Exceptionnelle 4e édition du Festival des «Andalousies Atlantiques» du 1er au 3 novembre prochain
La cité d'Essaouira nous prépare un rendez-vous exceptionnel pour la rentrée. Du 1er au 3 novembre 2007, dans le cadre de 4e édition, le Festival des Andalousies Atlantiques a en effet choisi de nous faire revisiter l'immense patrimoine musical et artistique écrit et tissé en commun, au fil des siècles, par les musiciens et poètes musulmans et juifs, dans un espace maghrébin vibrant à l'unisson autour des mêmes notes et d'une musique sans frontières.
Cette fête de la mémoire retrouvée prendra alternativement les accents du Chaâbi, du Gharnati et de toutes ces musiques andalouses qui ont su faire fi du temps et transcender toutes les modes. Rendez-vous souiri, certes, il ne sera en effet ni celui de la nostalgie ni celui du folklore, mais d'abord celui de la vie et de la fraternité, là où la musique a su réunir ceux que les vicissitudes du moment ont failli séparer. Il sera aussi celui du partage et de l'émotion.
Il sera enfin celui de toutes les diversités et de toutes les complicités, réunies pour dire d'une seule voix les richesses et la profondeur du Maroc pluriel, un Maroc de toutes les cultures et de toutes les spiritualités.
Autour de ce festival hors du commun et qui, cette année, prend l'allure d'un véritable manifeste culturel et artistique, Essaouira réussit à coup sûr à séduire les meilleurs talents. A leur premier rang, il faut citer l'étoile du piano au Maghreb, l'Oranais Maurice Medioni. Musicien et chanteur d'anthologie, compagnon de route des grands maîtres algérois Al Anka et Skandrani, partenaire de Lili Al Abbassi, l'un des violonistes les plus célèbres du Maghreb, Maurice Medioni a aussi fait le succès de Lili Boniche ainsi que les beaux jours de la grande chanteuse, Line Monty.
Au cœur de tous les grands rendez-vous de la musique judéo-arabe au Maghreb, Maurice Medioni a créé l'événement en enregistrant il y a quelques mois un CD inédit qui a fait rencontrer et jouer ensemble autour des mêmes «noubas», de grands musiciens maghrébins et cubains.
Ce sont ces moments d'exception que la cité d'Essaouira va nous faire revivre et partager. Il est prévu aussi, au milieu de telles émotions croisées, un hommage au maâlem tétouanais Abdessadeq Cheqara, autour de la formation de Si Mohamed Amin El Akrami et de l'ensemble de Thami Harrak (musique soufie), avec des invités hors catégorie comme (le Rabbin–chanteur) Haïm Louk et les voix des chanteurs Sevillans du groupe Lebrijano. Tous ont joué, chanté et dansé avec Cheqara et tous ont choisi de venir à Essaouira pour faire revivre son répertoire et les moments les plus forts de sa carrière.
Au programme encore la star du flamenco, Estrella Morrente, l'orchestre de Ben Omar Ziyyani (chaâbi et répertoire judéo-maghrébin) sans oublier Hayat Boukhriss (malhoun) et Samira Kadiri, accompagnée quant à elle de l'ensemble Arabesque pour un répertoire de chants séfarades qui fera date. Comme toujours à Essaouira, la musique ne sera pas seule au programme. Sont également prévues expositions, projections et rencontres avec notamment un forum pour débattre de ce rendez-vous singulier avec la mémoire reconquise du Maroc.
Au-delà de l'actualité et de ses approximations, de nombreux experts et spécialistes essaieront ainsi de nous dire au cours de ce Forum si, au delà de la nostalgie ou du seul plaisir de l'instant, un retour au pluralisme et à la richesse identitaire du Maroc exprime de vraies promesses pour demain.
Rendez-vous donc à Essaouira le 1er novembre, la Cité des Alizés parée de ses meilleurs atours se prépare encore une fois à nous surprendre… pour le meilleur.
Le Festival des Andalousies Atlantiques d'Essaouira est organisé conjointement par la Fondation des Alizés et la Fondation des Trois Cultures, sous les auspices de la Fondation d'Essaouira pour le Patrimoine, l'Art et la Culture et avec le soutien actif du Gouvernement autonome d'Andalousie, de la province et des autorités de la ville.
Source : [
souiri.rmc.fr]
