HENRI BENSAHEL z"l
Le Professeur Henri Bensahel au Congrès de médecine
et de rééducation et fonctionnelle
Les enfants d’abord
Henri Bensahel est né à Casablanca en1928, mais il est Jdidi d’origine, il le revendique. Professeur de Chirurgie orthopédique de l’enfant, il a effectué ses études primaires et secondaires à Casablanca, jusqu'au Baccalauréat “première partie", puis il passe une année à Rabat où il obtiendra son diplôme en PCB (Physique chimie biologie) en 1947.
Il va ensuite à Paris parce qu'il sait déjà ce qu'il veut devenir depuis son enfance: “Je voulais être chirurgien et l’enfance a toujours été ma passion car l'enfant projette dans l’avenir et moi je veux penser à l’avenir. J’aime et j'aimerai toujours les enfants. Je parcours le monde entier pour aider le plus d'organisateurs d'événements autour de l'enfance".
J’ai été élu président mondial pour mon domaine en 1998, c’est une charge que j'ai à cœur d’honorer pour l’enfant et sa mère. Retraité à l’Université, le Pr. Henri Bensahel poursuit ses recherches dans son bureau de l'Hôpital Robert Debré, à Paris. Invité au Maroc à l'occasion d'un Congrès de médecine militaire à Rabat, il se met au service de l'enfance de son pays.
Quand je vais dans les pays où la question est dramatique, j’étudie d'abord où l’on en est dans les soins pour enfants pour voir ce qu’il est possible de faire pour améliorer cette situation-là. On crée des structures de soins à l’enfance là où elles n’existent pas encore.
Avec une attention plus particulière aux enfants handicapés. Il y a à faire dans les pays développés mais plus encore dans les PVD. Les fonds sont parfois mal utilisés par manque de coordination.
Suivi
“Le Maroc, pays de jeunes et de jeunes mères, a beaucoup à faire, mais il n’est pas nécessaire de recourir à des dispositifs spéciaux pour pouvoir être utile".
En utilisant les fonds de manière judicieuse et coordonnée, si on veut agir, on peut faire beaucoup de choses. “C’est vrai dans tous les pays".
Il est vrai que le manque de suivi existe partout dans le monde, malgré les bonnes intentions mais les bonnes intentions ne suffisent pas à la concrétisation des projets.
“En Égypte où l'on m’a demandé de créer des services dans ma spécialiste dans l’Université, j’ai rencontré des hommes et des femmes, il a suffi de les stimuler, ils ont bougé, ils sont allés voir un ministre pour obtenir de l'argent et ils y sont parvenus. Maintenant je fais la même chose à l’Université de Marrakech. Je dois voir le ministre pour faire encore plus. Au Maroc, il faut une volonté durable farouche d’en sortir".
Pour le Pr. Henri Bensahel, tout cela prendra du temps: Il faut encourager, soutenir les hommes dans leurs projets, dans leurs efforts.
Au Maroc la situation s’améliore par rapport à il y a 20 ans mais “pas assez vite". Le Professeur souhaite donner au Maroc son temps et son expérience: “J’opère, je fais des conférences, des consultations. Je suis invité là où l’en considère que je peux faire quelque chose”.
Sollicitude
“Je suis invité du Congrès de médecine et de rééducation fonctionnelle à Rabat organisée par les médecins de l’hôpital militaire à Rabat, congrès mixte, adultes et enfants. Je parlerai de l’enfant. Chaque fois que je reviens au Maroc j’ai à coeur de faire encore plus. Si on me sollicite, je suis prêt pour le Maroc; j’ai toujours été heureux de pouvoir venir au Maroc. Je n’ai jamais rompu avec le pays, avec ma famille et mes amis.
J’aime beaucoup la lecture, le sport, la vie publique. J’ai été conseiller municipal indépendant à St Mandé jusqu’à cette année. Mais avec le temps qui me reste, je pense pouvoir donner plus”.
[
www.maroc-hebdo.press.ma]