Citation:

"Sylvia Elharar-Lemberg a entrepris de mettre le livre en espace, en corps, en peinture. Peindre le livre, ou plut?t peindre ? la lettre l'espace o? le livre survit son lieu d'?tre. Sa place vivante, active, visible, parlante plus que lisible. De quoi t?moigner qu'elle est en proie au livre et conjurer, cependant, les empreintes pr?datrices ou f?tichistes.
Le livre, n'en doutons pas, est celui de la parole divine, de ces traces inspir?es vou?es ? se transmettre, ou ? transmettre l'origine. Est-ce pour cela que chez cette artiste, le texte s'est enroul? jusqu'? cette boule -cosmique ou foetale - en tous cas primitive, gestation du livre dans le corps de cette femme qui prendrait ainsi sa revanche contre la tradition qui ?carta les femmes de l'?tude sacr?e. Caresser le fantasme - si maternel -d'?tre source du texte, ce qui remonte aux plus antiques d?esses contre lesquelles ce texte s'est ?crit ? Ou, peut ?tre, plus simplement, d?sir de m?ler le texte ? du corps pour sublimer celui-ci et incarner celui-l? !..
Engendrer le livre, ou plut?t le r?v?ler engendr?, ? la lettre, dans I'empoignade de l'humain avec la mati?re du monde, corps ? corps dont les noms veulent garder la m?moire.

Le Livre les a affili?es au Nom ? quatre lettres o? se nouent l'?tre et le temps...