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Judaïsme marocain - Et si on restaurait la memoire ?
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 22 octobre 2008 : 03:41

JUDAISME MAROCAIN - Et si on restaurait la memoire ?

Ousra Magazine Casablanca Maroc

Reportage réalisé par Khouloud Kebali
Interview de Robert Assaraf




Robert Assaraf a consacré plusieurs livres au judaïsme marocain. Le dernier « Juifs du Maroc à travers le monde, Émigration et identité retrouvée », est un outil utile pour comprendre l’ouverture d’une nouvelle et prestigieuse page de l’histoire multiséculaire du judaïsme marocain. Robert Assaraf nous en dit plus lors d’une interview accordée à Ousra Magazine.

Vous avez récemment publié «Juifs du Maroc à travers le monde. Émigration et Identité retrouvée». Quelles ont été vos motivations pour écrire ce livre ?

J’ai estimé nécessaire de répondre aux questions qui m’étaient posées sur les circonstances du départ de 99% des Juifs du Maroc dans la seconde moitié du XX° siècle. J’ai voulu retracer le destin si particulier de cette communauté qui a choisi de quitter volontairement un pays où elle avait vécu durant des siècles en symbiose avec son environnement et les difficultés d’intégration qu’ont connues ces émigrants dans les différents pays d’accueil. Je voulais aussi et surtout montrer comment ils ont voulu préserver une identité marocaine spécifique et continuer à entretenir des liens étroits avec leur pays d’origine.

Pensez-vous que le patrimoine, la culture et la mémoire des Juifs marocains soient menacés ?

Nous vivons à l’heure de la mondialisation des comportements et des modes de pensée. Tout cela concourt à menacer la préservation d’identités spécifiques et de traditions religieuses minoritaires. Cela est vrai pour les Juifs mais aussi pour d’autres groupes humains. En même temps, l’on note un retour des individus vers leurs origines. Certains parlent de « repli communautaire », ce qui est inexact. Il s’agit tout simplement d’une volonté de préserver un héritage aux facettes multiples qui est source de réconfort et de richesse spirituelle. En ce qui concerne le judaïsme marocain, un risque d’oubli existe. Cela pose le problème de la transmission de nos traditions religieuses et cultuelles aux nouvelles générations qui ont grandi loin du Maroc. L’extrême attachement des Juifs marocains à la cellule familiale permet de préserver ce patrimoine et de le transmettre.

On assiste aujourd’hui au retour de certaines familles juives dans leur pays d’origine. S’agit-il de cas isolés ou peut-on espérer le retour de nos compatriotes juifs ?

Il s’agit de cas isolés dictés par des motivations personnelles. L’hypothèse d’un retour massif des Juifs au Maroc est peu probable. Il me semble plus important de mettre en avant la fidélité des Juifs originaires du Maroc à leur passé marocain et à leur identité marocaine. C’est là un phénomène très particulier qu’on ne retrouve pas dans d’autres communautés juives et qui témoigne de l’intensité de la symbiose judéo-musulmane.

Juifs et arabes sont des Sémites. Pourquoi ne le dit-on pas assez ?

Arabes et Juifs sont des Sémites. Juifs et musulmans se réfèrent, tout comme les chrétiens, à un même Dieu, celui d’Abraham, l’ancêtre commun aux trois religions monothéistes. Le rappel de cette fraternité est indispensable. Cela dit, et je parle là de l’Europe, le terme de « Sémites » y est peu utilisé du fait d’un douloureux passé récent et de son emploi par les théoriciens du racisme. Tout au plus utilise- t-on le terme d’antisémitisme, qui date de 1885, pour décrire les formes modernes d’hostilité aux juifs. Si certains emploient le terme de « Sémites » pour décrire les juifs, c’est dans une intention péjorative et discriminatoire au même titre qu’ils voient dans le musulman « l’Arabe » stigmatisé et décrié. S’y ajoute le poids des préjugés hérités de l’européocentrisme et du colonialisme.

Un colonialisme qui avait d’ailleurs cherché à séparer les juifs et les musulmans, ne l’oublions pas. Le fait que votre journal s’intéresse à mon livre montre en tous les cas que nous, juifs et musulmans, savons très bien ce qui nous unit et ce qui constitue notre patrimoine commun. Je ne puis que m’en féliciter et vous en remercier.


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Judaïsme marocain - Et si on restaurait la memoire ?
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 22 octobre 2008 : 03:47





Saviez-vous que la présence du peuple juif au Maroc remonte à des siècles ? Oui ? Bravo ! Non ? Normal, les manuels scolaires ont comme « omis » de mentionner le passé d’une communauté qui a participé au progrès et à la modernité de ce pays ! Nous avons remonté le cours de l’histoire pour connaître les origines des juifs du Maroc… Et si on restaurait la mémoire ?

Il n’existe pas et ne peut exister de peuples sans vécu, sans passé, sans cette mémoire et ces souvenirs qui nourrissent et sauvegardent leur histoire et leur empreinte dans le temps pour les générations futures.

■ Cours d’histoire

Si la grande majorité des juifs d’Afrique du Nord et du Maroc sont arrivés à partir de 1492, fuyant l’Espagne, il est attesté que des communautés étaient implantées bien avant : depuis la première diaspora suite à la destruction du premier temple de Jérusalem par Nabuchodonosor (587 avant notre ère), ou après la destruction et le pillage du second temple par Titus en 70. Ces communautés, installées au sud du Maroc depuis plus de 2000 ans, avant même la conquête arabe, ont perduré. Commerçant avec les tribus berbères puis avec les romains, ces communautés ont prospéré et se sont considérablement développées avec la civilisation arabo-andalouse à partir du sixième siècle. Vivant en bonne entente avec les musulmans et les chrétiens, les juifs ont participé activement au rayonnement d’Al-Andalous. Pendant les siècles qui suivent, les Juifs commercent et circulent librement entre le Maroc et l’Espagne. La communauté de Fès, très active, donne naissance à de nombreux érudits qui publient des ouvrages juridiques, médicaux, mathématiques...

L’arrivée massive des Juifs d’Espagne (sépharades) à partir de 1492 va entraîner un accroissement important du commerce et des implantations sur les côtes méditerranéennes et atlantiques du Maroc. L’accès se fait par Salé qui est alors le grand port d’émigration et de commerce. Des hauts et des bas Vivant dans des ghettos fermés ou ouverts, la situation des juifs est plus ou moins favorable selon les dynasties régnantes. Persécutions et périodes calmes s’enchaînent jusqu’au XIXe siècle. Vers la fi n du XIXe siècle et le début du XXe, de petites émigrations de juifs marocains vont avoir lieu vers l’Amérique du Nord, surtout vers New York et l’Amérique du Sud. L’Argentine qui organise au milieu du XIXe siècle une immigration économique afin de mettre en valeur ses immenses terres, attire quelques centaines de familles. En 1890, le boom du caoutchouc en Amazonie va entraîner une plus importante immigration de Juifs marocains, mais l’effondrement en quelques années de ce marché va pousser les Juifs à quitter les bords du fleuve pour s’installer dans les villes comme Manaus, Iquitos, ou Belém.

Une partie d’entre eux retourneront au Maroc, d’autres vivent encore là bas. L’occupation du Maroc par les Français en 1907 favorise l’inscription des juifs dans les écoles françaises. Ils vont adopter cette nouvelle culture jusqu’en 1940 où les lois de Vichy leur interdiront l’accès à ces écoles. L’arrivée des américains en 1942 est fêtée par les Juifs marocains qui commencent à émigrer vers les Etats Unis.

Après la guerre et la création de l’Etat d’Israël, une importante politique d’émigration va entraîner un exode massif de dizaines de milliers de Juifs marocains vers Israël. D’abord clandestin, puis en accord avec les autorités françaises qui créent une structure chargée de l’émigration : la Cadima. Après le retour de Mohamed V et la proclamation de l’indépendance du Maroc, le roi désirant que les juifs restent dans leur pays, la Cadima est dissoute et des postes importants seront offerts aux membres de la communauté. Mais la politique d’arabisation, les attaques de mouvements politiques et l’interdiction d’avoir des relations avec Israël, entraînent une inquiétude et un désir de partir, dans la communauté. Une tragédie en 1961, le naufrage d’un bateau de clandestins, au nord du pays fera 44 victimes. Sous diverses pressions et un arrangement financier, un accord secret est passé avec le gouvernement... Une émigration massive de plusieurs dizaines de milliers de Juifs marocains va être organisée par le général Oufkir à partir du port de Casablanca.

En résumé… Entre 1948 et 1955, 70 000 personnes ont émigré légalement vers Israël. Et entre 1955 et 1961, 60 000 y ont émigré clandestinement. La guerre Israélo-arabe de 1967 entraîne aussi une très importante émigration vers les Etats-unis, le Canada ou la France.

La communauté juive du Maroc qui comptait près de 300 à 400 000 membres est actuellement réduite à quelques centaines de familles alors que les Juifs d’origine marocaine représentent plus d’un million de personnes dans le monde. En chiffres En 1945, près de 900 000 juifs vivaient dans le monde arabe, dont 265 000 au Maroc, 150 000 en Irak, 140 000 en Algérie et 100 000 en Tunisie. Aujourd’hui, ils sont à peine plus de 5000, dont 3000 au Maroc et 1500 en Tunisie. Les autres pays sont carrément devenus « Judenrein ». Un exode « forcé » et une présence bimillénaire effacée dans des circonstances souvent inhumaines… La mémoire collective permet de protéger, parfois de sauver les racines, de maintenir l’histoire et la sauvegarder pour les générations futures. La mémoire est ce qu’on a de plus précieux. Alors, que faire quand cette mémoire court un sérieux danger, quand elle risque de disparaître sans laisser de traces ?

Ousra magazine octobre 2008

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Judaïsme marocain - Et si on restaurait la memoire ?
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 22 octobre 2008 : 03:59

Une lettre… Une grande fierté


■ Voici une lettre adressée par sa Majesté le roi Mohamed VI à Joël Messas, fils du Grand Rabbin Chalom Messas, décédé en 2003 à l’âge de 93 ans et qui figure désormais sur un timbre créé en son honneur par Israël. Un timbre sur lequel figurent nos couleurs nationales.



« Palais Royal le 4 février 2008 »

Monsieur Messas,

Le timbre que vous avez eu la courtoisie de déposer à mon intention, est à la fois émouvant et plein d’espoir. La figure historique et emblématique de votre Père, feu le Grand Rabbin Chalom Messas, a en effet marqué le Maroc de toutes les spiritualités et dans toutes ses composantes. En le voyant associé aux couleurs nationales, il prolonge et conforte le message auquel notre pays n’a jamais cessé de s’identifier, celui de la richesse de sa diversité et celui de la fidélité à la mémoire.

Je vous félicite ainsi que votre famille pour cette initiative remarquable et vous prie de trouver ici l’expression de toute ma considération pour vous-même et pour votre frère M. David Messas, Grand rabbin de Paris. »



Mohamed VI
Roi du Maroc





■ Je remercie chaleureusement Arrik Delouya et David Elmoznino pour m'avoir fait parvenir ce reportage interessant paru sur "Ousra Magazine", au Maroc.

Bien amicalement a vous
Darlett




Judaïsme marocain - Et si on restaurait la memoire ?
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 22 octobre 2008 : 04:17

Toujours au sujet de ce dernier ouvrage de Robert Asseraf, "Juifs du Maroc à travers le monde. Emigration et identité retrouvée", voici un article paru sur BLADI.net a ce sujet.

Le singulier destin du judaïsme marocain


Désormais installés aux quatre coins du monde, plus particulièrement en Israël, les Juifs marocains constituent une communauté qui a su maintenir intactes, ses traditions culturelles et religieuses. Dans le même temps, ils ont continué à entretenir des liens étroits avec leur pays d’origine.

La seconde moitié du XXème siècle a été caractérisée par des flux migratoires sans précédent qui ont considérablement bouleversé la carte géopolitique de l’Europe, de l’Afrique du Nord ou du Machrek. Successivement, la Seconde Guerre mondiale, le conflit israélo-arabe et la décolonisation ont provoqué de vastes déplacements de populations modifiant profondément la physionomie des différents pays concernés et leurs structures démographiques.

Clichés et cartes postales représentant un même lieu mais pris à 10, 20 ou 40 ans de distance permettent de prendre la mesure de ces changements. Le visiteur, en 2008, du vieux mellah de Fès aurait peine à retrouver trace de ce qu’y virent, quelques décennies plus tôt, les Frères Tharaud ou Roger Le Tourneau, éminent spécialiste de la cité idrisside. Les habitants ont changé. Rares sont les Juifs à être demeurés sur place. Ils ont été remplacés par de nouveaux citadins, victimes de l’exode rural. Si quelques synagogues sont encore en fonction, le quartier est essentiellement peuplé de Musulmans. Le samedi matin, l’on n’entend plus le crieur qui réveillait les fidèles juifs mais l’appel du muezzin.

■ Cachet

Fès n’est pas un cas unique. Une même situation prévaut aussi bien au Maroc qu’en Algérie ou en Tunisie. Le phénomène ne concerne pas uniquement les Juifs. Ainsi, au Proche Orient, il a suffi d’à peine quelques décennies pour que disparaissent les colonies grecques ou italiennes souvent implantées depuis des siècles et qui donnaient à Alexandrie, à Port Saïd ou à Smyrne leur cachet cosmopolite.
Il est plusieurs manières d’aborder ce phénomène. S’agissant du Maroc et de ses Juifs, force est de constater que, longtemps, l’on est resté dans le domaine de la nostalgie ou de l’amertume. Certains ont cru devoir évoquer une “mémoire brisée des Juifs du Maroc”, d’autres ont laissé des témoignages aigre doux sur la vie juive d’antan, en donnant une vision idéalisée qui était loin de correspondre à la réalité.
Les historiens et les démographes qui se sont penchés sur ces “Atlantides disparues” et sur ces vastes mouvements migratoires ont parfois été mus par la passion ou par des considérations d’ordre politique. Certains n’hésitent pas à évoque l’existence d’un million de réfugiés juifs contraints de quitter les pays arabes à la suite de la création de l’Etat d’Israël. Mêlant arbitrairement des situations pour le moins différentes, ils estiment que la Tunisie ou le Maroc se sont comportés à l’égard de leurs ressortissants juifs comme la Syrie, le Yémen ou l’Irak. Il s’agit là d’une réécriture a posteriori de l’histoire qui n’a rien à voir avec la réalité et qui contribue à altérer gravement notre compréhension du phénomène.


■ Mérite

L’immense mérite du nouveau livre de Robert Assaraf, Juifs du Maroc à travers le monde. Emigration et identité retrouvée, (CRJM/Editions Suger, Université de Paris VIII, 2 008, 15 euros), est de reprendre l’ensemble du dossier et d’analyser avec minutie les circonstances du départ, dans la seconde moitié du XX° siècle, de la quasi-totalité des Juifs marocains, tant pour Israel que pour la France, le Canada ou l’Amérique du Sud.
Excellent connaisseur du judaïsme marocain et de son histoire, Robert Assaraf souligne que ce phénomène est antérieur à la création de l’Etat d’Israël et à la décolonisation. Dès le XXème siècle, d’importants groupes juifs fuient la misère et l’insécurité pour s’installer à Gibraltar, au Portugal, aux Açores, dans les îles du Cap Vert, au Brésil et au Pérou. Robert Assaraf nous fournit de précieux renseignements sur ces communautés et sur leur évolution, montrant que ces originaires du Maroc se sont bien intégrés dans les sociétés d’accueil.
On apprend ainsi qu’un ancien Premier ministre du Cap Vert et un ancien Président de la République portugaise descendent d’immigrants juifs marocains et ne font pas mystère de cette origine. Robert Assraf souligne également l’existence d’une constante émigration, à caractère religieux, de rabbins et d’érudits juifs marocains vers la Terre sainte où ils créent, dès le milieu du XXème siècle, une communauté spécifique distincte de la communauté séfarade locale.

■ Attitude

Il n’en demeure pas moins que ces mouvements migratoires ne remettent pas en cause la présence au Maroc d’une communauté juive importante, forte de plus de 230.000 âmes au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Le fait qu’il n’y ait plus, en 2008 au Maroc, qu’un peu moins de 3.000 Juifs, généralement très âgés, montre l’ampleur des mutations intervenues.

Robert Assaraf retrace les principales étapes de ce départ des Juifs en montrant qu’il s’est agi d’un départ volontaire, nullement contraint, qui intervient paradoxalement au moment où les Juifs marocains cessent d’être soumis au vieux système de la dhimma et deviennent des citoyens égaux en droits et en devoirs avec leurs compatriotes musulmans.
Robert Assaraf analyse finement l’attitude observée par les autorités marocaines envers ces départs, qu’elles regrettent mais qu’elles se refusent à empêcher même si différentes mesures restrictives sont provisoirement adoptées à la charnière entre les années cinquante et les années soixante.

L’une des parties les plus riches et les plus substantielles de son livre est consacrée aux modalités de la difficile et complexe intégration des Juifs marocains en Israël où ils se heurtèrent à l’hostilité non déguisée d’une partie de l’establishment sioniste. Il revient notamment sur les émeutes de Wadi Salib en 1959 et sur la naissance du mouvement des Panthères noires au début des années 70.

■ Lacune

Par delà l’information considérable qu’il offre au lecteur, le livre de Robert Assaraf ne se contente pas de brosser un tableau exhaustif des rapports judéo-musulmans au Maroc ou des rapports entre les originaires du Maroc et leur patrie d’origine. Il s’intéresse tout autant à la vie intérieure de ce groupe humain, attaché à préserver la spécificité de ses traditions cultuelles et culturelles. Sous cet angle, le chapitre que Robert Assaraf consacre à l’apport culturel des Juifs marocains à la société israélienne est particulièrement important.
Plus largement, en nous donnant cet ouvrage, Robert Assaraf a écrit l’un des chapitres de l’histoire contemporaine du Maroc et a comblé une lacune grave. Il ouvre le chemin à de nouvelles recherches en fonction des pistes qu’il défriche et qu’il invite à parcourir. C’est un défi qui doit être relevé par tous ceux et toutes celles, Juifs, Musulmans, Chrétiens ou agnostiques, spécialistes de l’histoire sociale, culturelle, politique ou économique du Maroc et qui savent que cette histoire s’écrit avec des encres de couleurs différentes du fait du caractère multiculturel et multiconfessionnel du Maroc.

*Docteur en Histoire, ancien attaché de Recherches au CRNS, Patrick Girard a collaboré à Jeune Afrique, Globe Hebdo, L’Evénement du Jeudi et Marianne. Il a publié des essais historiques et politiques ainsi que des romans, notamment la Saga d’al Andalus (Calmann-Lévy) et une trilogie sur Carthage.


Par Patrick Girard*


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