Boi, mon cher,
Je vais essayer de decrypter pour le decrypteur:
La blessure:
Je me souviens avec le coeur serre des adieux que la petite fille que j'etais a chaque piece, chaque marche d'escalier de la maison du Nord,
l'evoquer est encore aujourd'hui un chagrin. C'est pourtant cette experience qui m'a donne la notion de l'exil, il y avait pour un enfant l'obligation de suivre ses parents et c'etait un dechirement. Mais ne s'ajoutaient pas a cela la tristesse et l'angoisse de mon pere et de ma mere, qui etaient enchantes de s'installer dans le Midi.
Le bonheur:
Vivre dans le Midi a ete un vrai bonheur auquel s'est ajoutee la comprehension des autres quand un exil force les amenait vers nous.
Alors je voulais dire que au prix de cette blessure, j'ai vecu au soleil en etant capable d'avoir pour les autres de la "sympathie" en son sens etymologique, c'est a dire "ressentir avec". Seule l'experience permet de "ressentir avec" et de donner un sens aux mots. j'y ai gagne la fraternite et le soleil et ca c'est un bonheur.
Les mots de Guila m'ont rappelle tout cela et j'esperais qu'elle avait trouve le bonheur en terre d'Israel.
Boi, le decrypteur, as tu compris? Saches que je suis humblement a ta disposition parce que je reconnais que souvent on est pas trop de deux pour "traduire" ce que j'ecris.
