et de danseurs venus de tout le Royaume. Cette cité prétend jouer dans l’avenir un rôle cinématographique important en Afrique grâce à son Festival international du film.
Promenade
Après la visite de Jamaa el-Fna, il est intéressant de se diriger vers le nord decette place où se trouvent les souks et la mosquée Sidi Ben Youssef, la plus grande de la ville après la koutoubia. Le visiteur peut également faire un tour à la «koubba», le tombeau almoravide, la médersa Ben Youssef et le musée de Marrakech. Au sud de la place, après le riad Zitoun el-qadim, il y a les tombeaux Saadiens. Les tanneries de bab ed-Debbagh et la Menara valent également le détour. Le jardin Majorelle à la couleur déposée Le jardin Majorelle, îlot de calme et de fraîcheur est situé en plein cœur de la ville de Marrakech. Sa notoriété n'a été que grandissante ces dernières années, et c'est bien légitime.
Le jardin porte le nom de son créateur, peintre et grand amateur de botanique Jacques Majorelle. Laissé à l'abandon après la mort de son propriétaire, le jardin ne doit son salut qu'à ses nouveaux acquéreurs: Yves Saint Laurent et Pierre Bergé. Le jardin Majorelle se trouve à l'angle du Boulevard Safi, au nord de la ville derrière la gare routière. Le bleu vif dans toute la propriété de Jacques Majorelle est une couleur «déposée». Autres curiosités, la visite des souks vaut également le détour : souk Smarine, souk Ghazal, souk el-Batna, souk el-attarine, souk el-Kebir, le souk des bijoutiers et souk des Cherratine
soly