Je suis entrain de lire une vie des Médicis et on y parle du Concile de Florence en 1439 et de Gémiste Pléthon qui discute religion avec un médecin juif, Messer Elias (mais je pense que ce dernier est juste "fictif" pour permettre la discussion. Pléthon lui par contre a bien existé.....
Georges Gemistos dit Pléthon (vers 1360, Constantinople - 1452 ou 1454 ), philosophe byzantin.
Pléthon considère que la philosophie de Platon héritière, avec celle de Pythagore, de la sagesse des mages disciples de Zoroastre, peut sauver l'Hellade à une époque où l'empire romain byzantin n'est plus qu'un empire fantôme. Il propose des réformes économiques, sociales et politiques destinées à accompagner la reconquête de l'Hellade à partir de Sparte (Mistra), centre du Péloponnèse, et il entend fonder le politique sur un polythéisme hiérarchique et une théologie affirmative.
Pléthon naît vers 1360 à Constantinople dans une famille sacerdotale orthodoxe dans laquelle il reçoit une formation classique complète.
Il se rend à la cour du sultan, à Andrinople, et étudie chez Elisha, un Juif probablement adepte de la Falsafa, et bon connaisseur des commentateurs d'Aristote.
Pléthon retourne ensuite à Constantinople où il acquiert une grande réputation comme professeur et comme érudit. Il a pour élève, par exemple, Marc Eugénikos, dont il soutiendra les positions anti-unionistes au concile de Florence.
Mais l'Eglise, inquiète du contenu de ses enseignements, tente de le faire exiler. Il est alors envoyé, vers 1407, par l'empereur Manuel II Paléologue, avec qui il reste en bons termes, à Mistra, ville proche de l'antique Sparte, et il devient conseiller de Théodore II, le jeune despote de Mistra.
Il y fonde et développe ce qu'il appelle lui-même sa "phratrie", qui sera si importante ensuite pour la diffusion du platonisme en Occident. Il compte parmi ses disciples Bessarion.
Invité à participer au concile de Florence (1438-1439) en vue de l'union des Eglises, il se rend en Italie avec la délégation grecque. Rapidement déçu par la demande insistante faite aux Grecs d'adopter le Filioque que les orthodoxes considèrent comme une addition illégitime au Credo, Pléthon cherche à faire l'union d'une manière plus philosophique. A Florence, il est en contact avec Léonardo Bruni, l'un des premiers traducteurs de Platon. Cosme de Médicis, qui vient souvent écouter Pléthon dans des réunions où le philosophe explique en quoi Aristote est en désaccord avec Platon et pourquoi il a tort, semble très intéressé par ce que Pléthon enseigne sur les mages. Selon Marsile Ficin, il conçoit alors le projet d'une sorte d'Académie : il fera traduire Platon en latin.
Après le concile, Pléthon retourne à Mistra où il poursuit son oeuvre jusqu'à un âge très avancé. Il meurt le 26 juin 1452, ou bien en 1454. Après sa mort, on fait saisir son œuvre principale, le Traité des lois qui, ramené à Constantinople en 1460 (7 ans après la prise de la ville par les Turcs), est partiellement brûlé par le patriarche orthodoxe Georges Scholarios Gennade.
Les restes de Pléthon, exhumés par Sigismond Pandolfe Malatesta et emportés à Rimini, se trouvent aujourd'hui dans un sarcophage installé sur un mur du "Tempio Malatestiano".
Laila