CULTURES ET TRADITIONS JUIVES :  DARNNA.COM
Musique andalouse, histoire juive, culture judéo-berbère, judéo-espagnol, littérature juive, Rabbins, cimetières juifs au Maroc, Patrimoine juif au Maroc 
JUIFS ET BERBERES AU MAROC
Posté par: Darlett (IP enregistrè)
Date: 14 juin 2005 : 01:43

Nous savons qu'au VII et VIIIeme siecle, les berberes, au quotidien, avaient exactement les memes traditions et coutumes que leurs voisins Juifs comme l'allumage de bougies, separer le lait de la viande, et respect du chabbat.

Une des tribus devenue juive est celle des Djeraoua, elle s'illustrera dans le combat contre la nouvelle domination,dans l'AURES oriental avec comme reine la DINA KAHENA.

DINA D'APRES LE NOM DE JACOB
KAHENA VEUT DIRE COHEN.

[www.amazon.fr]

[www.editions-berberes.com]


[sir.univ-lyon2.fr]

[www.frebend.com]

[www.amazon.fr]









Re: JUIFS ET BERBERES AU MAROC
Posté par: Raphael (IP enregistrè)
Date: 01 novembre 2005 : 21:48

Raphael Ohayon Versailles s'exprime:

JUIF: Je suis le Juif des Nations
Je suis Capitaliste

Re: JUIFS ET BERBERES AU MAROC
Posté par: Anamir (IP enregistrè)
Date: 26 dcembre 2005 : 14:25

Azul a tous ( bonjour en berbere..)

Je voulais juste vous saluer et saluer la qualite des interventions et des temoignages que j'ai eus le plaisir de lire sur ce site qui respire la fraternite et l'amitie entre les peuples..

Bien que natif de Casablanca, je suis berbere musulman originaire de la fameuse region de Tazerwalt dans l'anti-atlas. Region qui compte parmi ses villes et village, Illigh. Haut-lieu des juifs berberes ( ou des berberes juifs, je prefere).

Les liens entre les berberes et la judaite sont encore des plus mysterieux et des plus interressants.

Petit ?a Casablanca, je me souviens des amis juifs qui revenaient du Canada et qui rendaient visite a mon pere. Je me souviens encore de leurs echanges en berbere qui m'etonnaient beaucoup.

Voila pour ma premiere intervention sur ce site, je la voulais fraternelle et symbolique d'un lien qui ne rompera jamais entre juifs et berberes..

Bien a vous.




Re: JUIFS ET BERBERES AU MAROC
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 31 dcembre 2005 : 21:46

Bienvenu a toi, cher Berbere !

Et nous te saluons egalement et pour le gentil message et pour ton entree discrete sur Darnna

Bonne et heureuse annee 2006 !






Re: JUIFS ET BERBERES AU MAROC
Posté par: alainz (IP enregistrè)
Date: 01 janvier 2006 : 12:24

bonjour

j aurai aime entrer en contact avec raphael Ohayon au sujet des ohayon de casa originaire du sous.
merci d avance

alain zellal

Re: JUIFS ET BERBERES AU MAROC
Posté par: place de france (IP enregistrè)
Date: 27 mars 2006 : 18:10

LE JUDAISME BERBERE

L arrivee des juifs en Afrique du Nord, sans doute en compagnie ou dans le sillage des navigateurs-commereants pheniciens, remonte tres loin dans le temps, sans qu il soit possible de situer exactement la date a laquelle cette migration a commence. Certains la font remonter a l epoque de Salomon (1er millenaire av. J.-C.), d autres a la periode qui a suivi la destruction du Premier Temple (587 av. J.-C.), d autres encore a une date plus recente, apres la destruction du Second Temple (70 de l ere chretienne).
Une premiere remarque s impose : de tous les peuples qui, tres tot, ont commence a se deplacer en Mediterranee d Est en Ouest, seuls les Juifs n avaient aucune visee conquerante ou colonisatrice et tout a fait paradoxalement, de tous les peuples qui se sont succedes, seuls ont survecu jusqu a nos jours, s’infiltrant des le debut et s integrant dans la trame de la societe et de la culture locales.
Tres tot, ils essaimerent depuis les comptoirs pheniciens cotiers vers l interieur des terres, s inserant de maniere organique dans chaque tribu, chaque village, s impregnant de l environnement et l influeneant en retour.

Ironie du sort : ceux qui ont su et pu survivre s tous les bouleversements qui ont secoue la region, se sont trouves, au milieu de ce siecle, impliques, imbriques dans un autre phenomene historico-politique non moins etonnant que leur survie. C est celui du retour en masse des juifs du Maghreb et d Orient, sous l impulsion de la vague messianico-sioniste des annees 50 et 60, vers la meme terre qui a vu certains de leurs lointains ancetres, plusieurs siecles auparavant, partir a l aventure en compagnie des intrepides marins de Tyr et Sidon.
Ici semble se clore un chapitre passionnant de l histoire des migrations en Mediterranee. Fin d une coexistence qu evoquent avec nostalgie ceux qui sont restes sur place, beaucoup moins ceux qui sont partis vers leur nouveau-antique destin. Le « printemps berbere « , comme a ete baptise l eveil ethno-culturel amazigh, constitue une motivation supplementaire pour tenter d elucider ce phenomene d osmose entre le Maghreb pre-islamique et les premiers representants du monotheisme que les Berberes ont rencontres, ce qui les a probablement prepares a adopter plus facilement l autre version du monotheisme, celle de l islam. Cette rencontre judeo-berbere que certains auraient tendance a decrire comme un coup de foudre, presente des aspects enigmatiques que l absence de preuves historiques irrefutables rend encore plus obscurs. L interet tres marque de la part de certains militants pour le judaisme, qu ils considerent comme une composante de leur identite, est a la fois un adjuvant et un danger. Une recherche plus poussee s impose pour en savoir plus sur les affinites, les apports mutuels et les relations reelles entre la communaute juive minoritaire qui a conserve sa pleine et entiere autonomie religieuse et culturelle, et la communaute berbere majoritaire qui, malgre son islamisation totale, a cependant conserve dans son patrimoine quelques traces indelebiles de son contact avec le judaisme bien avant l arrivee de l islam.

Mais qui sont les Berberes ?

Ont-ils toujours vecu en Afrique du Nord et aux abords du Sahara ?


L incertitude des historiens et des archeologues, l insuffisance de preuves epigraphiques, laissent la place libre a l imagination qui, de toute facon et traditionnellement, s est donne libre cours, renforcee en cela par certains ecrits juifs et arabes du Moyen Age. Ces ecrits font etat de legendes sur l origine « cananeenne « des Berberes, dont l ancetre ne serait autre que le celebre chef militaire Goliath (en berbere Jalout).
Le legendaire s imbrique ici dans l histoire, l interprete, la pervertit, l idealise, favorisant l exploitation ideologique, culturaliste. Il faut dire qu il y a le une sorte de revanche de la part deune civilisation denigree cherchant a se rehabiliter, en minimisant ce qu elle doit a l environnement culturel dominant et en amplifiant la dette qu elle pense avoir contractee vis-a-vis d une autre, denuee, celle-le, de toute pretention a l hegemonie.

Mais il y a davantage : outre le mythe de l origine juive (ou cananeenne), a cours une autre these reconnue plus ou moins comme historique, bien qu encore insuffisamment attestee, selon laquelle les Berberes auraient ete en partie judaises. Les divergences a ce sujet entre historiens vont bon train, principalement quand il s agit de la figure historico-legendaire de la Kahina.
La societe berbere semble avoir ete l une des rares a n avoir pas connu l antisemitisme

Le droit berbere, azref, dit « coutumier « , contrairement au droit musulman (et au droit juif, soit dit en passant), est tout a fait independant de la sphere religieuse. Il serait, par essence, « laeque « et egalitaire, et n impose aucun statut particulier au juif, alors que la legislation musulmane fixe le statut du juif (et du chretien) en tant que dhimmi, « protege « , soumis a certaines obligations et interdictions.

Le juif occupait une place bien definie dans le systeme socio-economique du village berbere : il remplissait generalement la fonction soit d artisan (orfevre, cordonnier, ferblantier), soit de commercant, l une et l autre occupation pouvant etre ambulantes.

Aujourdehui encore, apres trente ou quarante ans, les villageois de l Atlas et des vallees sahariennes se souviennent avec nostalgie du temps ou les juifs faisaient partie du paysage, allant jusqu’e imputer a leur absence la raison de leurs miseres actuelles. Peut-on en dire autant de l image du Berbere musulman aupres de son ex-compatriote juif ?
Rien n’est moins sur.
Il y a eu le comme un refoulement chez les juifs berberes immigres en Israel quant a leur passe, de sans doute a plusieurs raisons : leur nouvelle identite israelienne acquise « aux depens « de leur precedente identite, les prejuges et quolibets qui frappaient et frappent encore les « chleuhs « (meme en Israel). Leurs enfants et petits-enfants, nes en Israel, sont dans l ignorance totale du patrimoine berbere de leurs parents.

texte de monsieur Azeroual




Re: JUIFS ET BERBERES AU MAROC
Posté par: aziz (IP enregistrè)
Date: 24 avril 2006 : 04:34

Bonjour a tous,

J'suis en france que depuis une quinzaine d'annee. Un coups de "blues" et voila je tombe sur ce site.

Vous exprimer tous ce que ce que je resens. et voir cet amour pour le pays me rechauffe le coeur.


Merci et Bravo.




Re: JUIFS ET BERBERES AU MAROC
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 19 juin 2007 : 22:47

LE JUDÉO-BERBÈRE
Haïm Zafrani
Encyclopédie de l'Islam


Les Juifs berbérophones des pays chleuh et tamazight avaient, avec leurs dialectes vivants et un folklore qui n'a rien à envier à celui de leurs voisins musulmans, une littérature orale traditionnelle et religieuse dont il ne subsiste malheureusement que les quelques vestiges que l'auteur du présent article a recueillis à une date récente. Dans la vallée de l'Atlas, dans le Sous et aux confins sahariens (comme aussi, semble-t-il, dans certaines contrées algériennes et tunisiennes), ils constituaient naguère de petites communautés groupées dans des mellahs et établies là depuis des siècles sinon un ou deux millénaires. Aujourd'hui, on n'en trouve guère de trace ; depuis l'indépendance du Maroc, ils ont immigré en bloc en Israël.


Laissons de côté le problème de l'origine de ces communautés et l'hypothèse très controversée de la « judaïsation des Berbères » (H. Z. Hirschberg, Histoire des Juifs d’Afrique du Nord, Jérusalem 1965, 2 tomes en hébreu, et compte rendu dans Journal of African History, VIII/3, 1966), il nous importe de savoir que le berbère a été, jusqu’à ces dernières années, l’une des langues vernaculaires des communautés juives vivant dans la montagne marocaine et le Sud du pays. La plupart d’entre elles étaient bilingues (berbéro-arabophones) ; d’autres semblent avoir été exclusivement berbérophones, comme à Tifnut ; de cette dernière catégorie, nous connaissons quelques individus isolés, immigrés en Israël et repérés à Ashkelon. (Sur la distribution géographique des communautés juives du Maroc, notamment dans l’Atlas et le Sud marocain, et sur les migrations internes de leurs populations, voir H. Zafrani, Vie intellectuelle juive du Maroc, Pensée juridique et Droit appliqué dans leurs rapports avec les structures socio-économiques et la vie religieuse…, thèse de doctorat, dactylographiée, 210-21 ; sur les Juifs du Dadès et les autres communautés berbérophones, voir ibid., 171 sqq. et, du même auteur, Pédagogie juive en Terre d’Islam, Paris, 1969, 33-8). Dans la vallée du Todgha (Tinghir), dans la région de Tiznit (Wijjan, Asaka), de Ouarzazate (Imini), à Ufran de l’Anti-Atlas, à Illigh et ailleurs, non seulement le berbère était un parler juif de communication dans le milieu familial, social et économique et dans les contacts avec les autres groupes ethniques et confessionnels, mais il constituait aussi, à côté de l’hébreu, la langue de culture et de l’enseignement traditionnel qui l’utilisait pour l’explication et la traduction des textes sacrés comme le judéo-arabe ou le vieux castillan dans les communautés de langue arabe ou d’origine hispanique ; certaines prières, les bénédictions de la Torah entre autres, étaient dites uniquement en berbère, dont le rôle est attesté dans la liturgie pascale, ainsi que nous allons le voir. Une documentation écrite et sonore sur le folklore et la vie intellectuelle de ces communautés berbérophones a été réunie : quelques textes bibliques dans leur version hébraïque et berbère, cantiques liturgiques et chants de fêtes qui marquent les grands moments de l’existence juive (circoncision, bar-mitsva, mariage, etc.) et notamment la Haggada de Pesah, la pièce la plus importante et la plus précieuse de notre collection et qui présente à nos yeux un intérêt capital pour la connaissance des traditions linguistiques et culturelles d’un monde trop peu exploré quand il en était encore temps, appartenant à une diaspora longtemps ignorée et désormais irrévocablement disparue. (Une liste de ces documents a été publiée dans H. Zafrani, Compte rendu d’enquête, dans Journal asiatique, CCLII/1 (1964) ; nous en avons recueilli d’autres ultérieurement, en Israël même).




Pierre tombale, Juifs de l'Anti-Atlas occidental.
Traduction : «Pierre tombale de l'honorable femme Hanina,
fille de Isaac le Séfarade.
Elle mourut sainte le vendredi 30 du mois de Sivan en l'an 5635 (1875), ... Puisse son âme...»


Photo : Musée royal de l'Afrique central (Belgique)



Ce dernier document est la version intégrale en berbère de la composition liturgique que les Juifs récitent au cours de la veillée pascale et dont le thème fondamental est l’histoire de la sortie d’Égypte, accompagnée du hallel (groupe des Psaumes CXIII à CXVIII qui entrent dans la liturgie des grandes fêtes et de certains jours solennisés). C’est une traduction traditionnelle, comme il en existe en judéo-arabe ou en ancien castillan, du texte hébraïque par rapport auquel elle présente néanmoins des variantes et des nuances d’interprétation. Le texte en a été transcrit, à Tinghir, dans la vallée du Todgha à une date récente (vers 1959), en caractères hébraïques carrés munis de voyelles (on ne connaît, à ce jour, aucun autre manuscrit transcrivant un texte berbère en caractères hébraïques). Certaines ambiguïtés et bizarreries morpho-syntaxiques qui en rendent parfois la compréhension difficile, sont consécutives au procédé habituel de la traduction littérale, aux « décalques » berbères du texte hébraïque, la récitation berbère recouvrant celle de l’original hébraïque, soulignée par le même rythme et la même mélodie. La langue de notre Haggada s’apparente à la tamazight, ensemble des parles des Berabers ; elle est néanmoins caractérisée par des traits composites qui en rendent difficile une localisation précise ; elle suppose l’existence d’une langue littéraire qui n’est pas le parler d’un groupe donné, ni d’une époque déterminée (voir P. Galand-Pernet et H. Zafrani, Une version berbère de la Haggadah de Pesah, Texte de Tinhir du Todhra (Maroc), Paris 1970, Supplément au tome XII des Comptes rendus du G.L.E.C.S.).

Bibliographie

Outres les références du texte,

H. Zafrani, Les langues juives du Maroc, dans Revue de l’occident musulman et de la Méditerranée, IV (1967), 175-88 ;
H. Zafrani, Littératures dialectales et populaires juives en Occident musulman, P. Geuthner, Paris.


Re: JUIFS ET BERBERES AU MAROC
Posté par: Berny (IP enregistrè)
Date: 26 juin 2007 : 21:37

Un site interessant pour ceux qui s'interessent aux juifs berberes et a leurs origines.

[darmon.ifrance.com]
LES BERBÈRES JUDAÏSES

"Les tribus berbères étaient installées depuis très longtemps en Afrique du Nord. Les écrivains arabes font remonter leur origine à Goliath le Philistin et évoquent l’émigration des Canaanites. Des récits talmudiques et rabbiniques, dont les sources remontent au I° siècle de notre ère, font état, en effet, d’une migration volontaire des habitants de Canaan vers l’Afrique du Nord après la conquête de Josué. Procope, historien byzantin du VI° siècle, cite une inscription phénicienne à Tigisis (aujourd’hui, Aïn-El-Bordj, à 50 km au sud-est de Constantine) affirmant : " C’est nous qui avons pris la fuite devant ce bandit de Josué ". Ibn Khaldoun, au XIV° siècle, reprend cette affirmation : " Les Berbères sont les enfants de Canaan, fils de Cham, fils de Noé ". Il s’agit probablement de légendes qui ont été entretenues tout au long de la domination carthaginoise et rendues plausibles par la proximité de la langue punique et de l’hébreu."

Juifs Berbères et Juifs Marocains au Maroc
Posté par: Arrik (IP enregistrè)
Date: 08 mai 2005 : 13:42

Juifs Marocains et Juifs Berbères au Maroc


Sur les Juifs Berbères, 3 Sites

[www.mondeberbere.com]

[www.mondeberbere.com]

[www.lavoixsepharade.com]

Arriko




Re: Juifs Berbèrs et Juifs Marocains au Maroc
Posté par: Arrik (IP enregistrè)
Date: 08 mai 2005 : 13:42


Sur les Juifs de Mogador, un site unique
de Haim Melca

Web Site: www.melca.info

E-mail : haim@melca.info

Arriko

Re: Juifs Berbèrs et Juifs Marocains au Maroc
Posté par: hassanazdod (IP enregistrè)
Date: 08 mai 2005 : 17:25

le lien que tu viens de donner de melca sur essaouira est merveilleux
pour moi c est le top des top des sites web
j y ai passe la matinee
merci arrik
je propose a tous les souiris et non souiri d aller y faire un tour

[www.melca.info]

c est tout simplement FORMI..DABLE
HASSAN

Re: Juifs Berbèrs et Juifs Marocains au Maroc
Posté par: Arrik (IP enregistrè)
Date: 08 mai 2005 : 19:53

H Melca est un ami qui vit à Beer Sheva
Si tu veux entrer en contact avec lui, il suffit de me le dire

Arrik

Arriko

les Berberes au Maroc & les Juifs
Posté par: Arrik (IP enregistrè)
Date: 30 mars 2005 : 17:22

Sur les berberes, le Maroc, les Juifs et Mogador Mon-Amour
Arrik Delouya

[www.mondeberbere.com]

[www.mondeberbere.com]

[www.lavoixsepharade.com]

Arriko




Re: les Berberes au Maroc & les Juifs
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 06 octobre 2005 : 04:54

Mise en vente chez eBay de vaisselle des Juifs Berberes au Maroc

Très original ensemble : bol + assiette

en porcelaine marocaine à damiers bleu et blanche,

sertis d'un alliage de métal et d'argent ciselé

et représentant l'étoile de David au dos de l'assiette.

Travail très ancien éffectués par des juifs berbères.







Re: les Berberes au Maroc & les Juifs
Posté par: GOGOL (IP enregistrè)
Date: 17 octobre 2005 : 19:57

Darlett!
D'ou cette surete que c'est des juifs berberes!!!je pense que cette technique qui est assez moderne est un melange de ceramique qui n'est pas du tout le point fort des berberes et de l'orfevrerie berbere!
je vais presente un petit apercu de l'art berbere!





Gogol-Igal




Re: les Berberes au Maroc & les Juifs
Posté par: GOGOL (IP enregistrè)
Date: 17 octobre 2005 : 19:58

suite




Gogol-Igal




Re: les Berberes au Maroc & les Juifs
Posté par: azul06 (IP enregistrè)
Date: 15 avril 2007 : 17:36

bonjour je suis amazigh ou berbere du maroc .permettez moi de vous dire que vous avez bien raison car la dimention juive est l'une des dimentions de la culture du maroc je souhaite bien discuter avec vous a ce propos abientot

Re: les Berberes au Maroc & les Juifs
Posté par: saadoun (IP enregistrè)
Date: 17 avril 2007 : 11:41

Thème complexe, mais central dans la formation de l'identité marocaine.
Il n'est pas hasardeux de dire que les élèments bebères et juifs forment le substrat constant et originel de la spécificité marocaine.

Re: les Berberes au Maroc & les Juifs
Posté par: saadoun (IP enregistrè)
Date: 20 avril 2007 : 10:55

Je suis tombé sur le livre suivant " Les oasis sahariennes" de A.G.-P MARTIN, Paris, Augustin Challamel Editeur, 1908. Au chapitre 2 p.37, intitulé Les Juifs, l'auteur s'appuie sur "une notation laissée par Mohamed abdelhadi Es-Sbaï datée du 6 Rabia 1° 1003 de l'Hégire ( novembre 1594) ....rapporte ce qui suit: "...Helal ben Messaoud, venu du pays de Mossoul est passé par ledit village (Temaseght), et s'est arrêté, en en l'année 131 (748-749) ap. J.C., à Takhfift que les Juifs avaient déjà évacué; il amenait avec lui des commerçants juifs qui s'y installèrent et y résidèrent. Ils y trouvèrent mention, sur les tombeaux des juifs qui avaient abandonné ce pays, que ceux-ci y étaient arrivés en l'année 4429 de la sortie d'Adam- sur lui soit le salut- du paradis."
Suivent des spéculations de Martin pour trouver une datation crédible (l'an 5 ap. J.C.).
Il y a probablement beaucoup de choses à vérifier, des hypothèses à émettre!

Re: les Berberes au Maroc & les Juifs
Posté par: azul06 (IP enregistrè)
Date: 22 avril 2007 : 16:09

azul ou salut.plusieurs indices indiquent que la culture judeo berbere est la culture profonde des marocains ce melange a donne une specifite a notre culture au maroc .aussi la toponymie des diferentes regions du maroc prouve ce melange les noms aussi de tribut amazighes (ait YOUSSI.ait NDHIR ect.....)les noms de personnes aussi MOHAND MOHA .....

Re: les Berberes au Maroc & les Juifs
Posté par: saadoun (IP enregistrè)
Date: 24 avril 2007 : 10:56

D'après A..G.P.Martin cela se situerait en l'an 5 après J.C. Pour cela, il s'appuie sur Ibn Abbas, historiographe arabe, qui fait le décompte suivant: d'Adam à Noé 1100 ans; de Noé à Abraham 1142 ans; d'Abraham à Moïse 550 ans; de Moîse à David 579 ans; de David à Jésus 1053 ans; de Jésus à Mohamed 625 ans, soit un total de 5049 ans qui correspondrait à l'an 5.

Re: les Berberes au Maroc & les Juifs
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 30 avril 2007 : 22:03

J'ai maintes fois recu un courrier par email m'annoncant le projet d'une association commune entre Berberes musulmans et Berberes juifs installes en Israel et ailleurs. Il me semble que ce projet prend forme et j'ai retrouve justement a ce sujet un article sur "Lejournal-hebdo.com" ou il y a, semble-t-il, un vaste programme riche en rencontres, colloques, echanges culturels et meme commerciaux.
L'association compte deja une vingtaine de membres vivant au Maroc.

Citation:
"Selon Boubaker Oudaâdid, il s'agit de lutter contre l'antisémitisme régnant dans ce pays et développer la culture amazighe chez les juifs berbères de l'Etat juif. « Dans le territoire soussi où j'ai grandi, il n'y avait pas de différence entre musulmans et juifs. Nous entretenions des relations étroites avec nos frères juifs. Quand je me suis installé à Casablanca, j'ai été choqué par l'attitude des gens, franchement antisémite : par exemple, l'utilisation de l'expression lihoudi hachak. C'est une des raisons qui nous ont poussés à créer cette association », raconte M. Oudaâdid, enseignant de langue allemande à Casablanca


Les responsables de cette association affichent leur intention d'aller de l'avant dans leur projet. Ils fixent le mois d'août comme date de leur assemblée.

Pour lire l'article en entier, voici le lien

[www.lejournal-hebdo.com]

Re: les Berberes au Maroc & les Juifs
Posté par: azul06 (IP enregistrè)
Date: 01 mai 2007 : 23:00

azul
oui je suis au courant de cette association .ça reflette pour moi un acte democratique et autres valeurs qui encadrent cette action tel que la tolerance et la reconnaissance d'une dimension qui a eté meconnue par la culture dominante.je connais aussi des membres du commité preparatoire de cette association Maitre ahmed dghirni avocat et miliant amazigh a rabat et HOUCINE OUACHRINE militant associatif amazigh....et d'autres militants du mouvement amazigh...tanemmirt

Re: les Berberes au Maroc & les Juifs
Posté par: achal (IP enregistrè)
Date: 06 mai 2007 : 01:59


C'est avec un grand plaisir que je viens de trouver ce site qui ouvre une grande fenêtre sur une culture authentique et enracinée chez nous.
Après avoir lu le livre "UN Mellah en pays berbère" de P. FLAMMAND et une recherche d'un ami sur les juifs de Demnat, je me suis trouvé attiré par cette culture dans le chemin d'être sans doute assimilé par elle..
J'ai aussi collecté quelques poèmes en Tamazight qui argumentent cette cohabitation harmonieuse et historique dans notre région.

Re: les Berberes au Maroc & les Juifs
Posté par: MESSAGE DEPLACE (IP enregistrè)
Date: 27 juin 2007 : 06:25

Auteur: amazigh2956
Date: 9 mars 2007 a 22:20



bonsoir ait darnna;

Dès une époque plus ancienne, des Blancs de Palestine apparaissent dans le coude du Dra. Les juifs y arrivent au Xe siècle avant notre ère à la suite de Joab -chef des armées du Roi David - poursuivant les philistins en déroute jusqu’à la montagne appelée Hajer Slimane, ou Hajer Soleïmane (la « pierre de Salomon ») où ils fondent une ville… L’armée de Joab est suivie -peut-être même a-t-elle été précédée- de nomades et de marchands car le roi Salomon envoie les juifs à la recherche des pays producteurs d’or et ils s’installent alors au Maroc. Nomades , aventuriers ou marchands, les juifs se sédentarisent rapidement et fondent leur premier établissement à l’extrémité du Jebel Beni Selmane, à Tidri, c’est à dire au coude du Dra, là où l’Oued se resserre pour franchir dans un étranglement la branche méridionale du Bani -Jebel Beni Selmane à l’Ouest, Jebel Meggag à l’Est - entre l’oasis des Lektaoua au Nord et celle des Mehamid au Sud.

Des ruines nombreuses s’élèvent encore auprès de ce site grandiose mais aujourd’hui désolé, parmi lesquelles celles d’Irhir n Tidri sur la rive droite et de Taourirt n Tidri sur la rive gauche. Leurs environs sont tout à fait désertiques mais ils étaient jadis renommés pour leur fertilité et leur luxuriance : oliviers et figuiers y croissaient en abondance sur la rive gauche tandis que la rive droite était peuplée par de palmiers. Des uns et des autres, il ne reste plus qu’un souvenir enchanté Israélites et Musulmans se rendent encore en pèlerinage à Tidri pour y sacrifier sur la tombe vénérée de Sidi Bou Is’ch’aq. Parmi les ruines du site, l’une d’elles - située sur la rive droite - est particulièrement importante et domine de haut les alentours : c’est l’Irherm n Irhir n Tidri, la « Place forte du Rocher de Tidri ». Peut-être des ruines, d’où la vue s’étend au loin vers tous les horizons, sont-elles les vestiges de la villes légendaires fondée par Joab pourchassant les philistins jusqu’au Maghreb extrême.

Tout autour des sites en ruines de Tidri se voient d’innombrables tumuli, notamment à l’Ouest du Dra : là, sur le jebel Beni Selmane, s’étend l’immense champ de sépultures connu sous le nom de nécropole de Foumm le-Rjam (« Cluse des Tumuli »), l’une des plus grandes nécropoles à tumuli connues, non seulement au Maroc mais dans tout le Maghreb. Et selon les rabbins des Lektaoua, c’est là que Tidri - première cité fondée par les juifs dans le Dra- ensevelissait ses morts.
toda ou tanmirt.
de la part d'amazigh2956
ville tiznit.





Les Berbères ou Kabiles
Posté par: Arrik (IP enregistrè)
Date: 30 aot 2005 : 01:45

Les Berbères ou Kabiles

LA KAHINA

Reine berbère (décédée en 704/05)




Au commencement du Maghreb arabisé était LA KAHINA. Une femme berbère, dite reine, polarise la résistance à l'envahisseur arabe après la mort de Kusayla en 686, qui avait, le premier, tenu tête aux orientaux déferlant sur " le lointain perfide ", selon l'image attribuée au calife Omar. Toute les dates sont incertaines, sauf celle de 697 (reprise de Carthage par les Byzantins avant de perdre la ville en 698, définitivement), comme le note Charles Diehl. En outre, nous sommes aussi bien dans l'histoire que dans le mythe. Très nombreux sont ceux qui ont écrit sur l'héroïne berbère. On a parlé d'elle comme de la Déborah berbère, de la Jeanne d'arc du Maghreb. Les écrivains arabes, eux, ont voulu montrer que Berbères et Arabes se sont vite mis d'accord et que l'union est parfaite; mais la vérité est tout autre. Tandis que, dans l'Algérie occidentale, se reconstituaient de grandes confédérations berbères, les Arabes venus d'Égypte pénétrèrent, dès 647, dans le Maghreb. Mais ce fut seulement en 683 que la grande armée de Sidi 'Oqba en entreprit la conquête. Byzantins et Berbères, souvent alliés, résistèrent de leur mieux.

L'histoire a conservé le nom de deux de leurs chefs : Kosayla qui reprit même aux Arabes la citadelle de Kairouan et la Kahina qui défendit l'Aurès. Vainqueurs, les Arabes réussirent à installer leur autorité sur l'ensemble du pays et se constituèrent en caste aristocratique dominante. En outre, ils surent détourner l'ardeur belliqueuse des Berbères en les entraînant à la conquête de l'Espagne. Une vigoureuse campagne de propagande religieuse provoqua l'adhésion des populations à l'islam, mais les conversions ne furent pas toujours très sincères : un texte célèbre d'Ibn Khaldoun n'affirme-t-il pas que les Berbères apostasièrent douze fois ? Il est vrai que, même convertis, ils étaient traités par leurs vainqueurs comme des infidèles : à partir du VIIIe siècle ils furent assujettis aux mêmes impôts que ceux-ci. Les Berbères s'opposèrent à cette domination étrangère, et recoururent notamment à la protestation religieuse. Ils se jetèrent d'abord dans le kharijisme, hérésie musulmane à tendance puritaine et égalitariste qui prétendait faire désigner par le peuple le chef de la Communauté islamique. Les kharijites expulsèrent les Arabes du Maghreb central et constituèrent de véritables théocraties indépendantes.

Tel fut le petit royaume ibadite de Tahert (Tagdempt près de Tiaret) fondé par Ibn Roustem à la fin du VIIIe siècle et qui ne fut détruit qu'en 911 par l'armée fatimide, alors maîtresse de Kairouan. (LA KAHINA) Surnom de la "reine des Aurès" signifiant "la Prophétesse". Al-Kahina régna sur plusieurs tribus de Berbères de l'Aurès, dont la sienne propre, celle des Djarawa, de 685 environ à 704 ou 705.

À la fin du VIIe siècle, l'Afrique du Nord voit s'affronter trois forces : les Byzantins d'abord, solidement implantés sur les côtes, avec Carthage surtout et Septem (Ceuta) comme points d'appui ; les Arabes, ensuite, qui arrivent de l'est et tentent de pénétrer en Ifriqiyya (actuelle Tunisie) et, de là, dans tout le Maghreb (Occident) ; les Berbères habitants des lieux, groupe homogène du point de vue ethnique mais profondément divisé selon qu'ils sont nomades ou sédentaires, agriculteurs ou citadins commerçants. Carthage tombe (695) devant Hasan ibn al-Nu'man al-Ghassani, nouveau gouverneur de l'Ifriqiyya. L'empereur Léontios réussit à reprendre la ville, mais seulement pour trois ans. De son côté la Kahina parvient à refaire l'unité berbère autour de sa personne et de sa tribu. Elle écrase l'armée d'Ibn al-Nu'mân, sur les bords de la Miskiyâna (près de Tébessa) dans le Constantinois et la repousse en Tripolitaine. En 798, Ibn al-Nu'man reporte ses efforts sur Carthage qu'il enlève, mettant les Byzantins en déroute : la maîtrise des mers dans le bassin occidental de la Méditerranée passe aux Arabes. Ibn al-Nu'man fonde Tunis. Un seul obstacle se dresse encore devant l'avance des Arabes vers l'ouest : la Kahina et le royaume qu'elle a constitué au Maghreb.
Âme d'une résistance intransigeante, elle aurait pratiqué la politique désespérée de la terre brûlée, saccageant le pays, détruisant les villes et brûlant les plantations pour en détourner les Arabes et les décourager. Cette politique lui aliène la population sédentaire, tant citadine (grecque et berbère) que campagnarde. Ibn al-Nu'man tire parti de cette situation, réclame et reçoit des renforts armés que le calife 'Abd al-Malik vient de lui envoyer (702) et reprend l'offensive; Certaines sources le prétendent.

La bataille eut lieu à Tabarqa. La Kahina y fut vaincue et décapitée (en 704/05) au lieu dit depuis Bir al-Kahina (le puits de la Kahina). La voie vers l'Atlantique était ouverte aux Arabes. L'histoire de cette femme fougueuse et indomptable (la "Déborah berbère") est en grande partie légendaire : les romanciers s'en sont emparés.

Arriko




Re: Les Berbères ou Kabiles
Posté par: Arrik (IP enregistrè)
Date: 30 aot 2005 : 02:07

Sur les Juifs Berbères
Revue de l'Occident musulman et de la Méditerranée
Paul Pascon et Daniel Schroeter



Le cimetière juif d'Iligh (1751-1955). Etudes des épitaphes comme documents d'histoire sociale (Tazerwalt, Sud-Ouest Marocain)

Pour citer cet article : Paul Pascon et Daniel Schroeter,
«Le cimetière juif d'Iligh (1751-1955). Etudes des épitaphes comme documents d'histoire sociale (Tazerwalt, Sud-Ouest Marocain)»,
Revue des mondes musulmans et de la Méditerranée [En ligne],
Revue de l'Occident musulman et de la Méditerranée,
Pagination : 39-62

Disponible sur : [remmm.revues.org].




Re: Les Berbères ou Kabiles
Posté par: Arrik (IP enregistrè)
Date: 30 aot 2005 : 02:12

Juifs au Maroc Introduction historique
Daniel J. Schroeter

La suite en 2° et 3°partie (Arrik)


Il reste peu de traces des deux cents communautés juives et plus disséminées dans les villages des montagnes du Haut Atlas et dans les vallées du centre et du nord du Maroc. La riche collection photographique d’Elias Harrus capte cette population juive diverse et ancienne, dans ces régions où domine la langue berbère, à peine quelques années avant l'émigration massive, surtout vers Israël, au cours des années 1950 et au début des années 1960. Les quelques juifs qui restèrent dans ces communautés rurales se firent rapidement rares et ont aujourd'hui quasiment disparu, mis à part un très petit nombre d’entre eux, vivant encore dans plusieurs villes du Sud marocain.

Quand les juifs arrivèrent-ils dans ces régions rurales éloignées, souvent situées à quelque distance des grandes cités du Maroc ? Des juifs ont vécu parmi les Berbères, premiers habitants connus de l'Afrique du Nord, depuis l'Antiquité. Les origines du judaïsme marocain sont enveloppées de mystère et font l'objet de nombreuses légendes. Les juifs d'Oufrane (Ifrane), dans les monts de l'Anti-Atlas, soutiennent que leurs ancêtres arrivèrent plus de deux mille cinq cents ans auparavant, fuyant Jérusalem lors de la conquête babylonienne. Les historiens arabes du Moyen Âge furent les premiers à consigner la tradition selon laquelle des tribus berbères (Amazigh ; pluriel Imazighen) se seraient converties au judaïsme plusieurs siècles avant l'arrivée de l'islam, au VIIe siècle de l'ère chrétienne. Des documents historiques attestent l'existence de nombreuses communautés juives dans la vallée du Dra, dans le Sous, dans le Haut Atlas et sur la bordure saharienne depuis le Moyen Âge. Bien que les voyageurs du XIXe siècle et les administrateurs coloniaux du XXe siècle aient considéré ces juifs comme isolés du vaste monde, les diverses cultures des juifs de l'arrière-pays berbère indiquent leurs origines variées : israélite et berbère, arabe et séfarade.

Les juifs au Maroc, de même que dans le reste du monde musulman, étaient définis par la loi islamique comme des dhimmis (littéralement « personnes protégées »). Dans d'autres parties du monde musulman, ce statut était également assigné aux chrétiens et parfois à des membres d'autres religions, qui étaient tenues pour légitimes tout en étant inférieures à l'islam. Au Maroc, seuls les juifs étaient des dhimmis puisque les autres indigènes restés non musulmans avaient disparu durant le Moyen Âge. Ce statut légal signifiait que, en échange de l'acquittement d'une capitation annuelle (appelée djizya) dont tout juif adulte de sexe masculin était redevable et de l'acceptation d'un certain nombre d'inhabilités symbolisant l'infériorité des non musulmans, l'État islamique garantissait la protection des communautés juives ainsi que leur droit à pratiquer leur religion. Cependant, dans la plus grande partie de l'arrière-pays berbère du Maroc, particulièrement dans les monts de l'Atlas et sur les marges du Sahara, le contrôle du gouvernement central était très relâché, si ce n'est entièrement absent. On désignait ordinairement ces régions par le terme de blad al-siba ou « pays de la dissidence », par opposition au blad al-makhzan ou « pays du gouvernement ». En conséquence, dans la plupart des régions berbères, la protection de la communauté juive incombait davantage au sheikh ou au gouverneur (caïd) de la tribu locale qu'au sultan. La relation entre le sheikh et les juifs se perpétuait de génération en génération et la protection des juifs était considérée comme sacro-sainte. Ce système fonctionnait en raison du rôle important joué par les juifs dans l'économie rurale. Éléments de la société étrangers à la tribu, les juifs vivaient en dehors du système politique des alliances et des rivalités. Les musulmans se fiaient donc à eux, membres neutres de la société, pouvant traverser les frontières tribales et remplir des tâches importantes en tant que marchands, colporteurs et artisans itinérants. Le fait que ce rôle d'intermédiaire devait être maintenu dans l'intérêt des factions rivales souligne la fonction vitale occupée par les juifs dans l'économie rurale.




Re: Les Berbères ou Kabiles
Posté par: Arrik (IP enregistrè)
Date: 30 aot 2005 : 02:14

2° Partie

Juifs au Maroc Introduction historique
Daniel J. Schroeter

Suite 3° Partie (Arrik)

Le quartier juif, au Maroc, est connu sous le nom de mellah. Désignant à l'origine un quartier de Fès dans lequel les juifs furent contraints de vivre au XVe siècle, le terme de mellah en vint à signifier, dans tout le Maroc, le quartier juif et, par extension, la communauté juive. Dans certains villages et petites villes berbères le mellah était séparé des quartiers musulmans par un mur et un portail. Mais dans la majorité des cas, le terme désignait simplement une ou plusieurs rues, habitées par dix à vingt familles juives et où se trouvait la synagogue. Très souvent, les maisons des juifs jouxtaient celles des musulmans. En comparaison avec la vie des juifs dans les villes plus grandes, les juifs et les musulmans des régions rurales cohabitaient dans le même espace beaucoup plus étroitement, et pacifiquement la plupart du temps.

Les juifs étaient intégrés au tissu culturel du Maroc rural, ils avaient des coutumes communes avec leurs voisins musulmans : l'habillement, la nourriture, la vénération de saints hommes et, à l'occasion, de saintes femmes, ainsi que les rythmes et les modes de la vie quotidienne. Les liens sociaux et économiques entre les juifs et les musulmans dans les régions de culture berbère étaient très étroits, bien que chaque groupe ait aussi gardé des traits culturels distincts et des limites religieuses très strictes. Alors que dans toutes ces régions les juifs parlaient berbère, car d'aussi loin que les gens se souviennent, ils parlaient l'arabe vernaculaire (avec des tournures spécifiquement juives) dans la plupart des mellahs, comme leur langue maternelle. Ils écrivaient en judéo-arabe, employant des caractères hébraïques pour transcrire leur parler marocain. Bien que la nourriture consommée par les juifs ressemblât beaucoup à celle des musulmans, leurs lois alimentaires leur interdisaient de consommer des repas préparés dans des maisons non juives. Par ailleurs, ils pouvaient manger des œufs, des olives, du miel, de l'huile ou des produits laitiers chez leurs voisins. Alors que les costumes des juifs et des musulmans paraissaient très semblables, un examen approfondi révélait presque toujours des signes distinctifs chez les juifs, qu'il s'agisse de la couleur du vêtement du dessus ou bien de la sorte de coiffe portée par les femmes et par les hommes. La loi islamique stipulait que les dhimmis devaient porter un vêtement les distinguant des musulmans (et leur interdisait par exemple le port d'un turban), mais dans le pays berbère, les traits distinctifs permettant de reconnaître les juifs relevaient davantage de la coutume que de l'exigence légale.

Les pratiques religieuses des juifs de l'Atlas et du Sahara étaient communes à tout le monde juif et spécifiques au Maroc dans son ensemble. De même que n'importe où ailleurs dans le monde juif, l'étude des textes sacrés était au centre de l'éducation juive, qui commençait avec la mémorisation par cœur de la Torah par les jeunes garçons. Traits communs à toutes les communautés à travers le Maroc, les études cabalistiques, la vénération du Zohar et les pèlerinages annuels (hilloulot) sur les tombes des saints hommes (tsaddiqim) faisaient intégralement partie de la vie religieuse du judaïsme dans l'Atlas et le Sahara. Les juifs des régions du Sud avaient le même corpus de poésie liturgique que les juifs des autres régions du Maroc, et aussi leurs propres poètes locaux (payytanim). Tandis que leurs rites et leurs pratiques, scandant les cycles journaliers, hebdomadaires et annuels, différenciaient les juifs de leurs voisins musulmans, les deux communautés s’accommodaient remarquablement du calendrier religieux de l'une et de l'autre, modifiant les modes de leurs rapports à la fois par nécessité et par compréhension mutuelle. Les marchés avaient rarement lieu le samedi dans les régions habitées par des juifs : les musulmans avaient adapté leur semaine au jour de repos juif. L'époque de l’anmuggar (terme berbère désignant la saison des récoltes) – combinant la foire et le pèlerinage sur la tombe des personnalités révérées – donnait aux juifs l'occasion de faire commerce et de vendre des biens aux pèlerins musulmans, tandis que les musulmans fournissaient de la nourriture et des provisions aux juifs qui fréquentaient les nombreuses hilloulot dans les sanctuaires des saints.

Le dicton « Le juif dans le souk, c'est comme le levain dans le pain » a encore cours parmi les habitants du Maroc rural. Les colporteurs juifs, montés sur des ânes ou sur des mules, se rencontraient partout dans l'arrière-pays berbère. Lors du marché hebdomadaire, les artisans juifs itinérants étaient spécialisés dans la réparation d'objets que leur apportaient les musulmans. Les sellier et cordonnier juifs accomplissaient des tâches indispensables à la population rurale et, de son côté, le négociant juif contribuait à relier ville et campagne. Mais aucun métier sans doute ne fut autant propre aux juifs que l'orfèvrerie, au point que le terme berbère iskaken (« bijoutiers ») était synonyme du terme « juifs » dans quelques régions de langue tashelhit (un dialecte berbère) au Maroc, en particulier dans le Haut Atlas. Dans certaines communautés, telles que Tahala dans le Sous, la moitié des hommes juifs étaient orfèvres. La fondation ou l'existence même des communautés juives était souvent directement liée aux spécialités professionnelles des juifs, surtout en tant que négociants. Les juifs des monts de l'Anti-Atlas et de la marge nord du désert du Sahara (Akka, Oufrane et Illigh) étaient actifs dans le commerce transsaharien. On trouvait des communautés juives jusqu'à la bordure du Sahara, comme le mellah de Mhamid El-Ghozlan. Quelques individus, tels que le rabbin Mordekhaï Abisror d'Akka – qui servit de guide à Charles de Foucauld durant son voyage de 1883 –, s'aventurèrent jusqu'à Tombouctou.
Au début du protectorat, en 1912, la communauté traversait une période de transition, mais le colonialisme français accéléra le rythme du changement. Les grandes villes en développement attirèrent les pauvres, et les juifs étaient au nombre de ceux qui, désirant améliorer leur vie, cherchèrent un gagne-pain dans les régions urbaines. Outre les grandes cités marocaines, les Français développèrent aussi des centres administratifs, tels que Beni Mellal, où naquit Elias Harrus, qui devinrent des villes importantes dans lesquelles des juifs des régions berbères s'établirent et prospérèrent. Ceux qui restèrent dans les petits mellahs des campagnes furent aussi touchés par les forces de la modernité. Les juifs des villages berbères furent souvent les agents de la modernisation, les hommes apportant des marchandises modernes sur le marché tandis que les femmes introduisaient dans les villages la technologie moderne, comme la machine à coudre Singer.




Re: Les Berbères ou Kabiles
Posté par: Arrik (IP enregistrè)
Date: 30 aot 2005 : 02:17

Juifs au Maroc Introduction historique
Daniel J. Schroeter

Suite et fin (Arrik)

Les plus importants agents du changement dans les communautés juives marocaines furent peut-être les énergiques directeurs des écoles de l'Alliance israélite universelle (AIU). Cette organisation philanthropique juive fut fondée à Paris en 1860 ; elle se fixait pour but d'améliorer les conditions de vie des juifs à travers le monde. Le moyen principal employé pour y parvenir fut l'établissement d'un réseau scolaire, surtout dans le monde méditerranéen. Bien que juive, cette organisation s'appliqua à procurer aux coreligionnaires les plus pauvres une éducation laïque calquée sur le système éducatif français moderne. Le Maroc, pays du bassin méditerranéen où vivait le plus grand nombre de juifs, devint le plus grand espace d'intervention de l'Alliance. La première école de l'organisation fut établie à Tétouan, en 1862. Dans la seconde moitié du XIXe siècle, et avant le début de la période coloniale française, les écoles de l'Alliance s'étaient bien implantées au sein des villes marocaines les plus importantes, formant une nouvelle élite de juifs d'éducation française.

L'établissement du protectorat français, en 1912, fournit à l'AIU l'occasion de déployer considérablement ses activités au Maroc. Les nouvelles écoles furent fondées dans le sillage de la conquête française et de l'extension du système colonial. Ce n'est qu'au cours des années 1930 que des écoles de l'Alliance furent créées dans le Haut Atlas et dans les régions du Sud, la première d'entre elles en 1932, dans la ville de Demnat dans l'Atlas ; Elias Harrus dirigea cette école de 1940 à 1946. Les efforts pour étendre le réseau scolaire vers le sud, dans ce que l'Alliance, conformément à la terminologie française, nommait le bled – la « campagne » (terme issu de l'arabe marocain et faisant référence à la région ou à la localité d'où l'on était originaire) – se trouvèrent suspendus durant la Seconde Guerre mondiale, mais reprirent vers la fin des années 1940. Les juifs qui étaient demeurés dans l'arrière-pays berbère, et que leurs coreligionnaires des villes percevaient comme restés hors d'atteinte de la modernité, firent l'objet d'efforts redoublés de la part de l'Alliance, aidée financièrement depuis la guerre par l'organisation philanthropique juive American Joint Distribution Committee. Confiante en une vision du progrès qui prévoyait d’inculquer l'éducation moderne et l’alphabétisation aux filles autant qu'aux garçons, la suppression du mariage des enfants et l'européanisation de l'habillement et même des noms, l'Alliance espérait créer une nouvelle génération de juifs marocains qui amélioreraient le niveau de vie de leurs communautés et seraient préparés à évoluer dans un monde plus vaste. Les nouvelles écoles, à Arghen Goundafi, Akka, Illigh, Tineghir et ailleurs, qui ouvrirent leurs portes dans les années 1950, anticipèrent le fait que de nombreux juifs allaient quitter le Maroc. Moins d'une décennie après que ces écoles eurent ouvert leurs portes, ces communautés pluricentenaires avaient pratiquement disparu en raison de l'émigration.

L'effort fourni au cours des années 1940 et 1950 pour ouvrir de nouvelles écoles dans les régions du Sud les plus isolées fut dirigé par Elias Harrus. Les grands-parents ou arrière-grands-parents de Harrus, né lui-même en 1919 à Beni Mellal, au pied du Moyen Atlas, étaient, pense-t-on, originaires de Tinjdad et Tineghir, dans le Haut Atlas. Il fut éduqué et formé par l'Alliance israélite universelle, diplômé de son lycée à Casablanca et de son école d'instituteurs à Paris. Habile directeur, capable d'un zèle et d'une énergie sans limites, il facilita l'expansion du réseau des écoles de l'Alliance des montagnes de l'Atlas aux marges sahariennes. Devenu par la suite responsable de tout le réseau scolaire de l'Alliance au Maroc, il poursuivit ses fréquents voyages afin d’inspecter les progrès des écoles dans les communautés juives les plus reculées, et photographia les villageois juifs et berbères dans leur vie quotidienne. Aventurier passionné, Harrus couvrit une vaste partie du Maroc profond, allant même au-delà des exigences de son poste, établissant des liens étroits avec les gens de ces régions. Parce qu'il était originaire de l'Atlas, il partageait les intérêts et les sentiments de ses sujets, les photographiant tels des membres de sa propre famille. Parce qu'il était un photographe autodidacte, que son art était une passion et non une profession, ses photographies, frappantes par leur franchise et leur manque de prétention, reflètent une relation fondée sur la confiance et le respect mutuels.

A travers le regard observateur d'Elias Harrus, nous sommes témoins de la dernière période de la vie juive parmi les Berbères du Maroc. Cette exposition de ses photographies nous ouvre une fenêtre sur un monde qui ne vit plus que dans la mémoire des Berbères et des juifs émigrés, qui constituent à présent une nouvelle diaspora judéo-marocaine. L'identité culturelle marocaine est demeurée remarquablement forte dans les nombreux pays de cette diaspora. Les photographies et le commentaire de cette exposition illustrent de manière poignante, en même temps qu'elle la rappelle, la façon dont les musulmans et les juifs, au Maroc, dans l'intimité des campagnes et des petites villes, se sont mutuellement enrichis et complétés.




Re: Les Berbères ou Kabiles
Posté par: messaoud (IP enregistrè)
Date: 30 aot 2005 : 02:38

Hé arrik
doucement (staouil en berbere) please; il ya de quoi passer une nuit blanche quand meme;

En Hommage à Paul PASCON

Colloque international

"Devenir de la société rurale, développement économique et mobilisation sociale"

Rabat, du 8 au 10 décembre 2005

Contexte :
En novembre 1987 fut organisé un séminaire international à la mémoire de Paul PASCON. Vingt années après sa disparition brutale, le Département des Sciences Humaines de l'Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II veut lui rendre un second hommage en organisant un Colloque International sur le "Devenir de la société rurale, développement économique et mobilisation sociale", les 8, 9 et 10 décembre 2005.

toda
ci joint paul pascon







Re: Les Berbères ou Kabiles
Posté par: Arrik (IP enregistrè)
Date: 30 aot 2005 : 13:52

je fais ré-acheminer
je ne suis pas invité
Kol Touv yal aziz

Arrik

Re: Les Berbères ou Kabiles
Posté par: wi (IP enregistrè)
Date: 07 octobre 2005 : 18:50

salut
je suis willys je suis tt content d aivoir lu ce que vous avez ecris sur les berberes car il n y a pas de livres et ni de documents a ce sujet
salutations et chabat chalom

Re: Les Berb?res ou Kabiles
Posté par: anidavid (IP enregistrè)
Date: 10 novembre 2006 : 08:29

Musique Amazigh


[www.youtube.com]

les Berberes au Maroc & les Juifs
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 21 janvier 2008 : 20:02





On a souvent parle de la relation inter-ethnique et les metissages de populations lors de l'arrivee des premiers juifs en terre nord africaine dans ce qui se nommait alors la Mauritanie et on sait que les premiers habitants de cette region du monde etaient tout d'abord noirs, rejoints ensuite par une population blanche qui sont les ancetres de ce qu'on appela ensuite "les Berberes". Les tribus arabes arriverent par la suite et conquirent l'ensemble du pays. Les populations furent convertis a l'Islam et les noirs, reduits a l'esclavage.

Il y a plusieurs hypotheses concernant l'origine des Juifs Berberes et a ce sujet, sur notre page de garde, il y a le texte "A la decouverte des Juifs Berberes" de Daniel Schroeter sur lequel quelques hypotheses sont emises. L'historien Paul Wexler a réexaminé cette question, pour aboutir à la conclusion que la grande majorité des Juifs sépharades descendraient d’habitants d’Afrique du Nord convertis au judaïsme et installés en Espagne.
Si l’hypothèse de Wexler était exacte, il en découlerait que la plupart des Juifs marocains (toshavim comme megorashim) descendraient de Berbères convertis.

Sujet interessant tres peu debattu ici et pourtant...

C'est en retrouvant un film fait par Steven Spielberg sur les Berberes et les Juifs Berberes que j'ai essaye de comprendre un peu plus a ce sujet.

Voici le film que je conseille de voir car comme tous les films de Spielberg, c'est une merveille.


[w3.castup.net]




Re: les Berberes au Maroc & les Juifs
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 23 janvier 2008 : 04:52

Le judaïsme berbère remonte très loin dans le temps, les navigateurs commerçants phéniciens, sans qu’il soit possible de situer exactement la date à laquelle cette migration a commencé. Certains la font remonter à l’époque de Salomon (1er millénaire av. J.-C.), d’autres à la période qui a suivi la destruction du Premier Temple (587 av. J.-C.), d’autres encore à une date plus récente, après la destruction du Second Temple (70 de l’ère chrétienne).

Une première remarque s’impose : de tous les peuples qui, très tôt, ont commencé à se déplacer en Méditerranée d’Est en Ouest, seuls les Juifs n’avaient aucune visée conquérante ou colonisatrice et tout à fait paradoxalement, de tous les peuples qui se sont succédés, les seuls ont survécu jusqu’à nos jours, s’infiltrant dès le début et s’intégrant dans la trame de la société et de la culture locales. Très tôt, ils essaimèrent depuis les comptoirs phéniciens côtiers vers l’intérieur des terres, s’insérant de manière organique dans chaque tribu, chaque village, s’imprégnant de l’environnement et l’influençant en retour.

Ironie du sort : ceux qui ont su et pu survivre à tous les bouleversements qui ont secoué la région, se sont trouvés, au milieu de ce siècle, impliqués, imbriqués dans un autre phénomène historico-politique non moins étonnant que leur survie. C’est celui du retour en masse des juifs du Maghreb et d’Orient, sous l’impulsion de la vague messianico-sioniste des années 50 et 60, vers la même terre qui a vu certains de leurs lointains ancêtres, plusieurs siècles auparavant, partir à l’aventure en compagnie des intrépides marins de Tyr et Sidon. Ici semble se clore un chapitre passionnant de l’histoire des migrations en Méditerranée. Fin d’une coexistence qu’évoquent avec nostalgie ceux qui sont restés sur place, beaucoup moins ceux qui sont partis vers leur nouveau antique destin.

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Posté par : akachmir sur [www.meknes-net.com]

Re: les Berberes au Maroc & les Juifs
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 23 janvier 2008 : 04:53

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Le « printemps berbère », comme a été baptisé l’éveil ethno-culturel amazigh, constitue une motivation supplémentaire pour tenter d’élucider ce phénomène d’osmose entre le Maghreb préislamique et les premiers représentants du monothéisme que les Berbères ont rencontrés, ce qui les a probablement préparés à adopter plus facilement l’autre version du monothéisme, celle de l’islam.

Cette rencontre judéo berbère que certains auraient tendance à décrire comme un coup de foudre, présente des aspects énigmatiques que l’absence de preuves historiques irréfutables rend encore plus obscurs. L’intérêt très marqué de la part de certains militants pour le judaïsme, qu’ils considèrent comme une composante de leur identité, est à la fois un adjuvant et un danger. Une recherche plus poussée s’impose pour en savoir plus sur les affinités, les apports mutuels et les relations réelles entre la communauté juive minoritaire qui a conservé sa pleine et entière autonomie religieuse et culturelle, et la communauté berbère majoritaire qui, malgré son islamisation totale, a cependant conservé dans son patrimoine quelques traces indélébiles de son contact avec le judaïsme bien avant l’arrivée de l’islam.


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Re: les Berberes au Maroc & les Juifs
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 23 janvier 2008 : 04:54

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Mais qui sont les Berbères ? Ont-ils toujours vécu en Afrique du Nord et aux abords du Sahara ?

L’incertitude des historiens et des archéologues, l’insuffisance de preuves épigraphiques, laisse la place libre à l’imagination qui, de toute façon et traditionnellement, s’est donné libre cours, renforcée en cela par certains écrits juifs et arabes du Moyen Age. Ces écrits font état de légendes sur l’origine « cananéenne » des Berbères, dont l’ancêtre ne serait autre que le célèbre chef militaire Goliath (en berbère Jalout).

Le légendaire s’imbrique ici dans l’histoire, l’interprète, la pervertit, l’idéalise, favorisant l’exploitation idéologique, culturaliste. Il faut dire qu’il y a là une sorte de revanche de la part d’une civilisation dénigrée cherchant à se réhabiliter, en minimisant ce qu’elle doit à l’environnement culturel dominant et en amplifiant la dette qu’elle pense avoir contractée vis-à-vis d’une autre, dénuée, celle-là, de toute prétention à l’hégémonie. Mais il y a davantage : outre le mythe de l’origine juive (ou cananéenne), a cours une autre thèse reconnue plus ou moins comme historique, bien qu’encore insuffisamment attestée, selon laquelle les Berbères auraient été en partie judaïsés. Les divergences à ce sujet entre historiens vont bon train, principalement quand il s’agit de la figure historico-légendaire de la Kahina.

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Re: les Berberes au Maroc & les Juifs
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 23 janvier 2008 : 04:55

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La société berbère semble avoir été l’une des rares à n’avoir pas connu l’antisémitisme.

Le droit berbère, azref, dit « coutumier », contrairement au droit musulman (et au droit juif, soit dit en passant), est tout à fait indépendant de la sphère religieuse. Il serait, par essence, « laïque » et égalitaire, et n’impose aucun statut particulier au juif, alors que la législation musulmane fixe le statut du juif (et du chrétien) en tant que dhimmi, « protégé », soumis à certaines obligations et interdictions.

Le juif occupait une place bien définie dans le système socio-économique du village berbère : il remplissait généralement la fonction soit d’artisan (orfèvre, cordonnier, ferblantier), soit de commerçant, l’une et l’autre occupation pouvant être ambulantes. Aujourd’hui encore, après trente ou quarante ans, les villageois de l’Atlas et des vallées sahariennes se souviennent avec nostalgie du temps où les juifs faisaient partie du paysage, allant jusqu’à imputer à leur absence la raison de leurs misères actuelles.

Peut-on en dire autant de l’image du Berbère musulman auprès de son ex-compatriote juif ? Rien n’est moins sûr. Il y a eu là comme un refoulement chez les juifs berbères immigrés en Israël quant à leur passé, dû sans doute à plusieurs raisons : leur nouvelle identité israélienne acquise « aux dépens » de leur précédente identité, les préjugés et quolibets qui frappaient et frappent encore les « chleuhs » (même en Israël). Leurs enfants et petits-enfants, nés en Israël, sont dans l’ignorance totale du patrimoine berbère de leurs parents.

La recherche sur les Juifs vivant parmi les Berbères reste encore à faire et nous sommes conscients des lacunes qui restent à combler. Ce que j’ai essayé de montrer dans cette recherche est que notre savoir sur les Juifs ruraux du Maroc, reste largement tributaire des stéréotypes sur le Juif berbère. Ces stéréotypes sont acceptés aussi bien par le colonisateur et que par les colonisés, reflétant les divisions qui ont été entretenues en Israël du fait de la parennité des mythes concernant les Juifs berbères. Haïm Zafrani a même identifié un texte sacré, la Haggada de Pesah, écrit en amazigh.
cains.htm




Re: les Berberes au Maroc & les Juifs
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 23 janvier 2008 : 05:02

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Les propos d’El Bekri témoignent de leurs succès, dit-il « Fez est le centre d’activité commerciale des premiers Juifs expulsés d’Andalous. Ce fut à Fez que Moshé Ibn Maïmoun dit Maïmoudi rédigea en arabe vers 1159-1165 sa célèbre Epitre sur la persécution (Igueret Hachemad). Il préconisait pour sa part, soit de quitter ces lieux pour aller là où on pourra pratiquer la Torah sans crainte ni peur ».

En 1165 le Dayan de Fez est brûlé vif. Les Juifs sont restreints à porter des vêtements distinctifs, bleus et larges, avec la tête couverte d’un châle jaune. Il est difficile d’évaluer l’impact des recommandations sur le maintien de la communauté juive, en particulier à Fez, jusqu’à l’événement des Mérinides, où elle s’impose avec éclat. En 1438 les Juifs de Fez sont accusés d’avoir profané une mosquée et sont contraint de s’installer dans un nouveau quartier près d’une mine de sel, qui prendra le nom de « mellah » Des conseils sans doute ont contribué à nourrir la suspicion tenace dont étaient entourés les Juifs convertis à l’Islam.

Descrimination dictée par des considérations autour de ce haut lieu du commerce fassi qui était la kissaria ? En tout cas les musulmans fassis d’origine juive, furent par s’imposer dans tous les domaines. La communauté juive diminuée par les conversions mais grossies par l’arrivée d’autres vagues successives en provenance de la péninsule ibérique, d’ailleurs bénéficia d’un apport décisif en 1391-1392. L’une de leur particularité fut leur intégration avec les autochtones fassis. La stabilité intervient à partir de 1470 et surtout en 1492 avec l’afflux des réfugiés.

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Re: les Berberes au Maroc & les Juifs
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 23 janvier 2008 : 05:02

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Après l’avènement de l’Islam et surtout au milieu du XIIe siècle sous le règne des Almoravides, la conversion était sous la contrainte, les non convertis étaient simplement exécutés. Pendant cette période plusieurs tribus juives ou berbères judaïsmes furent convertis à l’Islam et nous en portant les gènes. Et là, c’est un grand tabou. Combien de marocains sont actuellement juifs convertis à l’Islam ? En toute logique statistique un peuple installé depuis des milliers d’années ne peut pas se réduire sans raison. Notre subconscient « Si on cherche dans nos racines, nous risquons de tomber sur un ancêtre Juif ». Des grandes familles et des tribus musulmanes portent toujours des noms hébraïques. Il y a lieu de rappeler que notre territoire a connu la coexistence des trois religions manotheistes : Judaïsme, Christianisme et Islamisme. Les traces des ancêtres éponymes de plusieurs tribus amazighes : Ait Daoud (David), Ait Ishaq (Isaac), Ait Yacoub (Jacob)……,et pour l’Islam Moh, Moha , Ait M’hammed (Mohamed), Akka (Abdelkader), Bihi (Brahim), également on remarque un manifeste dans les arts culinaires, artisanat, agriculture et notre monnaie ancienne est gravée de l’étoile David. C’est au Maroc et Afrique du Nord qu’une grande partie du peuple Juif a réussi à vivre en paix alors que partout au monde les Juifs ont subi les pires répressions, c’est un motif de fierté pour Imazighen. La tolérance a toujours guidé leur mode d’existence.

Les XVIe et XVIIe siècle, sous la dynastie des Saadiens, les persécutions vont reprendre : conversions, brimades et impôts exorbitants. Mais malgré tout, certains dignitaires juifs continuent d’occuper des postes importants. En 1765, le Sultan Mohamed ben Abdellah fonde Mogador et octroie à plusieurs familles juives, des privilèges commerciaux. La coupure géographique instituée à Fez, a servi de modèle et à diverses époques, être rééditée à Marrakech (1557), Meknès (1682), Rabat, Salé et Tétouan (1807-1811). En 1803, la première école de l’alliance israélite est créée à Tétouan, en 1805 à Tanger et en 1867 à Mogador. La coupure n’était cependant pas totale, quelques habitants juifs y gardaient encore des magasins et nombreux étaient ceux qui le shabbat excepté, s’y rendaient pour les besoins de leur commerce. Le Mellah, groupement des Juifs leur donnait la possibilité de jouir d’une certaine autonomie interne (Dyanim, Sofrim, Hazzanim…. etc)


Les Juifs, premieres victimes des troubles et soulevements

Ils furent les premières victimes des troubles et des soulèvements provoqués par l’ingérence des Européens. Tant que les raisons complexes qui ont poussé cette communauté installée depuis plus de deux milliers d’années au Maroc à s’exiler, n’auront pas été clairement enseignées dans les livres d’histoire, les générations futures ne pourront jamais concevoir que l’on peut être juif et marocain. Pour eux « le vieux Maroc » s’écroula en montrant son plus mauvais visage, celui de la haine et des persécutions. Le Judaïsme marocain traversa alors des moments difficiles tout en connaissant une crise interne du fait de l’opposition en son sein entre une minorité agissante largement éprise de modernité et une majorité demeurée fidèle sur le plan culturel, intellectuel et encore plus religieux, à une tradition figée depuis l’arrivée des expulsés d’Espagne en 1492-1497. Bien après des années 1940, ils furent victimes de discrimination raciale instaurée en France, la communauté qui épouse les idéaux du colonisateur au point de vouloir prendre sa nationalité, se trouve en butte contre sa politique raciste

Depuis 1860 avec le processus de modernisation imposé par les puissances étrangères sous le règne de Sidi Mohamed ben Abderrahman, la France en l’occurrence, un processus dans lequel la minorité juive adopte un comportement très différent de la majorité musulmane. C’était un point de départ aussi lors de la prise de Tétouan par l’armée espagnole à la suite d’une escarmouche avec l’armée marocaine dès le règne de Maulay Yazid ben Sidi Mohamed. C’est aussi de cette date que commence l’intérêt des organisations philanthropiques juives internationales d’Angleterre, d’Allemagne, des Etats-Unis et surtout de la France pour le Judaïsme marocain. La démarche était d’intervenir auprès des autorités marocaines en vue de l’amélioration de leurs conditions sociales et surtout de leur statut « Dhimmis » qui leur était imparti en temps que minorité religieuse. Il faut également reconnaître que la rigidité de la politique marocaine dans ce domaine leur facilita la tache. Une minorité agissante était conquise à l’appel de la modernisation, la grande majorité des Juifs marocains étaient conservateurs.

En dehors de l’orfèvrerie, de la frappe de monnaies, du travail de cuirs, de laines et de fabrication d’armes, les Juifs intervenaient par le biais « d’associations » dans l’agriculture (oliviers, figuiers, vignobles) et jouaient un rôle important dans le ramassage de ce produit stratégique. . Pour ce qui est de notre histoire, les Berbères et les Juifs ont cohabité en harmonie. Des Berbères furent convertis au Judaïsme, des brassages génétiques avaient lieu, alors du fait de l’absence de l’obstacle religieux. Les premiers Juifs sont arrivés cinq siècles avant J.C, donc les Marocains par leurs ancêtres ont du être juifs ou animistes. Les Arabes sont venus en colonisateurs, il a fallu asseoir l’Islam et la civilisation, ils ont donc piétiné tout ce qui existait déjà. L’histoire berbère en a également fait les frais.

De 1912 au 1927, les opérations de pacification se poursuivent ; grâce à l’alliance israélite, l’enseignement du français va prendre une importante considérable dans la communauté juive. Le protectorat permettra également l’immigration des Juifs vers l’Amérique du Nord et du Sud. La communauté juive en France bien avant la première guerre mondiale n’eut son salut que grâce à l’intervention du Roi Mohamed V, il l’a soutiendra à plusieurs reprises, il a ainsi déployé un énorme parasol royal qui a protégé les Juifs marocains de la vindicte génocidaire de l’Allemagne nazie et de ses exécutants, par procuration, de Vichy.

En juin 1948 quelques jours après la déclaration d’indépendance de l’Etat d’Israël des persécutions ont éclaté à Jerada et à Oujda. En 1954 à la veille de l’indépendance du Maroc, dans les mellahs de Casablanca, de Rabat, des biens ont été pillés, des écoles saccagées et des synagogues brûlées car pour les jeunes marocains le Juif est d’abord Israélien. Cette vision existe même chez une certaine élite marocaine. Après la résistance de Mohamed V qui réduit la pression de la résidence sur les Juifs marocains, le Roi entre publiquement en dissidence selon une note du Quai d’Orsay lorsqu’il déclare aux notables juifs invités à la fête de trône « Je n’approuve nullement les lois anti-juives et je refuse de m’associer à une mesure que je désapprouve. Je tiens à vous informer que comme par le passé, les israélites restent sous ma protection et je refuse qu’aucune distinction soit faite entre mes sujets ». Puis une audience secrète accordée aux représentants de la communauté juive afin de les assurer qu’ils ne seront, en aucun cas, dépouillés de leurs biens. Ces actes font de lui jusqu’aujourd’hui comme leur sauveur, le plus grand, le plus juste et aussi l’un des dirigeants les plus tolérants que les Juifs n’aient jamais connu dans leur histoire.

Chez les Ahl Debdou, le tombeau de Sidi Youssef Elhadj que Musulmans et Juifs se réclament de lui. Toujours à Debdou la tombe du Rabbin Chloumou Mimoun (au temps des Mérinides), il y existe un clan d’Aoronides au XIXe siècle à propos d’eux, Sloush écrit « Les Berbères préférent tuer vingt musulmans que de toucher à un seul Juif ». Sidi Ali ou Yahia dit Bou Tkhnift ancêtre des Ait Sidi Ali aussi Ait Serghouchène tous sont des marabouts d’El Mers. Un tombeau juif à Rich (Rachidia) de Rabbi Itzhak Abessehra, un autre à Ben Ahmed, celui de Rabbi Yahia Lakhdar, un autre à Ouezzane, celui de Amrane Bendiwana, un autre…… Des dizaines de mausolés sont visités annuellement par des Juifs du Maroc et du monde entier qui viennent spécialement pour célébrer leur saint. C’est la fameuse Hiloula ; Chinoune plus connu sous Sidi Chenaoui, aussi Daniel ou Sidi Diniale sont des saints juifs qui sont également visités par des pèlerins berbères musulmans.

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Re: les Berberes au Maroc & les Juifs
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 23 janvier 2008 : 05:03

Les Juifs berbères sont non seulement des sujets de fierté pour nos concitoyens, mais ces marocains juifs sont nous et nous sommes eux.
Ils étaient nos collègues au travail, nos copains de classe, nos partenaires en affaires, nos voisins. Il est crucial pour nous autres marocains de renier notre propre identité. On trouve donc surprenant aujourd’hui que les Juifs marocains véhiculent la culture marocaine alors que l’on trouverait cela normal si c’étaient des musulmans.

Aujourd’hui la nouvelle génération c’est uniquement l’Israélien vu à la télévision par contre l’ancienne génération c'est-à-dire nos arrières grands pères, le lien entretenu était étroitement lié à l’espace dans lequel on se situait. Une autre raison importante est la méconnaissance totale des marocains de leur vraie histoire : les Arabes sont venus en colonisateurs, il fallait asseoir l’Islam et la civilisation arabe, donc ils ont piétiné tout ce qui existait déjà. L’histoire des Berbères en a également fait les frais. Il y a eu d’autres éléments comme la colonisation. On évoque souvent le Dahir berbère, mais on oublie de parler des autres pratiques qui ont favorisé la séparation des communautés juives, berbères et arabes.

Les contingents Amazighs conduits par les chefs dans de fructueuses conquêtes faites au nom de l’Islam furent amenés tout naturellement à la conversion. A vrai dire c’est étrange cette merveilleuse histoire de transformation d’une population de plusieurs millions d’Amazighs par quelques milliers de bédouins. Les communautés juives marocaines ont été plurielles, leur cœxistence avec l’autre n’a pas été linéaire. Elles dépendaient étroitement des religions, des tribus et des espaces partagés. C’est cette pluralité qui s’est inscrite de manière indélébile dans l’identité marocaine. La fête de la Mimouna qui se tient chaque année, le dernier jour de Pâque, à cet occasion les familles juives préparaient un panier plein de mets juifs et allaient prendre leur premier thé sucré chez une famille musulmane.

En échange de l’offrande, la famille recevait de la part de ses hotes musulmans de la farine, du lait et du miel. Cette fête a donc institutionnalisé le dialogue entre les communautés et nulle part on ne retrouve une telle symbiose. Autrefois les mères juives et marocaines (musulmanes) avaient l’habitude d’allaiter chacune l’enfant de l’autre, si un bébé musulman pleurait, la mère juive l’allaitait et vice versa. Les familles juives aisées pratiquaient également les métiers de courtage, le commerce de produits agricoles et une activité interdite aux musulmans : le prêt à intérêt.

A l’indépendance en 1956, des Juifs vont occuper des postes importants, les positions hostiles du Parti de l’Istiqlal vont favoriser une nouvelle émigration, souvent dans la clandestinité mais tous ces Juifs gardent toujours une partie de leur cœur au Maroc, leurs ancêtres ont vécu près de trois millénaires.


Poste par Akachmir sur
[www.meknes-net.com]

Re: les Berberes au Maroc & les Juifs
Posté par: akachmir (IP enregistrè)
Date: 02 fvrier 2008 : 20:27

Cher Darlett, je l'ai posté aussi dans le site de darnna et le site de Boumalne-dadès (site berbère).
C'est ma deuxième étude après avoir rencontrer plusieurs textes sur notre coéxistence Judéo-berbère dans mes recherches historiques.
A noter à l'avenir, je vous transmettrai lhistoire d'une dynastie berbère "Berghouata" qui a régné 4 siecles au Maroc (748 à 1148) sans être mentionnée dans l'histoire, ni enseignée dans les écoles. Cette dynastie est la vraie source de notre parenté.
Mes amitiés

Re: les Berberes au Maroc & les Juifs
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 03 fvrier 2008 : 00:35

Ainsi les Toshavim et les Megorashim auraient tous eu la meme origine, c'est-a-dire, qu'ils s'agiraient de refugies de la Palestine, qui seraient partis suite a la destruction du second temple et qui sont descendus vers l'Afrique du Nord et dont une partie, ensuite, peut-etre suite a l'arrivee des Almohades, seraient remontes vers l'Espagne pour revenir ensuite en "Mogorashim" ? La question est difficile et les avis sont partages.

Voici a ce sujet, le tres interessant texte de Daniel Schroeter qui parait sur notre page d'accueil "A la decouverte des Juifs Berberes".

" C’est H. Z. Hirschberg qui le premier a mis en doute la thèse admise – établie d’abord par Slouschz et adoptée ensuite par de nombreux chercheurs de l’époque coloniale – selon laquelle les Juifs d’Afrique du Nord descendraient des tribus berbères converties au judaïsme dans 1’Antiquité.
Hirschberg étudia systématiquement les traditions anciennes et parvint à la conclusion qu’il y a peu de preuves confirmant la thèse des Berbères judaïsés. D’après lui, la plupart des communautés se formèrent beaucoup plus tard, grâce à l’arrivée de commerçants juifs à l’intérieur du pays. Bien qu’il n’exclut pas qu’il ait pu exister des Berbères judaïsés, Hirschberg est sceptique quant à l’importance de ce phénomène. Dans une étude récente basée sur des données linguistiques et ethnographiques importantes, Paul Wexler a réexaminé cette question, pour aboutir à la conclusion que la grande majorité des Juifs sépharades descendraient d’habitants d’Afrique du Nord convertis au judaïsme et installés en Espagne. Si l’hypothèse de Wexler était exacte, il en découlerait que la plupart des Juifs marocains (toshavim comme megorashim) descendraient de Berbères convertis."




Re: les Berberes au Maroc & les Juifs
Posté par: james cohen (IP enregistrè)
Date: 16 mars 2008 : 22:50

Citation:
darlett
Ainsi les Toshavim et les Megorashim auraient tous eu la meme origine, c'est-a-dire, qu'ils s'agiraient de refugies de la Palestine, qui seraient partis suite a la destruction du second temple et qui sont descendus vers l'Afrique du Nord et dont une partie, ensuite, peut-etre suite a l'arrivee des Almohades, seraient remontes vers l'Espagne pour revenir ensuite en "Mogorashim" ? La question est difficile et les avis sont partages.
Voici a ce sujet, le tres interessant texte de Daniel Schroeter qui parait sur notre page d'accueil "A la decouverte des Juifs Berberes".

" C’est H. Z. Hirschberg qui le premier a mis en doute la thèse admise – établie d’abord par Slouschz et adoptée ensuite par de nombreux chercheurs de l’époque coloniale – selon laquelle les Juifs d’Afrique du Nord descendraient des tribus berbères converties au judaïsme dans 1’Antiquité.
Hirschberg étudia systématiquement les traditions anciennes et parvint à la conclusion qu’il y a peu de preuves confirmant la thèse des Berbères judaïsés. D’après lui, la plupart des communautés se formèrent beaucoup plus tard, grâce à l’arrivée de commerçants juifs à l’intérieur du pays. Bien qu’il n’exclut pas qu’il ait pu exister des Berbères judaïsés, Hirschberg est sceptique quant à l’importance de ce phénomène. Dans une étude récente basée sur des données linguistiques et ethnographiques importantes, Paul Wexler a réexaminé cette question, pour aboutir à la conclusion que la grande majorité des Juifs sépharades descendraient d’habitants d’Afrique du Nord convertis au judaïsme et installés en Espagne. Si l’hypothèse de Wexler était exacte, il en découlerait que la plupart des Juifs marocains (toshavim comme megorashim) descendraient de Berbères convertis."

IL N'Y A DONC PAS A SE FACHER QUAND DANS CERTAINS PAYS ( DONT ISRAEL) ON NOUS AIT TRAITE DE "CHLEUX", MALGRE QUE NOUS CROYONS ETRE DES DESCENDANTS DES JUIFS CHASSES D'ESPAGNE !!

CEPENDANT LES PILOTES FRANCAIS PENDANT LA WW2 AVAIENT SURNOME LES PILOTES DE LA LUFTWAFFE "CHLEUX" !!MAIS C'EST UNE AUTRE HISTOIRE !!!

JH.COHEN




JUIFS ET BERBERES AU MAROC
Posté par: sayaa (IP enregistrè)
Date: 29 mars 2008 : 20:24

bonjour à tous et merci pour toutes ces choses que vous nous apprenez!
je suis d'origine marocaine(berbère),née en france et muslulmane, mon père m'a souvent parlé de son vilage natal,des villages alentours et m'a dit qu'il y avait des berbères de confession juive,qui vivaient en parfaite harmonie avec les musulmans. un fait qui l'a marqué,c'est de voir des familles juives quitter leur village pour partir en israel,ça l'a marqué car ils étaient si tristes,ils ne voulaient pas quitter leur terre...

Re: JUIFS ET BERBERES AU MAROC
Posté par: Ahabchane (IP enregistrè)
Date: 31 mars 2008 : 23:58

Azul a ouma,

Un des passages de votre article relate que certains villageois berbères cherchent à expliquer la misère dans laquelle ils se débattent par le départ des Juifs des villages de l'Atlas.
Je peux vous assurer que j'ai entendu les mêmes propos dans la petite ville de Rich en 1999. Croyant que nous étions des Juifs issus de la région, plusieurs habitants de cette grosse bourgade nous ont demandé si on comptait s'installer à nouveau dans la région ...

Récit authentqiue.

Amitiés.

JUIFS ET BERBERES AU MAROC
Posté par: MALIKA (IP enregistrè)
Date: 13 mai 2008 : 20:23

Bonjour!!!
je suis egalement une shleuha de confession musulmane et de part les histoires que mes parents et grands parents m ont raconté, la communauté juive était vivement presente et respecté dans cette region de taroudante exactement le village de taliouine!!

il me racontait ls juifs faisait leur pelerinage a "tagouroute" qu ils se receuillaient sur ce tombeau une fois par ans.

Mon grand pere qui était chef du village a l' epoque avait des bonnesrelations avec votre communauté, surtout avec la famille boutboule de marrakech ou il s' y rendait.

SI VS AVEZ DES TEMOIGNAGE REPONDEZ MOI

merci



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